Durant un soir bien avancé, en plein cœur d’une forêt, on s’attendrait plus à entendre les hiboux hululés, que les moteurs de motos gronder. Les deux montures mécaniques, remontaient une longue route à la sortie de la ville. Leur phare éclairaient à plusieurs mètres, chassant les ténèbres qui se croyaient maîtres de ce territoire sans hommes. Pire que deux dragons qui rugissaient, les bêtes faites d’aciers et de carbones, courraient le long du tracé de bitume, comme si elles ne se souciaient pas d’éventuels prédateurs sauvages qui se tapiraient dans l’ombre de ces bois. Pourquoi le feraient-elles  ? Leurs cavaliers étaient deux créatures se trouvant au sommet de l’échelle alimentaire. Deux chasseurs combinant ce que la nature pouvait offrir en terme de prédation, il en faudrait plus pour les impressionner. Partout où ils allaient, c’étaient eux les alphas.

Ils se sont rencontré depuis peu. Le mâle pensait vivre en solitaire dans son coin, quand cette louve lui tomba dessus et expliqua la situation. Si le gaillard préférait vivre dans son coin la plus part du temps, il était content d’avoir trouver une semblable à lui, quelqu’un pouvant le comprendre et dont il n’aura pas à cacher sa nature. Cela aidait à se faire des liens, en plus de leur amour réciproque pour la belle mécanique. Rien que ça, ca les unissait. Alors, quand l’un proposait une virée en moto, c’était rare que le second déclinait. Et donc voila, une sorte de meute mais à deux, c’était former et tout semblait bien ce passer.

Malgré la vitesse, le bruit et l’obscurité, Davon remarquait bien les choses qui constituaient son environnement. Grâce à son loup. Il vit alors cette chose étrange devant, en dehors de la route, qui émettait une curieuse lueur. Curieux, il pressa l’accélérateur pour s’en approcher, et quand il n’était plus qu’à quelques mètres, il ralentit pour se garer tout prêt de l’étrange sculpture abandonné au pied d’un arbre. Il comprit une fois près, et à l’odeur forte de l’essence, que c’était une voiture qui plié en deux contre un arbre. Norton retira son casque ; surprit de l’effroyable spectacle.

"Damn... C'est frais encore. Appelles les secours, je vais voir s'il y a des blessés." Dit-il à son amie Luna.

Davon abandonna donc sa moto et couru rejoindre l’épave encore fumante et les lumières allumés pleins phares. La portière côté conducteur était grande ouverte. Le loup-garou s’y précipita, mais à travers l’odeur de l’essence et du brûler, il reconnu celui… Du sang. Et il trouva devant, deux corps. Le conducteur avait la tête rouge poser sur le volant, les yeux exprimant l’horreur. La passagère elle, tournait la vête vers l’extérieur et semblait assoupis, mais Davon savait qu’il s’agissait de son ultime sommeil.

"Merde… Je crois que c’est trop tard pour eux."

Il voulu par respect, fermer les yeux des défunts. Mais ses doigts lui montrèrent un détail qui le perturba. "Attends il y a quelque chose d’étrange… Le gars n’est pas mort dans l’accident." Repoussant une mèche de cheveux qui s’était glisser, il trouva une grosse blessure sur la tempe, ovale, bien définis, le traversant le crâne. "Ils on était tuer !"

Déjà une scène d’accident n’avait rien de banale, encore moins ici. Mais découvrir une scène de meurtre, voila qui était singulier. D’un coup, les sens de chasseur de Norton s’éveillèrent. Dans l’armée, il était un bon pisteur, reconnaissant des traces laissées, sachant analysés des indices trouvés. Avec ses facultés surnaturelles de loup, l’ex militaire voyait ses compétences accroitre. Davon avait abandonner les cadavres, scrutant la série d’empruntes de pieds qui filaient loin du véhicule endommagé. Pour montrer comment il voyait, cela pouvait s’illustrer à la manière dont Sherlock Holmes dans une série moderne, verrait les indices. Les détails sautaient aux yeux, notant des différences entre les jeux d’empruntes laissés sur le sol de terre. Un bruit craqua non loin d’eux. Luna indiqua la provenance qui n’était autre que la forêt.

"Fais gaffe ! Il y a trois personnes au moins. Deux adultes, et quelqu'un de plus petits qui sont partis par la justement." Sans nul doute que les deux ainés n’étaient autre que les assassins et devaient courser quelqu’un de plus petit qu’eux.

Davon suivit donc Luna à travers ces bruissons et arbres enténébrés. A moins d’avoir les sens de Luna et Norton, il serait difficile pour l’humain lambda de se retrouver tant tout était plonger dans l’obscurité. La lune même peinait à éclairer quoi que ce soit. Pour ceux comme les deux lycanthrope, les choses apparaissaient clairement en plus d’être aider par les sons et les odeurs qui jouaient le rôle de file d’Ariane dans un labyrinthe de verdure sombre. En tout cas, leur marche fut de courte durée car très vite, ils perçurent des voix. Se montrant discret, les deux créatures approchèrent de deux adultes qui discutaient entre eux. De quoi parlaient-ils ? Ils traquaient un môme ? Un sorcier ? Sans nul doute c’étaient eux, ils avouaient le meurtre des deux adultes.

C’était officiellement les deux premiers chasseurs que Davon rencontrait. Se souvenant des mises en garde contre eux qu’avait fait Luna, le loup-garou se sentait d’humeur bagarreur. Et entendre dire qu’ils avaient tuer deux parents et voulaient s’en prendre à un enfant, alors là, ils avaient signer leur arrêt de mort. Il aurait put bondir sur eux, obéir à l’impulsivité animal. Là, le costaud aurait put les prendre par surprise et n’en faire qu’une bouchée sanglante. La tentation était forte et il aurait put faire quelque chose, si Luna n’avait fait remarquer qu’elle avait trouver quelque chose. Rangeant son agressivité à venir, le loup suivit Luna en toute discrétion.

C’est ainsi qu’il retrouvèrent prostrer comme un lapin dans son terrier l’enfant. Il était cacher, apeuré et manqua de sursauter quand il vit les deux loups approchaient. Luna le rassura de suite, en dévoilant sa nature surnaturelle, ce qui semblait calmer l’enfant, au moins en partie. Elle demanda à Davon d’emmener en sécurité le garçon pendant qu’elle, irait s’occuper des chasseurs. Davon la regarda avec de grands yeux et voulu protester. "Quoi ?! Non attends.." Mais la louve s’était déjà enfuit pour confronter les assassins. Norton aimerait aller la seconder, mais il fallait s’occuper du garçon avant tout non ? Ce dernier devait être au début de l’adolescence sans doute et pensant que le loup allait partir aussi, il s’était accrocher à lui pour éviter qu’il ne s’aille à son tour. Norton fut surprit et assez embêter quand on le laisser en charge d’un gosse.

"Euh… Ok bon, suis moi alors d’acc ?"

Le garçon ne répondait pas, mais il suivit Davon, tous deux faisant un minimum de bruit. Ils revinrent sur leur pas pour retourner non loin de la voiture accidentée. Jamais les chasseurs ne penseront venir le chercher près du lieu du drame, et la police quand elle viendra ce sera sur le lieu de l’accident. Quand ils arrivèrent, l’enfant eut comme un mouvement de recul en voyant la voiture où ses parents furent assassiner. Davon comprit sa réaction et que ce choix n’était peut-être pas la meilleure sur le tas.

"Ca va aller t’inquiète pas. Tu ne risque plus rien à présent."

Le garçon était silencieux. Plus de peur au visage, il semblait calme, un peu perdu. C’était déconcertant. Il suivit donc à nouveau Davon, faisant le tour de la voiture accidenté pour s’approcher des deux grosses motos qui attendaient la. Sans doute en sécurité, le loup-garou chercha à rassurer son nouveau protégé.

"T’es en sécurité maintenant. Tu n’es pas blessé ? Comment tu t’appelles ?"

Rien. Son regard croisa celui du benjamin. On disait que les yeux étaient les fenêtres de l’âme, quand y regardant, on pouvait deviner beaucoup de chose sur l’autre. La, c’était plutôt effrayant, car on avait l’impression de sonder un vide sans fin, comme si un fantôme vous regardait à travers un voile. Sans doute en état de choc. C’est alors que Luna les rejoignit. Davon fut rassurer de revoir son amie indemne, mais elle avait du sang sur elle, un effroyable maquillage rouge qui dégoulinait sur sa peau, dont ses mains. Elle aussi choquée, avoua avoir dû tuer avant de s’effondrer au sol. Son compagnon abandonna l’enfant pour venir prêter mains forte à son amie, se mettant à son niveau, posant ses mains sur ses délicates épaules.

"Hey Luna ! Tu n’as rien ?" Il remarqua alors la blessure qu’elle avait au bras, quelque chose de vilain. Avec le don des loups, cela pouvait vite se guérir, à moins qu’elle ne fut blesser avec une arme particulière. Davon voulait l’aider à se relever. C’est alors qu’il entendit des pas. Le jeune garçon c’était approcher d’eux. Le visage sale et inexpressif, rendant l’identification de son véritable âge compliqué. Ses yeux sans émotions se posaient sur la jeune louve perturbée par son combat. C’était effrayant. Son regard se posa sur la blessure de cette dernière comme s’il regardait un tableau dans une galerie. "Ca va aller pour elle ne t’inquiète pas. Les secours vont arrivé tout sera fini d’accord ?" Disait le loup afin de rassurer encore et surtout, provoquer la moindre réaction.

Mais le garçon ne changea pas d’expression. Délicatement, il s’accroupit, sa tête arrivant au niveau de l’épaule da Luna et sa main doucement, effleura la blessure. On aurait presque dit qu’il psalmodiait quelque chose, des mots inintelligible. C’était court, mais suffisant à croire, car du bout de ses petits doigts, une lumière apparue pour éclairer la blessure qui sous leurs yeux, se referma. "Bon… Sorcier confirmer."

Davon s’attendait un peu que ses journées ne soient pas de tous repos après les révélations de Luna. Maintenant, il gardait un œil au-dessus de son épaule, se demandant si un chasseur, vampire ou autre joyeuseté, ne lui tomberait pas dessus. Mais cette nuit, c’était autre chose. Il fut pour la première fois confronter aux chasseurs et encore, il n’eut pas à se battre, mais vit de quoi ils étaient capable. Suivit de ca d’une Luna revenant vers eux complétement couverte de sang et traumatisée. Ce qui marquait le loup, ce n’était pas de découvrir une scène atroce, au contraire, c’était de la reconnaitre. Reconnaitre le même regard de jeunes recrus marqués par le sang et la première mort qu’ils ont infligés. Pareil pour lui, quand de ses mains, il dut tuer quelqu’un pour la première fois. Et que cela à conduit à ce qu’il était aujourd’hui.

"Non t'en ais pas un ! Tu nous as sauver ok Luna ?" Ce n’était pas évident à réconforter en pareil situation, surtout que Luna était une civile, bien différent d’un soldat où une parole de réconfort plus le secouer par derrière était nécessaire. Norton devait doser dans son approche, même s’il ne savait pas trop quoi dire ou faire.

L’enfant quant à lui, était rester silencieux et sous leurs yeux, guérit du bout des doigts la blessure de Luna. La louve le remercia émut et c’était la première fois qu’on entendait le garçon parler. Sauf que lui, n’exprimait aucune émotion, ni tristesse, ni joie d’être sauver, on aurait dit une machine citant des lignes de dialogues tout simplement. Norton n’était pas psychologue, il ne savait trop quoi en penser. Quant à la louve, elle voulue s’enfuir, disparaitre avant que la police n’arrive et ne la prenne pour une tueuse avec ce maquillage sanguinolent sur la figure. Mais l’enfant l’en empêcha, la prenant dans ses bras pour lui interdire de fuir.

"Je crois que tu vas avoir du mal à partir… On vas expliquer et laisser les flics enquêter ok ? Les… Premiers meurtres furent fait avec des armes à feux, ils retrouveront ces dernières sur les corps des deux chasseurs. Ca va aller ?" Il essayait d’apporter un raisonnement réconfortant, pour faire comprendre qu’elle n’aura rien à craindre.

Parlant de la police, cette dernière ne tarda pas à arriver. Leur gyrophare bicolores, illuminaient la route près d’eux à travers un son strident. Deux véhicules apparurent, encerclant la zone accidenté. Un premier agent descendit, un air sévère sur le visage, mais cela se devait pour le boulot qu’il devait mener en ville. Très vite, il fut suivit par deux ou trois collègues. Quelques secondes plus tard, une ambulance fit son entrée. Comme on avait parler d’accident, on venait s’assurer qu’il n’y est pas de blesser. Davon se tenait à l’écart avec Luna et l’enfant. L’agent responsable envoya ses officiers inspecter la voiture avant de venir vers les motards.

"C'est vous qui avez signaler l'accident je présume."
"Oui ! Nous avons trouver deux coprs à l'intérieur. Visiblement assassinés. Ils y avaient deux types aussi plus loin. Ils nous ont attaquer et... Nous avons dû nous défendre."

Ce n’était pas facile de s’expliquer à la police vu la situation, sans parler de loups garous, sorciers et chasseurs. Le flic semblait sceptique, surtout en entendant parler de deux corps de plus, sans doute de tueurs. Norton s’adressait avec lui de manière ferme, claire et un peu autoritaire, montrant qu’il restait pleinement maître de lui-même. Il se disait qu’il valait mieux que ce soit lui qui parle, vu l’état de Luna. D’ailleurs, cette dernière n’échappa à l’attention du policier, surprit en la voyant recouverte de sang. Ses yeux se posèrent sur le garçon se tenant entre les deux adultes.

"Et le garçon c’est le votre ?"
"Non on la trouver ici. Les deux hommes que je vous ais parler on voulu s’en prendre à lui. Nous sommes arriver à temps pour le sortir de la."

On pouvait douter de cette histoire, mais le flic voyait surtout l’enfant s’accrocher aux deux bikers, comme s’il avait peur davantage de l’agent de police que des deux inconnus. Cela pouvait témoigner en leur faveur.

"Bien… Je vous demanderez donc de me suivre au poste pour faire une déposition. Que l’ambulance embarque le gamin ! Il doit être blesser ou traumatiser le pauvre."

Un ambulancier, la mine douce et le regard compatissant, invita l’enfant à le suivre. Mais ce dernier refusa, s’accrocha à la taille de Davon, ne voulant pas le lâcher. Quand on insista un peu, même le garou voulu l’encourager à le libérer et partir avec les médecins, le garçon resserra son emprise et jeta un regard noir sur l’ambulancier poussant un drôle de sifflement comme un chat prit dos au mur et s’apprêtant à attaquer.

"Vous êtes sur de ne pas le connaitre ? On dirait qu’il est très attacher à vous."

Luna était complétement sous le choc, il était effectivement judicieux qu’elle laisse Davon gérer. Pour lui, la mort faisait partie de son quotidien. Il s’y était endurcis depuis, mais pouvait comprendre la réaction de Luna, surtout si c’était la première fois qu’elle versée le sang. Ou qu’elle n’en avait pas l’habitude. Il faudra qu’il le lui demande à l’occasion, juste après quand la police ne sera plus sur leur dos. Et justement, ils débarquèrent assez vite, deux ou trois véhicules, suivit d’une ambulance en cas d’éventuels blessés.

Davon discuta avec celui qui était visiblement le shérif, le chef de la police de la ville en tout cas. Le garou était calme, naturel, usant d’un ton comme il l’aurait fait face à ses hommes à l’époque, ou un grade égal au sien. Comme dit, la mort il connaissait, vu plusieurs camarades tombés au combat et d’ennemis dont il a ôter la vie. Le shérif semblait sceptique, mais c’était normal, il devait s’assurer de la véracité de ce qu’on lui disait, enquêter, mais les circonstances firent qu’on donna un minimum raison aux bikers et voulu que ces derniers viennent au poste pour faire leur déposition et que l’enfant aille aux urgences.

C’est alors que le garçon s’accrocha à Davon, à la surprise de tous et surtout du garou. Il en garda les bras écarter comme effrayer par cette étreinte subite et essayant de manière grotesque à le faire décrocher. Luna pensa que sa réaction fut ainsi car ils étaient tous les deux ses sauveurs, ce qui ne satisfaisait pas vraiment Davon.

"Ouais ok, mais il ne sera pas mieux avec les flics ou les toubibs ?"

A croire que cette remarque fit peur au gamin, qui serra tellement fort autour de la taille du motard, que même la force surhumaine d’un lycanthrope ne pouvait pas le faire lâcher prise. Ne voulant pas perdre plus de temps, le shérif proposa que le gamin les accompagne, mais Luna suggéra d’y aller seule au poste et que Davon accompagne le garçon à l’hôpital, afin de s’assurer qu’il reçoive des soins. Le policier souffla.

"Ok très bien ! On viendra vous chercher plus tard alors pour votre déposition." Concéda t’il alors que Davon n’eut même pas exprimé son avis qui serait sans doute tout autre. D’ailleurs, quand il voulait émettre quelque chose, il n’arrivait même pas à faire un pas convenablement, manquant de trébucher, ce qui le mit face à la réalité. Devant donc s’y résoudre, il se tourna vers Luna, s’enquérant de son état au moins.
"Ca va aller pour toi ?" C’est qu’elle fut il y a même pas deux minutes au bord de la crise, la panique. Serait-elle gérer un interrogatoire ? C’est que les flics pouvaient mettre un coup de pression facilement pour être certain qu’on ne leur ment pas.

Le shérif semblait presser d’avancer dans cette histoire, voila sans doute pour quoi, il concéda de laisser l’enfant entre les mains d’un inconnu. Après, il sera sous la surveillance des médecins pendant les examens. Enfin bon, l’agent de police comptait tout de même garder ces deux loustiques à l’œil. Quant à Davon, il devait aussi désirer en finir avec cette histoire, et accepta donc d’accompagnons le garçon jusqu’à l’hôpital. Juste avant, il se rassura de l’état de son amie qui restait encore toute retournée par ce qui venait de se produire.

Sur que les blessures laissés feront penser à une attaque de bêtes sauvages. Ceci-dit, Davon avait expliquer qu’ils ont dû se défendre contre les deux chasseurs. Leur histoire risquait de paraitre louche. Même s’ils n’ont fait que se défendre et sauver un gamin, il suffisait que le récit paraisse peu crédible pour devenir des suspects.

"Ok. Mais n'oublie pas qu'on a dit qu'on s'est défendu avant d'accord ? Si des flics sont au courant qu'il y est du surnat en ville, faut reporter les soupçons ailleurs." Il valait mieux rester prudent. Des policiers pouvaient être aussi des lycanthropes, vampires ou autres créatures. Mais aussi, il pouvait y avoir des gens en liens avec des chasseurs. Ceux qui furent tuer ? Possible, ou d’autres traquant ce genre de meurtres en ville. A présent, il fallait faire attention où on mettait la patte.

On laissa alors Davon montait dans l’ambulance avec le garçon, installer sur le brancard. Sans trop attendre, le véhicule se mit en route, retournant en ville. Un ambulancier commença un premier examen. C’était incroyable de voir le garçon aussi calme. Ce n’était pas un calme comme un état de choc, du moins pas comme Davon avait déjà vu, on aurait dit une personne un peu coupé du monde. C’était perturbant. Quand leur regard se croisèrent, la garou tenta de sourire tout de même pour rassurer et fut surprit de voir pour la première fois l’enfant en faire de même. A croire que ce qu’on disait était vrai, qu’il trouvait réconfort et sécurité auprès de se solide gaillard.

"Vous avez un lien de parenté." Questionna simplement l'ambulancier qui vérifiait les pupilles, le pou et les battements de coeur.
"Euh non… On s’est rencontrer que ce soir et ne voulait pas que je m’éloigne."
"Ok. Comment tu t’appelles mon garçon ?"

Aucune réponse, ce dernier se contenta de jeter un regard froid au médecin. L’ambulancier paraissait même décontenancer, mais resta professionnel, mettant cela sur le compte du traumatisme.

"T’en fais pas, tu ne risqué plus rien maintenant. Je veux juste m’assurer que tu n’es rien ok ? Je dois finir de t’examiner."

Il commença à remonter une manche de la chemise du garçon, et c’est la qu’on aurait dit qu’il sortait de son état de statue. D’un coup, il s’agita, poussant même un cri, un sifflement animal, montrant ses dents prêt à mordre. L’ambulancier eut un mouvement de recul ne s’y attendant pas du tout et il a fallu que Davon se lève pour poser une main sur l’épaule du garçon afin de que ce dernier se calme, voyant le visage de son sauveur. Mais il remit la manche sur son bras avant de le caler contre son ventre, interdisant à qui conque de le voir.

"Tu as était blesser au bras c’est ca ?"

Davon intervint, testant un peu ses nouveaux « pouvoirs » sur ce protégé inattendu.

"Est-ce que tu veux que moi, je regarde ?" Si le garçon se montrait jusque la confient vis-à-vis de Davon et Luna, pour le coup, il déclina de lui dévoila ce qu’il se passe et se mit presque en boule debout, afin de totalement dissimuler son bras, tournant même le dos aux deux hommes. Norton ne savait pas quoi faire dans cette situation, et pensa envoyé un texto à Luna pour savoir comment les choses se passaient pour elle.

Davon accompagna le garçon jusqu’à l’hôpital. Le trajet se fit sans problème, mais dans un silence pesant. Afin de facilité la coopération du garçon, le garou fut autorisé à les accompagnés jusqu’à la chambre où il reçu un fort tranquillisant qui le fit plonger dans un sommeil. Un premier médecin arriva donc, prenant connaissance de la situation.

"Vous accompagnez le garçon ?"
"Ouais. Il ne semble pas aimer que je m'éloigne trop loin, sais pas pourquoi."
"Très bien, nous allons faire les premiers examens. La police ne tardera pas arriver."
"Ok d’accord…" Davon ne savait pas trop quoi faire, ou dire. Il se demandait même pourquoi il avait accepter de les suivre, s’être laisser embarquer dans cette histoire de dingue ne lui plaisait pas. Mais bon, il ne pouvait pas laisser un gamin en danger si ?

Le médecin voulu faire une prise de sang et comme le garçon était assoupit, il releva la fameuse manche qui avait énervé le gamin dans l’ambulance. Arriver au coude, le docteur eut une expression de surprise et d’incrédulité. Voyant son visage, Davon s’approcha pour voir ce qui rendait le médecin ainsi.

"Etrange. On dirait une… Brûlure."
"On dirait que ca représente un motif. Bordel ce gamin à était marquer au fer rouge ?!"
"Nous ferions mieux de le signaler à la police dès leur arrivée. Procédons."

Davon ressentait une pointe de colère monter en lui. Il ne supportait pas les gosses, mais qu’on fasse du mal à un enfant, c’était insupportable. Mais surtout, cela rendait l’histoire encore plus incompréhensible. Que des chasseurs viennent le tuer pour sa nature, ca il comprenait c’était l’histoire classique. Mais d’où venait la marque ? De ses parents ? Mais… Pourquoi ?

La prise de sang faite, le médecin disait que le garçon en aura pour encore une heure de sommeil et qu’ils auront les résultats très rapidement. Les laissant, Davon attrapa un siège et se tenait au chevet du garçon, c’est la qu’il reçu un appel de Luna. Il espérait que tout allait bien pour elle et donc, se dépêcha de répondre.

"Ils ont assommer le gosse et fait une prise de sang. Par contre, il a une brulure au bras. On dirait qu'il a était... Marquer ? C'est glauque. Et toi comment tu vas ? Ca c'est passer comment ?"

Quand il avait laisser Luna, elle était au bord de la crise. Si on la laissait envoyer un message, il supposait que tout c’est plutôt bien passer. Après tout, ils n’ont rien à se reprocher, ils ont sauver une vie.

"Attends, je te rappel, je voies des gens venir."

Rangeant son téléphone, il vit débarquer dans la chambre deux personnes, un homme et une femme habillé en costume de villes, tenue classique pour des bureaucrates.

"Euh excusez moi, vous êtes qui ?"
"Nous travaillons pour les services sociaux. Nous sommes venus récupérer l'enfant pour le ramener à sa famille."
"Vous savez déjà qui c’est ? D’où il vient."
"Nous y travaillons. Mais nous devons le conduire en sécurité où nos services pourront prendre soin de lui."

Quelque chose ne plaisait pas pour Davon, mais il ne savait pas quoi.

"Il faudra attendre, il est sous anesthésie pendant une petite heure au moins."
"Oui nous comprenons. Et vous ? Vous êtes de la famille ? Un proche pour avoir droit d’être ici ?"
"Un simple gars qui à trouver ce pauvre gamin et la secouru."
"Juste vous ?"
"Oui." Mensonge délibéré.
"Je voie."

Et Davon aussi, il aperçu le petit mouvement de tête de l’homme et vit le coup venir. La femme avait essayer de l’attraper par derrière, soit pour l’assommer ou le tuer. Mais il ne lui laissa pas ce loisir. A peine eut-elle mit son bras sous sa gorge, qu’il l’attrapa pour la faire voler par-dessus le lit et la lancer contre son complice qui les firent s’écraser tous les deux contre le mur. Ils furent à peine sonner, mais l’homme se redressa en repoussant sa collègue et sortant un couteau de sa longue manche.

"Oh sérieux, on est dans un hôpital mec."

Rien à faire, il se lanca sur le garou avec une grande agilité. Les deux mâles se battent devant le lit. Davon esquiva les coups grâce à ses reflexes militaires, bloqua le bras de son assaillant, le fit légèrement craquer pour qu’il lâche son arme et lui refila un coup de genoux dans le nez pour l’assommer. La femme qui fut remise du choc, se tenait la et pointa une arbalète en direction de Davon.

"Dommage ! On voulait faire ca proprement mais pas le choix…"

Elle ne vit pas le coup venir, celui d’un plateau de repas vide se cogner contre sa tête. Le gamin devait être réveiller dans une heure, mais il était déjà là, et visiblement, déjà aussi pleinement maître de ses capacités, venant de cogner l’agresseuse de son sauveur. Elle eut le tournis, sa tête vibrait presque comme dans un cartoon. Davon en profita pour lui bondir, faire lâcher l’arme et lui donner une bonne droite.

A peine la confrontation fut-elle terminée, que Luna apparue à la porte de la chambre. C’est presque théâtrale, un peu plus et elle aurait put venir à la fin des hostilités. Davon fut surprit de voir débarquer sa complice, mais il était bien content de la retrouver. Revenant un peu à lui après cette lutte, Norton retrouva son sérieux, si on puisse dire. Le danger semblait écarter pour de bon. Ces chasseurs ne devaient pas s’attendre à se mesurer contre un loup-garou. Sans doute étaient-ils complices des deux morts dans la forêt, mais n’ont pas prit le temps de bien se renseigner sur leur décès et donc pas fait de rapprochement avec le biker.

"Hey j'y peux rien si mon charme rend fou les gens."

Le gamin avait laisser tomber son plateau pour se blottir dans les bras de Luna. La louve le rassura sur son état. Il avait de la ressource, il fallait l’avouer, mais cela ne faisait que le rendre plus étrange aux yeux du mâle. Ce dernier regarda le saccage autour d’eux avant que la jeune femme ne l’interroge sur ce qui est arrivé ici.

"Ils ont débarquer en prétendant être des services sociaux, qu’ils voulaient embarquer le gosse pour le ramener à sa famille. J’ai sentis qu’un truc puer, et quand je me suis montrer plus prudent, c’est la que la gonzesse ma attaquer par derrière. Ils n’ont pas dut s’attendre à affronter un vieux loup."

Le mystère ne faisait que s’épaissir. D’ailleurs, en regardant autour d’eux, où les deux corps étaient encore présent. Pas mort, mais juste sonné, ou envoyé chez Morphée. Quand les flics vont passés, ils vont trouver les deux motards de plus en plus suspects. Mais en réalité, tout tournait autour du garçon. C’était après lui que ces gens en avaient. Norton le regarda, l’air méditant. Il ne savait pas quoi en penser, et surtout, pourquoi il s’est retrouver avec Luna embarquer dans cette histoire n’ayant aucun sens pour le moment.

"Il est clair que ce gamin est en danger. Il sera sans doute mit sous protection policière."
"Non je refuse ! Hors de question que ce soit la police qui me garde !"

Le gamin venait de prononcer plus de deux mots cette fois. Et ce qui étonnait, était de découvrir son allocation plutôt mature pour un garçon de son âge. Mais ses yeux étaient remplit de colère. Davon jeta un regard à Luna pour savoir ce qu’elle en pensait.

"Hey ! Je fais des ravages que veux-tu, personne ne me résiste."

C’était le bon moment pour faire de l’humour. Ce n’était pas parce qu’il y avaient deux tueurs envoyés qu’on devait s’inquiété. En même temps, nous avions à faire à affaire avec deux loups qui en ont déjà vu et côtoie le danger constamment. Dont l’un est un ancien militaire dont la mort et les tentatives de meurtres furent monnaie courante. Il pouvait être choquer de retrouver pareille chose dans une ville aussi reculée, mais après avoir été briefer sur la vie des surnaturels à Fearwood, disons qu’il restait sur ses gardes et se laissait moins surprendre.

"Peut-être même plus. Va savoir combien ils sont à ses trousses. Mais t’as raison. On va finir pas nous trouver suspect."

En tout cas, il fut clair que le gamin était la clef de tout ce mystère. Si on parlait encore de deux tueurs envoyés contre lui, la police voudra le mettre sous lourde protection. Rien qu’en évoquant cette possibilité, le rejeton s’éveilla et il prononça à nouveau quelques mots. Il était farouchement contre l’idée de rester avec des policiers. Davon se demandait quoi faire, interrogeant du regard sa complice, Luna insistait qu’on ne pouvait pas faire confiance aux forces de l’Ordre et que la responsabilité leur revenait de protégé l’enfant. Houla ! Davon la regardait avec de grands yeux, lui se retrouvait à surveiller un gosse, voila qui ne lui plaisait pas.

"Attends ! Pas une raison de devenir parano ! Je doute que tous les flics soient des tueurs. Et comment comptes tu le protéger le mioche ? Tu veux qu’on l’élève en secret dans une cave jusqu’à ses dix-huit ans ?"

Il doutait que la police et les véritables services sociaux laisseront faire. Et il ne se voyait pas devenir un criminel en enlevant un enfant. Bon, ce dernier ne dirait pas non qu’il soit cacher, mais cela impliquait d’énormes risques. Déjà que la police connaissait l’existence du garçon, le voir se balader d’un coup en ville alors qu’il aura disparu comme ça… Non ca ne lui plaisait pas du tout.
Luna profita que le môme se montre un peu bavard pour se présenter elle et son compagnon de moto. En retour, le garçon se présenta enfin. Benjamin. Davon se contenta d’un léger signe de la main en guise de salut, avant que Luna ne revienne vers le loup, suggérant de partir le plus vite d’ici.

"On aura l’air de deux fugitifs comme ca, accusé de kidnapping. Que la police soit dans le coup ou non, elle est tenue de respectée une procédure pour éviter la casse en retour." Il comprenait l’idée de la jeune femme, mais Norton songeait aux conséquences qui seront très lourdes pour eux. Son regard alla de Benjamin à Luna, réfléchissant à quoi faire. S’il y en a d’autres qui viendront… Et la police ne devrait pas tarder à arriver non plus. Il sentait qu’il allait le regretter.

"Ok. Ramènes le chez moi, vous y serrez plus en sécurité. Moi je restes la pour surveiller ces deux là. Quand les flics arriveront, je pourrais leur donner une belle petite histoire et m’assurer que la voie soit libre avec eux. Vous ne bougez que si je vous appelles ok ?"

On pouvait dire que Luna allait un peu dans l’extrême au gout de Davon. Fait disparaitre le gamin ? Le déguiser, changer son identité tout cela ? On ne voyait ca que dans les films. Quoi que, leur histoire était digne d’un film ou d’une série aussi. Mais le garou resta peu convaincu par la justesse de ce plan. Il voulait bien croire que les flics n’étaient pas des lumières, mais la c’était trop pousser de les prendre pour de réels idiots.

"Bien sur nous voir avec un gamin d’un coup ne sonnera pas suspect. Et s’il disparait la, on restera dans la ligne de mire des flics tu ne crois pas ? Le même disparait comme ca, on est les dernier à l’avoir vu, on s’occupe d’un garçon comme par enchantement et tout roule ?"

Davon voulait bien aider le garçon, mais il voulait faire cela de manière moins… Hors la loi. Prendre des risques, pourquoi pas, mais ce que faisait comprendre Luna était presque de la folie. Avant de crier voir de l’ennemi partout, il fallait tâter le terrain, connaitre les zones sur et hostiles comme à l’armée. Avancer en territoire ennemi, mais avec prudence et récolter le plus d’informations possibles.

Finalement tous les deux arrivèrent à un plan moins risqué sans doute. Luna devra emmener en sécurité Benjamin, car enfin le gosse s’était présenter, pendant que Davon restera là à attendre l’arrivée des flics et couvrir leurs arrières. Si jamais les deux tentaient de se réveillés, le garou pouvait s’assurer qu’ils restent bien tranquilles jusqu’à ce que les forces de l’ordre débarque. Les deux faux agents étaient leur meilleure preuve pour s’en sortir.

Luna et Benjamin alors s’en allèrent, laissant Davon derrière comme il fut convenu. L’homme chasseur commençait à gémir, semblait justement revenir à lui. Norton s’approcha et dès qu’il vit le traqueur ouvrir les yeux pour les poser sur le loup, ce dernier lui donna un bon coup au niveau du nez, ce qui le replongea dans le coma.
Quelques instants plus tard, le garou entendit du bruit avec son ouïe surdévelopper et reconnu les pas de policiers se dirigeant droit sur la chambre. Se tenant au milieu de la pièce, il les attendait non pas sans une pointe d’appréhension car qui sait ce qui se cachait derrière tout ca.

"Bon sang, qu’est-ce qui c’est passé ici ?!"
"Un gros truc chérif."
"C’est qui ces gens ?! Où est le gamin ? Qu’avez-vous fait !"

Davon leva déjà les mains en l’air en signe de calmer la situation, se doutant que pendant ces premières secondes, les choses ne jouaient pas en sa faveur.

"Vous en faites pas le gosse est en sécurité. Ces deux la ont prétendu être des services sociaux qui ont retrouver sa famille."
"Quoi ?! Les recherches sont encore en cours !"

Le policier en charge avait le sale caractère typique de la profession, d’un homme ayant déjà tout vu, tout supporter et jouant un peu les durs connards. Mais Davon sentait qu’il voulait faire son boulot au mieux et rien que cette dernière déclaration était une preuve qu’il pourrait ne pas faire partit du complot. Ainsi Norton garda son calme et poursuivit.

L’officier qui accompagnait son ainé s’approcha d’un des chasseurs assommés, s’assurant déjà qu’ils sont bien vivant avant de fouillé dans leurs poches et récupérés ce qu’il trouvait au niveau papier.

"Leur permis ne correspond pas à leur carte pro."
"Ok on va tirer tout cela au clair. Faites les moi coffret on va savoir qui ils sont vraiment. Vous ! Vous n’êtes pas sortis d’affaire pour autant. Je veux savoir ce qu’il se passe alors vous allez nous suivre au poste. J’espère pour vous que le gamin n’a rien."
"Je peux vous assurer qu’il ne risque rien. Mais après deux attaques, il est clair que sa sécurité est une priorité."

Rien ne prouvait encore à cent pour cent qu’il n’était complice avec les chasseurs. Mais si le policier s’engageait à offrir une sécurité au garçon, cela irait donc de sa responsabilité et qu’en cas de blessures ou pire, il serait en fâcheuse position.

"Je le mettrais en sécurité une fois que je saurais où il est. J’ai sans doute tord, mais je vais vous faire confiance pour le coup. Allez suivez moi."

Davon coopéra, suivant donc le shérif, mais voyant un message de Luna, lui envoya un texto en retour pour la tenir au courant « Vais post police. Attendez. »

Davon n’eut trop le choix que de suivre le représentant de la loi. Il n’allait pas fuir ou faire de la résistance. Cela serait idiot et risqué. Et s’il y avait vraiment un danger au commissariat, des chasseurs embusqués, il pourra sans doute les déceler et éviter qu’ils ne tombent sur Luna et Benjamin. Bref, tant qu’aucune preuve n’était donnée pour croire à un danger au commissariat, autant jouer le jeu jusqu’au bout alors.

La première bonne nouvelle était que le lycanthrope fut conduit directement au bureau du chef de la police et non dans une cellule ou une salle d’interrogatoire. Pour la salle cela ne voudrait pas dire qu’il était immédiatement suspect ou qu’on cherchait à l’arrêter, mais c’était un point noir en moins. Néanmoins, Davon devait rester prudent, car les meilleurs pièges étaient bien entendu sut dont on ne faisait pas attention. Le représentant de la loi entra pour se poser devant lui, assit à son bureau essayant de paraitre décontracter, mais Norton sentait une tension chez lui.

"Deux fois qu’on a un incident et deux fois vous êtes dans les parages monsieur Norton. Vous attirez les ennuis. Ou bien, vous êtes attirer par eux."
"C’est surtout le gamin qui en a. Ces gens en on apprès lui."
"Oui et j’aimerais savoir où il se trouve."
"En sécurité."

Davon répondait avec un calme quasi surnaturel. Il ne bronchait pas, il n’y avait aucun haussement de la voix, ni une diminution, il restait maître de lui-même malgré la situation et cela interloqua le shérif qui ne savait pas comment interpréter ce comportement. En tout cas lui, se montra aussi poser et réfléchit que son interlocuteur.

"Je veux bien vous croire. Votre casier est vierge. Ne le prenez pas mal, en vous regardant vous paraissez être un voyou, un mec aimant mettre la merde en ville, un bagarreur… Mais vous êtes à ce que je voie, un citoyen exemplaire. Pas de PV, aucune arrestation, rien… Mais bon, vous êtes encore nouveau en ville après tout."
"Désolé de vous décevoir alors."
"Du tout. Ce que je veux dire c’est que je vous accorde pour ca le bénéfice du doute. Alors dites moi, qui sont ceux venus enlever cet enfant ?"

Malheureusement, Norton sera obligé de cacher quelques informations, il ne pouvait pas parler de chasseurs et de sorcier.

"Aucune idée. Ils se sont présentés comme employés des services sociaux et ont tenter de m’attaquer en suite. J’eu de la chance d’y échapper de justesse je croie."

Le shérif eut un air déçus cette fois, sa mine paraissait grise.

"Ecoutez… Je vais être franc avec vous. On nage en plein mystère. On n’arrive pas à savoir qui sont ces deux la et encore moins le gosse. C’est à croire qu’ils n’existent pas, qu’ils sont apparus comme ça."

Davon était au fait du surnaturel, mais ce que racontait le shérif le laissa perplexe. Après, l’enquête était récente, mais ne rien savoir encore il trouvait cela étrange. Peut-être venaient-ils d’un autre Etat, mais la encore, ils auraient trouver quelque chose non ?

"Si je vous en fais part, c’est parceque j’ai compris que ce garçon vous apprécie, vous et votre amie et vous considère comme une figure protectrice. Normal si vous l’avez vraiment sauver. Donc, j’aimerais vous proposer quelque chose."

Si Davon se montrait calme et n’affichait aucune émotion jusqu’ici, d’un coup le masque de la surprise était sur son visage. Tout ceci était si peu commun. Levant un sourcil, il se pencha légèrement vers le shérif pour mieux l’écouter.

"Je voudrais que vous vous chargiez de la sécurité du môme. Vu qu’il préférait être avec vous, pas envie de compliquer les choses en le trainant de force dans un centre ou autre institut pour veiller sur lui. Et si vous apprenez des choses, vous viendrez m’en parler. De même que dès que j’en sais un peu plus, vous serrez mit au courant."
"Quoi ?! Vous voulez que je m’occupe d’un gamin ?!"
"Si c’est le risque de voir débarquer d’autres tueurs chez vous, ne vous inquiétez pas. La police sera aux aguets, et une patrouille passera vous voir de temps en temps pour s’assurer que tout va bien. Et au moindre soucis, prévenez nous."
"Non mais attendez je ne suis pas d’accord ! Déjà j’ai pas ce qu’il faut pour m’occuper d’un mioche et voir débarquer des gens chez moi à l’improviste, hors de question !"

Le shérif cette fois paraissait sévère, levant le menton, regardant d’un air grave le loup-garou.

"Je sais reconnaitre un militaire quand j’en voie un. Je comprend que vous tenez à votre tranquillité après avoir servis le pays. Mais nous parlons d’une vie innocente en danger. Avez-vous perdu votre sens du devoir, votre soucie de protéger les vôtres ? Ou bien êtes vous comme ces petits jeunes carriéristes qui n’ont que faire de l’honneur et des principes ?"

Pas mal ! Il a réussit à impressionner et déstabiliser Davon.

Sur sa moto, roulant durant ces heures tardives, Davon rentrait directement chez lui. Il n’arrêtait pas de recasser ce que le shérif le lui avait raconter et proposer. Il se demandait pourquoi lui ? Pourquoi l’univers, le cosmos, Dieu ou peu importe comment on n’appelait ça, avait décidé de mettre sur son chemin cette histoire. Lui qui cherchait la solitude, la paix, s’isoler du monde. Le voila embarquer dans une histoire n’ayant aucun sens. Pourquoi avait-il acceptait au final ? Davon aurait put taper du poing sur la table et décliner, refiler le gosse aux flics et finito. Mais le chef de la police savait visiblement comment s’y prendre. Il avait sût trouver les mots, faire appel à quelque chose en lui pour qu’il accepte volontiers de jouer… La nounou.

Norton était bien content d’être de retour chez lui. Son havre de paix, même s’il s’en était servit ce soir pour servir de cachette à un gamin en danger de mort et une amie. Revoir un visage familier lui ferait sans doute du bien. Il aimerait aussi se changer les idées, mais la garou savait que cette histoire n’allait pas être finie ce soir et que rien que revoir le mioche suffirait à lui rappeler tout ce bazar qu’il devait gérer. Se garant, retirant son gros casque, il retourna d’un pas lourd jusqu’au perron devant sa porte. Il sentait de la, de la nourriture, ils ont manger tant mieux. Le colosse poussa la porte qui fit un léger grincement et entra.

"Ca va, c'est moi." Se signalait-il pour ne pas que Luna et Benjamin ne s’inquiète en voyant quelqu’un entrer comme ça.

Davon laissa tomber ses affaires sur une chaise et table sur le côté, marchant directement vers le salon où se trouvait la louve et visiblement le gamin. Ils étaient tous les deux sur le canapé, le garçon endormit sur les jambes de son ainé, une couverture sur lui, pendant que Luna tenait un livre en main. Davon fut un peu attendrit, car cette scène lui rappela un des rares souvenirs heureux qu’il lui restait, d’une belle époque avant que tout ne s’effondrait.

"Ca va vous deux ? Y’a pas eu de soucis ?" Demandait le garou mais en baissant la voix pour ne pas réveiller le garçon.

Car oui, c’était en croisant sa route que sa soirée, et sans doute une bonne partie de sa vie à venir allaient se retrouver chambouler, que ses projets de retraites étaient quelque peu gâchées. Mais en le voyant dormir, Norton se rappelait, du moins comprenait que Benjamin était aussi une victime dans l’histoire et qu’il n’avait sans doute rien demander. Un jour, il aura sans doute l’occasion d’en savoir un peu plus.

Comme on le disait, on était toujours mieux chez soi. Davon était content de pouvoir rentrer, même s’il se doutait que ses périples étaient loin d’être terminés. Les paroles du shérif continuaient de raisonnaient dans sa tête, lui rappelant du danger qui rodait encore et qui sera présent bien après. Il pouvait encore se plaindre d’être embarquer contre son avis dans cette histoire, mais le loup comprenait bien que c’était une sale blague de la vie et que personne ici présent, n’était responsable. En tout cas, retrouver son logis, son petit repère privé qu’il partageait ce soir même, lui faisait un grand bien. Davon se disait qu’il pouvait souffler un petit peu enfin.

"Cool merci." Répondit l’lapha sans meute quand Luna le rassura que tout le monde allait bien et qu’on lui a laisser quelque chose à grignoter. Après toute cette longue soirée, Norton n’avait pas le cœur à cuisiner quelque chose. Juste avaler un truc et se coucher.

Davon aimerait parler à Luna de son entretient avec le chef de la police. Sans doute était-elle curieuse de savoir comment cela s’était passer et surtout, elle devait connaitre la décision prise à la fin. Mais la louve le devança en disant qu’elle devait elle aussi lui parler. A l’entendre et vu l’empressement qu’elle a émit pour se confier, cela devait être important. Sans doute avait-elle réussit à tirer quelques informations du gamin. Voila qui allait simplifier les choses… Ou les empirer c’était à voir.

Elle voulait en parler loin de Benjamin. Le garçon semblait dormir profondément, mais Luna voulait sans doute éviter de prendre le risque qu’il se réveille pendant leur discussion ou que ses mots firent écho dans son si jeune esprit. C’était donc une grosse information, très importante et visiblement, peu rassurante.

"Ok allons à côté alors."

Les murs de la maison furent composés en grande partie de bois. Cela ressemblait plus à une cabane sophistiqué qu’à une maison classique. Ce n’était pas très bien isolé. Le mieux serait de s’éloigner un peu pour ne pas perturber le sommeil du garçon, ou bien la cave qui était la seule pièce renforcé. Davon aurait bien proposer cet endroit comme solution, mais il préférait rester non loin de Ben et des entrées afin de mieux surveillé. Son système de sécurité avait à peine commencer d’être installé encore et avec tout ce qu’il savait déjà, le loup savait qu’il devra presser le pas pour que tout soit opérationnel le plus vite possible.

Une fois à l’autre bout du niveau, Davon se tourna vers Luna, bras croisé sur sa poitrine, mains caler sous ses aisselles, prêt à entendre ce qu’elle avait à dire.

"Vas-y je t’écoute, qu’est ce qu’il se passe ?" Demandait-il tout bas.

Davon se demandait bien de quoi Luna aimerait lui parler. Au vu de la situation, le garou suspectait que quelque chose s’était produit ici, que le gamin se serait confié sur quelque chose, que la louve aurait découvert une information capitale ou le souvenir d’un détail important. Une révélation en lien avec l’affaire pressante de ce soir. Et cela l’inquiétait bien entendu, car il pensa que leur histoire risquait de se compliquer et au point où ils en étaient, Norton s’attendait un peu à tout.

A tout, pas vraiment. Car la révélation de Luna en était tout autre. Elle confia aux grand baraqué un terrible secret, un épisode l’ayant bien marquer. Norton n’était pas qu’un gros associable égoïste et étant lié à Luna depuis un petit moment déjà, ne rejeta pas ce besoin de se confier et resta tout ouïe, bien curieux de savoir ce que la jeune femme avait à lui confier.
C’était visiblement du lourd, car Luna au début, éviter son regard comme prise de honte. Le garou essayait de le croiser à nouveau sans forcer, afin d’insister pour savoir ce qu’elle avait sur le cœur. Sans trop faire durer le suspense, Luna raconta tout.

Son histoire tournait autour d’un chasseur. Norton se rappelait de ce qu’elle lui avait raconter sur eux, de leur suspicions vis-à-vis de ceux comme eux. Sauf que la, ca allait plus loin. Le chasseur était un véritable sadique qui avait torturer Luna. Chaque mot qui suivait était emplit d’émotions de plus en plus violentes. Davon sentait la colère lui remontait, son sang qui bouillonnait, ses muscles qui se crispaient, ses poings qui se serraient, ses dents devenant pointues et ne demandaient à attraper le coup de ce type qu’il ne connaissait pas. Luna lui racontait tout cela, afin qu’il comprenne mieux son comportement excessif, traumatisée, poussée à bout…

Pour illustrer ses propos, la louve se tourna pour dévoilé un dos marqué par la cruauté du chasseur. S’il est vrai que Davon fut curieux parfois avant de voir Luna sans son haut, son émotion la était tout autre, c’était la colère, l’envie de vengeance. Chaque marque était comme le souvenir d’un cri qui hurlait au garou de faire payer à ce chasseur ce qu’il avait fait à Luna. Alors, tout le discours qu’elle lui avait faite la louve à son arrivée en ville lui revenait, il comprenait ce qu’elle voulait dire depuis le début, l’ayant vécue aussi.

"Où se cache cette enfoiré pour que j'aille lui faire la peau !" Demandait-il sans doute sur un ton un peu trop fort.

Mais Davon était déjà sur le sentier de la guerre. Il voulait savoir qui avait fait ça et le lui faire payer. Passer par la police ? Il doutait que cela fonctionne, ca concernait les vieilles lois entre les créatures et les chasseurs, comme dans cette histoire où les flics étaient dépassés et risquaient de ne jamais connaitre le fin mot de tout cela.

"Je te promet que si je lui mets la main dessus ce que tu as fais à ces deux mecs dans la forêt sera de la pisse de chat en comparaison."