Ce matin, je m'étais levée du bon pied. J'avais commencer cette journée par un jogging aux petites lueurs du jour me permettant de faire de nouveau le tour de Fearwood et de mieux m'y repairer. Par la suite, j'avais filer prendre une bonne douche chaude et était aller au commerce du coin me chercher des pâtisseries fraichement préparé : de bons croissants encore tout chaud. J'avais accompagné mon repas de quelques fruits, comme à mon habitude et d'un smoothie protéiné pour parfaire mon alimentation. Au programme pour aujourd'hui, chercher une nouvelle cible. Comme ma dernière est sur pause, alors que celui-ci semble perdu dans le monde invisible, mon agence à jugé bon de me confier une mission d'"attente" pour m'occuper un peu, et également en apprendre un peu plus sur ce petit compté étrange de la Virginie.

Ma fouille commence donc dans un resto du coin, où je questionne gentiment le propriétaire, prenant un café en discutant avec lui. Malheureusement ce dernier ne connait pas l'homme que je cherche et ne l'a même jamais vue. Je le remercie et nous continuons note conversation pour en apprendre un peu plus sur cette ville. Je n'apprend guère plus de choses que je savais déjà depuis mon arrivé et quitte finalement le restaurant quelques heures plus tard pour continuer mon enquête. Si seulement il y avait un endroit où je pourrais y retrouver un petit truand ? Soudain, le poste de police me semble être l'endroit idéale pour y trouver celui que je cherche. En fait, le mec n'est nul autre qu'un britannique accusé de meurtre exilé au USA et qui depuis, ne cesse de commettre des vols. Aux dernières nouvelles, ce dernier avait poser son drapeau à Fearwood et y faisait un peu de mal.

Je prend donc les clés de ma voiture de location, une Audi TT RS coupé noir mat (quoi, une dame à le droit de se payer un peu de Luxe lors d'un voyage à l'étranger, non ?) puis me dirige vers le poste de police. À l'extérieur, le soleil plombe haut et la température est agréable. Je me suis vêtu alors légèrement : un jeans troués aux genoux de couleur noir, un t-shirt blanc et mon éternelle manteau de cuire que je n'ai pas fermé.  Je me gare devant celui-ci et monte les quelques marches avant de pousser les lourdes portes vitrés. Je suis accueilli par les bruits si agréables d'un poste de police occupé, avec des agents allant et sortant. Je me sens en fait dans mon élément et ressent une légère nostalgie. Le travail au bureau me manque un peu, mais je n'échangerais ma place sur le terrain pour rien au monde. Je me rend au bureau de l'accueil et m'adresse à la jeune femme en uniforme.

« Bonjour Agente ….McKate. » Mes yeux descende rapidement sur son nametag et se repose sur les siens. « KO'Neil, Forces Armées Britanniques. » Je lui montre rapidement mon badge et tire un peu sur mon collier militaire. « Je recherche un certain jeune homme contre qui j'ai eu ordre de le ramener au pays, peut-être pourriez-vous m'aider? »

Je lui fais mon plus beau sourire et cette dernière prend la photo que je lui prend et me demande de patienter un instant. Les coudes appuyés sur le comptoir, je me retourne, lunettes fumées remontées dans mes cheveux détachés, puis je sens mon coeur manqué un battement lorsque je le vois. Sa posture cassé et son allure sauvage me rappelles de bons souvenirs, mais ceux-ci sont vites effacés par le souvenir douloureux d'Alec m'annonçant que c'était lui qui avait tué Tomas. Je me redresse et me dirige vers lui.

« Campbell. »

Alors là, je dois avoué que malgré toutes ces années, il a toujours aussi belle-gueule. Je fais un bref sourire, mes yeux le jugeant d'haut en bas. De toute les places sur terre, il a fallu que nous nous croisions à nouveau. À croire que le destin en a contre moi.

Son air stupéfait; tout autant que le miens me fait réaliser à quel point et plus encore le monde est beaucoup trop petit pour nous deux. Et moi qui croyait ne plus jamais croisé son chemin, je me suis bourré. Faut dire aussi que la façon dont s'est terminé notre relation m'avait laissé un goût drôlement amer dans la bouche, une sensation désagréable dans l'estomac. C'est normal quoi, apprendre que c'est votre nouveau petit copain qui a brutalement enlevé la vie à votre ex, ça fait vachement mal. Surtout si ce dernier prétend que c'était parce que Tomas n'était pas humain. Avant jamais je ne l'aurais cru, mais depuis cette rencontre avec Kyle, c'est différent.

« Salut !...ça fait un bail »

Naturellement, je ris. C'est du Campbell tout craché que d'être pris au dépourvue et de le laissé paraitre. Son allure étonné garde mon sourire et j'en oublie ce que je suis venue faire au poste de police.

« En effet. Pour être franche, je ne pensais jamais te revoir Campbell. »

Ma main se porte à son manteau et je tire un peu dessus en le soulevant, jugeant l'habillement encore une fois typique à la Campbell et élargie mon sourire tandis que je relâche le rebord de sa veste. « Tu n'as pas changé d'une miette dis donc! »

Pendant que moi et Alec échangeons de banales formalités, l'agente qui m'a servit interpelle mon nom et me demande d'aller la voir. Je m'excuse auprès d'Alec et fais demi-tour sur moi-même puis parcours les deux trois pas qui me sépare du bureau de l'office.

« Nous avons bien un homme qui lui ressemble, Mme. O'Neil, auriez-vous aimez le voir ? »

Je la gratifie de mon plus charmant sourire et répond par l'affirmative et me tourne vers Alec.

« Es-tu occupé ? Veux-tu m'accompagner ? »

J'arque un sourcil et attend la réponse de mon ancien petit-copain. Aller, notre histoire est loin dans le passé et il y a déjà un bail que je lui ai pardonné, même si jamais je n'oublierai la douleur que cette révélation m'a causé. Aller Campbell, viens voir avec moi le méchant loup.

Alec me fait bien rire lorsqu'il me dit que je dois bien être courtisée par de nombreux jeunes hommes. Oh mon cher Alec, n'as-tu pas déjà oublié ce que c'est que de travailler pour son gouvernement en tant que chasseuse de tête ? Le temps de rencontré des garçons n'est pas dans mon horaire, malheureusement. Ou heureusement pour eux, peut-être. Je dois bien en effrayer plus d'un avec mon caractère particulier pour une dame.

« Oh si tu savais. » Lui dis-je en riant. Notre conversation ce fait alors couper par la policière qui s'adresse à moi. Je discute un peu avec elle puis elle me demande si je désire voir le type en question. Évidement, que je veux le voir! Si ce n'est pas lui alors il pourra rester ici sans problème, sans quoi j'aurai sûrement un petit tour de voiture à faire jusqu'à l'aéroport pour apporter ce type à un collègue qui prendra la relève. J'interpelle de nouveau Alec alors qu'il s'apprêtait à partir (sans me dire au revoir, en plus ? Quel culot!) Et se dernier ce stop dans son mouvement. Lorsque je lui demande s'il a quelque chose de prévu et aimerais venir avec moi, comme au bon vieux temps, appréhender ce truand, sa réponse ne m'étonne pas du tout.

« Tu as ouvert un garage ? Un sourire s'étire sur mes lèvres, ça ne m'étonne pas de toi. »

D'un signe de tête, je lui désigne la policière à mes côtés et par le fait même lui pointe la direction d'un couloir. Je repense au fait qu'il ait dit être en retard et je me remémore le temps où Alec avait effectivement un certains don pour arriver en retard.

« Voir un type en cellule, mais si tu es en retard alors je ne te retiens pas. »

Je lui fais une petite moue et attend un peu sa réponse. J'aimerais bien qu'il dise oui. Je suis contente de le voir et étrangement je n'ai pas envie de lui planter un couteau dans une jambe. J'ai envie de savoir comment il a passé ces dernières années, s'il a toujours été ici ou bien s'il a voyagé un peu. Un poste de police n'est pas l'endroit convenable, j'en convient, mais je n'ai pas choisis de le rencontrer ici après tout, ce n'est qu'un étrange hasard que nous revoyons ici.

« Enfin, si tu en as envie », terminais-je en haussant d'un geste vif mes sourcils alors que la policière me demande de la suivre. Je lui emboite le pas, mais je ne regarde pas si Alec nous suis ou non.

Un léger rire s'échappe lorsqu'Alec semble surpris par le fait que je soit resté seule depuis notre séparation.

« Je vois pas pourquoi ça t'étonne, je suis pas la genre de femme qu'on endure habituellement plus qu'une nuit. »

Lui dis-je accompagné d'un petit sourire. C'est vrai, avec mon caractère assez…..comment dire. Particulier ? Rare sont ceux qui ont réussis à passer plus d'une nuit en ma compagnie. Et puis, je sais très bien me satisfaire des petites aventures d'un soir à gauche et à droite dans les pays différents. Je n'ai pas besoin d'un poids à trainer, qui pourrait nuire à mon travail sur le terrain. Mais ça, nul besoin de le dire parce que ça viendrait à dire qu'Alec était un poids et ce n'était pas le cas. Je crois simplement que le moment pour être ensemble n'étais pas le bon. Nous étions jeunes et mal compris, j'imagine. Par la suite nous continuons notre conversation qui s'oriente sur le garage tenu par ce dernier.

« Eh bien, tu as toujours affectionné les voitures, les vieilles il me semble. Alors ça colle avec toi. Du moment que tu aimes ce que tu fais. »

Par la suite l'agente m'interpelle et nous continuons, chacun de notre côté, nos petites affaires. Je demande à Alec s'il désire m'accompagner et sa réponse est négative. Pas déçu du tout, après tout, à quoi m'attendais-je ? Notre relation ne s'est pas terminé dans les meilleurs termes et honnêtement, je suis contente de voir qu'il a l'air de bien d'aller, d'être bien établie dans cette petite ville. Il me tend sa carte de visite et me salut, me disant à la prochaine.

« Pas de problème, Campbell. À la prochaine. Je l'espère… » terminais-je en murmurant. Qui sait ce que me réserve la suite de cette journée ? Peut-être n'aurais-je pas l'occasion de revoir Alec avant mon départ. Je n'en suis pas certaine. Anyway, mon temps est malheureusement compté sur ce territoire américain. Je fais un signe de la main et un sourire à Alec, place sa carte dans la poche de mon pantalon et suis l'agente jusqu'aux cellules. Derrières un miroir sans teint, elle fait défiler quelques types les uns après les autres, me demandant ce que je recherche exactement.

« En faite, ce type est sous mandat. Et pour des raisons qui, mes excuses, sont confidentielles, je dois ramener ce type au pays. »

« Je vois mademoiselle O'Neil. Vous m'avez l'air bien jeune pour faire ce genre de métier, non ? » Le jugement qu'elle porte envers moi me tire une expression qui se rapporte quelque peu au dégoût et je roule des yeux. « Je veux dire, c'est difficile ? »

« Hm… Non. Suffit d'avoir plus de couille que de postuler pour la police. »  J'hausse un sourcil d'un geste vif et reporte mon attention sur les types. Le suivant à entrer est bien celui qu'il me faut. Je souris et fait un petit bon, tapant mes mains ensemble.

« Bingo ! C'est en plein lui. »Je gratifie l'agente de mon plus beau sourire et la remercie pour son aide apporté. « Merci beaucoup madame McKate. l'UK vous remercie! » J'hoche la tête et sors de la petite pièce, m'adresse à un autre agent tout en lui expliquant que je serai celle qui prendrai le relais quant à ce Mr. Et que je m'occuperai de son transfert à l'aéroport. L'agent m'explique la procédure à suivre dans ces cas là et je lui demande de patienter un instant, accompagnant ma demande avec un signe de la main. J'irai remplir ses papiers après avoir passé un coup de file à mon supérieur. Je rejoins donc ce dernier sur l'autre continent grâce à la magie du téléphone et lui fais résumé de la situation. Il me confirme que quelqu'un m'attendra à l'aéroport de Richmond dans 3h. Un bref coup d'oeil à ma montre me montre que j'ai amplement le temps de faire le trajet, puis ce dernier raccroche en me demandant d'être prudente. J'adresse mon plus charmant sourire à l'agent, qui d'ailleurs est très charmant avec ses petits yeux noisettes et sa mâchoire plus carré, puis le suit jusqu'à l'office pour y signer les déclarations de transfert. Pendant que je m'affaire à lire les lignes principales des feuilles, je fais la conversation avec le charmant jeune homme qui semble avoir tout au plus une trentaine d'année, gros maximum. Ce dernier ce veut charmeur, use d'un peu d'humour et me fais bien rire, même si parfois je me force un peu pour rire...par politesse, disons. Cependant, je ne passe pas par cinquante chemin et vais droit au but; je ne sais pas combien de temps durera mon séjour mais j'ai bien le droit de m'amuser un peu entre le travail, non ?

« Agent Mahone, vous êtes seul ? »

« Hm ? Non, euh, oui ? »

« Bien, si vous vous ennuyez, appeler-moi. » Je lui écris mon numéro sur un petit bout de papier et lui tend la feuille, signe les derniers papier et me tourne pour accueillir mon nouveau joujou. Ce dernier affiche une mine fort décourager et je remercie les agents qui me l'ont apporté, avant de le saisir dans le dos, à la jonction des menottes pour le faire avancer. J'exerces une certaine pression pour le forcer à avancer, puis souhaite bonne journée aux quelques agents, dont Mahone, qui sont à l'office et me regarde partir avec l'accusé. Mon excitation retombe cependant à l'extérieur lorsque je me souviens avoir loué une voiture un peu trop sport pour reconduire un accusé à l'aéroport. J'hausse les épaules, tant pis, je ne pense pas que ce dernier serait du genre à mettre nos vies en danger dans l'unique but de rester aux États-Unis, pas en bon patriote qu'il me semble être. Après un 3h de route à discuter de tout et de rien, surtout à entretenir un monologue avec le fugitif, ce dernier semble fort heureux lorsque je gagne le tarmac à l'aéroport, là où se trouve un autre agent qui prendra le relais. Lorsque je l'extirpe de la voiture avec une certaine force, ce dernier ne semble même pas gêné et me parait soulager lorsque mon collègue lui dit qu'il va prendre le relais et qu'il exige le plus grand des silences pendant ce vole.  Il demande à deux policier britannique d'apporter le mr à l'intérieur du gros avions qui n'attendais qu'eux pour décollé puis ce dernier me glisse deux trois mots, me demandant comment s'est passé le trajets. Nous discutons un bref instant et je lui fais un résumé des choses que je juges importantes de lui confier par apport à cette mission, lui fais un salut militaire bien droit quelque peu pour me moquer de lui, de sa droiture (il y a bien longtemps que j'ai abandonné ce genre de pratique beaucoup trop strictes et mon supérieur s'en fou, alors c'est parfait pour moi) et reprend le volant de ma voiture de location. J'appuie sur le bouton pour la faire démarré, entendre vrombir le son grave du moteur. Je met bien peu de temps à embrayer rapidement la un, puis enchaine les autres vitesses pour retourner chercher la route qui me mènera à Fearwood.  J'ai la chance de rouler en fin de journée, alors que le soleil descend lentement dans le ciel d'un turquoise magnifique. Comme il n'est pas trop tard, je rentre l'Adresse du garage d'Alec dans mon GPS lorsque je m'arrête pour faire le plein dans une station service et prend cette direction. Après plus ou moins 45 minutes de routes depuis le moment où j'ai inséré l'adresse dans le GPS, je gare l'Audi TT RS dans l'allée du garage et met le frein à main avant d'éteindre le moteur qui fais un très beau son, d'ailleurs. Comme il n'est pas encore 16h, je me dit qu'Alec est probablement toujours là, puis salut d'ailleurs le jeune homme lorsque je le vois occupé dans le moteur d'un véhicule que je suppose ne pas être à lui, beaucoup trop récent.

« Bonsoir, c'est donc ici que tu passes la majeur partie de ton temps ? » Je détaille l'endroit des yeux, un mince sourire aux lèvres.

Le jeune homme me complimente et je souris. C'est vrai que je ne suis plutôt pas mal dans mon genre, mais ce n'est pas l'Extérieur qui fait une personne et je sais que j'ai un caractère assez désagréable parfois. Notre rupture est probablement une preuve de plus de mon irréprochable tête de cochon. Par contre, je suis touché par les mots du jeune homme et murmure un merci, arquant un sourcil. Ça manière de dire que je suis plutôt canon m'enchante tout de même un peu et me montre que malgré les années, je n'ai pas perdu mon charme qui faisait effet sur le jeune brun. Il n'as toutefois pas non plus tort. Je sais que j'ai droit aussi au bonheur, mais à quel prix ? On n'obtient rien pour rien dans la vie et combien devrai-je payer si je m'autorise au bonheur d'une relation "stable", si ainsi puis-je dire ? Mon boulot occupe beaucoup de mon temps, et j'adore mon boulot. Et je crois que je ne suis pas prête à vivre une vie normal, comme une simple contribuable à la société.

Nous continuons par la suite notre conversation et Alec félicite ma mémoire. Eh oh coco! J'ai une mémoire d'enfer, c'est d'ailleurs l'un de mes principales atouts lorsque j'arrive dans un nouvelle endroit. Il m'est aisé de me repérer facilement grâce à ma mémoire surprenante. Je répond ensuite au jeune homme que je suis contente pour lui, que s'il est heureux dans son métier alors c'est le principale. Notre discussion se poursuit un peu et ce dernier me propose de le contacter si j'ai le temps, que nous pourrons poursuivre notre conversation ultérieurement. Je le remercie et place sa carte dans la poche de mon jeans moulant avant de retourner à mes occupations et partir avec l'agente qui m'amène voir mon suspect en cellule. La Kelsey sympathique et nostalgique de sa rencontre avec Campbell disparait et fait place à l'agente O'Neil; arrogante et déterminée. Je pars donc à la rencontre de mes suspects en n'ayant pas nécessairement en tête l'idée première de tomber sur celui que je cherche. Heureusement pour moi je le retrouve et communique avec mon supérieur afin de savoir où le reconduire. Ce dernier me donne l'adresse d'une aéroport où une avion attendra mon arrivé avant de décoller. J'embarque donc mon suspect qui semble exaspérer de mon attitude et que ne dis pas mots de tout le trajets, dans la petite Audi de location, modèle sport. (Assez agréable à conduire, je l'admets).

Sur le trajets du retour, lorsque je m'arrête pour faire le plein, je rentre l'adresse du garage d'Alec dans mon GPS comme il n'est pas trop tard. J'arrive à destination dans les alentours du 16h et retrouve le jeune homme occupé dans le moteur d'une bagnole. Ce dernier semble tout de même content de me voir, mais aussi surpris et j'esquisse un sourire alors qu'il essuies ses mains sales d'huile sur un torchons tout aussi sale.

« Non merci. Une bouteille d'eau, peut-être ? »

Ce dernier me demande de l'excuser alors qu'il accours pour allez répondre au téléphone. Intérieurement, je ne peux m'empêcher de songer que quelque part; il doit trouver ça ennuyant de devoir se donner à son 100% pour des clients impatients. Quoique, d'une certaines façon…son boulot ne diffère pas vraiment du miens. Sauf que moi je n'ai que mon supérieur à satisfaire, et non une panoplie de clients ronchons. Je souris à le regarder s'éclipser et fais le tour du garage, observant les nombreux outils ici et là. Je prend dans mes mains une clé à molette, que je repose après avoir observé un bref instant. Je m'approche du véhicule au capot ouvert et observe le tout un instant. Il semble y avoir du travail à effectuer sur celle-ci comme, de mon point de vue, la courroie de l'alternateur est toute craquelé, certaines bolts me semble être sur le point de céder, et que la batterie du véhicule est assaillit par du vert de gris autour de l'un de ses pôles. Je ne m'attarde pas plus sur le véhicule. Si je me penche pour y observer le dessous, je sens que je pourrais y voir trop de problème et après tout, ce n'est pas mon véhicule ni mon travail. Alec s'y connait plus que moi, il en va de soit qu'il sait ce qui doit être changer ou réparer alors que je ne suis qu'une simple mercenaire. J'attend le retour d'Alec et lui souris lorsqu'il reviens.

« Cette voiture me semble salement amochée; tu y travaille depuis longtemps ? »

Je fais un petit sourire au jeune homme, et continue mon observation avec les yeux du garage. En soit; c'est un garage des plus normal. Des outils, des bagnoles et de l'huile ainsi que l'odeur particulière de la mécanique. Il est bien installer le jeunot, y'a pas à dire!

Je remercie Alec pour la bouteille d'eau et ce dernier me confirme que, en effet, il y a beaucoup à faire sur le véhicule. Ce dernier prétend même travailler dessus depuis la veille, je ne sais pas s'il a d'autres mécaniciens avec lui, le cas échéant cela doit être plus complexe pour certains travailles à faire sur le véhicule, de les effectuer seul. Je lui souris face à la remarque sur le propriétaire de l'auto et hoche la tête, quelque peu décourager de cet inconnu qui, décidément ne sait pas entretenir ses biens alors que mon regard se porte à nouveau sur la voiture au capot ouvert. Alec ne perd pas de temps, déjà le revoilà plongé dans le travail. Alors qu'il s'affaire à faire je-ne-sais-quoi dans le compartiment moteur, le jeune brun réanime la conversation en me demandant si j'ai trouvé celui que je cherchais. Alors que Campbell semble avoir de la difficulté à défaire un morceau avec l'outil qu'il a en main, j'en ramasse un sur le sol, tout près du jeune homme, qui devrais li faciliter la tâche et, tout en lui tendant l'outil, répond à son questionnement. Je prend appuie sur l'aile avant de la voiture, aux côtés d'Alec et le regarde faire tout en répondant.

« Oui. C'était bel et bien le type que je cherchais. À mon grand malheur, hélas. »

Je me retourne sur l'aile, de sortir à avoir les fesses appuyées contre et observe de nouveau l'environnement de travaille d'Alec, analysant chaque recoins du garage. Je crois que, si je n'avais pas été recruté par le gouvernement en centre de détention après avoir vachement assassiné ce gosse dans ma jeunesse, la mécanique aurait pue être une carrière intéressante pour moi. J'aime les voitures, j'adore conduire et je ne m'y connais pas trop mal pour ce qui est de les réparer. Je rêve un bref instant, une fraction de seconde…d'un monde où Kelsey O'Neil n'aurait été que..qu'une simple gamine, avec des parents aimants et aisées, où la petite Kelsey aurait pu opter pour une vie normal. Il me suffit d'un clignement de paupière pour faire disparaître mon illusoire rêve de gamine puis ajoute;

« Chaque journée passé à rapatrier de pauvres hommes pas tous tellement dangereux au pays, me rapproche de mon retour chez moi. »

Je marque une petite pause et descend mes yeux vers Alec. Il a l'air tellement concentré. Et cette accoutrement dans ses vêtements de travailles un peu salies par son ouvrage, ça le rend presque désirable. Je souris à la pensé de trouver mon ex encore charmant, séduisant et comme il y a peu, chasse cette mauvaise pensée d'un clignement des yeux. Je me surprend également à songer qu'il a tout de même de belles fesses dans ses pantalons, qui, habituellement ne mettent les fesses de personnes en valeurs alors que mes yeux remonte au moteur de la voiture.

« Mais bon, assez parlé de moi…et toi ? Veux-tu que je t'aide à réparer c't'engin ? »

Je fais un sourire convaincant au jeune homme. Après tout, un peu de distraction ne me ferais pas de tort. Je passe mon temps à faire mes recherches, à travailler comme une folle, j'ai bien droit à un peu de répit, non ?

Mon ex me demande d'élaborer un peu ma réponse quant à savoir que oui, j'ai bien trouver ma cible mais à mon grand malheur. Eh bien, je commence à apprécier cette petite ville et qui plus est, je n'ai toujours pas retrouvé le principale objet de ma venue ici. Donc, je serais légèrement déçu de devoir quitter le petit patelin si rapidement, sans même avoir trouvé ma cible. Car, je ne crains que si je continue ainsi, sans résultats, ils n'envoient quelqu'un d'autre faire le sale boulot à ma place. Selon eux, je travaillais mieux sous pression en zone de guerre, peut-être que Fearwood est trop tranquille pour moi, après tout.

« Eh bien si je ne suis plus utile ici, ils me trouveront du travail ailleurs. »

Après lui avoir répondu, je me perds un peu dans mes songes, le regard vide de toute expression. Ce dernier ne tarde pas à m'appeler pour me ramener sur terre, chose que je l'en remercie après lui avoir offert un mince sourire. Mes iris glissent vers les siens et j'y voit un jeune homme curieux qui cache très mal son manque d'enthousiasme et je ricane légèrement suite à sa question.

« Quelques uns, je n'en suis plus tellement certaine. Je marque une petite pose et hausse les sourcils, arborant un air malicieux. Pourquoi cela ? »

La discussion reprend ensuite, s'anime et s'oriente sur le jeune homme qui me raconte ce qu'il a fait depuis notre séparation et j'écoute le tout tout en analysant ce qu'il fait dans la voiture. Après un moment à discuter avec aisance et légèreté, j'offre mon aide au mécanicien qui ne manque pas de me taquiner.

« Ah! ah ! Très drôle Campbell ! »

Je lui assène un petit coup de poing sur l'épaule et affiche un air faussement choquée. Il accepte cependant ma requête mais hors de question que je garde ma tenue. Quoi ? Qu'est-ce qu'elle a ma tenu ? J'affiche une petite moue. Je la trouve sympathique moi ma tenu, elle me met en valeurs et puis elle est confortable! Mais bon, j'attend le retour du jeune homme en étant toujours appuyé contre l'aile de la Dodge Charger, et éclate de rire alors que ce dernier réapparaît avec une chienne* (combinaison de travail). Je pointe le morceau de vêtement et me gratte la nuque de ma main libre.

« T'es pas sérieux, si ? »

Fin bref, j'accepte tout de même d'enfiler le morceau de tissus bleu marine et nous ne tardons pas à nous mettre au boulot. Tantôt travaillant un peu, tantôt rigolant un peu. Nous nous faisons des coups bas, si ainsi puis-je dire alors que j'envoie de l'huile au visage du beau brun et que ce dernier me suspend à un crochet. Je hurle un « Hey ! » Amusée et ce dernier ne tarde pas à me décrocher. Après quoi, j'attend qu'Alec soit absorbé par son travail pour aller mélanger ses outils dans son coffre, changement d'endroits plusieurs outils, en éparpillant d'autre ailleurs dans le garage. Au loin, j'observe le brun être concentré et, j'avoue, mate peut-être un bref moment ses fesses avant de retourner l'aider à la tâche. Tout en lui passant un outils, je le regarde souriante. Il a l'air tellement à l'aise dans ce qu'il fait, tellement sur de lui. C'est certain, il pratique le bon métier. J'ébouriffe ses cheveux amicalement et y retire une petite mousse au passage. Avec sincérité, je m'adresse à mon ancien petit copain.

« Merci, d'avoir accepté mon aide. Ça fait du bien de s'amuser un peu. »

Dehors, le soleil descend lentement dans le ciel, prêt à laisser sa place au croissant de lune. Jamais je n'aurais penser passé du temps de qualité ainsi avec l'un de mes ex, et j'en suis contente. Honnêtement, ça fait du bien parfois de renouer avec le passé. Et bien que je ne ressente plus de haine envers le jeune homme et que je comprenne maintenant ce qu'il l'a poussé à tué mon ex, je ne regrette pas d'avoir mis fin à notre relation. Je crois que ça nous a permis à tout les deux de grandir, d'une certaine façon. D'évoluer. Pour ma part, étant trop bornée j'ai trop longtemps été convaincu que le seul fautif c'était lui. Mais peut-être que pour mon bien-être, j'avais besoin de croire que c'était lui et uniquement lui. Que ce n'étais pas moi qui refusais de voir la réalité en face, le vrai problème. Je lui fais un clin d'oeil, et au même moment, glisse mon pouce plein d'huile sur sa joue histoire de le salir encore un peu plus. Son expression vaut de l'or, je vous jure!

Je souris à la remarque de mon ex qui se veut rassurante. Il n'a pas tout à fait tort, mais même si les États-Unis empestes de fugitifs britannique, ce n'est pas une raison valable pour mon gouvernement de décidé de me garder sur le territoire américain plus longtemps. Mon supérieur préfère m'envoyer où il y a de l'action histoire que je ne m'emmerde pas et que je sois efficace. J'ai pas l'habitude de passer autant de temps sur un cas comme celui pour lequel je me suis retrouvé dans la même ville qu'Alec. À mon plus grand regret (de prendre beaucoup de temps pour retrouver quelqu'un). Notre discussion ce poursuit et ce dernier m'apprend qu'il m'a pas envie de mettre fin à nos retrouvailles tout de suite. Je lui souris, trouvant cette phrase tout de même tendre de sa part.

« C'est presque cute, comme révélation ça, Campbell. »

Son expression me fendrait le coeur si seulement j'en avais un. Cependant, j'ai appris à bien l'enrober dans de la pierre pour faire mon travaille et il m'est plus difficile de laisser mes émotions me submerger totalement. Je ressent tout de même une vague de chaleur face à son expression qui en dit long et le toque amicalement à l'épaule.

« Tu passeras à Londres un de ces quatre, on ira prendre une bière si tu veux. »

Très de passé, nous passons désormais au boulot et comme j'offre mon aide à Alec, ce dernier accepte à condition que je me prête au jeu à 100% et que je porte une combinaison de travail qui va protéger mes vêtements. Bien que me salir les mains ne me dérange aucunement, j'accepte son offre et enfile l'habit bleu marin avant de m'affairer à réparer la bagnole avec Alec. La mécanique est un passe-temps sympathique mais je n'ai pas tellement le temps d'en faire comme je suis toujours partie à gauche et à droite et que je suis très rarement chez moi. Et puis, comme je me lasse parfois de ma voiture, j'aime bien louer des voitures différentes au mois et laisser la mienne dans mon garage. Lorsqu'Alec juge que notre travail est satisfaisant pour aujourd'hui, je le remercie de m'avoir laissé l'aider en lui disant à quel point c'est libérateur parfois de faire autre chose que de tuer ou rapatrier des gens au UK. Je rigole un bon coup lorsque mon ex s'en prend à moi après que je lui ai mis un peu d'huile au visage et alors que je tente de reprendre mon air tout en lui criant d'arrêter entre deux rires, à répétition, ce dernier m'offre d'aller prendre une verre. Je replace une mèche de cheveux derrière mon oreille et penche légèrement la tête sur le côté.

« Oui, absolument. L'idée est fort intéressante Lec. Je passe à l'hôtel prendre une douche et on se rejoint au bar après ? »

Je marque une pause et le questionne du regard.

« Tu as changé de numéro de téléphone depuis notre séparation ? Sinon alors je t'envoie un message lorsque je sors de la douche et tu me donne l'adresse d'un bar sympa ? »

Je retire le vêtements de travail qui laisse la place à mes vêtements qui -heureusement grâce à l'habit bleu- sont toujours intact puis la tend à Alec en le remerciant. Sur cette note, je fais un salut à mon ex et marche jusqu'à ma charmante petite bagnole sport à qui je fais vrombir le moteur avant d'embrayer la première vitesse. Je quitte l'allée du garage pour me rendre à mon hôtel à une dizaine de minutes plus loin, où, je ne vous la cacherai pas, je suis bien heureuse d'y trouver l'eau chaude sous laquelle me glisser. Après avoir séché mes cheveux et les avoir aplatie et retouché mon maquillage assez simpliste, j'enfile un jeans moulant noir troué aux genoux ainsi qu'un débardeur blanc légèrement ample, laquelle j'agrémente de ma veste en cuire que je ne ferme pas après avoir envoyé un message à Alec pour avoir l'adresse du bar en question. Il s'est écouler une bonne heure et demi entre le moment où j'ai quitté le garage et le moment où j'ai envoyé le texto à mon ex, et la soleil éclaire encore légèrement l'extérieur de ses doux rayons.

Je rejoins Alec à l'adresse qu'il m'a donné et gare l'Audi dans le stationnement entre deux bagnoles en états passable. Je gagne l'intérieur avec mes lunettes de soleil sur les yeux, me donnant un air de jeune femme rebelle et cherche le beau brun du regard. Sans surprise, je le retrouve accoudé au comptoir et me joint à lui en prenant place à ses côté où je le taquine après un petit compliment.

« Salut. Mais tu es tout beau Campbell dites-donc ! Tu as l'intention de repartir avec une petite poulette se soir ?  »

Je regarde ces charmant yeux verts quelques secondes avant de baissé les yeux sur ses petits lèvres qui semblent si douces et qui me remémorent de tendres et plus fougueux, mais chuuut baisés, heureusement camouflé par mes lunettes fumées. Je monte celles-ci sur ma tête, et pointe du regard la consommation de mon ex.

« C'est quoi ? Tu sais bien que je tolère mal l'alcool, alors je te fais confiance pour me payer un verre qui ne me rendra pas saoul seulement en le portant à mes lèvres. Sinon ce n'est pas avec une petit poulette que tu repartira mais une Kelsey saoul à ramener à son hôtel. »

Je lui fais un clin d'oeil et pose une main sur son épaule.

Alec répond curieusement à mon invitation de passer me voir à Londres un de ces quatre, mentionnant sa phobie des avions. Zut c'est vrai ! J'avais complètement oublié ce détail… ce qui d'ailleurs me fait me questionné à savoir qu'est-ce qui lui avait pris par le passé de se rendre dans ce pays où nous nous sommes rencontrés pour la première fois. Je me souviens également de bons moments passés en sa compagnie où je le taquinais par apport à sa crainte, incapable de garder mon sérieux avec cet homme. Et seul Dieu sait à quel point d'habitude je suis une jeune femme relativement sérieuse, concentré sur ce que je fais. Mais pourtant… je me souviens qu'avec Alec, c'était différent. Il a en quelque sorte réussit à me décoincer un peu; me rendre plus décontracté. J'hoche la tête et affiche un mince sourire triste à cette pensée.

« Ce n'est rien, je trouverai sûrement du temps libre pour repassé dans le coin; ou sinon une autre mission m'y conduira. Qui sait ? »

Par la suite, je reprend mon sérieux et nous nous affairons sur le véhicule en piteux état, jonglant entre mauvais coup et moments plus sérieux. Après quelques heures, lorsque mon patron temporaire décide que nous en avons assez fait, il me propose qu'on se rejoigne pour aller boire un verre et l'idée semble m'enchanter. Il y a un moment que je ne me suis pas détendu avec ce que je pourrais qualifier d'ami. Il me confirme que son numéro n'est plus le même et ça tombe bien comme je crois que je n'avais plus le siens dans mes contacts. J'aurais surement fini par trouvé quelque chose dans mes affaires qui m'aurait raccroché au jeune brun, un bout de papier avec son numéro d'inscrit dessus si ça se trouve. Quoique, si Alec a le même talent pour conserver ses téléphones que moi, il a dû en passer une bonne dizaine avant que ce soit l'actuel. Je souris et enregistre le numéro dans mes contactes, y ajoutant un petit emoji de licorne à côté de son nom. Je pars de mon côté, enfonçant l'accélérateur au bout de la voiture, avec des changements de vitesses rapides et efficaces. Un sourire léger plane sur mes lèvres, je l'attribue au fait que ça me fait du bien d'enfin avoir une connaissance dans l'une des villes où je dois bosser; sans y porter trop attention et monte rapidement à ma chambre me glisser sous l'eau chaude. Après avoir un peu prise soin de moi et m'être mise belle pour cette sortis au bar où j'ai bien l'intention de m'amuser, je rejoins mon ex à l'endroit convenu et le trouve, l'air glorieux accoudé au comptoir. Il me retourne le compliment lorsque je lui fais part qu'il est toujours aussi beau. Alec me répond qu'il boit une simple bière et je fais une petite moue, presque déçu. Mais je me souviens que c'était en général son breuvage de prédilection lorsque nous sortions ensemble. Jamais sans sa bière ce beau gosse ! Mon sourire s'étire face à toute les proposition que me fais le barman et j'arrête finalement mon choix.

« Hmmm, je vais y aller avec le troisième je crois ! Rhum blanc, curaçao et liqueur de framboise, c'est bien ça ? Ça m'a l'air bon ! »

Le barman hoche la tête et met bien peu de temps à préparer mon cocktail au couleur vivifiante et tournant au mauve à cause de la couleur bleu du curaçao et du rosé de la liqueur de framboise. Le dégradé dans la boisson est vraiment sympa à regarder et je porte le verre à mes lèvres pratiquement fébrile d'y goûté. Je savoure cette gorgé et répond au positif alors que le regard du barman est rivé sur moi.

« Hmmmm, mais c'est délicieux ! » Mon attention ce porte sur mon ex et j'hausse les épaules fasse à sa question. « Non pas vraiment. Disons que j'étais contente d'aller sous la douche ! Mais demain à la première heure je reprend le boulot et je me focus sur mon enquête, histoire de ramener ce crétin le plus rapidement possible au pays. »

Je soupire en regardant mon verre et y fait tourner la petite paille noire dedans, faisant mélanger les couleurs. Mes yeux se repose sur Alec avec un sourire et je me surprend à y observer plus en profondeur son visage. Ce dernier n'a pas vraiment changé, toujours aussi craquant et je me surprend è songer que je serais toujours capable d'aimer cet homme. Un pincement me fait coucou au coeur et je prend une gorgée pour me faire oublier ce à quoi je viens de songer. Si nous nous sommes séparés c'est pour une bonne raison et il est mieux sans moi, c'est certain. Je fais volte-face et mon attention se porte sur les autres usagés du bar. L'un d'entre eux vise Alec d'un mouvement de tête tout en discutant avec un autre type. Sans regarder Alec je lui demande en pointant le type avec mon regard;

« Qu'est-ce que tu as fait à ce type pour qu'il te regarde comme si tu venais de lui voler son porte-feuille ? » Je marque une pause et repère la table de pool. « Attend ! » Un sourire illumine mon visage et je secoue la tête de gauche à droite. Évidement, Alec est un as du billard, comment ais-je pu l'oublier. « Tu lui as fait le coup où tu lui laisse croire qu'il va gagner alors qu'il ne lui reste qu'une boule à rentrer, c'est ça ? Tu es diabolique ! »

Je le toque amicalement à l'épaule, joyeuse, et prend une gorgé de mon verre. Dans ma poche, mon téléphone vibre mais je l'ignore; lorsque c'est important les gens me téléphone. Je tourne mon visage vers le joli brun et sors un billet de 20 dollars.

« On en fais une ? »

Un sourire malicieux prône sur mon visage, presque dragueur. J'hausse les sourcils, je sais qu'Alec ne refusera pas une partie de billard; c'est impossible. Il est trop bon à ce jeu.

Un petit sourire en coin, je ricane face à la remarque d'Alec sur moi et mon travail. Malgré moi, je crains qu'il n'ait raison. En effet, je suis en quelque sorte marié à se travail. Peut-être que d'une certain façon, c'est ce qui me garde "saine d'esprit". Parce qu'on va se le dire, assassiner des gens, ce n'est pas un boulot sains d'esprit, loin de là. N'importe qui deviendrait fou à force. Heureusement que je n'ai pas encore disjoncté ! Je secoue la tête, toujours amusé mais opine en sa faveur.

« C'est vrai, je t'accorde un point. Je marque une petite pause et ajoute pour tenter de le convaincre; Je t'assure ! Dernièrement on dirait que mes cibles sont pratiquement tous à l'extérieur ! J'ai passé quelques jours au Canada le mois dernier. »

Nous continuons notre discussion et Alec me demande si j'ai besoin d'aide pour retrouver l'heureux élu. Gentiment je refuse et le remercie tout de même. De l'aide ce n'est jamais de trop mais je crois être en mesure de bien me débrouiller. D'ailleurs, je n'ai que très rarement nécessité de l'aide lors d'une mission. Je connais mes forces et mes faiblesses, j'ai confiance suffisamment en moi pour être apte à aboutir au résultat escompté lors de chaque déploiement. Comme la fois où j'ai combattu quelques semaines en Afghanistan. Je chasse cet horrible souvenir d'un battement des paupières puis souris ensuite à Alec qui est satisfait d'avoir allégé son adversaire de 300$. J'esclaffe d'un rire léger. Ce mec a toujours été un as au billard. Il faut dire que dans notre relation passé, je ne gagnais pratiquement jamais contre lui, sauf les fois où il faisait exprès. J'essuie une petite larme de rire qui s'est échappé de mon oeil, mes yeux étant légèrement sèches. Je devrai me mettre des gouttes hydratantes d'ailleurs lorsque je rentrerai à ma location, comme je ne les ai pas avec moi actuellement. Désireuse de le voir à l'oeuvre, je met mon ex au défi contre un petit billet de 20$. Ce dernier accepte après que j'eu un peu forcé la main.

« Allons, tu crains d'être battue par une fille, c'est ça ? »

J'hausse un sourcil et ce dernier se lève finalement vers l'une des tables, bière en main. Je suit le mouvement et apporte mon breuvage avec moi plus près de notre table choisie histoire que personne n'y ajoute un truc tel que du GHB. Après un jeu de hasard, je gagne la manche et ait donc l'honneur de débuter la partie. Après avoir placé au préalable les boules dans le triangle en plastique noir, je place la boule blanche et me penche pour venir casser le tas. Un peu rouillée, mon coup manque légèrement d'adresse mais le résultat demeure le même; les boules se dispersent de tous bords tous côtés. Malgré une partie serré, Alec la remporte haut la main. Je prend une gorgée de mon breuvage et lui tend mon billet de vingt dollars, tel que promis au début. Ce dernier le refuse avec un sourire mais j'insiste.

« Allez, prend-le ! T'inquiète pas pour mon porte-feuille, je suis loin d'être cassé ! »

Toujours en insistant, je plis le petit billet m'approche rapidement d'Alec tout sourire et fourre le morceau de papier dans la poche de son jeans, prenant appuie de mon autre main sur le dessus de sa hanche, au creux de son rein afin de ne pas perdre pied et de le retenir en même temps si jamais ce dernier ce décide à me repousser. Un coup réussis, je me recule et prend une nouvelle gorgée de ma boisson, suivant ce dernier jusqu'au bar. Je fais un signe au barman pour un nouveau mixte, et choisie quelque chose de plus simple à boire. Mes iris se tourne sur Alec et je m'appuie dos au bar, analysant par la suite le reste de la salle avant de regarder de nouveau la table de billard.

« Ai-je le droit à une revanche ? Ou tu me fera la peau une nouvelle fois ? »

Demandais-je avec un sourire malicieux en direction de mon ex.

Je roule des yeux lorsqu'Alec me demande si je me suis gavée de Poutine et si j'ai adopté un orignal. Évidemment que non, je n'ai fait ni l'un ni l'autre. D'ailleurs la Poutine est un mets qui ne m'a jamais vraiment attiré. Un frite avec de la sauce par contre, ça c'est bon ! Mais je ne suis pas une grande fan de fromage alors je ne vois pas l'intérêt de ce dernier dans la Poutine. Je lui inflige un petit coup à l'épaule pour réponse à sa plaisanterie et notre conversation se continu et s'oriente sur ma chasse à l'homme. Avec gentillesse je refuse son offre mais ce dernier ne peut s'empêcher d'en rajouter encore.

« Ah, ah ! Très drôle Campbell. Tu ne peux pas le trouver avant moi si je ne te dis pas qui je cherche. Et puis, j'ai toujours été plus rapide que toi. »

Je lui fais un clin d'oeil, me remémorant ces nombreuses fois où j'ai trouver une cible commune légèrement avant lui. Je dois admettre que ce dernier ne laissait pas sa place facilement, mais je suis agile et j'ai une bonne connaissance du terrain, en général je met très peu de temps. Seulement, cette fois… je ne saurais pas dire pourquoi je n'arrive pas à trouver ce type. J'imagine qu'il a quitter Fearwood, mais peut-être que je refuse de me l'admettre ? Je n'en sais trop rien… Un petit sourire plane sur mon visage puis finalement nous jouons une partie de billard. Sans grande surprise, je perd. Je tend donc un billet de 20 dollars qu'Alec refuse et j'insiste en venant porter celui-ci directement dans les poches de son pantalons. La proximité entre nous à ce moment précis me fais monter les yeux dans les siens et le regard qu'il me lance ne me laisse pas indifférente. J'ai l'impression d'y déceler un truc que je ne devrais pas, quelque chose comme une étincelle de désir. Je me retourne rapidement et pars vers le bar en faisant comme si de rien n'était. Après avoir commandé une nouvelle boisson, je demande à ce dernier si j'ai l'opportunité de revanche et fidèle à son habitude, ce dernier me taquine encore.

« Je suis toujours gagnante, même lorsque je perds. »

Je renchérie avec un clin d'oeil et joue la première. Mon cassage est parfait, je rentre même une boule dans l'un des coins et continue sur ma lancé. Une seconde, puis une autre mais je manque celle-ci et c'est donc au tour d'Alec de jouer. Ce dernier regarde derrière fois et m'annonce qu'il revient en déposant sa queue de billard sur le coin de la table. Appuyé contre la mienne, en appuie sur l'une de mes hanches, j'hausse les sourcils et le suit des yeux. Il se dirige vers un type dans un coin du bar et c'est à se moment que mon téléphone décide de sonner. Un message d'un numéro que je ne connais pas s'affiche sur l'écran, signé l'agent Mahone. Comme une fille doit se laisser désirer, je me dit que je pourrais attendre un peu avant de lui répondre mais un bref coup d'oeil vers Alec me fait changer d'avis. Je lui réponds que je suis présentement au bar mais que l'on peut se voir plus tard s'il le désire. Je remet mon téléphone dans la poche arrière de mon jeans moulant puis bois cul sec le reste de mon verre. Appuyé conter le bar, j'observe de nouveau Alec et son interlocuteur puis retourne auprès de la table de pool afin d'attendre le retour d'Alec. Un nouveau message m'annonce une réponse de l'agent Mahone qui me fait sourire. Àa sa demande, je lui indique l'endroit où je me trouve et ce dernier me répond qu'il passera peut-être plus tard dans la soirée. Je ne répond rien à ça puis tannée d'attendre, dépose moi aussi la baguette de billard puis marche envers Alec et son copain. Je pose une main sur l'épaule d'Alec et tente de lui faire des yeux doux.

« Alec, c'est long mon coco. Tu viens terminer cette partie ? Bonsoir, vous êtes ?
»
demandais-je à l'intention de l'inconnu.

Lassé d'attendre après Alec et de discuter via la messagerie texte avec mon charmant petit policier, je rejoins mon ex et son compagnon en lui demandant s'il vient continuer la partie. Habituellement, je suis patiente. Mais je sais ce que je veux et pour l'heure je désir gagner cette partie de billard. Alors si son prétendu Rufus Turner n'y vois pas d'objection, j'aimerais bien retourner vaquer à mes occupations avec monsieur Campbell. J'ignore les belles paroles de Turner et me présente brièvement, ne mentionnant que mon prénom.

« Kelsey. »

Je n'ai pas envie d'entrer dans les formalités avec cet homme que je ne connais pas et qui me semble beaucoup trop dragueur. Je dialogue un instant en usant de sarcasme, m'approche même un peu de lui et pose une main sur son épaule. Honnêtement, ce n'est pas du tout mon type de mec et je le trouve un peu louche. Quelque chose dans sa manière d'agir me titille un peu et m'empêche de le laisser me draguer dans les règles de l'art. Peut-être est-ce parce que le charmant agent de police m'intéresse plus ? C'est possible. Parlant du loup, je suis persuadé que ce dernier vient de m'envoyer un message comme je sens une petit vibration dans la poche de mon pantalon où se trouve mon téléphone. La conversation s'oriente sur notre partie de pool et Mr. Turner demande à Alec s'il a l'intention de me laisser gagner. Légèrement déçu, je fais la moue.

« Allons, Rufus. Je peux vous appeler Rufus ? Ce n'est pas fear de laisser gagner une fille seulement parce que c'est une fille, vous ne pensez pas ? » Je change d'épaule et m'approche d'Alec, plaçant une main dans son dos et l'une sous sa clavicule. « Campbell sait se montrer très gentlemen parfois,» ajoutais-je en faisant un petit sourire complice à mon ex. Ce dernier semble…perplexe ? Par l'attitude de son soit disant pote. Ce dernier ne me plait pas vraiment mais j'essais de ne pas lui montrer. De nouveau dérangé par la sonnerie de mon téléphone, j'excuse les deux messieurs et me tourne pour répondre au message de mon policier. Le regard malicieux je me concentre à présent sur Alec et Rufus et demande à l'intention de l'inconnu;

« Et vous, vous laisseriez gagner une charmante mademoiselle comme moi si on jouait au billard ? J'vous parie 100$ que je vous bat sans même faire d'effort. »

Le fait qu'il ait mentionné l'esprit de compétition d'Alec a, en quelque sorte, mis d'avant la mienne et j'ai envie, non, le besoin d'avoir à y gagner quelque chose. J'agis en effronté et c'est ce que je suis, mais en aucun cas ça me gêne. Et qui plus est, je suis certaine à cent pour cent que je serait apte à vaincre ce Rufus au billard sans même faire d'effort. Alec est excellent dans cet art, mais je dirais que je suis très bonne aussi, à peine un peu en dessous d'Alec si ont avait à quantifier. Sans plus attendre, je quitte les deux hommes et rejoint la table de pool où je reprend ma baguette et les invites à me rejoindre en l'agitant un peu.

« Plus vite celle-ci est terminé, plus vite je pourrai me faire 100$ sur ton dos, Rufus. »

Je leur fais un sourire charmant, quasiment dragueur et me penche un peu en prenant appuie contre la table. Allez messieurs, que le plaisir commence. Où l'animosité, à voir. J'opterais plus pour de l'animosité.

Appuyé contre l'épaule d'Alec, ce dernier me regarde avec un sourire et je lui rend la pareille en confirmant ses mots. « Parfois » répétais-je à la suite de mon ex avant d'accorder un peu d'attention à mon téléphone en tournant le dos à mes deux nouveaux cocos. Je réponds à mon charmant policier puis lance un défi à Mr Turner lorsque je me retourne vers eux, prête à leur donner un peu d'attention. Ce dernier semble ne pas me croire lorsque je mise un 100$ au billard contre lui. J'hausse un sourcil et sans attendre me dirige vers la table de jeux. Les deux hommes me rejoignent puis Alec tend sa queue de billard à son copain. Malgré ses tentatives de le dissuader, il n'abandonne pas et semble confiant. Très confiant même. Je lui fais un clin d'oeil suite à son commentaire et répond ;

« Verra qui perdra ses plumes en premier. »

J'installe les boules dans le triangles et lève le morceau de plastique. Je laisse l'honneur à mon compagnon de commencer la partie et celle-ci se déroule très rapidement. Je laisse une longueur d'avance à Mr. Turner et juste au moment où il ne lui reste que 2 boules à rentrer, j'use de la technique d'Alec et les enfile l'unes après les autres, analysant l'expression de l'ami d'Alec après chaque nouvelle boule rentrés. Je termine en quelques coups à peine et m'approche de Mr. Turner, un sourire de satisfaction éclairant mon visage. Relativement près de lui, je tend la main pour recevoir mon dû.

« Vous me devez 100$, Turner. »

J'hausse d'un coup rapide mes sourcils, empoche le montant et me tourne vers Alec, toute contente de ma victoire.

« Tu vois, je ne suis pas si mauvaise que ça ! »

J'abandonne ensuite les 2 homme pour aller à la rencontre de ma boisson que j'ai laissé trainer plus loin. Je sais que la règle d'or dans un bar est de ne jamais quitter son verre des yeux, mais à ma défense, ce dernier était quasi vide! Cela dit, je ne termine pas ma dernière consommation et demande gentiment au barman d'avoir un verre d'eau. Ce dernier me regard avec une expression qui veux dire "T'es certaine?" Et j'hoche tout simplement la tête pour l'inciter à s'activer. Le barman opère et rapidement un grand verre d'eau prend place devant moi. Je ne veux pas non plus me faire mettre K.O par l'alcool, alors c'Est important d'alterner entre boisson et eau, vous savez ? Tout en prenant une gorgé, j'analyse Mr. Turner. Son visage me dit quelque chose, je suis certaine de l'avoir déjà vue quelque part. Mais où ? Je repense à l'image de ma cible et soudain je comprend. Ce type est un imposteur. Ou il a un jumeau, va savoir. Je termine mon verre d'eau, demande une nouvelle boisson et retourne auprès des garçons. Je fais mine de m'intéresser un peu à ce soit disant Mr. Turner et devient de plus en plus arrogante envers lui.

« Il y a longtemps que tu es au pays, Turner ? Je veux dire.. ton accent est bon, non ? Tu joues bien le jeu ? »