Vous savez ce qu’il y a d’excitant dans le fait d’être mort ? C’est que seul quelques exception peuvent réellement vous faire disparaitre de la surface de la terre… comme un pieux dans le coeur, par exemple. Et à ce moment, tout votre corps s’embrase et devient un tas de poussière, mais d’ici là, je peux faire pratiquement ce que je veux, sans que personne ne puisse m’enlever mon droit de respirer, ou de m’amuser. Et aujourd’hui, comme je m’ennuie et qu’Astharoth à d’autres chats à fouetter, j’ai décidé d’aller faire une petite activité à l’extérieur.

J’enfile donc un sweat-shirt à capuche gris foncé, un t-shirt blanc par dessous ainsi que des pantalons beige qui retombe légèrement sur mes hanches. J’enfile le restant de mon verre de Bourbon cul-sec, puis prend la porte pour me rendre d’un pas nonchalant direction l’église, avec une bière à la main. Sisi. Let’s have fun, you’re gonna see eheh. À mon arrivé à l’église, la cérémonie est déjà commencé. Je prend place à l’arrière, relativement distancé du restant du peuple, histoire de ne pas me faire trop trop remarquer. Laissez-moi vous mettre en contexte afin de comprendre pourquoi nous en sommes arrivés là.

D’abords, la semaine dernière, après un pari perdu avec Astaroth et une soirée ennuyante, je décide d’aller me balader en ville. Je tombe sur ce type, seul et pratiquement trop bourré pour remarquer mes canines et mes yeux rouges. Tel que je vous ai dit, je m’ennuyais vraiment cette soirée là et j’avais particulièrement envie de faire un peu de dégâts dans le si paisible ville de Fearwood, histoire qu’Ayane soit encore fâchée après moi à cause de mon agissement enfantin. Le type en question patientait bruyamment sur un banc, probablement qu’il attendait un taxi ou j’sais pas quoi… Je me suis donc assis à ses côtés, puis on a commencer à jaser, de tout et de rien. Le dit monsieur fini donc par me demander d’où je venais, comme c’était la première fois qu’il me voyait. Nous discutâmes de mes nombreux voyages à la recherche du vil Vampire ayant fait de moi ce que je suis, puis il me demanda si je croyais à toutes ces attaques d’animal étrange. Je lui répondis évidement que non, puisque la plus part sont causés par des Vampires. Je lui appris donc que j’en étais un, et comme il commençait à me saouler avec ses questions, je lui dis que j’assisterais à ses funérailles et qu’on pourrait même en rire ensemble! Puisque eh! oui! Je suis l’un de ses rares, voir même exceptionnel morts à pouvoir voir les morts. Il se moqua, puis trop lassé, je me nourris sauvagement, le laissant pour mort sur le banc.

Donc me voilà, tel que dit, à ses funérailles vide de sens. C’est pas pour les morts les funérailles, c’est pour aider les vivants à faire leur deuil, mais y parviennent-ils vraiment ? J’écoute donc l’évêque évoquer des phrases beaucoup trop religieuses pour mes oreilles de vampires lorsque Jim apparait à mes côtés. Un sourire se glisse à mon visage et alors que monsieur j’annonce la parole de Dieu demande si quelqu’un désire dire quelque chose sur notre défunt Jim, je me lève, tout sourire.


Les gens me regarde m’avancer, surpris. Premièrement ; par mon accoutrement inacceptable pour des funérailles. Et deuxièmement; par mon petit sourire de fendant. Je monde sur le stage , accompagné de Jim. Le père me regarde incrédule, probablement à cause de ma bière, mais je n’en ai rien à faire.


Je fixe le vide, puis porte mon attention sur la première rangé. J’en ajoutes encore un peu sur Jim, le valorisant, le dénigrant.


Je lève ma bière, tout sourire, devant les visages découragés et horrifier. Ayane, tu va avoir du travail ma belle, pour faire oublier tout ceci à tous ses pauvres gens! Que je suis drôle.Je trinque à la mémoire du gentil Jim, puis retourne m’asseoir, Jim sur les talons, ne cessant de se lamenter sur son cas. Son âme n’est peut-être pas si en paix que ça, finalement.  

Un individus, assis au premier plan de la salle, semble remarquer ma nature. Il a un regard si froid envers moi, qu’il me semble n’avoir jamais vu autant de haine de la part d’un humain envers un vampire. Si-si, c’est de toi que je parle. Beau grand jeune homme châtain au regard ténébreux assis aux côtés d’une jolie demoiselle! Cependant, lorsque je retourne m’asseoir, il ne se lève pas. Il ne bronche même pas d’un poil! Moi qui croyais que j’allais m’attirer foudre de la part de ses humains et que j’allais me faire lancer des roches. Je suis légèrement déçu. Je ne m’amuse pas autant que je ne l’aurais voulu. Peut-être, qu’en fait, il n’a pas remarquer cette lueur noir traverser mon regard ? J’aurais parier que oui, pourtant. Et puis tant pis. En fait, je m’en fiche bien.

Seul, à l’arrière de l’église, je continu de boire ma bière alors que notre évangile préféré continus ses paroles de l’au-delà. Si seulement il savait ce qui arrive vraiment à la moitié d’entre eux… Beaucoup ne parviennent pas à passer de l’autre côté, et hélas, je suis contraint de pouvoir les voir, les entendre, et leurs parler. Misère. Jimmy à mes côtés semble encore sous le choc, d’ailleurs. Soudain, il me traite de nom puis disparait à l’avant de la salle, là, tout près de son cercueil. Je roule des yeux, termine ma si bonne bière qui camoufle légèrement l’envie de boire du sang, la dépose sans un bruit sur mon banc, tel une carte de visite, puis sors sans un bruit à l’extérieur. Je suis aveuglé par la puissance du soleil, à son zénith. Il doit bien être midi environ. Heureusement que j’ai une bague de jour, sans quoi, je serais déjà en cendre sur le perron de l’église. Quelle triste ironie, lorsqu’on y pense.  

Je m’appuie donc contre le tronc d’un joli Orme, haut et fier. Probablement pas atteint par la maladie Hollandaise de l’orme, la chance ce petit!, dos à l’église. Comme ça, je peux admirer la ville devant moi tout en écoutant le reste de la cérémonie vide de sens, pour ma part. Je ne pense pas que j’ai eu des funérailles, moi. Comme ma jumelle, décédée beaucoup trop jeune. Elle en a eu droit, moi je n’en méritais sûrement pas. Démon pouvant voir les morts, une abomination. La seule personne que j’aurais aimé voir, c’est ma soeur, mais elle à traversé beaucoup trop tôt. Cette soudaine pensée pour Arielle, ma jumelle, me fis oublier ce que je faisais là, devant cette église. Pendant quelques instants, je me remémora son doux visage, elle qui avait toujours tous de mieux que moi, et qui pourtant, demeurait toujours à mes côtés malgré nos peines et nos douleurs. Je porte une main à mon cou, regrettant soudain de ne pas êtres décédé à sa place. C’est moi cette journée là qui aurait dû mourir, pas elle. Je chasse toute ces émotions et reprend un visage de marbre en une fraction de secondes. Ne pas montrer aux autres que tu as une humanité, toi aussi Azaël. Parce que, bien que j’adore m’attirer des ennuies et tralalala, ce serait vous mentir de vous dire que je n’ai pas regagné mes émotions. J’avais fait taire mon humanité, oui, mais il ya un moment déjà qu’elle est revenu, et pourtant, j’agis encore comme si je ne l’avais plus.

Je sors une cigarette d’un paquet dans mes poches, pourquoi pas ? Après tout, ça ne peut pas vraiment me tuer. Mais j’aime me dire que si j’étais humain, ça pourrait. Je l’allume avec un petit briquet jaune que je glisse dans cette même poche un coup le mégot allumé, puis tire une bonne bouffé de mixture toxique dans mes poumons. Je laisse entré la fumé puis la fais ressortir longuement, fixant le vide devant moi. Je ne me tourne même pas au son des cloches. Je ne me tourne même pas au son des gens qui sortes. Et je ne me tourne même pas alors que mon bel homme châtain, oui oui, je sais que c’est toi, s’approche de moi. Je tire à nouveau de l’air dans mes poumons avec ma cigarette, puis expire cette belle fumé grise.
 

Un coup les cloches sonnés et tout le brouhaha des humains terminés alors qu’ils se dirigent tout près, au cimetière, j’observe la scène sans plus d’intérêt. Je note l’emplacement du cercueil de Jim, comme si ça allait changer quelque chose aux événements qui suivront, puis tire une bouffé sur ma cigarette. Mes lunettes fumées cache une partie du soleil qui reflète dans mon visage, et je ne fais qu’hausser les sourcils alors que mon bel homme châtain vient me quémander une cigarette.

- Bonjour !...Puis je vous taxer d'une cigarette ?

Son ton ce veux amical, mais je sais qu’il a quelque chose à caché. Je le vois rien qu’au virement des traits dans son visage, bien que les battements de son coeurs, et tout le reste, semble indiquer qu’il est d’un calme incroyable. Mais allons, je ne suis pas sot. Je sais très bien qu’un homme dans son genre n’aborderait pas un jeunot comme moi simplement dans le but de lui taxer une cigarette. Ils les achèterait lui-même, ou bien demanderais à une connaissance. Ne te moque pas de moi, humain. J’enter dans son jeu et lui tend mon paquet, ouvert.

- Bien sûre.

Je lui fais un sourire en coin, quelque peu insolent face à l’homme. Qu’est-ce que tu me veux, mec ? Je me garde de lui demander, me doutant fort bien qu’il à quelque chose à me reprocher par apport à mon discours. Quoi, il n’était pas bien, mon discours ? Je souris. Fixant le vide devant moi.

- Du feu ?

Lui demandais-je, sans réelle attention envers ce dernier. Comment comptes-tu allumer ta cigarette, sinon ? Avec une pierre et un bâton ? Vas-y, je te regarde. Dans ma jeunesse, parce que oui, je parait tellement vieux ! (sarcasme, okay?), j’aimais bien allumé des feux avec une pierre et des bâtons, mais aujourd’hui, les briquets le font tellement bien, pourquoi leur enlever ce plaisir ? J’observe les dernières personnes quitter la sépulture de Jimmy, puis tourne mon regard vers l’inconnu. Je feins soudainement de m’intéresser à lui.

- Vous connaissiez bien Jim, Mr….?

Je termine ma phrase sur une interrogation, dans l’espoir qu’il réponde au moins avec son nom de famille. Ça pourrait m’être utile, qui sait ! Je tire à nouveau sur ma cigarette, emplie mes poumons de la fumée noir que je laisse sortir de mes poumons, blanche, nettoyée par ces derniers. Il ne me manque plus d’la attendre la tombé de la noirceur pour aller déranger le mort dans son sommeil et le déterrer. Une expression d’ecoeurement se glisse sur mon visage alors que je pense au fait que je devrai le déterré cette nuit. Allons Aze, ce sera amusant ! Je vois Astharoth apparaitre au loin, venant se poser sur l’épaule de mon compagnon de clope.

- Ah non, pas toi…

Soufflais-je à l’intention d’Astha. Heureusement que le commun des mortels ne peux pas le voir, pauvre d’eux! Je soupire, puis glisse à nouveau mon regard sur mon nouvel ami inconnu. Souris Aze, tu as un si joli sourire !  

Lorsque je lui propose mon briquet, il me répond qu'il n'en a pas de besoin puisqu'il a déjà de quoi s'allumer. Je ne m'attarde pas plus sur mon offre, parce qu'après tout, je ne les fais pas deux fois, c'est à prendre ou à laisser, puis hausse les sourcils face à son merci. Par la suite, mon nouveau compagnon prétend s'appeler Ted Nugent. J'affiche un sourire vide de sens, puis lui répond à mon tour, bref.

▻ Azaël.

Pour le nom de famille, on y reviendra. Pour le moment, humain, tu devras te contenter de mon nom, tout comme je devrai, je l'imagine, me contenter d'un faux nom pour ton visage. Je ne lui tend pas, non plus, ma main. Il ne l'a pas plus fait, pourquoi le ferais-je ? Notre conversation des plus intéressante continue alors qu'il me questionne sur le comment moi et Jim nous sommes rencontrés.

▻ Dans un bar, soufflais-je. Il était bon de l'alcool, ce Jim.. Mais oui, oh, si triste qu'il soit mort si jeune!

Je tente de mettre un peu plus de tristesse dans mon visage alors que je prononce ces mots. Nugent ajoute ensuite qu'il ne croit pas du tout que ce soit une bête qui l'ait tué. Bah, en fait, on peut très bien considérer les vampires comme étant des bêtes, des animaux, donc oui, c'est plausible qu'une bête *ahem* sauvage l'est mordu à mort ! Mais ça, nul besoin de lui dire que c'est moi. Un fin sourire se glisse sur mes lèvres alors qu'il dit que la personne qui a fais subir une mort atroce à Jim va le regretter. Comment lui expliquer, qu'en fait, il ne peut rien contre moi ? À moins de n'avoir un pieu en bois qu'il me plante en plein coeur ? Je toussote,  ayant mal aspiré une bouffé d'air de ma cigarette, puis pose mes yeux directement dans les yeux du prétendu Ted, le regard dur.

▻ Vous avez raison. C'est horrible.

Alors qu'il reprend les mots que j'ai prononcé un peu plus tôt à l'église, Astaroth se pointe et mes mots prononcé pendant son tour de parole semble le perturber. Il ne continu pas et me regarde avec un air des plus curieux. Je toque du doigt sur ma cigarette pour y laisser tomber l'excédent de cendre qui s'est cumulé au bout, puis m'excuse à mon compagnon.

▻ Pardon, j'ai cru voir un mort.

Je fais un clin d'oeil à Astaroth qui pouffe de rire, derrière mes lunettes de soleil, puis les redresse sur le dessus de ma tête, pour montrer pleinement mon visage à l'inconnu. J'enchaine en prenant une nouvelle bouffé sur ma cigarette, puis expire en tournant ma tête pour ne pas lui soufflé au visage ma fumée.

▻ J'avais promis à Jim de lui rendre hommage, avec une Corona, sa bière préféré...

Je prend une pause, en fixant le vide, puis revient à mon amuse-gueule.

▻ Oui, Jim & moi nous sommes croisé peu avant le terrible drame, il attendait un Taxi sur un banc pour rentrer chez lui, ivre mort. Nous avons bien ris, vous savez, ah, la boisson ce qu'elle fait aux... aux gens!

J'allais dire "aux humains", mais je me reprend à disant aux gens, histoire de m'inclure sur le bateau. Astaroth se marre de moi alors qu'il sait pertinemment que j'ai passé près de me dévoiler à cet humain, puis je laisse tomber à nouveau un excédant de cendre accumulé au bout de ma cigarette avant de ne feindre l'attention sur Mr. Nugent. D'un léger hochement de tête, je fais redescendre mes lunettes par dessus mes yeux, alors que le Soleil ce veut haut et bien fort dans la ciel. Je dispose mon mégot de cigarette sur le sol. Puis croise les bras, bien appuyé contre le tronc de l'arbre.

▻ Et vous, Mr. Nugent, d'où connaissez-vous notre bien-aimé Jimmy ?

J'essaie de lui tirer le plus d'information possible, qui sait, peut-être qu'un jour ce petit humain me sera utile et que je pourrai me servir de lui en échange de bons procédé. Je voudrais bien me débarrasser de mon interlocuteur pour me trouver un jeu divertissant avant d'attendre cette nuit, mais je ne le sens pas. Il me cache quelque chose, mais je n'ai pas encore trouvé quoi, et lorsque je le saurai, qui sait, peut-être deviendra-t-il mon nouveau repas ? Allons, Aze, tu n'es pas si terrible que ça... Je soupire, observant la sépulture de Jim, au loin. Je ris faiblement alors qu'Astaroth me dit que l'épaule de l'humain est fort confortable, puis je dis à l'humain,

▻ Vous me paraissez à peine plus âgé que moi, cela vous déranges-t-il si tutoiement nous faisons ?

Je tique, me rendant compte que je viens de parler comme je le faisais pour les soirées de haute bourgeoisie, alors qu'aujourd'hui, le respect n'est plus autant prononcé envers les inconnus. Allons, si jamais, je dirai que je suis un grand fan de la vieille langue ! Tout passera comme dans du beurre. Mon visage tourné vers l'homme, je lui souris.

(c) DUSKY

Lorsque je donne mon prénom à l'imposteur, il me répond que ce dernier est très original. Je ne réagis pas, puisque de mon point de vue, c'est un prénom tout à fait banale. Plutôt religieux pour une famille religieuse puisqu'Azaël est un dérivé d'Azaziel, le bouc émissaire des démons. Bien entendu, avec ma famille croyante, on aurait pu croire que ma très chère mère m'aurait préféré un nom positif, mais en fait non... mon père avait besoin d'un bouc émissaire, et apparemment que je fus un bébé difficile, donc allons pour un nom démoniaque ma chérie ! Allons-y pour Azaël, l'un des heureux anges déchus! Yoohoo.

Notre conversation reprend, tout semble naturel sauf une chose. Je crois que mon honnêteté envers lui le déstabilise puisqu'il me questionne avec un point d'interrogation dans chaque oeil. Si, si, je suis persuadé de voir des points d'interrogation tout juste au fond de la pupille, juste avant le cristallin!  Allons, je blague. Je souffle du nez à son étonnement, mais ne lui répond pas. Eille coco, t'es même pas foutu de me révéler ton vrai prénom, crois-tu sincèrement que je vais répété la phrase qui fera en sorte que tu me prennes pour un fou ? En fait... c'est probablement déjà le cas, j'ai surement l'étiquette de psycho collé dans le front lorsque tu me regarde, humain, mais ce n'est pas une raison d'en ajouter d'autre.

▻Je l'ai connu il y a quelques années, via un ami en commun, pendant un mariage; on s'entendait bien !

D'un mouvement de tête, alors que des coups de Klaxon retentissent, je glisse mes yeux vers la provenance et y remarque une voiture qui semble s'impatienter aux suites de mon imposteur préféré. Un sourire narquois s'installe sur mon visage, tandis que je croise les bras et m'installe confortablement, calé contre le tronc de l'arbre. Je ne fais qu'hocher la tête pour toute réponse aux dires de Mr. Prétendu Nugent, et garde le même sourire aux lèvres.

▻ Vos compagnons s'impatiente, vous devriez y aller.

Je lève mon poignet un peu vers moi, et y remarque l'heure.

▻ Au plaisir, Mr. Nugent.

Sachez que ce petit véhicule pourrait devenir une banque de sang formidable, mais j'ai une certaine moral aujourd'hui, et un cortège funèbre, c'est assez. À ces mots, j'hoche la tête en direction de l'homme, remet mes lunettes de soleil puis lui tourne la dos pour partir en direction opposé de la sienne. L'homme louche et menteur qui se tenait tout près de moi me fais tiquer. C'est normal que les gens n'aient pas aimé mon éloge, mais personne n'est venu m'en parler sauf : lui. Je fronce les sourcils. C'est certain, ce gars ce doute de quelque chose. Peut-être est-il un sorcier ? Non, il m'aurait remarquer sans attendre et m'aurait probablement fais souffrir. Il n'empeste pas le chien mouillé, ce n'est donc pas un loup.... Il ne me reste qu'un chasseur. C'est donc ça! Un sourire de satisfaction illumine mes traits, Surtout, Azaël, ne lui dis rien de subtil qui pourrait te démasquer. Quoique... ça pourrait être drôle.

Il ne me reste plus qu'à attendre la brunante pour aller déterré ce bon vieux Jim qui vient tout juste d'être si gentiment ensevelis sous le sol, pour que son état vampirique lui donne envie de se nourrir et que le carnage débute.  J'enfonce les mains dans mes poches et lance au tueur ;

▻ Soyez prudent, les gens ne sont pas toujours ce que l'on croit;

En parlant bien sûre de la voiture stationner un peu plus loin.

(c) DUSKY

▻Vous aussi !

Sont les derniers mots que le menteur et moi échangeons avant de nous séparer, partant chacun de notre côté. Un sourire narquois habite mon visage, alors que j'observe l'inconnu m'abandonner quelques instants avant de tourner les talons puis de disparaitre à une vitesse humainement normal, Astharoth sur les talons. Ce dernier ne cesse de parler, à juger tout et n'importe quoi. Je soupire, sans toutefois perdre mon sourire. J'occupe le restant de ma journée à ignorer Astha' et agacer les humains. Draguant une demoiselle d'un côté, créant un débat avec un autre de l'autre. Me renseignant par le fait même sur mon étrange menteur de Mr. Nugent. Étonnement, personne ne connais de Mr. Nugent et n'ont jamais même entendu ce nom de famille. La journée passe vite, d'ailleurs, et sans que je ne m'en rende compte, la brunante s'était déjà pointé le bout du nez. J'abandonna mes nouvelles compagnes de discussions coquines pour regagner le cimetière. En une vitesse vampirique, je me retrouva devant l'épitaphe de notre bon vieux compagnon décédé.

Par contre, à ma grand surprise, Mr. Le menteur s'y trouvait déjà. Sans un bruit, s'avança d'un pas nonchalant vers lui, de sorte que ce dernier ne pourrait me voir, alors que je me retrouvais à être devant son dos. Je demeura à environ 2 mètres de l'humain, enfonça mes mains dans mes poches à la recherche de mon paquet de clopes, en sortis une et l'alluma. Le son du feu jaillissant du briquet brisa le silence de la nuit où seul la conversation entre Jim et notre Mr. Nugent retentissait. Je tira deux fois l'air de ma cigarette pour m'assurer qu'elle avait bien allumé avant de m'adresser au menteur.

▻ Jamais je ne pensais vous revoir, Mr. Nugent. J'extirpa la fumé grisâtre de mes poumons, laissant devant moi un nuage de produits chimiques. Je ne suis pas seul donc, à parler aux morts ?

Aoutais-je en riant, agrippant avec mon index et mon majeur ma cigarette. Mon ton se voulait sarcastique, car je sais bien que très peu de gens ont cette même capacité que moi que de pouvoir s'adressé à nos défunts humains, et encore moins de vampire. À dire vrai, je ne crois pas avoir déjà croisé une autre sangsue ayant cette possibilité. J'imagine que le tout s'est joué lors de mon humanité ! Allons, Mr. Nugent, que faites-vous devant la tombe que je dois déterrer ? À votre place je ne resterais pas dans les parages, seul Satan sait à quel point un nouveau vampire est incontrôlable. Mon habituel sourire narquois regagne mon visage tandis que j'aspire la douce fumé du mégot dans mes poumons puis l'évacue avant de continuer ;


▻ Vous ne devriez pas trainer dans un cimetière à la tombé de la nuit. Je fis un pas, laissa tomber l'excédant de ma clope en cendre au sol, puis tira de nouveau sur le tabac restant. Les fantômes ne vous font pas peur, Mr. Nugent ?

Je me retint de l'appeler Menteur, mais à quoi bon ? Commençons le jeu tout en douceur. Ensuite nous jouerons plus dure. Mais d'abords, le faire quitter les lieux afin de sortir de son sommeil Jimmy. Sinon sans quoi, je le tuerai. Ça m'est égal s'il refuse de s'en aller. Un chasseur de moins dans ce monde, ça ne fera de peine à personne. Mon sourire s'élargie alors que je lève les yeux vers la lune pas encore ronde. L'air frais de la nuit semble éveiller mes sens, prêt à toute éventualité. Après tout, ce type est un chasseur, rien ne me dit qu'il n'a pas un joli pieux en bois en sa possession et qu'il ne s'en servira pas contre moi. Cependant, d'un point de vue extérieur, je suis d'un calme déconcertant. Pour l'instant, ce n'est pas dans mon intérêt de me mettre un chasseur à dos. Il pourrait m'être utile en fait.

DUSKY

Mon interlocuteur répond par l'humour à mon commentaire, il me tire un léger sourire. Notre conversation ce poursuit, et a toute les fois que je parle il me réponds. Il ne semble pas plus étonné que ce que j'aurais pu penser, à tors, lorsque j'évoque le fait de n'être apparement pas le seul à voir les fantômes, et sa réponse m'intrigue un peu. Je me devrai d'obtenir d'amples informations sur ce fait.

▻Il y a des "rats" bien pire que les fantômes !

Suite à un léger ricanement, je tire sur ma cigarette, amusé. Mais il est provoquant en plus, notre petit menteur! S'il pousse trop loin, il y a des chances que je lui brise la nuque, finalement. Ou que je le vide de son sang, tiens. Ça doit être bon, du sang de menteur, ça doit avoir un goût particulier.

▻ Effectivement.

Le chasseurs me réponds que moi aussi, je n'ai pas l'air d'avoir peur des fantômes. Difficile d'en avoir peur lorsque tu passes ton temps à les voir, n'est-ce pas? J'attends la suite. Notre chasseurs me demande qu'est-ce que moi, je fais là. Wow, mais qui aurait cru à ce soudain questionnement ? Je m'approche du morceau de granite dédié à Jim, m'accroupi puis glisse mes doigts sur le relief qui marque son nom tou en m'adressant à Jim, en murmurant.

▻ Bientôt, mon Jim... bientôt. Mes doigts glisse jusqu'à la phrase inscrite sous son nom, accompagnée des dates de sa vie humaine, puis m'adresse désormais à l'humain, sur un ton de voix un peu plus fort, avant de tirer de nouveau le tabac sur mon bâton.

▻ Je viens voir Jim, comme toi.

Je me redresse puis fais volte-face, observant mon compagnon avec attention dans un silence qui ne me dérange point. Le bout rougeâtre de ma cigarette illumine à peine cette nuit désormais sombre, là où seul un réverbère à une bonne vingtaine de mètres éclaire l'endroit, nous laissant tous deux dans une semi pénombre.

▻ Tu t'attendais à quoi ?

J'hausse les sourcils, faussement curieux. Oui je viens voir Jim, mais pour le sortir de sa tombe et lui permettre de refaire sa vie. À sa demande, je l'ai transformé. Mais hors de question que je sois son mentor. Il se débrouillera tout seul. Je me contente de rester froid, hautain, tout en envoyant à nouveau l'air dans mes poumons, une habitude qui calme un peu ma soif de sang.

DUSKY

Mon nouveau menteur préféré, si puis-je ainsi l'interpeller; m'annonce avec froideur et tout bonnement qu'il ne s'attendait pas à ma présence ici. D'un geste désintéressé, j'hausse les épaules, laissant à nouveau seul le bout de ma cigarette s'allumer dans l'ombre qui nous entour. Une vapeur grisâtre s'échappe alors de ma bouche et mon nez, alors que je rejette dans l'air ce mélange nocif pour les humains de ma clope.

▻ C'est réciproque, lui confirmais-je tout juste avant de glisser un regard glacial, mais un peu amusé, sur lui. Allons, il est bien vrai que je ne m'attendais pas à sa présence ici, mais en même temps… comprenez-moi. C'est un cimetière, il est pratiquement minuit et n'importe quel humain censé et effrayé ne se pointerait pas dans un tel lieu à une tel heure sous un tel brouillard flottant à nos pieds. Un rictus carnassier à peine voyant étire mes lèvres, puis l'imposteur me balance en pleine figure des mots avec une ardente froideur tel il sait si bien le faire depuis notre rencontre à l'église.

▻Allez...qu'es ce que tu fiches vraiment ici ?...t'es du genre à narguer tes victimes jusque sur leur tombe ?

Et puis c'est plus fort que moi, après avoir fixé quelques secondes dans les yeux mr. Nugent, j'éclate de rire. Je fais un pas vers l'avant, hilare, prenant appuie contre le tronc de l'arbre près de moi. ''T'es du genre à narguer tes victimes jusque sur leur tombe''. On peut dire ça comme ça, oui. Si pour lui aller déterré un futur buveur de sang c'est de narguer ses proies jusque dans leur tombe, alors oui, c'est ce que je fais. Prenant à nouveau une bouffé d'air sur le tabac, la boucane ressort entre deux ricanement, puis aussi rapidement que j'ai commencé à rire, celui-ci s'arrête. Mes yeux sombre s'encrent à nouveaux sur le baratineur, faisant un geste de la main pour accompagner mes paroles, j'entre-ouvre la bouche puis glisse la langue sur mes dents.

▻ Mais c'est que tu as vue juste, charlatan. Et si tu ne veux pas devenir ma prochaine victime, je te conseil gentiment de quitter les lieux, que je puisse narguer ma victime jusque dans sa tombe.

Je m'approche d'un pas dangereux vers l'humain, finissant finalement la cigarette au bout de mes doigts et rejetant le butch au loin. Je roule des yeux, lui souris puis continu en me reprenant.

▻ Allons, croyez-vous vraiment que si c'était moi, je m'amuserais à pourchasser les morts jusque dans leur tombe ? Ils méritent amplement leur repos, Et puis pas besoin de me rendre sur leur tombe pour les voir. D'ailleurs, ce monsieur est avec nous depuis mon arrivé.

je désigne de la main le spectre à nos côté qui, soudainement semble gêner et se tapis derrière l'arbre, surpris de ma précision.

▻ Soyez pas gêner, vous vous plaisiez bien de voir la scène, dis-je en m'adressant au fantôme en question. Donc, comme je disais, je suis venu voir Jim, du moins sa sépulture.

Je tente de porter l'attention de l'imposteur sur l'imposant bloque de marbre d'un léger mouvement du poignet, demeurant attentifs aux moindres gestes que pourrait faire notre super humain. Après tout, si ça se trouve, ce type peut me briser la nuque en deux temps trois mouvements, et si ça arrive; eh bien, je ne serai pas plus avancé dans ma libération de noter futur vampire. Puisque 1- je serai inconscient je ne -sais-trop combien de temps, 2- Jim sera toujours six pieds sous terre à attendre de voir les doux rayons de la lune venir caresser sa peau. Par habitude, je sors à nouveau une cigarette puis l'allume tout en discutant, les sourcils quelques peu froncés.

▻ Mais toi… C'est étrange, Jim ne m'a jamais parler de personne… Jamais même n'ai-je entendu prononcé ce nom, Nugent. L'apprécie-tu vraiment, ou tout ça n'est que mensonge ?

J'essais de baratiner le menteur tel lui il a si bien fais. Il se peut que mon ton ne soit pas crédible, ni même mon jeux d'acteur. Mais j'ai tout de même quelques années de plus que lui dans ce domaine, donc espérons simplement qu'il morde à l'hameçon et qu'il se dévoile enfin. Allez, jeune chasseur friand de me planter un pieux au coeur, dis-moi la vérité. Ou arrête simplement de paranoïer, Aze. Tss.

DUSKY

Mon nouveau compagnon nocturne réponds à mes menaces en me disant que c'est beau de rêver, que je peux toujours tenter ma chance mais que ce sera sans succès. Cette phrase me tire un sourire et je ne renchérit pas puisque ce dernier me coupe la parole avant que je ne puisse placer mots. De toute évidence, le jeune homme est loin de vouloir coopérer avec moi. Plus notre petite conversation des plus amicales (sarcasme, évidement) avance, et plus je songe que je n'aurai pas d'autre choix de que devoir m'arranger pour que ce menteur soit en état de nuire lorsque je sortirai Jim de son tombeau. Peut-être pourrais-je le ligoter à cet arbre derrière nous et l'offrir en guise de premier repas à mon nouveau compatriote désormais immortel ? Je ris seul face à ma merveilleuse idée, tandis qu'un petit silence agréable, enfin pour moi, s'est installé entre l'hypocrite et moi avant que je ne m'avance pour lui faire part de cette situation insensée. Pourquoi donc viendrais-je narguer les morts sur leur tombe si je peux les voir partout, peu importe où je me trouve.

L'humain ne semble rien y comprendre lorsque je pointe notre copain de l'au-delà qui observe la scène avec intérêt, mais gêne. Cependant, pendant mon explication, ce dernier m'a coupé la parole et j'admet que cette petite interaction m'agace un peu. Il m'en faudrait bien moins si j'étais à mon plein potentiel pour planter mes crocs dans la merveilleuse jugulaire qui pulse du sang chaud à chaque contraction de son coeur. Par contre, même si ce petit humain m'agace, c'était un ami de Jim. Je me doit donc un certain respect, envers Jim et lui laisser l'honneur de décider ce qu'il voudra bien faire de ce malfrat un coup ce dernier immerger du sol. Son regard incrédule, empli de jugement envers clairement ce qu'il prend être un mensonge me ramène donc au sujet principal de notre conversation.

▻Et moi, je n'ai toujours pas eu ma réponse, à savoir pourquoi venir sur la tombe de quelqu'un que l'on connaît à peine ?...Reconnaissez que c'est louche !

Non mais c'est qu'il ne lâche pas le morceau, ce joyeux lurons ?! Je serre les dents, encore plus agacés, mais souris. Parce qu'à dire vrai, tout ce petit jeu me diverti, et ça fait du bien de se divertir un peu. Et puis, Jim peut très bien patienter encore un peu. J'ignore cependant ses propos et poursuit mon dialogue après que ce dernier s'eut placer entre moi et le marbre de Jim. Lorsque je lui annonce le soupçonner de me mentir, le chasseur regarde le sol, souriant. Mais c'est que j'ai triomphé, on dirait bien ! J'arque un sourcil, un sourire narcissique coller aux lèvres.

▻Ha bon ?!? Etrange ! 1)Je connaissais Jim et on s'appréciait et 2)si, comme tu le prétends, tu peux voir et parler aux morts, tu n'as qu'à l'interroger sur mon identité; ainsi tu seras fixé !

Et je ris. Encore, oui oui. Je tire sur ma nouvelle cigarette. J'ai l'impression d'être un fumeur compulsif, en ce moment. Cependant, sachez que c'est bien pour aider à contrôler ma soif de sang, n'ayant aucune alcool forte à porter de main. Mais bon, ce n'est pas cette méprisante cigarette aux capacités toxiques pour les humains qui va mettre fin à mes jours, on va se le dire, right? L'air emplie mes poumons et je tousse entre deux rire, laissant sortir cette fumés blanche, accompagné d'un petit fantôme d'air chaud, alors que la température alentour de nous s'est rafraîchit un peu en cette nuit brumeuse. Je m'avance un peu vers notre menteur, détourne légèrement la tête pour m'adresser au spectre.

▻ Alors, dit-moi, tu connais ce Mr. Nugent, toi ? Ce dernier hoche de la tête de façon négative. Évidement, puisque j'ai déjà fait mes recherches dans la journée auprès de l'au-delà, et personne ne connait ce fameux Mr. Nugent, encore moins avec sa tronche. L'un m'a cependant parler d'un dénommé Campbrook? Campboll? Camp..bell ? Campbell!…Campbell. Alex ? Non non… Réfléchit Aze. Alec! C'est bien ça, un certain Alec Campbell. Mais ça, inutile de lui révéler tout de suite, ce n'est pas moi qui ait menti sur mon nom, alors je peux bien jouer avec lui encore un peu avant de sortir Jim du Styx.

▻ Non, Mr… Je ne connais pas cet homme. Le fantôme semble un peu mal à l'aise, mais ne bouge pas d'une miette. Malgré l'angoisse que je semble percevoir chez lui, son air renfrogné, il demeure là, la tête basse, à nous observer.

▻ Merci, stupide mort incompétent.  Je repose mes yeux, un regard glacial mais amusé, sur Alex. Ce crétin ne te connait pas. Et c'est notre seul publique, Alex. Je porte la main qui tiens la cigarette à mon menton, songeur, puis renchérit tout de suite. Ah non! …Alec, pardon. Je tire sur ma cigarette, et lui rejette ma fumé dessus. Je fais un volte face tout en prenant la parole.

▻ Vois-tu, jeune menteur; les morts parlent. Et personne ne connaissait ce mystérieux Mr. Nugent. Par contre, l'un d'eux à gentiment coopéré, et m'a parler un peu de toi. Je fais quelque mimiques pour accompagner mes mots, concentré dans mon histoire. Aucune idée d'où ce jeune homme te connaissait, malheur à moi, et ho! Comment l'écris-tu ? A, L, E, K ? …A, L, E, Q, U, E ? Je réfléchis, amusé. Cette question était plus pour moi-même que pour lui, mais j'aime provoquer les gens.

▻ J'ai fais mes recherches. Ils savent tout.

L'air sérieux, j'emplie à nouveau mes alvéoles des toxines que m'apporte ma clope puis jette mon mégot sur le sol. Maintenant que je vient de mettre son identité à nu, et que je lui ai prouvé que, effectivement, je peux voir les morts, j'espère que cette conversation lui fera croire que je peux pas être un vampire puisqu'en théorie, tout infirme que les vampires peuvent voir les morts. Je suis spécial en mon genre. Je change d'attitude du tout au tout, et souris.

▻ Maintenant, Alec ou Aleque.. peu importe, terminais-je en soufflant; j'aimerais bien me recueillir seul, si vous voulez bien me laisser en paix.

J'espère que ce chasseur sera suffisamment naïf et qu'il me fichera la paix. Sinon je vous jure, je le ligote à cet arbre et le force à observer l'éveil de Jim.

DUSKY

Je remarque bien que le petit ne me crois décidément pas du tout. Il devrait pourtant puisque je ne lui ai pas vraiment menti jusqu'à date, si ce n'est que je lui mens sur le fait d'être un vampire. Mais plus ça va et plus je sais qu'il le sait et qu'il n'en a rien à battre que les morts m'ait révélés son petit jeu. De toute façon il ne me croit pas capable de communiquer avec eux. C'est probablement une bonne chose, d'ailleurs. Vous imaginez quel tête feraient les autres vampires s'ils l'apprenaient ? Je ricane à cette pensée et reporte mon attention sur le môme que me dit que je suis vexant et que ce n'est pas une bonne idée de le mettre en rogne. J'hausse les épaules, en réalité je suis bien indifférent face à son manque de coopération. Tant pis s'il assiste au déterrement de son ami, je m'en fiche si ce dernier le tue en guise de premier repas aussi.

« Très bien, soit. Choix est le vôtre de me croire ou non, je n'en ai rien à faire. »

Je tourne les talons et fais quelques pas pour aller chercher une pelle que j'ai pris le soin de laissé appuyé contre le tronc d'un arbre pas très loin de la sépulture de Jim. Je reviens quelques secondes plus tard avec la pelle et m'installe pour y piocher ma première pelleté.

« Vous voulez m'aider, peut-être ? » Je rejette la première charge à l'arrière de moi et lève les yeux vers lui, penché pour prendre une nouvelle charge dans ma pelle. La terre est encore fraichement mise, ce qui fais que je n'ai pas à trop forcé pour déterré le cadavre qui ne demande qu'à sortir de Jim.

« J'vous ai demandé de me laisser seul. Faites pas cette tronche. »

Aller, humain, va chercher une pelle et aide moi ça iras plus vite. Ensuite je pourrai mieux regarder Jim te vider de ton sang et avoir la paix de toi. Sur le côté, le mort que j'ai interrogé tout à l'heure s'adresse à moi.

« Pourquoi faites-vous cela ? »

Je rejette une nouvelle bordé de terre dans mon tas qui grossis rapidement et je glisse mes yeux vers le spectre et roule ceux-ci. « Tu n'as rien de mieux à faire ? Va embêté quelque d'autre. »

Parfois, ils m'exaspère ces morts. Toujours là, partout où vous allez pour vous tomber sur les nerfs. À vous questionner sans cesses, revivant par le fait même un peu le temps où ils étaient vivant. Ça me saoul, le seul que je tolère c'est Astharot, et encore, la plus part du temps ce spectre m'exaspère et je préfère le savoir occupé à embêté quelqu'un d'autre que moi. J'admets par contre que souvent il est d'agréable compagnie, et puis il aime bien mes plans tous aussi plus horribles les uns aux autres, alors ça me convient de l'avoir dans les pattes. Après avoir parlé au mort, je prend une pause et regard le chasseurs avec une tête découragé.

« Quoi ? »

Décidément, ce chasseur va me faire perdre la tête encore plus que je ne l'ai déjà perdu. Non mais c'est vrai, tu t'attends à quoi mec ? Je suis en train de déterré ton ami et tu n'est même pas fichu de m'aider, tss. Attend que ce dernier sorte de sa tombe et que je disparaisse dans la nuit, tel un murmure comme si je n'avais jamais été là. Tu sera le seul fautif dans cette histoire. Le seul responsable du pillage de la tombe de ton si cher compagnon. Un sourire carnassier éclaire mon visage alors que je me remet à la tâche. La brume qui envahit toujours plus l'endroit rajoute un certain aspect lugubre à la scène et je m'y plais bien, je l'avoue.

DUSKY

L'expression déconcerté du chasseur me faisait bien rire. Enfin, à l'intérieur. Puisque de l'extérieur je ne faisais que m'empresser de creuser encore plus pour pouvoir sortir mon tendre nouveau compagnon de son gouffre. Mais après tout, je ne lui dois rien à se Jim. Alors pourquoi diable suis-je encore là à piller son cercueil dans le seul but de satisfaire ses vils envie de devenir un vampire ? Maintenant que j'y repense un peu, pourquoi ai-je accepté de le transformer ? Probablement par ennuis. Parce que seul Satan sait à quel point c'est pénible d'être un suceur de sang. Toujours là à devoir satisfaire cette soif, et ces humains qui ne font rien pour ne pas nous tenter vous voyez ? Mais bon, comme je m'en fou un peu, de ce qui peut se produire par la suite, alors j'imagine que c'est pour ça que je l'ai mordu et qu'il s'est nourrit de sang. M'enfin, peu importe. Là c'est le chasseur qui m'agace et il risque de terminer en premier repas de Jim si ça continu.

« " Oh non ! Ce n'est pas vrai.. ? " »

Répétais-je ironiquement en prenant un ton de voix plus aiguë pour me moquer de lui. Bingo Sherlock. Tu fais finalement le lien ? Et moi qui croyais que j'allais devoir lui souffler la réponse, un peu comme lorsque vous jouer à un jeu de société avec votre grand-mère et que cette dernière triche, se fait souffler les réponses par quelqu'un qui ne joue pas. Puis je continu ma tâche. Mais alors que je croyais avoir tout vue avec ce type, ce dernier tire dans le manchon de ma pelle ce qui, inévitablement la fait se briser et augmenter mon niveau d'impatience. Je lance le morceau semi métallique semi bois au sol dans un soupire . Son arme remonte sur moi et mon sourire s'élargie. Bien qu'il m'est impossible de savoir si se sont des balles en bois ou des balles en argent pour loup-garou, je ne craint pas son arme. Dans le pire ça fera mal, dans le mieux ce ne sera qu'une petite brûlure. Les deux pieds dans le troue alors que je me rapproche de plus en plus du sarcophage des temps moderne de Jim, mon regard devient quelque peu avec des allures de psychopathe. Je ne sais pas si je suis amusé ou tellement agacé d'être encore interrompu par le chasseur que je n'arrive pas à bouger. Peut-être est-ce parce qu'en faite, je n'ai pas l'intention de m'éloigner de la tombe ? Certainement. Malgré tout, je fais un pas. Et puis deux. Mais, je me contente de secouer la tête en négation.

« Et pourquoi diable m'éloignerais-je, huh ? »

Un autre pas. Me voilà sur le gazon, assez proche de notre copain le chasseur.

« Tu crois que tu m'effraie avec ton arme, Campbell ? »

Les traits du visage sérieux de mon nouveau copain me montre très clairement qu'il n'a pas envie de s'amuser. À l'inverse, moi si. Je ricane un peu, l'air névrosé et passe une main dans mes cheveux. La situation prend une tout autre tournure et je crois que Jim peut patienter un peu. Mon regard dévie légèrement vers la sépulture puis revient à Malek. Ah non, Alec, mes excuses. Mes yeux s'ouvrent grand et je passe ma langue sur mes canines encore à leur longueur normale. Enfin, humainement normale.

« Zut alors, je te croyais plus allumé que ça. »

Rapidement, à une vitesse que l'humain même avec un excellent entrainement ne pourrait rien faire, je désarme le chasseur puis de mon avant bras, le plaque contre me torse alors que je me retrouve derrière lui, tenant son cou et sa tête de mon autre mains. Je l'empêche de bouger et murmure à son oreille;

« Que crois-tu que tu trouveras si je continu de creuser, hein ? Un joli cadavre en putréfaction ? Ou un monstre assoiffé de ton sang qui bouille dans tes veines ? »

Je ricane d'un rire carnassier et le pousse légèrement vers l'avant pour reprendre mes distances après avoir fait glisser mon doigts sur sa magnifique veine jugulaire qui pulse à bon escient. Que vas-tu faire maintenant menteur ? Me laisser déterrer ton charmant compagnon ou bien prendras-tu les jambes à ton cou avant que ce dernier ne te vide de ton sang ? Sans bouger, j'observe le chasseur tout en prenant un air hautain.

DUSKY

Je savais exactement dans quoi je m’embarquais lorsque Jim m’a demandé de le transformer. Mais avais-je prévu devoir gérer un chasseur endeuillé? Absolument pas, et je dois admettre être légèrement agacé par son entêtement. Mais la situation évolue rapidement et je crois que c’est ce qui me garde alerte vis à vis notre coco. À mon humble habitude, j'empile les provocations dans le but de savoir jusqu'où je peux aller avant de le voir éclater, se tanner de moi et s'en aller avant que je ne le transforme en mon repas au lieu de celui de Jim. Ce dernier répond à l'un de me commentaires par le sarcasme et je ne peux m'empêcher de ricaner. Je suis bon rieur vous savez, c'est le secret de ma jeunesse éternel. Par la suite, alors que je m'amuse avec le chasseur et que ce dernier s'éternise à tirer ses balles dans le vide, je me glisse derrière lui pour venir le presser contre moi après l'avoir désarmé. Le son de son coeur battant en rythme avec sa respiration rapide est une vrai drogue. Je pourrais passer mes nuits à créer ce genre de sensation chez les gens, voir leurs veines rebondir à la surface de leur peau tellement leur coeur s'enivre. Après l'avoir repousser, notre imposteur me regarde sans comprendre. Mon sourire s'agrandit. Ça aussi, j'aime bien créer ce sentiment d'incompréhension chez les autres. Les voir aussi....perdu ? C'est merveilleux. Malheureusement pour moi, il reprend rapidement son expression de dur à cuir et nous restons un instant à nous dévisager avant que je n'éclate d'un rire psychopathe.

J'aimerais avoir la bonté de lui dire ce qui me fait marrer. J'aimerais vraiment je vous assure. Mais ce n'est pas parce que je suis bon que je vais le lui dire; c'est parce que j'ai envie de voir sa réaction lorsqu'il apprendra mon plan pour son défunt copain. Prenant des airs théâtrales, je me retourne et en faisant quelques petites mimiques avec mes bras et mes mains, lui explique brièvement, très brièvement mon plan.

« J'imagine ton expression lorsque ton copain viendra te déchirer la gorge. Et j'avoue c'est très... satisfaisant. »

Mais alors que j'ai le dos tourner, je ne vois pas que mon interlocuteur sors un pieu. Heck, ce genre de truc qui, après une brève inattention de ma part peut m'être fatal. J'ai à peine le temps de me retourner pour le regarder dans les yeux que son pieux part. Et comme si c'était au ralentit, le morceau de bois traverse ma peau jusqu'à venir se loger dans mon estomac. Un bruit sèche sort de ma gorge alors que par habitude je vient placer mes mains à proximité du coup. Mes crocs poussent et la colère me gagne. Raté, l'chasseur. Meilleur chance la prochaine fois. Dans un hurlement de douleur, je retire le morceau de bois en fixant le chasseur et le laisse tomber au sol dans un bruit sourd, le gazon amortissant sa chute.

« Manqué », soufflais-je entre les dents, le regard remplit de rage avec le chasseur. D'ailleurs, je me demande bien qu'est-ce qui m'empêche de lui briser la nuque, de le vider de son sang et de le laisser choir sur le sol du cimetière. Je me dit que ce sera plus amusant de voir son vieil ami le faire à ma place, et Astharoth me seconde tandis que, perché du haut de son arbre, se dernier se moque de la situation. Je lui lance un regard noir avant de rapidement terminer de déterrer notre compagnon Jim. En quelques secondes à peine, me voilà désormais atteindre rapidement le sarcophage et l'ouvrir. Jim, impatient dans son cercueil me dévisage de soulagement.

« Y'étais temps», murmure celui-ci. À une vitesse vampirique je m'empare de monsieur Campbell en saisissant ses bras et le plaquant contre moi comme il y a pas longtemps puis attend que Jim pointe le bout de son nez. C'est un homme en phase de pré-transformation, avec une soif de sang incompréhensible. À mon tour, je mentionne à l'intention de Jim tout en serrant de plus en plus le chasseur contre mon torse ; « Tu as deux choix : tu te nourris et tu devient ce dont tu as toujours rêver, ou tu meurs suites à d'atroces souffrances.» Je plaque une main dans le coup de Campbell pour dégager la place à Jim, y allant avec force pour éviter à ce dernier de m'en empêcher. Et tel une scène sur pause, j'attendis que Jim fasse son choix toujours en empêchant le chasseur de bouger.

« Fais un choix Jim, c'était l'entente». Mes yeux se fixe sur le nouveau-né, celui-ci l'air légèrement névrosé, désemparé alors que j'écoute le doux son du coeur du chasseur battre à un rythme frôlant les 200 battements minutes.

DUSKY

C’est dans une pénombre brumeuse et froide que se déroule cette scène dont il y avait un petit moment que je n’avais pas assisté. J’adorais, engendrer se genre de scénario loufoques et déstabilisants pour les humains. Mais, je déteste ce que mon créateur a fait de moi, alors Jim n’est que le second humain que je transforme. Je me suis toujours dit que jamais je ne ferais vivre la même chose à un homme futile qui ne cherche que du pouvoir.. et pourtant, m’y voilà encore, à offrir Alec en repas pour Jim. Ce dernier, cependant, est bien surpris de voir le chasseur contre mon torse et sa façon de lui répondre à son salut me tire un rire.

« C’est que tu est tout qu’un clown toi ! Je regarde Jim avec des airs de psychopathe. Tu avais besoin D’un premier repas, voilà un charmant petit chasseur pour finaliser ta transformation ! Je resserre ma prise sur celui qui se débat malgré tout, sa belle gueule dans mon étaux. C’était bien ce que tu voulais ?! J’ai été très claire dans notre contrat mon lapin, si tu refuses de te nourrir… eh bien, pouf, la mort. J’hausse les sourcils, lui fait un petit sourire, les yeux ronds; Et je veux pas te faire de la peine mais… les vampires ne vont pas au paradis, nah. »

Vous savez, je suis un jeune homme très patient. Beaucoup trop peut-être, même, pour un jeune vampire de mon âge. Mais là, à l’instant même, j’en ai ma claque que le tout tourne en rond. C’était pourtant très claire lorsque j’ai élaborer les termes du contrat verbales à Jim; j’acceptais de le transformer à conditions que ce dernier se nourrisse d’un chasseur comme première proie, sans quoi, C’est moi qui lui arrache le coeur. Et comme c’est partie… il y a de forte chance que je ramène un de ses organes comme trophée se soir j’ai bien l’impression. Je roule des yeux et soupire, laissant tomber un peu ma tête vers l’avant avec d’entailler le cou du menteur. Allez Jim, réveil la bête en toi, découvre l’appel insatiable du sang! L’effet rechercher est obtenu, Jim semble être un aliéné désormais. Je suis persuadé qu’il mène un terrible combat pour rester là où il est actuellement. Je souris alors que Jim s’approche du chasseurs et que se dernier se tortiller comme un vers, tentant de le faire changer d’idée. Je serre à nouveau mon emprise sur lui, histoire de le faire taire; J’observe Jim approcher sa main de la plaie, tremblante comme une machine à laver en mode « spin », ou quelqu’un en manque de drogue injectable.

« Allez Jim, on passera pas la nuit ici! » Sur ma motivation, ce dernier s’empare maladroitement des épaules du chasseur puis vient y croquer à pleine dents. Je relâche mon emprise tandis que mon nouveau née s’abreuve avec aisance, savoure avec joie. Je l’écoute gindre et prend un petit peu de recule, jusqu’à ce que le chasseur tombe inerte au sol, mais respirant encore. Je fronce les sourcils et pousse fermement le nouveau né désormais abreuvé. Ce dernier grogne de mécontentement.

« Tu devais le tuer ! Pas le laisser toujours vivant sur le sol. C’était le deal ! »

« Non ! Je ne veux pas tuer un ami. »

« Tant pis. » Je m’empare du corps du chasseurs mais reçoit rapidement la visite de Jim qui fonce sur moi, m’obligent à laisser retomber lourdement le chasseur inconscient. Le nouveau né, avec sa vigueur de petit flambant-neuf, m’envoie valser contre le tronc d’un arbre. Je suis arrêté par le bois dur dans un bruit sourd, J’ai beau me relever du sol à une vitesse surhumaine, ce dernier n’est plus là lorsque je me remets sur mes deux pieds. Le salaud, il a compris vite comment sa nouvelle condition fonctionne à ce que je vois…Je grogne d’impatience, terriblement déçu de n’avoir pu obtenir le coeur de Jim en trophée. Je souhaite pour lui de ne plus jamais croiser ma route. Lorsque je retourne au corps du chasseur pour lui briser la nuque, ce dernier n’a pas bougé. Je soupire; astharoth me demande ce que je compte faire. Allez mon vieux Za, tu te ramollis! Crick, brise-lui la nuque et barre-toi! Mais je n’y arrive pas, enfin… je n’en ai plus envie. Après tout, le chasseur pourrait m’être utile. Grâce à lui, je serai en mesure de découvrir d’autres chasseurs à éliminer. Je m’empare de ce dernier comme si c’était une vulgaire poche à patate et le place sur mon épaule.

« Allez, petit crétin… Qu’est-ce qui me prend de ta garder en vie… ? Aish.»

J’installe ce dernier dans sa voiture et prend place côté passager. Je m’inflige une morsure sur mon poignet pour faire apparaitre le liquide écarlate, que je porte à ses lèvres afin de le ramener parmi les vivants. Son respire redevient normal et son pouls regagne en cadence. J’observe ses paupières frétiller alors que ce dernier ouvre peu à peu les yeux.

« Bien le bonjour, Belle au bois dormant. »

Je m’empresse de sortir de la voiture et prend appuie contre l’embrasure de la fenêtre. C’est plus sécuritaire à l’extérieur que sur le banc, je vous le cacherai pas. Qui sait combien de machins peuvent me tuer dans cette bagnole ?

DUSKY