S’il y avait une chose qu’était fière Davon et surtout sacré, la chose à ne pas toucher, plus précieuse que sa solitude dans les bois, c’est son bébé, sa moto qu’il bichonnait. Le modèle était une marque KTM 890 DUKEL de coloris noire qu’il trouvait plus pratique à manier et plus économe qu’une Harley Davidson. Il fallait imaginer cet imposant gaillard, vêtu de son manteau de cuir, roulant sur les routes avec cette bête qui rugissait tel un lion en colère. Cela pouvait paraitre cliché, mais il adorait ça et surtout, n’aurait que faire de ce que vous pensez. Il aimait sa moto, c’était l’instrument ultime de la liberté, mieux que son pick-up ou tout autre type de véhicule. Mais aussi pratique et plaisante que pouvait l’être, chaque machine avait besoin d’entre tiens et ça, le garou n’y manquait pas.

Il évitait cependant de le faire dans son lieu de travail. Déjà, ce n’était pas le sien et le patron préférait favorisé la place pour les voitures d’autrui. Tant mieux, de toute façon Davon préférait s’en occuper chez lui, et la ville ne manquait pas d’enseignes proposant des pièces de rechanges.

C’était à croire que la pluie même ne le dérangeait pas. La moto tranchait en deux les rideaux de gouttes, balaya de sa route l’eau comme si ce n’étaient que de la poussière. A travers cette inverse, on pouvait entendre le monstre mécanique grondait, telle une bête menaçante cherchant à mordre. Oh oui il adorait ça ! Comme si le monstre de fer et le temps étaient en plein duel pour savoir qui grognait le plus fort, ce fut le ciel qui s’inclina, se clamant quelque temps après pour offrir un instant d’accalmie, mais ce n’était que pour mieux revenir contre son adversaire fumant.

Davon arriva devant la boutique qu’il avait trouver sur le net. Il ne connaissait pas encore bien la ville et pour se retrouver, il devait demander soit au gens ou chercher sur son téléphone. Son destrier mécanique se rangea à côté d’un de ses semblables. Attirer, Davon retira son propre casque de moto pour mieux examiner la seconde bête qui attendait. Il ne put s’empêcher de siffler. Vu le design, c’était un modèle plus récent que le sien. Il chercha à deviner le modèle tout en se dirigeant vers l’entrée.

La clochette de la prote sonna quand le balaise entra dans la boutique. Ce n’était pas spécialement grand, mais on était sûr d’être au bon endroit quand on voyait toutes ces étagèrent remplit de pièces mécaniques, propre et bien ranger tout le long. Ce n’est qu’en faisant quelque pas qu’il rencontra cette femme. Blouson de cuir aussi sur le dos, il en déduisit que c’était elle la propriétaire de la seconde moto dehors. Face à ça, on était sur de rendre plus sociable et bavard le loup garou mal luné.

"C'est a vous le petit bijou devant ? Joli. Une BMW il me semble."

Soudain, son nez se mit à frémir. L’odeur de la jeune femme venait l’agresser. Pas qu’elle sentait mauvais ou à cause de l’huile et de l’essence. En réalité l’espèce de gros mâle alpha solitaire avait perçu une odeur familière. C’était rare que cela lui arrivait, mais son cerveau et tous ses sens l’alertèrent qu’elle était plus proche de lui qu’il l’aurait penser, et ca il n’en était pas encore bien conscient.

Davon avait un faible pour les motos, même s’il n’en parlait pas d’office à quelqu’un, aborder le sujet d’une manière ou d’une autre vous étiez sûr d’attirer sa sympathie. De toutes ses affaires, sa KTM était sa fierté, comme un papounet qui idolâtrait et choyait sa petite fille chérie dont, quand l’occasion s’y prêtait, racontait les exploits de son enfant. D’ailleurs, il était déjà gaga de sa propre fille, mais les circonstances ont fait qu’il pouvait moins en parler, sa moto était un peu ce qui lui restait de fierté.
En tout cas, il était bien content de rencontrer quelqu’un d’autre usant du même moyen de transport que lui et jugea une passion égale à la sienne chez la jeune femme. Déjà gosse on tenait à un vélo comme à la prunelle de ses yeux, alors une fois adulte et ayant un engin coutant trois fois plus chère au minimum, Norton jugea qu’elle aimait autant sa bête que lui la sienne. Quand elle renvoya que son modèle devait être pas mal, Davon sourit. Oui ca lui arrive de sourire quand même ! Elle il sourit bien en plus.

"Ouaip. Ca l'est je ne le cache pas. Un KTM 890 qui fait du cinq à six litres pour cent. Pas énorme, mais elle fait très bien le taff et on peut toujours améliorer."

Après ce n’était pas vraiment un vieux modèle, mais les machines prennent hélas plus vite l’âge que les humains, plus soumis aux avaries et éléments qui les détériorent.

Davon fut quelque peu perplexe à cause de l’odeur de la jeune femme. Au milieu de celle de l’essence et de la pluie, il y avait quelque chose de singulier, qui était très familier mais le garou n’arrivait pas à identifier quoi. Sa vie de lycanthrope, il a du apprendre à la gérer seule et jusque là, il avait surtout apprit à se contrôler, découvrir ses nouvelles limites. Mais il lui manquait encore tant de chose à découvrir et il ne pensait pas rencontrer ses paires dans cette ville.

"Avec plaisir." Répondit-il avec un sourire charmeur. Il ne savait pas s’il y avait un sous entendu ou non, mais autant se l’avouer, elle était mignonne dans son genre et les femmes en cuir chevauchant des bêtes mécaniques, c’était facilement son délire. Pourtant, on voyait une nette différence d’âge entre eux deux. "Je dois récupérer des pièces aussi alors à toute." Et puis, il aimerait savoir pourquoi ses sens lui disaient qu’il pouvait connaitre cette femme. Elle l’intriguait.

N'insistant pas et se montrant patient, Norton alla se balader dans les rayons pour récupérer ce dont il avait besoin. Il récupéra quelques produits pour l’entretiens et de quoi changer une pièce ou deux de son bébé. Laissant ainsi à l’inconnue le temps de faire ses propres achats avant de finaliser les siens juste après. Mais pendant qu’il regardait entre les outils et bloc moteur, le garou jetait des petits regards à l’inconnue. Il est certain qu’elle était très belle, attirante. Mais cette impression, cette odeur surpassait tout cela. Norton n’arrivait pas à se l’expliquer et c’était comme une force surnaturelle qui le dépassait et le poussait à la manière d’un torrent vers une direction.

On disait que les passions communes rapprochaient les gens, et c’était d’autant plus vrai concernant les bikers. Ces derniers étaient connus pour chérir leur moto, c’était leur fierté, leur plus beau trésor. Leur bébé si on voulait. Quand un de ces motards voyait une telle bête, il était tout excité comme un enfant et se sentait plus facilement motiver à discuter avec le propriétaire de l’engin. Ainsi on pouvait dire qu’entre tous les deux, le courant passait très bien.

"Je ne manquerais pas de demander." Lui répondit-il avec un clin d'oeil.

Davon pouvait ressembler à la carricature du gros bourrin, mâle alpha, mais ce n’était en rien un macho. Il n’avait rien contre le fait qu’une femme touche à la mécanique et qu’elle puisse tripatouillé son joujou. Au contraire, ca lui plaisait de voir une femme n’ayant pas peur de se salir les mains dans l’huile en plus d’être une amoureuse de la moto. Cela avait un côté excitant, se disant que si un jour il devait refaire sa vie, ce serait ce genre de personne qu’il aimerait être avec. Comme quoi, il était nouveau en ville, mais grâce à cette passion, il se faisait déjà une bonne première rencontre.

Comme Davon restait un peu ignorant sur le surnaturel dont il en faisait partit, il ne comprenait pas trop où voulait en venir la jeune femme. En réalité, il pensait juste éprouver de l’attirance pour une belle jeune fille. Et son loup en lui, bouillonnait, devait être exciter devant elle. Il ne trouva aucune autre explication pour le coup, n’ayant rencontrer encore aucun autre loup-garou depuis sa transformation. Chassant cette idée, Norton se concentra sur ses propres achats. La jeune femme paya avant lui, le laissant par la suite faire les siens à la caisse. Il n’avait pas besoin de grand-chose, juste remplacer ceux usé et abimer.

Il pensait que tout était fini, juste une journée normale où il allait pouvoir rentrer chez lui et poursuivre sa petite vie. Mais il eut la surprise de retrouver la jeune femme, toujours là, assise sur sa moto, le sac sur le dos, visiblement à l’attendre. Davon lui accorda un bref regard de surprise de la voir encore présente, tout en rejoignant sa propre monture sur la quelle il déposa son précieux butin et se prépara à partir.
Visiblement, elle voulait discutée. Comme dit, des motards étaient toujours heureux de rencontrer un semblable et c’était un des moments où l’on pouvait voir Davon aussi sociable. Elle complimenta son destrier de métal ce qui faisait toujours plaisir. Avant de faire une curieuse demande. Sur le coup, le loup semblait surprit et assez drôle. Il arriva même à lâcher un léger rire.

"Et des yeux aussi j'imagine." Se moqua le gaillard pendant qu’il refermait son blouson de cuir. "Ok suis moi alors. Si tu n’as pas peur." Enfourchant sa KTM, Davon fit rugir le moteur et partit de suite, ne vérifiant qu’à peine si l’inconnue allait le suivre ou pas.

Un endroit discret, il en connaissait un. C’était un endroit risqué, surtout pour lui. Mais bon, la jeune femme avait attirée sa curiosité et quelque chose en elle, poussait le loup à lui faire confiance et c’était plus qu’une simple passion commune pour la mécanique et la vitesse. En tout cas, étant encore un petit nouveau en ville, il ne connaissait qu’un seul endroit à l’abris des oreilles et des vues indiscrètes, où toute personne indésirable passerait un sale quart d’heure… Sa tanière.

Sa maison, qui ressemblait à une vieille baraque en bois à moitié en ruine au milieu des bois. Un endroit isolé de la ville, de toute civilisation. On arrivait donc dans ce qui ressemblait à un jardin, un espace devant la maison à peine entretenue où l’herbe poussait sans être inquiéter, ou du matériel, surtout mécaniques, trainait ici et la en petit tas, attendant encore à être ranger. Davon arriva et montra qu’on pouvait se garer devant, près d’un arbre visiblement mort, n’ayant plus la moindre verdure depuis longtemps.

"Bienvenue dans mon antre. Mi casa es… Ben reste ma casa surtout. Fais pas gaffe au désordre dehors, j’ai pas encore eut le temps de tout ranger." Disait-il après avoir arrêter le moteur de sa bête de fer.

Un brin d’humour qui pouvait en dire long sur la demoiselle, ca lui plaisait. En plus, la motarde tombait sur le bon jour de Davon. Que penserait-elle si elle l’avait rencontrer autrement ? Par exemple en allant violer son chez lui comme il détestait. Mais bon, le garou était souvent quelqu’un de sociable et quad on rajoutait l’élément « moto » à l’équation, le résultat ne pouvait être que positive. Néanmoins, Davon était curieux. Si elle ne voulait pas parler moto, du moins ce qu’il a compris, et encore moins tenter un rapprochement intime, qu’avait-elle en tête ? Elle n’avait pas l’air non plus d’une commerciale cherchant à vendre quoi que ce soit.

Voila pourquoi il l’emmena au seul endroit qu’il connaissait qui était à l’abris des yeux et des oreilles indiscrètes. Chez lui. Ici, c’était son royaume, et toute personne non désirée qui osait y venir, était violemment reçu. Il gardait son antre jalousement, sa solitude était sacrée et on ne pouvait y venir sans y être invité. La biker était donc une rare privilégiée, peut-être se rendra t’elle compte de la chance qu’elle avait à entrer dans cette maison qui ressemblait encore à une ruine.

Mais si l’extérieur pouvait laisser encore à désirer, l’intérieur lui, était plus agréable. Plus propre, plus ranger. Depuis son arriver, Norton avait surtout consolider l’extérieur pour que rien ne s’écroule et nettoyer et réparer la plus part des pièces à l’intérieur. Il n’y avait rien d’extraordinaire, juste le nécessaire pour vivre à l’heure actuelle, mais avec le temps, cette maison sera largement plus agréable.
La porte d’entrée grinça moins, et la première pièce, qui pouvait être une sorte de hall/salon donnant sur l’escalier menant à l’étage, la cuisine et la salle à manger, était juste décorer d’une eptite table ronde au milieu, d’un vieux cadre photo montrant un paysage méditerrané et d’une plante en pot desséchée. Davon se dévêtit de son blouson en cuir pour le déposer à un porte manteau sur le mur, dévoilant en-dessous une chemise bleue-ciel légèrement moulante.

"Poses tes affaires où tu veux, t'inquiètes pour le ménages. Tu veux voir quelque chose ?"

Sans trop s’attarder, son invitée lui balança sans passer par quatre chemins, la raison de cet entretiens. Elle semblait avoir devinée que Davon était un loup, mieux, elle sous entendait qu’elle aussi, ce qui surprenait le principal intéressé.

"Attends… Toi aussi du coup ? Pour ca que ton odeur m’est familière ?" Cela expliquerait bien des choses effectivement.

La bonne blague tout de même. Davon avait choisit Fearwood car sur la brochure, on ventait les mérites comme étant une ville calme avec des coins reculés pour être tranquille, et voilà que non seulement, à son premier jour une agent spéciale débarquait déjà à sa porte, et que maintenant, on voulait faire croire que d’autres comme lui vivraient dans le coin mais pire, qu’il existerait des « chasseurs ».

"Quoi sérieux tu te fiches de moi ? Des chasseurs ? Et on est combien ici ?!" Qui dit chasseur, dit ennui. Lui qui cherchait la paix, comprenait que des gens pourraient venir le déranger plus qu’il ne le fallait. Drôle d’ironie tout de même.

Davon eut le temps d’apercevoir qu’elle aussi aimait les vêtements proches du corps et ce n’était pas désagréable à regarder. Oui, il avait comprit que jamais rien n’était prévu, mais cela ne l’empêchait pas d’apprécier et trouver la jeune femme fort jolie. Etant en plus très solitaire, il était rare pour lui de se faire des amis, et également de croiser de belles personnes qu’il pourrait inviter dans sa tanière. C’était un peu une exception, hormis ses voisins d’un kilomètres, surtout leurs sales gosses qui parfois aimaient venir voir Davon et donc les haussements de tons menaçant ne semblait pas les faire trembler.

Il proposa également à boire, ce qui montrait qu’il était sous un bon jour. Son invitait accepta de prendre la même chose que lui, donc Norton revenait avec deux bouteilles de bières dont il en passa une à la femme. Motarde, aimant sans doute la bière et bien bâtit, désolé de revenir sur ca, mais elle avait tout pour plaire au loup. Cependant, si elle était ici c’était pour une toute autre raison qui éveilla la curiosité du solitaire. Ce dernier voulait bien savoir ce qu’elle avait à lui dire et on pouvait dire justement, que l’annonce ne manqua pas de faire son effet.

Au moins, il comprenait pourquoi son odeur lui était familière. Mais pour le reste, ce fut une désagréable surprise. Une drôle d’ironie du sort où lui, qui voulait vivre en paix, se retrouva au milieux de d’autres créatures et chasseurs de ces derniers.

"Bordel ! Mais c'est quoi ces histoires ?! Et depuis quand y'a ce zoo ici ?" Davon ne voulait pas s’assoir, il essayait de tout remettre en place dans sa tête, comprendre comment cela se faisait qu’il puisse y avoir une telle concentration de créatures.

"Sais pas quoi demander ! Ca me dépasse." On pouvait noter le changement radicale de comportement, où le sociable Davon laissait place à son alter-ego plus sanguin. "Y’a combien d’entre nous ? Et c’est qui ces chasseurs ? Ils sont où exactement ?"
Il n’avait pas peur de ces derniers. C’était tout le contraire, quand on prévenait Davon qu’une ou plusieurs personnes voulaient le nuire, il préférait prendre les devants et régler le problème de suite. Il suffisait de lui indiquer le repère de ces traqueurs et il ira régler leur compte d’une manière ou d’une autre.

Après, il pouvait comprendre qu’il ne soit pas écrit dans le guide de la ville « Concentration d’une population de loups-garous, chasseurs et autres joyeusetés. » Ca, personne ne pouvait le prévenir avant. En tout cas, il se rendit compte surtout qu’il avait beaucoup à apprendre.

"Bon, reprenons depuis le début. T’es qui toi déjà ?"

Comme dirait l’expression populaire « Apprécier l’ironie du sort ! » Davon était bien venu se perdre dans cette petite ville, perdue aussi au milieu de nulle part. Il cherchait la tranquillité, surtout. Être sur que les rares visiteurs ne seraient que le facteur et les livreurs Fedex. Mais aussi, s’assurer de ne faire du mal à personne et cacher son secret. Et oui, Norton n’était pas autant un gros égoïste. Même si depuis le temps il avait apprit à maîtriser son loup intérieur, il ne voudrait blesser personne d’autre à cause d’une crise. Mais voilà, quelques que soient ses motivations, tout tombait à l’eau à présent, apprenant qu’il ne serait pas aussi seul que ça, que les choses se compliquaient bien.

Quelque peu perdu et énerver alors, Davon voulu tout mettre dans l’ordre pour mieux comprendre. A commencer par savoir à qui, il avait affaire. On faisait mieux comme première approche c’est vrai. Mais au vu de la situation, pouvait-on s’attendre à quelque chose de normal encore ? Au moins, Norton maîtrisa bien ses humeurs. Il paraissait énerver c’est vrai, mais le gaillard arrivait encore à « calmer » ses ardeurs pour ne pas débuter une métamorphose. C’était un pro de la frustration tout de même !

Luna, car ainsi qu’elle s’était présenter, s’excusa de son approche peu cavalière pour lui annoncer la vérité, et s’expliqua sur sa démarche. Elle parlait encore de ces chasseurs, qui étaient un vrai fléau apparemment et responsable de la mort de beaucoup de leur semblable. Cela a du être très tragique, car la voila à s’inquiéter du sort d’un parfait inconnu, qu’elle ne connaissait ni d’Adam ni d’Eve. Davon se demandait bien dans quoi il était tomber. Mains sur les hanches, il toisa du regard son invité. Son regard restait dur, mais on sentait que sa colère se dissipait peu à peu. Comme quoi, même dans ses émotions fortes il arrivait encore à faire un peu de discernement.

"Ca va. Il vaut mieux que je sois au courant de toute façon. Et j'imagine qu'il vaut mieux que ce soit par toi qu'un de ces types." Et comme dit avant, aucune agence immobilière pouvait le prévenir de ce genre d’histoire.

Luna lui expliqua en suite, qu’il n’existait pas réellement de meute. S’il existait vraiment un ennemi aussi dangereux, cela était un désavantage, car les loups se retrouvaient donc plus facilement les cibles de ces chasseurs. Mais d’un autre côté, cela allait à Davon. Il n’aurait pas aimer se retrouver obliger de rejoindre un groupe et suivre les ordres d’un chef dont il n’était pas sûr de reconnaitre la légitimité. Ainsi il bénéficiait encore un peu de sa liberté.

"Pas grand chose. Suis pas très familier avec les contes pour bonne femme. Hormis les lutins, les fées, les sorcières ou vampires ou encore Nikki Minaj… Pas grand-chose." Il aura sans doute beaucoup de chose à apprendre et il ne savait pas où commencer. Pour s’y aider, il bue également une gorgée, le regard quelque peu perdu dans ses pensées avant de se pencher vers Luna pour poursuivre.

"Sais pas quoi demander en premier. Les chasseurs… Ils ont une bonne raison de nous traquer ? Vieille rancune ou juste se sente obliger car on est du gros gibier ?"

Ca faisait vraiment beaucoup à emmagasiner certes, une grosse révélation dont Davon était loin de se douter. Certes, il croyait en l’existence d’au moins de d’autres loups garous. Mais il aurait penser que ces derniers vivraient surtout soit dans de grosse métropoles comme New-York, ou bien dans des endroits sauvages comme une forêt par exemple. Bref, quand il avait vue les mots « Petite ville tranquille » l’ancien militaire avait fait le raccourcit qu’il n’y aurait aucun « monstre » dans le coin. Car sinon, il y aurait des meurtres et ce serait rapporter n’est-ce pas ?

Voulant faire un peu le tri dans ce qu’il apprenait, Norton désirait au moins en savoir un peu plus sur ces « chasseurs » qui représentaient la principale menace. Il voulait en savoir un peu plus sur eux, déjà connaitre leur principale motivation, même s’il se doutait qu’elle ne devait pas voler bien haut. La remarque de Luna eut au moins le mérite de le faire sourire, même si cela s’approchait un peu de la moquerie.

"Bienvenu en Amérique ! Tout le monde se ballade avec un flingue, moi le premier."

Davon possédait effectivement un petit arsenal chez lui, comportant quelques fusils et armes de poings, sans compter les armes blanches. Des « souvenirs » de sa carrière dans l’armée si on puisse le dire. De quoi avoir un quelque chose de secours, si jamais ses pouvoirs lui faisaient défaut. En tout cas, si quelqu’un venait lui chercher quelques ennuis, Norton serait le recevoir, se tenant déjà prêt.

"Bon alors, j’imagine qu’ils sont désorganiser ? Pas d’organisation de chasseur, de syndicats, de club… Pas de chef suprême du coup ?"

Si le garou voulait survivre et, accessoirement combattre cette menace, il devait comprendre comment ils fonctionnaient. S’il y avait un chef à abattre, ou menacer pour qu’il accorde la paix à notre loup grincheux. Davon ne voulait pas partir en guerre cependant, tout ce qu’il voulait, c’était la tranquillité. Mais si quelqu’un venait le menaçait, alors il sortait les griffes et les flingues pour se débrasser de tout nuisible. Le garou pouvait faire profile bas, mais en écoutant Luna, certains traquent ses semblables, et il leur suffit de juste, découvrir d’une manière que Davon n’était pas humain pour justifier sa mise à mort.

Il était clair que toute cette situation ne plaisait au loup baraqué. Que comptait-il faire après tout cela ? Tenter de rester et mener une vie ordinaire sans rien se soucier ? Ou juste garder au moins un œil ouvert. Ou bien aller se battre pour anéantir cette menace qui planait. Mais ce serait rompre son souhait de paix et d’isolement. Et surtout, prendre des risques. Des risques, il sortait tout juste de l’armée et il n’avait jamais peur d’en prendre. Sinon, la troisième option serait de partir, déménager. Sans doute serait-ce judicieux, ce ne serait pas fuir, juste trouver son coin de Paradis. Mais pour aller où et surtout, avec quel argent ? Même pour s’acheter cette baraque à moitié effondrer, il dût faire un prêt.

"Mmm. Davon." Souffla t’il entre deux réflexions quand Luna lui demanda son nom. Il est vrai qu’il n’avait pas donner le sien quand cette dernière voulue bien confier le sien. On ne pouvait pas lui en vouloir, le garou était furieux et chercher à comprendre. Tout ce qui était civilité passait bien après.

Vrai que la remarque sur les armes amusait Norton. En Amérique, tout le monde se baladait avec un flingue à la ceinture au moins. Et le nouveau venu avait toute une armurerie cachait dans une des pièces de sa maison. En gros, il fallait se méfier de tout le monde.

Davon voulait en apprendre le plus possible donc sur les chasseurs. Mais Luna, même plus ancienne que lui à vivre dans le coin, ne pouvait lui apporter plus d’informations que cela. Enfin, elle pouvait lui expliquer que les chasseurs ne sont pas si organisés que cela, par de hiérarchie, c’était un peu le chacun pour soit. Ce qui semblait être le cas des garous. "Ok donc si je comprends bien, ils sont aussi isolés et désorganisé que nous." Un chasseur seul pouvait rester une menace, mais cela restait un avantage. Enfin, disons que si l’un venait à avoir un accident on aura donc moins de chance de voir débarquer une équipe du SWAT de chasseurs. Cela rassurait Norton qui réfléchissait ainsi à sa défense chez lui.

"Et parlant de “Nous” justement, on est si disperser que ca ? Pas de meute c’est ca ? Pas de chef, rien ?" Comme dit avant, être en solitaire et n’avoir aucune autorité imposé, arrangeait notre loup. Il ne se voyait plus obéir à qui que ce soit, obliger à vivre d’une manière imposer, bref cette condition lui accordait le droit de mener une existence comme il le souhaitait. Mais l’inconvénient et que justement, chaque individu isolé devenait ainsi une cible plus facile pour ces chasseurs. Que voulez-vous, il fallait croire que son côté militaire refaisait surface et qu’il réadopter un esprit tactique.

"Y’en a beaucoup des comme nous dans le coin ? T’en connais ?" Pas qu’il cherchait spécialement à se sociabiliser, mais il était curieux d’en connaitre d’autres. Apprendre l’existence de semblables avait toujours un petit effet.

Davon qui cherchait la quiétude en venant ici, était paradoxalement à deux doigts de partir sur le sentier de la guerre. Il fut toujours connu comme un homme à sang chaud, un peu rentre dedans mais pas méchant. Peut-être était-ce son loup en lui qui l’excitait vers la violence. Que tout danger, au lieu de l’éviter si possible, devait être neutralisé. Peut-être, Davon ne savait pas trop comment cela marchait. Il a tout juste apprit de justesse à se contrôler et là, il était plus que préoccuper pour réfléchir à sa psyché. Cela pouvait venir de lui à la base ou de son loup cette volonté d’en découdre, il s’en moquait.

Voulant tout comprendre et du mal à tout mettre en ordre, Norton partait déjà à la pêche des renseignements, pas pour l’aider à s’intégrer, mais déjà établir un plan de bataille. Après, dire à n’importe qui qu’il existait un groupe vous voulant du mal à de quoi l’effrayer et c’était normal. Pas pour Davon, il ne tremblait pas quand on lui disait que des gens lui cherchaient du torts. Au contraire, il allait à la confrontation pour régler ce « malentendu » le plus rapidement possible.

Luna lui expliqua que ces chasseurs n’étaient pas des rigolos, qu’ils étaient bien entrainer au combat.

"Bien. J'imagine alors qu'ils doivent utiliser différends types d'armes. En a tu croiser par hasard ?"

S’il voulait mieux comprendre cet ennemi, Davon devrait se reposer sur l’expérience de la louve. Peut-être en a-t-elle vue et s’en est sortie de si peu. Ou bien eut-elle la chance d’en rencontrer un ou deux assez cleans qui ne lui on chercher querelle.
Par la suite, Davon voulait connaitre leur propre force, savoir comment les loups étaient organisés face à ce danger commun. D’après sa compère, ils étaient une vingtaine au moins. Pas beaucoup, surtout qu’ils étaient séparés et n’avaient pas de tête dirigeante. Cela risquait de mal finir. Luna disait aussi chercher une meute elle, mais n’ayant pas trouver son bonheur.

"Je voies. Du coup c’est chacun pour soit. Autant se débrouiller dans son coin et survivre." Cela ne posait pas de réels problèmes pour Norton, car il avait tout ce dont il avait besoin pour transformer cette vieille maison en ruine en une véritable forteresse. Si une ou tout un groupe venait le chercher, alors le garou serait comment les recevoir.

"Sinon, restant sur nous. Tu sais quoi sur notre… Sang ? Don ? Malédiction ? Sais pas comment l’appeler. Mais déjà, tu sais d’où ca vient ce truc ?" En gros il voulait savoir si la lycanthropie avait des origines scientifiques ou surnaturels comme à la télévision.

Encore, si Davon s’était installer dans une ville où la criminalité pullulerait, il comprendrait. Mais la c’était presque comme si on lui disait qu’il existait une guerre des gangs dans une petite ville dite calme. D’accord, il voulait bien comprendre aussi que les conflits dans le surnaturel ne figurait jamais dans le prospectus des agences immobilières. Ca on l’aura assez dit, mais quand même. Ca restait ennuyant. Davon se maudissait d’avoir été mordu. Déjà sa vie fut davantage bordelique quand c’est arriver, voila maintenant qu’il se retrouver avec une grosse cible dans le dos avec. Pas le choix alors, il devra mettre partiellement ses projets de retraites paisibles de côté, et se préparer à une sorte de guerre.

"Rien en particulier. Juste ce que tu aurais pus apprendre des choses à leur contact. Et si on pouvait au moins discuter. Mais si t’en a pas dans ton carnet d’adresse, vaut mieux éviter effectivement." Davon était un ancien soldat assez brutale, mais il ne réglait pas toujours tout par la violence. Cela lui arrivait quelques fois de vouloir ouvrir le dialogue.

On pouvait dire que les choses se présentaient mal. Des ennemis rependus dans toute la ville, et leur groupe qui est disperser, sans chef et chacun isolé. Voila qui se présentait mal. Avec son expérience, Davon pouvait proposer quelques stratégies, mais il était nouveau en ville. Pour ca, qui voudrait le suivre ? Et puis, il ne voulait pas devenir un quelconque leader et lancer une guerre au milieu d’une ville. Hélas, la survie primait sur les préférences de vie personnelles.

"Motivé les gens, c’est déjà ça. On est peut-être isolé, mais eux aussi. Ce qui nous donne un avantage. Soit nous en profitons pour nous rassembler et faire front contre cet ennemi commun. Ou bien qu’on reste tous en contact. Pas forcément besoin d’un chef, mais si l’un de nous est en danger, que les autres débarque pour lui venir en aide." Pas mal d’idée lui venait en tête. L’ancien soldat qui revenait, l’époque où avec son équipe, ils se retrouvaient tous coincé et ses camarades et amis, se tournaient vers lui dans l’espoir qu’il sorte un plan permettant à tous de survivre et rentrer à la maison. Davon souffla voyant ce qu’il voulait éviter le plus, lui venir naturellement. "Mais ce conflit ne devrait même pas me regarder. Je ferais mieux de préparer cet endroit au cas où des indésirables viennent."

Changeant légèrement de sujet, Norton interrogea sur leur propre espèce. Il voulait en apprendre le plus possible sur ce qu’ils ont. Il a apprit à contrôler ce qu’il était, mais il se doutait qu’il y avait plus à savoir. Les explications de Luna lui fit froid dans le dos, car ils ravivaient de vieux souvenirs. Il se rappelait de quand il fut mordu, et qu’étant soldat, il avait bien sur tuer. Les conditions parfaites pour ce qui a finit par lui arriver. Comme quoi, il aurait mieux fait d’écouter ses parents avant.

"Ok c’est pas jolie. J’ai l’impression d’être dans une putain de série télé fantastique. Tu sais comment on se soigne ? Si c’est naturel, un remède, ou magique si c’est un sort lancer par Merlin ou chais pas qui ?" Jusque là, il s’y étais fais à sa condition, apprenant à vivre avec. Mais si on lui offrait l’occasion de redevenir normal et en bonus cela lui permettrait d’échapper à ce groupe de tueurs, il n’hésiterait sans doute pas.

"Ouais de vrais cow-boys. Chacun sa loi ca promet." Ce qui dérangeait le plus pour Davon, c’était de voir ces chasseurs se prétendre justicier, une police sur surnaturel. Cela pouvait se comprendre avec ce chasseur qu’elle a sauver et promit de ne rien tenter contre elle si la louve ne tuait pas. Mais le gars se donnait le titre de policier, juge et bourreau. Après oui, il n’existe aucune loi concernant les êtres surnaturels, et la police aurait du mal à ouvrir un dossier sur un loup-garou. Mais quand même, cela agaçait l’ancien militaire qui se voyait privé de tous droits et protections à cause d’une bande de joueurs à l’arbalète qui s’étaient auto proclamer autorité judiciaire officieuse sur eux.

Davon se mit à souffler intérieurement. Sans s’en rendre compte, il venait de briser sa propre quiétude. Le militaire en lui était revenu au galop naturellement, l’embarquant dans une préparation de guerre. Cependant, le loup-garou avait comprit que ses projets furent plus ou moins chambouler, qu’il serait illusoire de s’accrocher à ce rêve de retraite sans soucis et qu’il valait mieux se préparer contre une menace proche, qu’attendre tel in candide qu’il vienne nous surprendre. Et puis, Davon préférait savoir qu’un groupe de soutient serait prêt à intervenir en cas d’ennui.

Néanmoins, l’ermite se mit à douter. Il n’était au final, pas totalement près à abandonner ses projets et encore moins se lancer dans une bataille. La guerre, la mort… Tout cela il pensait l’avoir laisser derrière lui, retrouver une vie de civile calme loin des inquiétudes d’un conflit, ne plus se dire qu’il pouvait être surprit pendant son sommeil et se sentir obliger de dégainer une arme au moindre bruit ou mouvement suspect. Mais Luna fut motivée par son idée de mettre tout le monde en contact et tâcha de convaincre son ainé de ne pas faire demi-tour. Au moins, elle le rassurait qu’il n’avait pas besoin d’être le leader, mais que ses idées et son soutient serait profitable pour tous les loups et que eux aussi, seraient de bons alliés contre cette menace commune.

"Je… Je ne sais pas ! Ouais t’as raison mais… Tout ce que je voulais c’est vivre pénard dans mon coin, sans rien demander à qui que ce soit. Devenir le type bizarre qui vit seul dans sa forêt que personne ne voudrait venir le déranger, sauf les gosses se lançant des défis idiots comme sonner à ma porte et moi je leur gueulerais dessus avec mon fusil. Tout ca… J’aurais voulu que ca reste derrière moi, se battre, se…" Oui, il serait capable de flanquer la frousse à des enfants avec une arme.

Davon se disait qu’il pourrait échapper à tout cela s’il n’était plus lycanthrope. Redevenir humain, ce serait éviter ce conflit qu’il n’avait pas demander. Mais Luna le détrompa, brisant cet espoir en expliquant qu’il n’existait aucun moyen de revenir en arrière, que sa condition actuelle était définitif. Norton soupira, les mains sur les hanches. "Il existe toujours un remède à toutes les maladies." Garda donc espoir le colosse. Mais comme il ne savait comment, autant vivre avec et supporter tout ce qui venait. La louve proposa au passage de l’aider à apprendre, à mieux vivre avec son loup. Davon lui décocha un regard un levant un sourcil. Il arrivait déjà plus ou moins à gérer, mais cela ne restait pas facile.

"Si t’as des conseils, je suis preneurs." Disait-il avant de prendre une ultime gorgée de sa bière.

"Dans ce cas, faisons ça alors. Mets au parfums chaque loup-garou que tu connais et croisera. J’espère qu’ils seront un minimum solidaire." Vu qu’il était coincé, autant suivre ce plan qu’il avait lui-même établit.

Davon devait se faire une raison, sa vie lui échappait. Il n’avait pas l’impression d’être exigeant en terme d’attente, petite baraque tranquille dans les bois. Pourtant, on avait décidé autre chose pour lui. Le prochain qui lui sort « Notre vie nous appartient, on est tous maître de son destin », il lui fourra son poing dans la gueule. Peut-être qu’il gardera une certaine maîtrise, mais beaucoup de chose ne l’était pas. Toute son existence partait en vrille. Sa famille, sa carrière, la morsure qui fut au final la cerise sur ce gâteau infâme qu’était sa vie.
Il pourrait juste tout renier, crier qu’il n’en avait rien à faire, continuer à suivre son programme n’ayant rien à faire de ces histoires de loups garous et de chasseurs. Être têtu. Mais Davon pouvait être un homme borner, il n’était pas suicidaire. Sans doute son instinct de guerrier, en tout cas quand on lui présentait un danger, l’ex soldat ne pouvait pas l’ignorait. C’était un survivaliste, la preuve quand il balançait une stratégie qui devait servir à tous ceux de sa race à leur survie.

Davon sourit, un air amusé quand il entendait la jeune Luna cherchait à le persuader de respecter son propre plan, mais surtout, qu’elle jouerait une sorte de messager pour lui quand il donnera des décisions, un « Bras droit » comme elle disait. Norton se souvenait justement qu’elle avait dit vouloir se trouver une meute.

"A t'écouter, on dirait que tu t'attends à ce que je devienne une sorte de chef, leader ou sais pas comment vous appeler votre boss." Davon ressemblait à un Alpha solitaire. Il avait de l’esprit, stratège, charismatique, il avait déjà diriger des hommes. Mais commander et devenir chef n’était jamais une ambition. Et si se retrouvait au milieu d’une guerre sans n’avoir rien demander était une chose, se sentir pousser à devenir d’un coup un des chefs de cette lutte en était une autre. Norton n’en avait pas la volonté, ce n’était pas un ambitieux.

Concernant cette idée de mettre en contact tous les loups garous, l’initiative semblait bel et bien voté. Restait à savoir comment s’y prendre pour tout mettre en place. Luna promit de tenir informer de son avancée de son côté.

"Bien, j’en ferais autant. Ce qui serait bien aussi, c’est que tu me mettes en contact avec tes connaissances loups. Si un seul chasseur te connait et que moi je suis encore inconnu, on attirera moins l’attention. On se déplace en petit groupe et on évite les grosses réunions. Pour le moment."