Je ne sais pas ce qui m'avait pris. Quel moustique étrange m'avait piqué mais j'avais décidé, sur un coup de tête de faire la route jusqu'à Riverbend. J'avais attendu Elle à la sortis des classes et cette dernière m'avait sauté dans les bras, folle de joie de revoir son grand frère. Ensemble, nous avons roulé jusqu'à la demeure familiale, Elle m'assurant que notre beau-père ne s'y trouvait pas. Je ne sais pas encore quelle paire de testicules il m'avait poussé pour que j'agisse en homme et ait voir ma soeur et ma mère, mais je me suis même dit que si Luke était là, je n'en ferais pas de cas. Mais heureusement, il n'était pas à la maison et seule ma mère y était, occupé à préparer le souper pour elle et ma soeur. Je passai une bonne soirée en leur compagnie, avait même monté un petit lit sur le sofa, ma chambre ayant été transformé en bureau suite à mon départ. Je passa du bon temps avec ma mère et Elle, essayant de mettre de côté nos différents qui m'avaient poussé à partir. Je dois dire que la dernière fois que j'avais vue ma mère ce fût lors de ma dernière rechute qui m'avait value quelques mois en désintoxication. Elle ne m'avait pas vue à mon meilleur et je ne me souviens pas si j'avais été capable de lui promettre de devenir un homme meilleur.

Après cette brève fin de semaine à Riverbend, je repris la route de Fearwood pour aller rejoindre ma tendre et douce Lia avec laquelle les choses n'allaient que pour le mieux ! Lors d'un arrêt pour faire le plein de ma Bmw M2 dans une ville à environ la mi-chemin, je lui avait envoyé un message histoire de savoir si elle avait envie d'aller faire un tour en voiture. Joie fut de constater qu'elle a accepté. Je remercie le commis de la station service et reprend le volant de ma voiture noire sans arrêt jusqu'au domicile de Lia. Je me gare devant son appartement, et prend appuie contre le véhicule, croisant les bras. Mon regard fixe le sol, perdu dans mes pensées lorsque finalement j'entend le bruit de sa porte ouvrir. D'excellente humeur, je m'avance vers elle et l'enlace fortement, le soulevant légèrement du sol par le fait même avant de venir déposer un tendre mais vif baiser sur ses lèvres.

« Oh toi ! Tu n'as pas idée à quel point je suis content de te voir. Je lui laisse un peu d'air puis lui ouvre la portière de ma voiture avant d'aller m'installer derrière le volant. Tout sourire, je lui demande; Alors, tu veux aller où ? »

J'observe son doux visage avec attention, oubliant à quel point j'aurais aimé l'avoir avec moi à Riverbend. Comment j'aurais montré à ma mère à quel point elle est magnifique, merveilleuse et d'une douceur indescriptible. Je souffle du nez et fronce les sourcils, incertain.

« Je m'excuse, ai-je montré trop d'affection ? »

« Oui, c'était agréable. »

Lui répondis-je souriant, tout en allant ouvrir la portière. Un coup que Lia s'eut installé sur le siège passager et que j'eu refermé la portière, je la rejoint à l'intérieur de ma voiture et diminue le son de la musique afin de ne pas l'indisposé avec mes goûts musicaux qui peuvent laisser à désirer parfois, et cette dernière me mentionne ne pas vouloir aller trop loin comme je viens de conduire toute la journée. Tel un jeu adolescent emplit de fougue et aux idées téméraires, je lui fais un clin d'oeil.

« Allons, Riverbend n'est pas si loin, et j'aime conduire. On pourrait commencer par arrêter ce chercher un café dans un drive-in ? »

Elle entrelace ses doigts aux miens et je les presses un peu, appréciant le contacte. En un mouvement du poignet ne voulant pas lâcher la main de Lia pour l'instant, j'embraye la première vitesse en douceur et lentement le véhicule s'engage sur la voie, vérifiant au préalable mes angles morts pour m'assurer qu'il n'y a pas d'automobile dans notre direction histoire de ne pas causer un accident dans les premières minutes en compagnie de ma douce amie. Petite amie ? Je ne sais trop quel qualificatif utiliser et virevolte un bref instants ces deux mots dans ma tête avant de lui glisser un regard tendre sur un arrêt au bout de sa rue.

« Tu peux en avoir tout plein. Autant que tu veux sweety. »

Je prend la direction d'un drive-in spécialisé dans les cafés et les repas sur le pouce vers la sortie Est de la ville tandis que la noirceur en ce temps-ci de l'année commence à bien s'installer.

« Sinon toi, ta semaine ? Tu en as passé une belle même si je n'étais pas là ? » Je lui fais un clin d'oeil amusé. Je me doute bien qu'elle a dû avoir une semaine assez complète. De la façon que je connais la petite louve, habituellement elle a une horaire relativement chargé et s'arrête rarement. Ce doit bien ressembler à les miennes avec les études et mon boulot, quoique je n'ai aucune idée de ce qu'elle a fait comme on ne s'est pas parlé depuis mon départ à Riverbend, sauf le matin où je lui ai annoncé que je prenais la route. Je dois avouer que ce qui m'a étonné le plus ce fût la rapidité à laquelle ils ont réussis à me remplacer au boulot pour mes quarts de travail. Surtout que en théorie j'en avais un en temps supplémentaire que j'avais accepté pour dépanner une collègue. Je m'engage dans l'allée du Starbucks et regarde Lia.

« Tu aimerais avoir quoi, toi ? Ce que tu veux! C'est moi qui paie. » Je porte sa main toujours enlacé à la mienne à mes lèvres et y dépose un délicat baiser tandis que la voiture continue son ascension vers l'écran qui nous présente plusieurs produits, juste avant que l'on puisse donner notre commande à un employé. Je suis content d'être en sa compagnie, ça me fait du bien de la revoir. Je ne pensais pas m'être autant ennuyé de la demoiselle lors de mon séjour, mais il faut croire que mes sentiments sont beaucoup plus forts que ce que j'aurais pu imaginer.

Le silence qui s’installe dans le voiture est aucunement dérangeant et me permet de me concentré un peu plus sur la route que sur ma douce moitié assise à mes côtés. Après un petit moment à rouler, je lui demande finalement ce qu’elle elle a fait de sa semaine et c’est avec un charmant petit sourire qu’elle me répond. Je lui jette un regard de côté, gardant un oeil sur la route et un oeil sur elle, et un mince rictus illumine également mon visage. Je me contente d’hocher la tête en élargissant mon sourire, comprenant parfaitement ce qu’elle veut dire par « sa fait du bien qu’il n’y ait pas de catastrophe » et reporte mon attention devant moi. J’enfile sur une rue, tourne à gauche, change de chansons avec les boutons sur le volant et marmonne les paroles de « Every Breath You Take » de The police lorsque Lia me demande si ma famille va bien. J’hausse légèrement les épaules par réflexes et la regarde, cessant par le fait même de murmurer les paroles.

« Every move you make, every step you take.. I’ll be…Ma famille ? Ma mère et Elle oui, les autres.. il y a tellement longtemps que je ne les ait pas vue que j’en ai aucune idée. Tu devrais rencontrer ma soeur, Elle, un jour. Je crois que vous pourriez bien vous entendre toute les deux. Et puis, elle t’apprécie beaucoup déjà. »

Je lui fais un sourire sincère. C’est vrai, ma soeur l’aime beaucoup comme elle lui a rendu le frère qui lui manquait. Je reporte mon attention sur la route et me rend compte qu’on est déjà au Starbucks. Je Je profite du fait qu’il y ait des voitures devant nous pour voler un tendre mais rapide baiser à la charmante blonde sur le banc passager, un frisson me parcours l’échine face à se bref contact remplit d’amour. Elle me dit qu’un simple chocolat chaud lui conviendra et je lui fais un clin d’oeil.

« C’est noté »

Je frissonne à nouveau sous le contact du bout de ses doigts sur le coin de mes lèvres et à ce moment c’est comme s’il n’y avait ni voiture, ni Starbucks : que Lia et moi dans une bulle où plus rien d’autres n’existe. Rapidement, je reviens à la réalité et remet la voiture en première vitesse pour passer notre commande. Je tends le sac avec nos deux boissons ainsi qu’une petite viennoiserie dedans à Lia pour me concentrer sur la conduite. Lorsqu’elle me dit que la prochaine je ne peux pas m’obstiner et que c’est elle qui paie, je ris avec légèreté.

« Ça va, ça va. C’est toi qui paies la prochaine fois, promis! »

Ma douce compagne me donne mon café que je place dans le porte gobelet au milieu et bouge la tête en rythme avec la nouvelle chanson qui commence, tapotant des doigts comme si je jouais du drum sur le volant, sur le rythme de «  Popular Monster », interprété par Falling in Reverse. Je prend la prochaine à droite et nous revoilà partie pour une destination mystère. Enfin, je sais que je vais la ramener chez elle, mais pour le moment seul Dieu sait où nous allons.

« Je t’ai pris un petit quelque chose à grignoter, même si tu avais dit que tu ne voulais seulement qu’un chocolat chaud. » Je lui fais un clin d’oeil. « Comme ça tu ne pourras pas dire que je ne t’ai jamais rien offert. »

Je diminue un peu la chaleur dans l’habitacle comme la voiture roule depuis déjà un bon moment et que l’espace est déjà bien réchauffé. Toujours en marmonnant les paroles de la chansons, je prend mon téléphone dans mes mains et le déverrouillé pour le tendre à Lia.

«  Tiens, choisis de la musique que tu aimes. Je ne suis pas certain que celle-ci soit ton genre préféré. »

Je souris et reporte encore une fois mon attention sur la route. Le temps passe et un petit sourire refuse de quitter mes lèvres. Le bonheur que je ressent en cet instant est tout simplement indescriptible.

Je n’ose pas demander à Lia des nouvelles de sa famille à elle, je sais qu’il lui en reste très peu, pour pas dire pratiquement aucune, alors j’essais de rendre le tout positif en parlant de l’affection que pour Elle pour Lia, mais j’ai l’impression de peut-être en faire trop. Je reste avec une petite boule désagréable l’espace d’un instant, mais elle disparait rapidement tandis que la musique défile et que la mélodie entraine ma tête et mes mains. Malgré cette tension que je ressent, elle accepte l’offre en positif, disant que si l’occasion se présente, ce pourrait être une idée de la rencontrer. J’étais très proche de ma soeur par le passé, et nous recommençons tranquillement à nous appuyer l’un sur l’autre. J’avais complètement bloqué ma soeur de ma vie, anxieux à l’idée qu’elle se décide à me suivre et que ma mère se retrouve seule avec son crétin de conjoint. Heureusement, ont est loin du compte et je crois que je peux me fier sur ma soeur pour veiller sur elle, ce que je n’ai pas su faire.

Je prend l’allée du Starbucks et nous passons commandes, alternant entre moments de tendresse et de sérieux, puis nous nous engageons par la suite de nouveau sur la route. Après avoir déverrouillé mon téléphone, je passe ce dernier à ma charmante passagère afin qu’elle choisisse une playlist qui lui plait, doutant que le punk-pop/le rock des années 80 n’est peut-être pas à son goût, et cette dernière semble opté pour un parfait mélange de ce qu’elle écoute et de ce que moi j’écoute. Un sourire s’installe sur mon visage et ne semble pas prêt de le quitter.Je ricane avec légèreté lorsqu’elle me dit que je n’ai pas besoin de lui acheter de la nourriture pour qu’elle m’aime. Mais non ma belle, je ne faisais pas ça pour que tu m’aimes, je le sais déjà que tu n’es pas à vendre! Je lève rapidement les mains du volant, en signe de soumissions, puis agrippe ce dernier de ma main gauche pour laisser l’autre posée sur le bras de vitesse, décontracté. Je nous en ligne sur une route passante à plusieurs voies lorsque cette dernière me proposer de trouver un endroit où me garé afin de savourer notre commande.

«  Bien sûre ma belle, aucun problème ! »

J’hoche la tête et me faufile dans quelques rues, tournant à gauche puis à droite, zigzaguant tel un pro sous le ronronnement du moteur à sortie d’exhaust double, cherchant le stationnement donnant la plus belle vue sur Fearwood. Je me dit qu’un relativement en hauteur nous permettrait d’avoir une belle vue en contrebas, avec toutes ces lumières allumés, puis demande à l’intention de ma passagère ;

«  Est-ce qu’ici ça te convient ? Il n’y a que nous, et la ville en contre-bas. Le plus chouette ? Je crois que j’ai même une couverture dans le coffre à l’arrière, Sinon qui traine sur la banquette arrière, si jamais tu as froid. »

J’hume la douce odeur de mon café, le portant près de mes lèvres et en prend une mince gorgé, levant à nouveau les yeux sur Lia.

«  Aimerais-tu descendre ? On peut s’appuyer sur le hood et profiter de la vue. »

J’attend sa réponse, ne me lassant pas d’observer son tendre visage. Même dans la pénombre, alors que le moteur tourne au ralentit puisque je n’ose pas arrêter le moteur tant qu’elle ne m’auras pas dit comment elle voit les choses. Si elle préfère rester au chaud dans la voiture, soit, nous ferons ainsi et nous pouvons même discuter des heures si elle veut. J’adore être derrière le volant, je trouve cela… relaxant. Apaisant. C’est agréable de pouvoir rouler sans prise de tête, sans destinations préconçu, en sachant qu’au bout de la ligne, il y aura toujours un endroit où je pourrai me poser; ici, à Fearwood. Je garde de côté l’idée d’un éventuelle Roadtrip en tête avec la douce louve sur le banc passage pour plus tard, et me tourne légèrement vers elle, prêt à tout pour lui faire plaisir.

Seuls. Ensemble. Seuls et ensemble dans l’habitacle confortable de ma petite BMW M3, à l’intérieur classe et légèrement sport ainsi qu’aux ronronnements du moteur avec un son d’origine assez agréable, je suis bien. Oui, c’est ça, je me sens bien aux côtés de cette douce moitié. J’apprécie chaque secondes en sa compagnie, tente de profiter de chaque instants. Et tandis que nous écoutons la musiques qui rejoint les genres que j’aime tous comme ceux préférés par Lia, cette dernière me propose de nous garé à un endroit comme j’ai déjà passé une partie de la journée à conduire. J’adore conduire, c’est un peu comme une drogue parfois. Chose dont je dois rester loin, inévitablement. Je ne voudrais pas rechuter et me retrouver à nouveau dans une maison de désintoxication. Mon expérience passé fût…disons, assez difficile. ‘Fin, conduire est bien différent, mais apporte un peu les mêmes genres de sensations. Comme lorsque, avant, parfois il m’arrivait de simplement prendre la route sans connaitre la destination. Rouler pour rouler, sans savoir où allez. J’aimerais bien faire un truc du genre un jour avec la petite blondinette à mes côtés. Ce pourrait être quelque chose de sympa, d’agréable à partager.

Je choisis habilement un endroit où garer le véhicule, un stationnement qui surplombe un peu la ville, sans être trop haut et tout en étant toujours près d’à peu près tout. Nous sommes encore bien loin des montagnes, en gros. Enfin, les montagnes ne sont jamais bien loin, elles surplombent la ville, mais vous voyez ce que je veux dire. Je fais taire le moteur en appuyant sur le bouton en prenant bien soin de vérifier - en secouant de gauche à droite le bras de vitesse au centre, qu’il est effectivement au neutre et met le frein à main avant d’enlever mon pied de sur la pédale à frein. J’offre par la suite à Lia si elle préfère que l’on demeure à l’intérieur ou si l’option de sortir dehors est une idée qui lui plait et sa réponse me tire un sourire « Ça me va », ajoutais-je. Je l’observe prendre nos deux gobelet et sortir de la voiture. Je reste ainsi quelques secondes, à la regarder avec un sourire qui plane toujours sur la visage et la rejoins finalement à l’extérieur. J’en profite pour prendre la couverture sur la banquette arrière et l’étendre au sol devant la voiture et m’y installe de sorte à bien pouvoir observer la vue. Celle qui fait vibrer mon coeur et pas que, s’installe assise entre mes jambes et naturellement mes bras viennent l’enlacer, vouloir la garder tout près. Une main demeure sur sa cuisse alors que l’autre attrape mon verre en carton que je porte à mes lèvres pour y prendre une gorgée après avoir trinqué. Le liquide chaud et fumant fait du bien, il est réconfortant. Son visage relevé contre le mien, le baiser qu’elle dépose sur l’arrête de ma mâchoire m’arrache un frisson qui passe de la pointe de mes oreilles jusqu’au bout de mes cheveux.

«  Tu n’as jamais à me remercier pour quoi que ce soit, Lia. Je t’aime, alors c’est normal. »

Mes yeux se fixent au siens, cherchent au plus profond d’elle mais je sis qu’elle est sincère. Elle l’a toujours été. Je suis le seul qui est en tort dans ce qui s’Est produit entre nous et je n’ai aucune envie de revivre quelque chose dans le genre. Notre relation se porte à merveille, tous les sentiments refoulés peuvent se faire ressentir avec puissance, avec désir et je suis impatient de goûter a ses lèvres à nouveau. La sensation d’être en sa présence, de l’avoir à mes côtés est indescriptible. Je ne parviendrais pas à y poser mots. En cet instant, je profite de la chaleur que nos deux corps collé crée, tout en observant la douce Lia. La ville ne m’intéresse plus. C’est elle qui attire mon regard, me réchauffe le coeur. Ainsi, seuls et ensemble sur cette couverture au sol, à observer la ville, je ne saurais dire combien de temps il s’est écoulé. Il passe tellement vite en compagnie des personnes que l’on aime. La jeune femme sort la viennoiserie que j’ai choisi en supplément tout à l’heure et m’en approche un morceau. Je ricane avec légèreté et entre-ouvre la bouche pour agripper avec mes dents le morceau de pâte sucré. Je ne suis pas particulièrement un adepte de ce genre de nourriture, mais une fois de temps en temps cela ne me dérange pas. Je suis capable d’en manger un morceau pour Lia. Délicatement, la main qui tenait mon gobelet caresse ses cheveux alors que finalement, mon regard se perd sur le paysage en contrebas. Si je le pouvais, je resterais ainsi pendant des heures. Le son des sirènes d’une ambulance retenti, alors que ses lumières reflètent dans le paysage et une boule se forme. Oh non, pas encore… Sans le vouloir, je songe à mes collègues de l’unité d’Urgence qui auront sous peu dupait sur la planche et croise les doigts mentalement pour que ce ne oit rien de bien grave et qu’ils osent me téléphoner. Je suis, normalement, indisponible jusqu’è demain et je ne pense pas être en tête sur leur liste de rappel, mais qui sait ? Pour briser le silence entre Lia et moi et m’éviter de penser à cet ambulance, je commence…

«  J’aimais bien, parfois, à Riverbend…prendre la voiture et rouler simplement pour rouler. Sans destination. Ça te dirait, cet été, que l’on fasse pareille ? On démarre la voiture et ont part, quelques jours, sans destination. Laissant l’instinct dirigé nos directions. Ça pourrait être cool…. Si l’hôpital m’accorde à nouveau un congé assez long, hm ? »

Je repousse un peu les cheveux de son front et enlace un peu plus fort la jeune dame pour lui rappeler que je suis bien là et que je ne la lâcherai pas, puis glisse un bisous sur sa tête juste avant de la serrer un peu plus fort et de grogner légèrement, la faisant tourner un peu de gauche à droite.

«  Rrrrah, rage d’amour. »

Je glisses à nouveau plusieurs baisés sur son crâne et le haut de son dos, avant d’en déposer un tout délicat dans le creux de celui-ci, juste en dessus de la clavicule. Dans le petit creux.

En cette douce soirée, impossible de nier la tension palpable entre Lia et moi. Pas une mauvaise tension non. Beaucoup d’amour, ça c’est certain, et du désir, peut-être ? Enfin, de mon côté oui. Énormément d’amour et de désir pour ce petit bout de femme qui m’en montre un peu plus à chaque jour, me permet d’être un meilleur homme après chaque instants passés en sa compagnie. Nous nous regardons au tréfonds des âmes, sans parler et ce moment pourrait aisément durer une éternité que je ne m’en lasserais pas. J’adore pouvoir me perdre dans cet océan, aussi vaste et claire soit-il, brillant même. D’un éclat que j’apprécie, qui me réchauffe. Elle est la première à rompre cet étroit contact remplit de tendresse en portant un bout de brioche à mes lèvres. Après avoir accepté le morceau que je lui laisse me glisser en bouche, nous rions d’un rire délicat en choeur avant de nous fondre à nouveau au silence. À la tranquillité. Une tranquillité qui se veut rare ici, à Fearwood. Je l’ai appris à mes dépends. Ce n’est pas une ville adéquate pour un surnaturel, elle y cache beaucoup trop de menace pour les gens comme nous. Mais en même temps… elle a quelque chose qui semble nous attirés, tous, en son sein.

Il y a quelques années, je dirais même quelques semaines encore… jamais je n’aurais profité de ce petit moment de répit comme je le fais aujourd’hui. Je suis un jeune homme qui adore bouger, ne pas s’arrêter. Je suis facilement influençable, d’ailleurs, et je suis un vrai petit bum parfois, lorsque de mauvaises idées me traverses la tête. Mais ce soir, je profite de ce moment comme si c’était la chose la plus parfaite que j’aurais pu espérer. Le silence, Lia, un magnifique décor et beaucoup d’amour partagée. Jusqu’à ce que ce son heurte mes oreille. Celui d’une urgence, D’une ambulance. Je suis du regard les flash lumineux bouger en contre-bas, et songe à mes collègues qui auront du pain sur la planche dans peu de temps, quelques secondes avant de faire une proposition à Lia. Son positivisme envers mon projet me fait chaud au coeur et je resserre mon emprise sur elle, lui partageant encore plus d’amour.

«  Ooohn, ce serait tellement cool. Que toi et moi, et la route et… et pas de destinations…le bonheur, quoi. »

Ses caresses sur ma cuisse mélangés à mes rages d’amour me procure des petits frissons, agencé aux petits bisous qu’elle m’offrent parfois dans le cou. Mon respire s’accélère un peu, à l’unissions avec mon rythme cardiaque. Je sens mon sang pulser dans chacune de mes veines et veinules à une vitesse digne d’un grand effort physique; dont l’unique instigatrice et responsable est juste sous mes yeux, à me donner des idées pas très adéquates pour les jeunes oreilles. Mes lèvres cherchent les siennes, se frôlant d’abords puis ensuite s’y love avec douceur, puis avec fougue. Mon respire s’accélère encore, résultat de l’excitation qui grimpe un peu en moi. Mes mains viennent d’abords chercher l’arrête de sa mâchoire, puis glissent ensuite sur son corps, en quêtes de plus de sensations. L’envie est présente; je lui retirerais ses vêtements et lui ferait des choses pas très catholiques sur le champs, mais je ne crains de précipiter les choses et freine donc un peu mon ardeur. Je me perds à nouveau dans ses yeux quelques secondes, tentant de reprendre mon souffle.

«  Tu me rends fou, Lia Marshall. »

Je lui fais un sourire remplit d’amour, tel un adolescent qui découvre ce sentiment pour la première fois et caresse son bras du bout des doigts. Un bref coup d’oeil de ma montre m’indique qu’il est rendu relativement tard, et comme je crois, de mémoire que la demoiselle à un cours le matin, je ne voudrais pas être celui qui lui fait manquer de sommeil.

«  Serait-ce le moment de reprendre la route, histoire de se promener un peu avant de rentrer ? Je ne voudrais pas non plus que tu sois crevé demain à l’école, si tu en as, par ma faute Love. »

«  Évidemment! Si tu me promet de ne pas l’abîmer. »

Je lui fais un clin d’oeil. Je me doute bien que Lia ferait attention à ma voiture, mais sait-on jamais ce qui peut ce produire sur la route, quel genre de crétin nous allons croisé. J’ai pleinement confiance en Lia, un peu moins aux autres conducteurs. Aux suites de ce moment d’excitation et de découverte de sensations avec ma douce moitié, je rompe le contacte et ressent une légère incompréhension de la part de Lia. Mon coeur se serre un peu, parce que face à cette douce soirée, oh, tendres moments que l’on ne voudrait jamais rater, j’ai l’impression que je viens de la blesser. Et pourtant, je ne veux pas ça. En sa compagnie, je me sens bien. Très léger même. J’ai l’impression qu’il n’y a plus beaucoup de tracas qui pourrait me faire regretter le travail effectuer sur moi-même, ainsi que ce moment en centre de désintoxication afin de redevenir le jeune homme que j’ai jadis été; respectueux, aimant et surtout droit. Je peux être fier de moi et du chemin parcourus. Ces long moi sans rien consommé, ni drogue ni alcool et à être performant au travail, sécuritaire pour mes patients. Tout comme être un copain à l’écoute pour Lia et délicat. Je ne veux pas la brusquer dans notre relation, je m’en voudrais à vie.

«  On peut toujours rester aussi, ce n’est pas une obligation de rentrer tout de suite. »

Je l’observe ramasser nos déchets et je m’occupe de la couverture de je remet à l’arrière de la voiture sur la banquette. J’attend que la demoiselle me rejoigne avant de prendre place et m’installe derrière le volant, faisant vrombir le moteur de la BMW, tournant la roulette afin d’obtenir un petit peu de chaleur dans cette soirée plutôt fraiche. Ma main se dépose sur la cuisse de la jeune femme et mes yeux cherchent les siens. D’une voix calme, avec une légère tristesse camouflé, je ressent le besoin de me justifier.

«  Je.. Je suis désolé. J’ai l’impression que j’ai coupé brusquement le contact entre nous et je veux que tu saches que tu n’as rien fait de mal, si tu te poses la question. Je ne veux pas brusquer les choses entre nous et je ne sais pas jusqu’où je suis en mesure d’aller sans que ce ne soit trop rapide pour toi. Je veux respecter ton rythme, Lia. »

Je glisse d’un oeil à l’autre, et change ma main de place pour venir la poser sur le levier de vitesse. J’engage la marche arrière et nous voilà repartie sur la route, direction pour le moment inconnu avant de ne m’engager sur le chemin pour retourner et chez Little wolf. Encore une fois, je me sens choyé de pouvoir partager ça avec elle. Tranquille, à écouter de la musique qu’elle apprécie à rouler dans Fearwood, tournant à gauche puis à droite, arpentant chaque recoins dans la noirceur de la nuit, étoilée et loin d’être terminé.