Quand Davon est arrivé, il ne pensait plus qu’à une seule chose. Bosser, retaper cette vieille bicoque en ruine afin de se faire un cocon où il n’en sortirait plus. Un véritable ermite vivant au fond des bois. Mais depuis peu, ses réelles motivations ont changées. Il ne travaillait plus ni le bois ni l’acier pour juste avoir une maison convenable, mais pour se changer les idées, s’occuper. Depuis peu, sa vie na de cesse d’être chambouler par ces visites impromptues tinter de révélations sur la vie en ville. La paix, il ne voulait pas lui dire adieu. Pourtant quelque chose semblait s’acharner à la lui briser, à le pousser au bout.

Chaque coup qu’il portait avec le marteau sur le bois, traduisait une frustration de ce mauvais sort. Il réussissait encore à rester concentrer, tailler le bois de manière droite et juste enfoncer le clou comme il fallait. Mais le garou sentait sa colère montait petit à petit, son sang bouillir, ses pensées s’obscurcirent. Malgré le bruit de l’outil qui martelait le bois, rien n’arrivait à le lui faire oublier sa colère. Peut-être devrait-il se faire aider pour mieux pallier ce sentiment qui le consumait jour et nuit. Mais Davon ne voulait pas voir un psy qui ne comprendrait rien, ni finir sous médicaments et réduit à l’impuissance.

"J'ai vu trop de loups tués parce qu'ils sous-estimaient l'ennemi. Pour ce qui est chasseurs, il y en a pas mal dans la ville mais il y a bien plus de surnaturels ici." ... "Fearwood est un lieu regroupant plusieurs espèces de surnaturels. Mais c'est donc aussi le lieu où les chasseurs de surnaturels sont les plus nombreux." ... "Vous êtes sûr de ne pas vouloir achêter nos cookies ? Sans arachides, c'est pour sauver les pandas d'Asie." Les Paroles de Luna, raisonnaient encore dans sa tête. Dont même ceux de cette pisseuse d’éclaireuse qui ne le lâchait pas jusqu’à ce qu’il achète une boite alors qu’il n’avait que faire des animaux en Asie et qu’il détestait les cookies !

Sur cette dernière pensait exaspérante, Davon frappa fort avec le marteau. La planche se brisa en deux comme dans un film d’Art-Martiaux, mais l’outil emportait par le coup, ne manqua de frapper Norton au niveau de la main. Il était résistant, et sa constitution de lycanthrope l’aidait à supporter ce qui ferait tourner de l’œil le plus costaud des humains lambda. Mais il ressentit quand même quelque chose, et ce petit quelque chose suffisait à le faire sortir de ses gonds, de rager comme il savait si bien le faire, libérant facilement ce que son cœur avait.

"Puta*** de bord** de merd** de ces morts !"

Le loup-garou secoua vivement sa main pour faire déjà disparaitre la douleur. Mais alors qu’il pensait reprendre son travail de suite et se venger sur son marteau après, un raclement de gorge le mit en alerte. Décidément, même perdu au milieu des bois ne vous protégez pas. Constamment déranger, Davon se retourna bien excéder, grognant au passage sachant comment il allait recevoir ce visiteur, mais semblait un rien se calmer en reconnaissant les deux qui osèrent violés son territoire.

"Au c’est vous ?! Qu’est-ce que vous foutez la ?"

Voyant un peu les réactions, dont celle de la plus jeune, Norton se rendit compte de son comportement face à une enfant, et tâcha de se rectifier au plus vite.

"Je veux dire… Qu’est ce que vous fichez ici ?"

Il était surprit de découvrir Russ ici. Les deux hommes se respectaient car ils partageaient une certaine philosophie de vie proche de la misanthropie. Cela incluait de ne se voir que pour du nécessaire, et donc ne pas venir visiter son voisin pour taper causette et prendre le thé. Du moins Norton n’imaginait pas ce dernier ainsi.

Si bien que Norton n’aimait pas recevoir de la visite surprise chez lui, la chose qui avait don de l’énerver plus que tout autre chose, il resta calme et civilisé au sujet de son voisin. Peut-être que ce dernier bénéficiait d’un traitement de faveur car tous les deux se ressemblaient assez sur le plan caractère et pouvaient se comprendre. Que leur rencontre avait démontrer l’utilité de chacun et fait gagner grâce aux yeux de l’autre. Ou bien parce que Russell était accompagné d’une enfant et que même si Norton exprimait un certain malaise vis-à-vis de ces rejetons, il n’aimait se montrer violent ou grossier devant ces enfants.

Tout de même curieux de connaitre la raison de leur visite, le sorcier expliqua que tous les deux furent juste en ballade, mais furent alerter par les cris de leur lointains voisins. Il était vrai que quand Davon jurait, on l’entendait de loin. Mais il trouva malgré tout étrange qu’ils soient déjà là, quand on savait qu’il fallait emprunter un long chemin de terre pour venir jusqu’à chez lui, ils ont dû courir pour venir le voir aussi vite.

"Ouais ouais tout va bien. J'ai juste pas fais attention et ma main à morfler. Mais ca va, c'est partie." Grâce à sa constitution naturelle accoupler à celle du loup, la main de Norton fut comme neuf, la douleur s’étant déjà évaporer.

Si le garou aimerait les interroger ou faire toute autre remarque, il n’eut guère le temps face à une Rose ayant le tempérament de son âge. Elle pressait son monde de question, ne laissant point le temps à son interlocuteur de répondre quoi que ce soit. Il fallut l’intervention de son père pour recadrer l’enfant et accorder un instant de répit au garou.

C’était amusant de voir que si les deux personnages pouvaient se comprendre, ils étaient en même temps radicalement différents. Davon ressemblait à un rustre perdu au fin fond de l’Amérique profonde. Alors que Russel, s’il ne lui a pas dit venir de l’Idaho, il l’aurait presque prit pour un britannique sophistiqué. L’un était la force physique pure typique des garous, l’autre un sorcier svelte avec du savoir vivre si on puit dire.
Comprenant l’affaire du Davon, Palicki proposa d’offrir son aide. Il est vrai que toute la manipulation du bois, cela le connaissait. Le sorcier était un ébéniste, c’était son métier et il se sont déjà entre aider avant sur quelques menus travaux. Pourtant, Davon ne se sentait pas le cœur de demander son soutient.

"C’est sympa mais je ne veux pas te déranger. Vous aviez sans doute déjà un programme en tête."

Et surtout, ne pas laisser une gamine sans surveillance chez lui. C’est que tout le terrain restait en chantier, et cela pouvait rester dangereux. Des outils, du matériel laisser là sans surveillance. Et encore, dans la maison, il y avait quelques planches pourries qui pouvaient craquer. Davon avait déjà réparer le plus urgent, mais il restait fort à faire. En tout cas, sa maison retrouvait peu à peu une nouvelle vie, vu qu’il s’y employait sans relâche d ès qu’il avait du temps libre en journée.

Le pouvoir des enfants, ils pouvaient pousser un adulte grincheux à se maitriser et éviter d’exploser de rage pour un rien comme Norton. Le loup-garou veillait étroitement sur son propre comportement. Il avait son caractère, mais il ne voulait pas donner un mauvais exemple à un gamin. Au moins, il se disait, ils ne sont la que pour un bref instant, très vite le lycanthrope grincheux pourra retrouver ses habitudes et sa quiétude. Qu’est ce que ce serait s’il devait avoir un enfant dans les pattes tous les jours ? Là, Davon se sentirait plus confortable si Rosa n’était pas là à trainer au milieu de ce chantier. Malheureusement pour lui, Russell insista pour lui prêter mains forte à son voisin d’un kilomètre. Et pour couronner le tout, chercha l’appuie de sa fille qui aimerait rester ici aussi. Davon ne comprenait pas pourquoi les gosses aimaient venir trainer ici et le voir. A croire que pousser à bout un lycanthrope était plus amusant que dangereux.

"Ok très bien, un coup de main sera le bienvenu." Capitula le garou qui ne voulait pas se bagarrer contre deux des créatures les plus puissantes de ce monde, les sorciers et les enfants. "Mais la gosse ne touche à rien ici si elle en veut pas perdre une main." Fustigea Norton en pointant du doigt, mais sans méchanceté et violence.

Enfin, connaissant le tempérament des enfants et surtout de la Rosa, Davon avait quelques doute que l’enfant reste si longtemps sage. Après, elle restait sous al responsabilité de son père Russell, c’est sur lui qu’il gueulera si la petite venait à toucher à des choses qu’il ne fallait pas. Bon, le garou accorda une chance et ne se concentra plus sur elle mais sur le plus important, les travaux chez lui.

"Beaucoup de chose." Lui annonça le loup-garou. "J’ai déjà finis de retaper le perron à l’entrée et la sortie côté cuisine. Le toit et à moitié fait, mais la je dois refaire plusieurs portes." Il était plutôt bien content du travail effectuer. Sa maison était habitable, mais il restait des tas de choses à faire. En tout cas elle ressemblait moins à une ruine lors de son arrivé. Sur que seul, devoir refaire tant de chose n’était pas simple, mais Norton aimait bosser en solitaire, la il acceptait cette petite exception.

"La on termine celle de la cuisine qui donne sur l’extérieur." Petit flash-back du soir où un agent spéciale était venu chez lui et qu’un rechercher en cavale avait casser la porte de chez Norton pour entrer. Il avait en attendant bricoler quelque chose pour qu’elle tienne et évite de laisser tout et n’importe quoi entrer, là il terminait de la refaire. "Et on maris et tes gosses, comment ils vont ?" Se montra un rien soucieux de ses voisins tout de même. Davon n’était pas un grand loquace, surtout quand il était concentrer au travail. Mais Russ et lui se ressemblait beaucoup, ce qui pouvait faciliter les échanges ; et sinon il ne faudra pas s’attendre à beaucoup de conversation sans doute après.

Davon fut donc rassurer, en partie du moins, que Rosa n’aille pas toucher ou abimer quoi que ce soit. Mais bon, il savait ce qu’était un enfant. Sa fille aussi au même âge, était énergique, courrait partout et adorait s’amuser. Norton n’y allait pas par préjugé, il savait par expérience à quoi s’attendre avec les rejetons et c’est ce qu’il lui faisait peur. Si elle venait à se blesser, ses parents voudront sans doute tenir Davon pour responsable et ce dernier serait fort fâcher qu’un tel incident se produise. Enfin bon, la gamine restait sous la responsabilité du sorcier avant tout.

Norton annonça donc une grosse partie des travaux à faire. Et on pouvait dire qu’il y en avait beaucoup. Dans l’état actuel, la maison pouvait tout juste offrir le strict minima pour vivre. Mais encore quelques hivers et ce serait une grosse ruine. Le garou s’empressa donc de la retaper le plus vite possible. Dans peu de temps, son chez lui sera un vrai nid douillé. Peut-être pas une maison de luxe moderne, loin de la, mais un endroit confortable, un oasis au milieu de ce désert de verdure. Il eut déjà fini les entrées, mais il restait tant à faire encore, surtout le toit débuté, qui tenait bon mais semblait plus vieux que le reste de la maison. Il semblait même s’affaisser d’un côté comme si ses vieilles tuiles étaient devenues bien trop lourdes. On voyait justement de manière très net, la partie refaire et celle non.

En ce moment, Norton s’attaquait à la porte de la cuisine menant à l’extérieur, obliger à nouveau à la réparer suite à un « incident ». Au passage, le lycanthrope demanda des nouvelles de la famille de son voisin, chose pouvant paraitre surprenante, même le principal concerné paraissait surprit, mais accorda une réponse des plus simple. "Ok tant mieux." Fut sa réponse en retour, sans plus de cérémonie, n’allant pas plus loin comme si ceci lui suffisait amplement. Le garou pensait donc poursuivre sa besogne juste après sans plus de formalité, mais il avait ouvert la boîter de Pandore, attirant l’attention de Rosa qui voulu enrichir de détails. Le garou opina, disant des "Ah ouais ?" ou bien des "C'est cool ca." par exemple pour donner un semblant d’intérêt à ce que la gamine lui racontait, sans vraiment faire attention en vérité. Les interventions de son voisin furent salvateurs cependant.

A travers des gestes et quelques mots, Russell apporta quelques indications pour aider. Le garou sachant son expérience dans le métier, n’émit aucune objection, trouvant les dires de son camarades pertinentes. "Ouais j'aimerais bien faire des économies, je ne roule pas sur l'or." S’il pouvait réutiliser du bois, des planches, des composants, bref n’importe quoi, cela l’arrangerait bien. Une bonne partie de ses économies furent engloutit dans l’achat de cette maison et son boulot au garage ne permettait pas de vivre comme un pacha.

Russell lui demanda donc du papier et un crayon, et Davon lui apporta ce qu’il trouvait, un vieux stylo et une feuille cartonnée qui trainaient dans tout son bazar à côté.

Bien que Davon s’était absenter pour récupérer ce dont il avait besoin, il ne perdit pas une miette de la discussion entre son voisin et sa fille. L’ouïe aiguisé d’un loup que vouliez vous. Il se disait dans un premier temps, qu’il se réjouissait de ne pas avoir d’enfant ingérable à supporter et s’occuper. Sa retraite lui paraissait une bénédiction contrairement à être père. Avoir un gosse et s’en occuper ? Il l’avait déjà fait. Il adorait sa fille bien sûr, mais vu comment les choses se sont terminés… Davon ne regrettait pas d’avoir fait un enfant, mais déplorait l’éducation, la vie qu’il a donné. Sa fille le détestait, l’accablait constamment au point où l’ex militaire finissait par croire en toutes ces accusations et avait finit par s’isoler ici pour trouver la paix. Désormais, il ne voulait plus avoir d’enfant non pas qu’il en a eut sa dose, mais pour ne pas renouveler les mêmes erreurs qu’il a faite, ne pas créer un nouvel enfant malheureux. Père pathétique et nul qu’il était.

Puis, au fond, il trouvait d’une part le comportement de Rose plutôt amusant de voir comment elle se chamaillait avec Russell et ce dernier lui faire des remontrances. Il se demandait comment cela allait évolué, quelle genre de femme Rose deviendrait, si les efforts de Russ et de son maris apporteront leur fruit ou bien, si cela allait finir comme pour lui. Davon chassa ces idées. Le temps où il était père responsable était révolu rappelons le. Il laissait ce genre de chose aux autres, vénérant sa nouvelle vie loin de tout et de tous, sans plus avoir les soucis de la vie courante sur le dos, du moins, moins que d’habitude en tout cas.

Le loup se concentra sur les indications de son voisin, qui une fois débarasser de sa gamine, apporta à travers quelques coups de crayons sur un patron, des indications pour maximiser l’efficacité des travaux du garou.

"Je serais obliger de rajouter une vite pour remplacer celle brisée. Sinon je devrais refaire toute une porte. Peut-être rajouter un rideau, ou un truc devant pour protéger." Ce n’était pas comme si un reprit de justice aller fracturer sa maison chaque soir, mais après cet incident, Davon se voulu prudent en renforcer au mieux sa maison comme si une apocalypse zombis était prévu pour très bientôt.

"Je voie ce que tu veux dire. En déco je ne compte rien mettre. L’efficacité avant l’esthétisme. Ca restera une porte simple, mais plus solide. Au moins j’investirais dans les principaux accès pour qu’ils soient moins évident à casser, fracturer." On pouvait vivre au milieu de nulle part, cela ne voulait pas dire qu’on était à l’abris du danger, la preuve avec son premier jour en ville, à peine installer dans une cabane en ruine il eut la plus curieuse des surprises.

En tout cas, Davon avait déjà son idée de nid douillé, se créer un véritable petit fort au cœur des bois. Un projet assez ambitieux qui prendra du temps. Mais le garou comptait bien investir chaque seconde et centime nécessaire.

Ouais, Davon voulait rester au plus simple. Pas besoin de travail ouvragé, de belles moulures ou tout type de décoration. Pour lui c’était juste une porte qui donnait sur le jardin et rien de plus. Tant qu’elle ouvrait, se fermait et en bonus, donnait une petite vue sur l’extérieur, le lycanthrope n’en demandait pas plus. Inutile de perdre de l’argent et du temps dans ce genre de futilité. Il était aussi un peu presser de finir au plus vite les travaux chez lui. S’il devait en perdre à orné chaque élément, il sera plus que vieux une fois terminé.

Il pensait que les chose irait ainsi, jusqu’à ce que la Rosa rappel son existence en allant directement interpeller le garou. Davon se serait douter qu’une enfant ne serait restait tranquille trop longtemps et succomberait à la tentation d’aller déranger des adultes, surtout ceux étranger à sa famille. Elle voulait s’occupée, et quoi de mieux qu’allait à la curiosité en posant les premières questions qui lui traversaient la tête. Pendant les premières secondes, Norton espérait pouvoir s’en débrasser rapidement, lui répondre un truc rapide pour qu’elle retourne à ses jeux.
Mais la petite Rosa posa une question qui mit mal à l’aise tout le monde. Elle demanda si Davon allait à la gym, vu que sa carrure ne pouvait pas passer inaperçu. Une question qui aurait put paraitre anodine, si elle n’en profitait pas pour faire la comparaison avec ses deux pères, l’un aussi musclé apparemment, et l’autre « flasque ». Remarque qui ne passait pas auprès du principal intéressé.

"Euh... De quoi ?" Ne sachant pas quoi dire pour effacer le malaise installé.

Davon laissa volontiers Russ s’occuper de sa fille et faire dissiper cette situation, sans doute arriverait-il à lui faire oublier cette envie de les déranger.

La petite chipie s’agrippa au coup de son paternel pour lui présenter des excuses enfantines. Davon pensa alors que tout était enfin régler, que la gamine ira retourner dans son coin et que tout rentrerait dans l’ordre. Mais Rosa fit une référence sur Miro. Ceci perturba tellement Russ que la solution qu’il proposa à sa gamine de changer de sujet en énonçant à Davon un exposé fait à l’école.

"Hein pardon ?! C'est pas..." La surprise de l’horreur était total sur le visage de Davon. Russ, pour échapper à une situation embrassante, n’avait pas hésité à sacrifier son voisin. Rosa sans attendre une seconde de plus, commença donc à raconter tout ce qu’elle savait sur le Pérou. Tout ce qu’elle avait apprit, retenue par cœur, elle citait et cela semblait sans fin.

Norton se sentait piégé. Lui qui espérait que tout soit tranquille, que Rosa ne poserait pas d’ennui, voila qu’il fut obliger de supporter tout ce discours no stop sans temps de pause. Il aimerait bien lui dire, sans crier que ce n’était pas la peine, mais il y avait chez lui cette pudeur de ne pas vouloir chagriner un enfant, et qu’on laissait faire pour lui éviter des pleurs et des cris.

Néanmoins, Davon accorda à son chère voisin Russ, un regard lourd et assassin qui se traduisait parfaitement par toute la rancune qu’il pouvait éprouver vis-à-vis de lui.

Et dire que Davon avait juste prévu de passer une après midi tranquille à réparer cette porte. Et voila qu’on lui imposait la présence de voisins qu’il n’avait pas invité. Suivit d’un exposé de la gamine qui ne faisait que rendre le moment encore plus difficile. Il avait accepter l’aide de Russell, car bon charpentier, son savoir faire serait un atout précieux. Mais supporter Rosa était une contre partie pouvant être juger trop chère payer. Norton se disant que même se perdre dans la forêt, ne garantissait pas la paix qu’il souhaitait. Heureusement, pas pitié, chance, ou que sais-je, le sorcier mit un terme au supplice en envoyant sa fille chercher quelque chose.

Davon en était ravit, mais il en voulait encore assez à son voisin pour ne plus lui parler, pas même une petite remarque de remerciement. Tous les deux d’ailleurs, se jetèrent un regard lourd l’un à l’autre. Provocation ? Jeu ? En tout cas c’était dangereux avec un garou. Ne disait-on pas qu’il était déconseiller de fixer un chien dans les yeux ? Surtout un aussi musclé et au sang-chaud que Norton. Le sorcier semblait capituler, et présenta de brève excuses pour ca. Le loup se contenta de grogner avant de revenir sur sa propre besogne.

Peut-être en gage de paix pour se rattraper, Russell proposa au loup de rendre sa porte indestructible. Que voila une idée amusante. Le garou se demandait même si c’était possible, mais question magie, il n’y connaissait rien.

-Si tu peux le faire pourquoi pas. T'en ai vraiment capable ?

Il fallait dire que l’idée de ne plus voir quoi que ce soit de casser à cause d’un intru le tentait bien. Mais la garou avait bien apprit qu’il ne fallait jamais rêver dans la vie.

Ils furent interrompue par la jeune fille qui criait ne pas trouver. Norton laissa quelques secondes au père et à la fille d’échanger avant de répondre à son tour à son voisin.

-Viens quand elle sera à l’école si possible.

Du moins qu’il soit seul et ne revienne pas avec un de sa tribu qui aimait à chaque fois jouer les aventuriers sur le terrain du loup solitaire. D’un côté il comprenait que c’était l’âge et cela lui rappelait sa propre fille quand elle était aussi haute que Rosa. Mais la il se disait bien heureux qu’elle soit déjà grande.

Voila donc une double raison de ne pas supporter les gosses, ils touchaient à tout en criant, et lui rappelaient bien trop ses erreurs passées. Il était encore loin de se douter de ce que l’avenir lui réservait d’ici peu de temps encore, une preuve que notre destin ne dépendait pas que de nous.

-Merci en tout cas pour ton aide.