Je commençais un peu à m'habituer à ce métier. Je ne dit pas que j'aimais enseigner, loin de là, les élèves pouvaient être parfois vraiment énervant et mériteraient qu'un les remettent bien à leur place. Pour ma part, j'avais réussis à installer une certaine autorité en me montrant intransigeante dès le départ, il n'y avait donc que très peu de débordement dans mon cours. Je me fichais éperdument qu'ils m'apprécient ou non, j'avais besoin de gagner de l'argent, et pour cela, je devais leur donner des cours, je n'étais pas là pour être leur amie. Mais pour les professeurs qui avaient voulus faire copains-copains, je me demandais comment cela se passer désormais. J'avais entendu certains se plaindre qu'ils faisaient du gardiennage plus qu'autre chose... C'était tant pis pour eux ; ils n'avaient qu'à se montrer plus ferme dès le départ. La cloche retentit. Les élèves sortirent et je jetaient à mon emploie du temps. La classe suivante était une classe relativement sérieuse, les exercice que j'avais donné seront sûrement fait par tous le monde ou presque.
J'ouvris la porte et les élèves s'installèrent. Il n'y avait aucun absent. Je commençais donc le cour par la correction des exercices. Je pris le trombinoscope de la classe et demandai à une élève arrivée depuis peu, Isis Conant, d'aller corriger le premier exercice. La jeune demoiselle n'avait pas l'air très heureuse, mais après tout, c'était son problème, moi non plus je n'étais pas là par plaisir. Elle résolut l'équation et je la renvoyai à sa place. Elle n'était pas encore arrivait à sa place lorsque ses jambes tremblèrent et elle manqua de tomber. Il y eut quelques exclamations de la part de certains de ses camarades, que je rappelai très vite à l'ordre. Tandis que Mlle Conant continuer de se dirigeait vers sa place, j'envoyais un autre élève au tableau. J'étais en train de lui expliquer que sa réponse était fausse lorsqu'un bruit sourd me fit tourner le regard.
La jeune Isis était étendue au sol. Un mince filet de sang coulait sur son visage. Certains de mes élèves se mirent à crier, d'autres à paniquer. Mais je ne les voyais pas. Je ne les entendais pas. Tout ce que je sentais à ce moment-là, c'était le liquide écarlate qui descendait lentement sur le visage enfantin de Mlle Conant. Il avait une odeur spéciale, pas comme celle de ses jeunes camarades, mais il était si attirant. C'est comme s'il m'appelait, il voulait que je goûte...
- Mlle Carew ! Mlle Carew, elle est inconsciente !
La voix du jeune homme me rappela à la réalité. D'ordinaire, j'arrivais plutôt facilement à me contrôler. Mais cette fois le sang n'était plus dans le corps de la jeune fille et c'était beaucoup plus difficile... Je serrais les dents et essayais de respirer le moins possible. Je m'apprêtais à soulevais la demoiselle, lorsqu'une pensée m'arrêta. Et si les élèves me voyaient soulever Isis comme une vulgaire, il se demanderait sûrement d'où venait cette force surhumaine. Je demandais donc à un jeune homme de commencer à la soulever, le temps que je récupère sa fiche de renseignement.
Nous portons ensuite Isis jusqu'à l'infirmerie. J'espérais pouvoir laisser mon élève à l'infirmière et m'en allait au plus vite, mais malheureusement celle-ci n'était pas là. Je m'adressais ensuite au garçon qui m'accompagnait. Je lui demandais d'appeler l'hôpital et de leur demander de nous envoyer un médecin de garde au plus vite un médecin, avant d'aller prévenir quelqu'un à l'administration. De mon côté, j'appelais le numéro noté en face de "personne à appeler en cas d'urgence". Je tombais sur le répondeur d'un homme, il était sûrement en train de travailler. Je laissais un message, espérant qu'il réponde au plus vite.
- Bonjour, je suis Mlle Carew, la professeure de mathématiques de votre... Je ne savais pas qui était cet homme son frère, son père, son oncle, un tuteur autre que cela ? J'aurais du lire le dossier de cette élève lorsqu'elle est arrivée... D'Isis. Elle s'est évanouie pendant mon cours, je me suis permise d'appeler un médecin, mais il faudrait que vous veniez au plutôt vite.
C'était la première fois que quelque chose comme ça m'arrivait, je ne savais comment on était sensé procéder, mais je pense que ma méthode était assez bonne. Cependant j'espérais que quelqu'un allait vite arriver, je ne voulais pas rester seule avec mon élève trop longtemps...

Aujourd'hui j'avais mal commencé ma journée, à peine arrivé à l'hôpital j'avais déjà été submergée par les urgences... J'enchaînai patients après patients, pendant des heures, jusqu'à ce que je puisse prendre une petite pause pour manger un petit casse-croûte, boire un bon café et souffler un bon coup. Cela faisait longtemps que je n'avais pas eu à travailler autant, Fearwood n'était pas une ville très dangereuse en temps normal... Mais ces derniers temps nous enregistrons plus de blessés, d'accidents et même de décès... Une partie de moi ne pouvait pas s'empêcher de penser que tout cela était dû au fait que des surnaturels avaient débarqués ici... Un bruit comme un "bip" me sortit de mes pensées, c'était me montre qui venait de sonner, ma pause venait de prendre fin. Je soupirai un peu, le temps passait plus vite lorsque je me reposait que lorsque je travaillais ! Je rejoignis mon bureau, pour le moment ça avait l'air de s'être calmé, jusqu'à ce que je sois appelée pour une urgence au le lycée... Une jeune fille avait fait un malaise et c'était cognée la tête. Bon au moins j'allais sortir un peu. Je me préparais et parti rapidement, j'étais la seule médecin à bord de l'ambulance, nous manquions vraiment de médecins ces derniers temps...
Nous venions d'arriver à l'hôpital et je descendit du véhicule. Je me dépêchai d'arriver là où j'étais attendue. Je parcouru les couloirs de l'établissement que je connaissais d'ailleurs assez bien, pour arriver devant la salle de l'infirmière où m'attendait, m'avait-on dit, une professeur et son élève. Et là qui est-ce que je venais de voir...? Cléore... Il ne manquait plus que cela ! Mais il faillait quand même que j'aille voir la jeune fille.
Je venais d'arriver près d'elles, et je lança un regard à la vampire puis je regardai l'élève. Elle était inconsciente et blessé sur la tête.
- Que s'est-il passé ? Demandai-je à Cléore, sans la regarder.
J'avais beau avoir passé un accord avec elle, elle n'en était pas pour autant mon amie... Je commençai à examiner l'adolescente qui avait l'air de reprendre un peu ses esprits.

Je faisais les cents pas devant le lit de la jeune fille qui s'était évanouie. Je n'avais absolument aucune idée de ce que je devais faire. La demoiselle s'agitait un petit et prononçait des mots que je ne comprenais pas. Que se passait-il dans sa tête ? Impossible de le deviner... De plus je n'osais pas m'approcher pour la calmer. L'odeur du sang, déjà très présente dans la pièce, s'intensifier à chaque pas que je faisais vers elle, à chaque regard que je lui lançais. Il semblait particulier, pas vraiment humain. C'était impossible qu'elle soit un vampire car elle aurait cicatrisé tout de suite si cela avait été le cas. Mais alors quoi ? Mes mains se mirent à trembler, j'espérais que le médecin et/ou l'homme que j'avais appelé arriverais rapidement. J'avais encore assez de volonté pour résister à l'appel du sang, mais mon corps commençais déjà à céder. Je serrais mes poings enfonçant mes ongles profondément dans ma paume et recommencer à faire les cents pas.
Au loin, une sirène retentit. Le médecin. J'étais sauvée. Et la jeune Isis également. Je commençais à me détendre un petit peu. Si une troisième personne était présente dans la pièce, se serait plus facile de me contrôler.
J'entendis des des pieds claquer dans le couloir. Le médecin courait. Je passais ma tête hors de l'infirmerie pour le voir arriver. Oh non... Aurore. Ils avaient envoyé Aurore. Je ne savais pas comment réagir, c'était la première fois que je me retrouvais seule avec elle depuis ce qu'il s'était passé... Je sentis son dégoût lorsqu'elle me vit, mais elle ne s'arrêta pas. La doctoresse me lança un regard haineux, avant de se dirigea vers mon élève toujours évanouie.
- Que s'est il passé ? me demanda-t-elle en se penchant sur la jeune fille.
Je m'apprêtai à lui répondre lorsque des bruits de pas détournèrent mon attention. Un homme avança vers nous. Il sembla beaucoup top jeune pour être le père d'Isis, c'était sûrement son frère. L’inquiétude se lisait sur son visage. Comme il nous dévisageait Aurore et moi, je devinais qu'il attendait ma réponse.
- Je ne sais pas du tout, elle est venue résoudre une équation au tableau et elle s'est effondrée en retournant à sa place. Je.. je n'avais aucune idée de ce que je devais faire donc je vous ais appelés.
Cela avait beau être contre ma nature, j'étais sincère. Je voulais vraiment sauvé cette gamine même si normalement, les vampire hôte la vie.
Pendant que je parlais, la demoiselle avait repris connaissance. Elle semblait un peu désorientée, mais la présence de son frère la rassurerait sûrement. Et celle du médecin la sauverait. J'étais en quelque sorte une intrus...

Un homme venait d'arriver lorsque j'examinais encore la jeune fille. Il devait sûrement être de sa famille puisqu'il semblait inquiet et avait l'air d'être venu rapidement. Il attendit lui aussi la réponse de Cléore. Cette dernière me répondit que l'adolescente s'était évanouie en retournant s'asseoir. Je voulais en savoir plus sur son malaise, je devais me renseigner au près du jeune homme qui venait d'arriver, il devait sûrement bien la connaître.
Je me retourna donc vers lui sans jeter un regard à Cléore.
- Bonjour, je suis Aurore Sherwood, médecin à l'hôpital de la ville, et vous êtes un membre de la famille de cette jeune fille je suppose ?
Il ne pouvait pas être son père, il paraissait plus vieux d'à peine quelques années. Peut-être était-il un copain... Ou alors son frère ?Je tourna enfin la tête vers Cléore, la situation dans la quelle elle se trouvait n'était pas facile, entre une chasseuse, un humain et une jeune fille qui avait du sang sur elle, cela devait être compliqué pour Cléore de faire comme si de rien n'était. Et, on va pas se le cacher, j'aime bien quand les surnaturels sont dans de mauvaises situations. Je dérivai ensuite mon regard sur l'adolescente, qui semblait avoir repris conscience. Elle nous regardais tous et semblait  vouloir se redresser mais n'y arrivai pas. Je lui dis de rester allongé, je devrais sûrement faire plus d'examens...

Mon explication sur le malaise de ma jeune élève sembla inquiétait le jeune homme qui était arrivé. C'était légitime ; voir un proche dans un lit d'hôpital était toujours et évidemment une source de stresse. Du moins je l'imaginais. Puisque je n'avais jamais vécu une telle chose... Et puis je n'étais assez proche de personne pour que cela m'arrive un jour... A moins qu'une véritable et sincère amitié ne se développe ente Derek et moi, mais bon, c'était un surnaturel puissant, je n'aurais sûrement pas à m’inquiéter pour lui avant bien longtemps. Il y avait également Jack... Lui m'avait semblait humain, et bien que je ne le connaisse encore que peu je m'inquiétais déjà un peu pour lui, peut-être qu'avec le temps, si nous devenions plus proche, on pourrait lire sur mon visage une expression semblable à celle du jeune homme. Quelque part, je les enviais, lui et Isis. Ils étaient ensemble, ils étaient là l'un pour l'autre alors que moi j'étais seule.
La doctoresse se leva et alla se présenter au jeune homme, ce qui mit un terme à mes rêveries. Ce dernier lui précisa ensuite être le frère et le tuteur légal de la demoiselle. Avaient-ils perdu leur parents ? Si c'était le cas, je les plaignais. Je ne connaissais que trop la douleur qui découlait d'une telle perte... Aurore se retourna alors vers moi et me jeta un regard remplis de haine, je crus également lire un certain.. plaisir. Mais comment cela était-il possible dans une telle situation ? Oh.. C'était le fais que je souffre, que je ne me sentes pas bien qui lui procurait du plaisir. Cette femme détestais donc les surnaturels à ce point ! Bon il est vrai que nous avions quelques petits différents ; mais je ne mangeais personnes ! Je voulais même que cette enfant s'en sorte alors que j'aurais pu lui suçait le sang dès l'instant où nous avons été seule ! N'était-ce pas une preuve de ma bonne foi ? De mon humanité -malgré mon espèce- ?
Aurore s'adressa à Isis qui semblait vouloir se lever. Je ne savais pas si la chasseuse devrait lui faire subir d'autres tests, mais je décidais de rester ; c'était ans mon cours que la jeune fille c'était évanouie. Et puis je pourrais peut-être aider ou répondre à certaines interrogations de son frère...

A peine le jeune homme m'avait il répondu qu'il était le grand frère de cette je fille, je compris. Il était là seule personne qui s'occupait d'elle maintenant, cela devait être dure. Il confirma ce que je pensais en me disant qu'il était le tuteur légal de la jeune fille. D'ailleurs cette dernière reprit ses esprits assez facilement. Par contre je devrais sûrement faire d'autres test à cette adolescente, elle n'a pas l'air très en forme. Je devais donc faire sortir les adolescente très personnes présentes dans la pièce pour pouvoir faire les examens. Je me retourna donc vers Cleore et Paul mais sans regarder la vampire.
- Est ce que vous pourriez sortir quelques minutes s'il vous plaît ? J'ai besoin de faire dautresexamens à cette jeune fille.
J'avais employé un ton très gentil et doux, Cleore n'avait sûrement jamais entendu cela venant de moi mais j'étais obligée de faire comme si elle n'était pas là et je ne m'a dressa qu'au jeune homme en parlant. Bien sûr elle savait qu'elle devait sortir également. Au moins je serais plus tranquille si elle n'était plus là.

J’avais décidé de rester avec mon élève, car son évanouissement c’était produit dans mon cours et que je pensais peut-être pouvoir servir à quelque chose, aider d’une quelconque manière que ce soit. Mais finalement, je ne me sentais pas vraiment à ma place dans cette pièce entre la doctoresse, Isis tout juste consciente et son frère inquiet… Le jeune homme regardait sa sœur en lui adressant un léger sourire, comme pour la rassurer, pour lui transmettre un peu de sa force et lui dire Ne t’inquiète pas, ça va aller. La voix d’Aurore interrompit ce petit moment.
- Est ce que vous pourriez sortir quelques minutes s'il vous plaît ? J'ai besoin de faire d’autres examens à cette jeune fille.
Comme je m’y attendais la doctoresse s’adressait plus à Paul qu’à moi, mais il était clair qu’il fallait que je parte également. Ce qui fut plus étonnant cependant, c’est le ton qu’elle avait utilisait. Il était très doux, très… maternel. Oui c’est le mot, Aurore semblait être très attentive et très gentille. Sûrement était-ce comme ça qu’elle était réellement, du moins avec ses patients et en dehors de son activité de chasseuse.
Le frère de mon élève se dirigea donc vers la porte et je fis de même. Nous l’avions presque atteinte et nous nous apprêtions à sortir lorsqu’une faible voix se fit entendre.
-Paul...
C’était Lia, elle semblait vouloir retenir son frère. Je ne savais pas ce que je devais. Je jetais donc rapidement un regard à Aurore, attendant ses consignes. Elle saurait quoi faire. C’était son métier après tout.

Lorsque le frère de la jeune fille et Cléore s'avancèrent vers la porte, j'entendis également le petit son qui sortit de sa bouche, et je la vis se relever. J'allais donc vers elle pour la recoucher, elle ne devais pas se lever mais devait rester couchée, elle avait besoin de repos ! Cependant elle semblait vraiment avoir envie que son grand frère reste avec elle... J'avais deux choix qui s'offraient à moi soit je le laissais rester dans la chambre, soit je la rassurai en lui disant qu'elle le retrouverais dans seulement quelques minutes. Je réfléchi à cela quelques instants, très courts, et finalement je préférai qu'ils sortent. Pourquoi avis-je décidé cela ? Car j'avais pensé à quelque chose... Mon "instinct" de chasseuse remonta à la surface, je puis dire, et je commençai à me demandait si cette jeune fille n'était pas une surnaturelle. Bien qu'elle se soit évanouie et qu'elle semblait malade et pas en forme comme le serrai un vampire ou un loup-garou, je n'étais pas à l'abri de croiser un ou plutôt une sorcière! Je voulais donc qu'ils sortent pour que je puisse également vérifier que cette enfant n'était pas une de ces créatures.J'espérais au plus profond de  moi que je pensais quelque chose de faux, j'avais quand même de l'empathie envers cette jeune fille, je ne voulais vraiment pas avoir à l'exterminée. De plus, si elle en est une,son frère devrait sûrement en être un aussi. Plusieurs de ces pensées envahirent mon esprit quelques instants, puis je repris la parole après avoir rallonger ma patiente.
- Je sais que tu veux rester avec ton frère, seulement je dois faire quelques examens et j'aimerais te poser quelques questions également. C'est pourquoi j'aimerais qu'on soient seules.
J'avais pris un ton rassurant, mais je n'étais plus vraiment comme toute à l'heure, depuis que j'avais pensé à ce qu'elle pouvait être, je n'arrivais pas à être vraiment sereine. Enfin lorsque -je l'espère- j'aurais découvert qu'elle est purement humaine, tout redeviendra dans l'ordre ! Je jeta donc un regard aux deux personnes près de la porte pour leur annoncé qu'ils pouvaient bien sortir et que je m’occuperais de tout, que tout irait bien.
- Vous pouvez sortir, ça va aller, je vous rappellerai dans quelques minutes.
Bien sûr je m'adressais à son frère, je n'avais vraiment pas envie de parler à Cléore, cependant... je crois qu'une discussion entre elle et moi devrait avoir lieu...

Au faible son de la voix de Lia appelant mon frère, tout le monde se retourna vers elle. Aurore la rallongea. Je regardais toujours la chasseuse, ne sachant pas quoi faire. Finalement, après quelques très courts instants la doctoresse prit la parole. Elle expliqua ensuite à la demoiselle, toujours avec ce ton maternel qui semblait si naturel, qu'elles devaient rester seules afin qu'elle puisse faire des examens complémentaires et également poser quelques questions à la jeune fille. Elle précisa également que cette dernière pourrait voir son frère une fois ceci terminé. Bien que sa voix fut toujours rassurante, je pouvais percevoir une pointe d'anxiété. Aurore s'était raidie, elle semblait légèrement tendue... Je me demandais pourquoi, ce ne pouvait pas être de ma faute, je n'avais rien fait pour la contrarier...
Lia protesta à l'ordre de la doctoresse.
- Je vais bien je n'ai pas besoin de d'autres examens. Quelles questions voulez vous me poser?
Cependant Aurore fit comme si elle n'avait rien entendu et nous ordonna, au frère de mon élève et moi-même, de sortir. Evidemment, lorsqu'elle parla, la chasseuse s'adressa plus à Paul qu'à moi, comme depuis qu'elle était arrivée. Mais son regard s'arrêta quelques secondes sur moi, on aurait dit qu'elle voulait me parler.
Je fis un pas dehors et Paul referma la porte de la chambre derrière moi. Je ne savais pas si je devais partir ou si cela paraîtrai impoli... Après quelques minutes d'un silence gênant, je pris la parole et questionnais le jeune homme :
- Alors euh.. Vous venez d'arriver en ville c'est ça ?

La vampire et le frère de cette jeune fille venait de sortir de la chambre et je me retrouva donc seule avec elle. C'est une très jolie jeune fille, j'avais vraiment envie de la soigner et j'espérais du plus profond de moi même qu'elle ne fasse pas partie du monde du surnaturel. Mais à peine elle se retrouva seule avec moi que je remarqua qu'elle devenait plus nerveuse qu'elle ne l'était déjà. Je devais tout d'abord la mettre en confiance, la rassurer et lui montrer que tout ira -normalement- bien. Comme j'étais aussi débarrasser de Cléore, je me sentais déjà un peu mieux. Je me mis donc près de la jeune fille et je répondis alors à la question qu'elle m'avait posé juste avant que son frère ne quitte la pièce.
- Je voudrais en savoir plus sur les "conditions" de ton malaise. Est-ce que tu as souvent des vertiges ou d'autres problèmes du genre ?
Je parlais d'un ton rassurant, essayant d'oublier que je soignais peut-être une créature surnaturelle... Cela devient une obsession ! Mais il y en a tellement plus...
Tout en la questionnant je prépara une seringue dans la quelle j'avais mélangé diverses plantes nécessaires pour détecter si cette jeune fille est humain ou non. Si elle ressent les effet de le seringue, c'est-à-dire l'impression que cela lui brûle un peu sous la peau, c'est que je ne pourrais rien pour elle. Je préparais donc mon mélange comme si ce n'était rien de plus normal qu'une injection de médicaments. Pour que cela puisse paraitre encore plus normal, je continuais à discuter avec elle et à lui poser  des questions.
- Et qu'as-tu ressenti lors de ton malaise ? Est-ce que tu voyais encore ou tout était noir ?
Je ne posai pas ces questions uniquement pour détourner son attention mais aussi et surtout pour pouvoir cerner son problème rapidement, ma première fonction est tout de même de soigner mes patients...

Lorsque je pris la parole, le frère de mon élève se tourna vers moi. Il s'arrêta quelque seconde et me détalla. Il semblait chercher quelque chose. Je n'avais aucune idée mais cela me mettait un petit peu mal à l'aise.. Cependant j'entrepris moi aussi d'essayer d'en apprendre plus sur lui grâce à son apparence. Paul était un peu plus grand que moi, mais avec mes talons on ne voyait plus aucune différence. Il avait des cheveux très sombres et une coiffure que je qualifierais de... non conventionnelle. Mais peut-être que c'est ce qui plaisait aux jeunes désormais, je n'étais pas très au point niveau mode.. Je dis jeune, mais je n'avais pas l'impression d'être beaucoup plus vieille que lui, d'un point de vue purement physique évidemment. Quoi que.... Quelque chose d'étrange émanait de lui... J'éprouvais une sensation que je ne saurais décrire mais désormais, je n'étais plus tout à fait certaine que Paul soit totalement humain.
- Oui c'est cela, ça fait vraiment pas longtemps que nous sommes arriver à Fearwood. Et vous ?
-Pour tout dire cela ne fais que quelques mois que je suis ici.. Répondis-je
Comment continuer une conversation avec un total inconnu ? Je n'en avais aucune idée. De plus, ce n'étais pas une conversation au hasard d'une rue, la pauvre sœur de cet homme était dans une chambre d'hôpital suite à un malaise pendant mon cours... Je réalisais alors que si, comme je le soupçonnais, Paul n'était pas totalement humain, cela signifiait que sa sœur, Isis ne l'était pas non plus. Une inquiétude monta alors en moi. En ce moment, Isis se trouvait seule dans une chambre avec... une chasseuse !

La jeune fille semblait commençait à stresser, mais pourquoi ? A-t-elle peur des phobies des hôpitaux ? Ou quelque chose du genre ? Ou alors... elle est une surnaturelle et elle craint que je sois une chasseuse ! Non c'est sûrement pas cela, enfin je l'espère. Elle répondit a ma question quand même assez rapidement:
-Je n'ai pas beaucoup dormi parce que j'avais beaucoup de devoirs à faire et je n'ai pas eu le temps de manger ce matin, sa doit être à cause de cela que j'ai fait ce ridicule petit malaise.
Peut-être a-t-elle tout simplement fait un malaise car elle n'a pas assez de force, ou alors c'est qu'elle a un problème plus grave. En attendant je préparais donc ma seringue, et lorsqu'elle aperçu ce que j'étais en train de faire, elle fit une de ses têtes, on aurait cru que j'allai la tuer! Elle me demanda ce qu’était "ce truc" donc je lui répondis:
- Je vais te faire une injection de vitamines et de choses qui t'aideront à te sentir mieux,tu devrais en prendre plus souvent, des vitamines !
Je lui souris pour qu'elle comprenne que -pour le moment- je ne lui voulais aucun mal. Elle me répondit ensuite:
-Je me sentais pas très bien et je suis tombée et je voyais un peu flou. Mais en tombant je me suis cognée la tête sur le coin d'une table et sa m'a assommée et je me suis évanouie. Mais là je me sent vraiment mieux et j'aimerais rentrer chez moi avec mon frère.
Si elle s'est cognée alors il va falloir faire plus d'examens pour contrôler que ne se soit pas fait quelque de chose de plus grave.
- Il faudra surement que je fasse plus d'examens, ne t'en fais pas tu va retrouver ton frère dans très peu de temps !
Je lui souris toujours et je m'approche d'elle avec ma seringue. Normalement à son âge je devrais pas avoir de soucis pour lui faire cette piqûre, elle va se laisser faire. Je saisie donc délicatement son bras et j’approchais ma seringue de ce dernier, doucement.
- Ne t'en fais pas, je ne vais pas te faire mal.
Je parlais en utilisant un ton calme et rassurant, car j'avais bien compris que se faire piquer ou même soigner ce n'était ce qu'elle préférait !