Pour seul réponse à mon long monologue quelque peu hésitant, le chasseur m'annonce qu'il chasse à plusieurs reprise dans le mois. La boule qui s'était inévitablement noué dans mon estomac se desserre un peu. S'il m'avait dit qu'il ne chasse qu'une fois par mois alors j'aurais eu chaud pour mes fesses, mais comme je limite les transformation en dehors du cycle lunaire, je ne crains pas qu'il ait pus m'apercevoir sous ma forme animal à un moment autre qu'à la pleine lune. Cependant, s'il dit chasser plusieurs fois par mois, que chasse-t'il? Je n'ai croisé que quelques vampires à peine, et les sorcières on en parle même pas ! Ce ne sont pas le genre de créature à chercher les embrouilles il me semble… J'hoche la tête et se dernier me demande pour quel genre de déséquilibré psychologique ais-je dû le prendre en voyant toutes ses armes. Je ne peux m'empêcher de ricaner avec légèreté et de sourire.


« Baah, maintenant que tu en parles… commençais-je pour le faire rire un peu. AJe me suis demandé quel genre de personne se balade avec autant d'objets dangereux et étrange sur lui ainsi, puis après je me suis souvenu "ah mais oui, c'est vrai on est en Amérique! C'est juste normal quoi!". Non sans blagues sur le moment je n'ai pas réalisé, mon ultime but était de te soigner du mieux que je pouvais. C'est après que je me suis demandé qu'est-ce que j'avais fait. »

Mon regard fixe le sol, les sourcils froncés. Je me remémore le moment où j'ai ramasser Alec sur le pas de mes escalier. Celui où je l'ai habilement pris sur mon épaule et l'ai monté sans difficulté jusqu'à l'étendre sur mon lit. Le moment où j'ai nettoyé chacune de ses blessures avec soins, tachant de ne pas briser l'asepsie. Ce même moment où, exténué de mon quart de travail je n'avais qu'une chose en tête, faire de mon mieux afin d'éviter des complications possible. Je n'avais aucune envie de devoir m'occuper d'une dépression respiratoire si par exemple ses poumons avaient été touchés par les côtes brisés, ou encore perforés. Je n'ai pas le matériel adéquat. Me sortant de mes pensées, le patient me demande d'une voix qui me semble un peu nerveuse si téléphoner à la police. J'arque un sourcil.


« AAurais-je dû ? Un sourire malicieux se dessine sur mes lèvres. La police n'a pas à tout savoir, de toute façon nos corps policier sont tellement corrompus que je n'ai pas confiance en eux. Je ricane un peu. Et puis, tu n'es pas vraiment en état de t'en prendre à moi. »

Jamais, devrais-je dire. Mais je garde cette pensée pour moi. Ce mec peut me tuer avec au moins la moitié du matériel qu'il a dans son sac, ce n'est pas le moment de faire des révélations choc, surtout pas à un blessé sous analgésiques.


« ACurieusement, les gens te prennent pour un fou lorsque tu leurs dit ce que tu fais dans la vie ? Ou ils se moquent de toi ? »

Je demande par curiosité, mais j'imagine que de chasser les êtres surnaturels n'est pas son ultime occupation. Il doit bien avoir un autre métier, non ? Je me renseignerai plus tard.

Habituellement, je gère très bien mon anxiété. À dire vrai il est extrêmement rare de me retrouver angoissé. Cependant, actuellement je crois que je le gère mal et le fait que je sois en quelque sorte un petit moulin à parole est une excellente preuve. Je n'aurais par contre, aucune raisons de l'être, selon les dires du chasseur. Mais est-il fiable ? Puis-je vraiment le croire ? Il prétend ne s'en prendre qu'à ceux qui s'en prennent à la race humaine, mais si c'était un mensonge ? Aurais-je entendu son coeur battre plus vite si je m'étais concentré ? Serais-je assez naïf pour le croire ? probablement. Ce dernier reprend alors la parole suite à mon dernier questionnement et m'aide à me détendre un peu. Je lâche un petit rire, soufflant par le nez et joint mes mains ensemble.


« Tu marques un point » , confirmais-je.  Le silence s'installe entre nous et mon regard dérive au sol. Cependant mon compagnon semble tomber dans les vapes peut à peut. Sur le coup, je me dit qu'il doit sûrement être fatigué et que je devrais le laisser se reposer, mais par après je songe que c'est peut-être dû au fait que je lui aurait donné trop d'opiacés ?  Je tente de le réveiller, avec difficulté. Par réflexe, j'installe un brassard autour de son bras et prend rapidement sa tension; elle est basse. Je fouille dans la salle de bain et en quelques secondes m'empare d'un instrument afin de mesuré sa saturation en oxygène. Ce que je craignais est en train de se produire. Ce dernier sature à 88% et peine à rester éveillé.; il est donc en dépression respiration.  Je commence à lui parler; tout en cherchant du Naloxone dans mes tiroirs.


« Alec, reste avec moi. Tu m'entends ?» Je marque une pause, sors une seringue, casse l'ampoule. « Campbell, réponds moi, tu ne dors pas ? » Installe une aiguille au bout de la seringue, trouve un petit contenant contenant de l'eau stérile. « Toujours avec moi Alec ? » Remplit mes deux seringues tout en lui parlant. « Tu n'es pas en train de sombrer dans les rêves là, hein ? Tu m'entends toujours ?» Après avoir mixé les deux liquides, je rejoins le jeune homme et n'ayant pas de soluté d'installé, j'improvise. Je prend son avant bras et cherche habilement une veine, pique, puis injecte environ 1millilitre de la solution.  « Comment tu te sens ? Ça va un peu mieux ? »

J'attend la réponse du gamin avec attention puisque si ce n'est pas le cas, j'injecterai un second millilitre. Mais en général, un seul suffit amplement à renverser la surdose d'opiacés. Heureusement, j'ai réagis vite et je me serais mal vue le transporter à l'hôpital. Comment aurais-je expliquer tous ces pansements ? Toutes ces côtes fracturés et comment ce fait-il que j'ait autant de matériel chez moi ? Comment ce fait-il aussi, que je sois en possession d'autant de "drogue" si ainsi puis-je dire, qui normalement sont très bien contrôlé en milieu hospitalier. D'un calme déconcertant, je regarder la saturation d'Alec monter en flèche. Sa saturation est belle et je crois que je n'aurai pas besoin d'injecter encore du Narcan. Je lui souris;

« Je crois qu'on va diminué un peu niveau calmants, d'accord ? »

Je retire finalement l'aiguille de son bras et applique une petite compresse de coton au site de l'injection.  

Ce que je craignais ce produit. Vous savez, lorsqu’on travaille dans le domaine de la santé il y a ce qu’ont va appeler: l’un de nos cauchemars. Et le miens, c’est de perdre le contrôle sur la santé d’un patient et devoir réagir rapidement. Heureusement pour le cas du chasseur étendu dans mon lit, je me douta bien que c’était en lien avec les opiacés. Je veux dire, c’était une évidence. Je ne connais pas son background en matière d’opiacés et je ne sais pas s’il a déjà consommé des drogues dures qui pourraient venir modifier sa tolérance à. Par contre, au vue de sa réaction aux petites doses que je lui ait refilé, je suis certain que non. Cela dit, le coco tombe rapidement en dépression respiration et heureusement pour lui j’ai du Naloxone avec moi, soit l’antidote de tout opiacé confondus. Cependant, l’effet moins génial est que le Narcan retire tous les effets positifs des anti douleurs. Et pauvre humain aux côtes brisé qui devra endurer son mal.

« Trop de calmant. J’aurais du te demander si tu en avais déjà pris.  »

Je ris nerveusement, mais je suis content que ce dernier ce soit réveillé. Sinon et bien, j’aurais continué de lui administrer du Narcan à défaut d’un millilitre par minutes jusqu’à un maximum de 10, où je n’aurais eu d’autre choix que de commencer des manœuvres de réanimation. J’ai pas envie d’avoir un cadavre dans mon lit, oh que non! Après lui avoir mentionné ce qui s’est passé, je lui souris et l’informe que je vais le laisser ce reposer un peu. Et par un peu je veux dire environ une heure, je vais retourner voir à ce moment si tout vas encore bien. Je quitte donc ma chambre où je laisse la porte semi ouverte et me diriger au comptoir pour me prendre un grand verre d’eau. Et si j’avais tué cet homme ?! Personne n’aurait jamais su que ça aurait été entièrement ma faute. Une petite vague de remords s’installe en moi mais disparaît rapidement. Je m’installe à table et ouvre mon pc puis me lance dans une recherche afin de l’aider à guérir plus rapidement. Malheureusement, la médecine moderne n’offre rien de concluant…hormis du repos, encore du repos et toujours plus de repos.

Une seule personne me vient en tête soudainement, mais je refuse de la contacter pour un truc dans ce genre. Je ne peux pas et je ne suis pas certain qu’elle voudrait m’aider. Hayé l’heure quasi passé, je retourne voir comment va le chasseur et ce dernier ouvre un œil en m’entendant.

« Comment tu vas là? Niveau douleur tu saurais me la graduer sur 10 ?  »

Je songe de nouveau à ma sœur, et d’un clignement de paupières me dit que je pourrai y penser plus longuement après avoir quitter de nouveau la chambre. Debout dans l’embrasure de la porte, j’observe encore Alec dans l’attente de sa réponse pour pouvoir le laisser se reposer encore. Du repos été rien que du repos; est-ce là la recette gagnante? Je ne crois pas non.  

Suite à ma demande par apport aux opiacés, le chasseur m’informe qu’en effet, il en a déjà consommé par le passé… Enfin, il en a déjà pris par le passé et il n’y a jamais eu de problème. Je me contente d’hocher la tête et continue de réfléchir. Je le laisse donc encore une fois tranquille, ça me permet de mettre de l’emphase sur mes songes et à lui, de se reposer de moi, c’est un deux pour un, disons! Lorsque je retourne finalement le voir et lui demande comment ça va à présent, le jeune brun use d’ironie et me fais sourire. Au moins, il a le moral, c’est déjà ça de plus dans le long chemin vers sa guérison. Le « quoi »faussement outré qu’il m’envoie par la suite lorsque je le regarde me tire un rire léger et je réponds :

« Non rien, rien… J’en suis pas si certains, rien qu’à voir ta tronche !»

Je demande ensuite à Alec de me donner un indice sur sa douleur en la graduant, évidement, ce n’est pas une échelle exacte à 100 pour 100, personne n’ayant la même tolérance et très clairement celui assis au bord de mon lit est horrible pour le faire. Il me ment un joli 4 alors qu’à le voir se Hoover difficilement moi je lui aurais donné un 7. J’hoche de nouveau et encore la tête, comme si c’était mon nouveau passe-temps préféré et soupire lorsque ce dernier me demande ce que l’on fait maintenant. Je tire la chaise pliante devant moi et y prend place, penchant mon buste vers l’avant, lâchant un soupire qui semble dire « je n’en ai aucune idée ». L’idée de téléphoner à ma soeur me semble être, la pire comme la meilleure. Voudra-t-elle m’aider ? Si oui, à quel prix ? Ou vais-je me buter à un mur ? Je fronce les sourcils, regarde Alec avec un air incertain et lui demande :

« Dit; tu crois à la magie toi ? »

Évidement, je me doute que la réponse est oui; bordel ce type chasse des gens comme moi ! Il est beaucoup trop au fait du monde surnaturel et doit certainement être au courant de l’existence des sorcières. J’humidifie ma lèvre inférieur et passe sauvagement mes mains dans mes cheveux, légèrement à bout d’idées.

Pas que je n’apprécie pas avoir de la compagnie Chez moi, mais parfois j’aime bien être seul dans mes choses. Et en ce moment, quelqu’un occupe la quasi totalité de ma chambre, pas our m’en déplaire, mais disons que j’aurais préféré que se soit une charmante demoiselle, disons…blonde aux yeux bleues.. .peut-être même louve, qui sait ? Qui s’y retrouve au lieu de se chasseur. Mais à quoi ai-je penser de le ramener chez moi ? Je n’aurais pas pus faire comme les gamins normal et aller le porter à l’hôpital ? Tout ça aurait été tellement plus simple, et qui plus est, il y aurait eu beaucoup plus d’équipements adaptés à sa condition pour en prendre soin. Ma conversation avec mon pseudo patient se poursuit et ce dernier me demande combien de temps il a dormit. Je passe près de lui répondre à le seconde près, mais me résigne puis me contente de lui dire;


« Quelques heures. »

Je demande ensuite au chasseur de me graduer sa douleur, ce qu’il fait très maladroitement et ne m’aide pas vraiment. Mais bon, je vais me contenter de ce que j’ai et tenter de l’aider du mieux que je peux selon sa perception, j’imagine. Après avoir pris place sur une chaise au côté du lit, ce dernier me mentionne son intention de s’en aller. Il fait à peine un pas que ses jambes flanches et à nouveau je dois me précipité pour le rattraper. Évidement, je ne le trouve pas tellement lourd comme je suis un loup-garou, mais je n’oublie pas de faire semblant de forcer un peu pour le ré-installer dans le lit. L’expression du châtain est horrible et je n’aimerais clairement pas ressentir sa douleur. Ça a du bon parfois que d’être un lycéen, comme guérir nettement plus vite qu’un simple humain, vous ne trouvez pas ? Bref.

Je m’installe d nouveau sur ma chaise et réfléchit. Et puis… cette idée de parler avec ma soeur pour qu’elle me donne un coup de main me trottant déjà en tête dans les dernières heures, je lui demande s’il croit en la magie. Mais, je dois l’avouer, sa réponse laisse un arrière goût amer dans ma bouche. Je veux dire… j’ai bien envie de l’aider, mais à voir à quel point il déteste les sorciers, je ne suis pas certains de vouloir mettre la vie de me soeur en jeux. Surtout que je n’accepterait pas qu’il lui fasse du mal et sa finirait très mal pour lui. Malgré que… en ce moment, il n’est pas en position d’attaquer. Ce qui veux donc dire que ça peut tout de même être une option. Si je ne lui dit pas que la sorcière en question est ma soeur, c’est gagent-gagnant, n’est-ce pas ? Je ricane avec légèreté en entendant ses mots, « vaudou ». Elle est loin de pratiquer de la magie vaudou et encore moins de la magie noir. Elle se sert principalement des éléments et de l’énergie des gens, donc je crois pas que ce soit mauvais. Je tapote le dossier de la chaise du bout des doigts et roule des yeux comme si j’allais dire quelque chose pour finalement dire ;

« Ouais bah, je crois qu’on va laisser faire cette option pour le moment. Tu vois bien ? Tu t’es mis à marcher et tu es tombé. Ce doit forcément être une prière vaudou qui a fait ça !  »

Bon, ok, je me paie un peu sa tronche. Mais j’ai bien droit, non ? Après tout, je viens de passer les dernières heures à le traiter aux petits oignons. Mais maintenant, je fais quoi ? Clairement je peux pas aider ce mec encore longtemps dans mon domicile. Il va falloir que je dorme convenablement bientôt pour retourner bosser. Le plus sage serait de le reconduire à l’hôpital, ou…. Chez lui. Je me mords la joue et mon regard se perds un instant sur le sol. Après un soupire, mes yeux remonte sur le chasseurs, le regard incertain.

« Et si je faisais ce que mon cerveaux refuse d’accepter, et que je t’aidais à retourner chez toi ? Comme ça, moi j’ai mon appart à nouveau à moi, et toi… et toi tu pourras mieux te sentir en étant dans tes propres affaires ! Je suis. Un. Putain. De. Génie ! »

Je ponctue ma phrase d’un large sourire enfantin. Aller boy, tu dois te rendre à l’évidence, je n’habite simplement pas dans une lampe que tu dois frotter pour me voire! Mais, je peux réaliser quasi tout tes voeux, eheh.

Je dois me rendre à l’évidence qu’à part bourré notre copain de médocs et l’aider à se mobiliser, je ne peux plus rien faire pour lui. Le mieux sera qu’il se repose, ou qu’il se drogue suffisamment dur pour ne plus sentir aucune douleur. Nous en venons au commun accord que je vais l’aider à retourner chez lui, en autant qu’il réussisse à faire plus de deux pas. Je pourrais aisément le porter sans difficulté, mais ai-je réellement envie qu’il découvre que je suis un loup-garou, après qu’il m’ait avoué les chasser ? Non, pas tellement. Je souris face à sa remarque et une idée me traverse la tête. Je vérifie la dernière heure à laquelle je l’ai ramener de sa presque dépression respiratoire après lui avoir administré le Naloxone, et comme cela fait suffisamment longtemps, je lui indique d’attendre un instant avec mon doigts.

« Je dois avoir un truc qui va t’engourdir suffisamment sans être dangereux pour que l’on soit apte à te rapporter chez toi. Donne moi une minute. »

Sans plus attendre je me rend dans le salle de bain où je fouille au travers de toute les babioles médicales qui jonche le comptoir et les armoires. Je tombe finalement sur l’ampoule du médicaments que je voulais. Je m’empare d’une tuberculine, de tampons désinfectant et qu’un petit carré de coton pour essuyé, au cas où, le sang qui pourrais s’écouler en minime quantité après l’injection. Je retourne dans la chambre et explique mes futurs manoeuvre à Alec tout en préparant ma dose.

« J’ai ce qu’on appel une ampoule de statex, en gros, c’est de la morphine. Avec la bonne dose…»

Je frotte l’ampoule sur le bureau pour y faire descendre le liquide et brise l’embout, déballe ma tuberculine et prend adroitement entre l’index et le majeur l’ampoule que je retourne à l’envers pour venir y prélever ma dose, « ça devrait agir assez rapidement et t’engourdir suffisamment pour que je te ramène chez toi sans que tu n’endure trop fortement la douleur. »

Je dépose la fiole et fait remonter les bulles dans le haut de l’aiguille puis rejette l’excédant. Je place le capuchon de celle-ci par dessus afin de ne pas me piquer par inadvertance.

« Alors soit gentil et ne bouge pas trop, ça ne devrait pas trop faire mal. La morphine risque de picoter un peu par contre lorsque je vais injecter. » Je débouche mon tampons de chlorexidine puis nettoie la zone sur le bras d’Alec, en étant accroupi à ses côtés. Je lève les yeux vers lui et lui fais un mince sourire avec de prendre une pincé de sa peau et de lui planter l’aiguille dans le bras, sans douleur. J’injecte ensuite le Statex lentement afin de lui éviter le plus possible de désagrément, puis lui donne une petite tape sur l’épaule un coup que j’ai terminé.

« Voilà ! Maintenant, je vais rassembler tes affaires et ça devrait faire effet d’ici 15 minutes. Laisses-moi juste trouver ton sac…»

Je laisse mon patient seul dans ma chambre et pars chercher son sac d’armes que je glisse sur mon épaule et retourne dans ma chambre enfiler un chandail plus chaud. Je m’approche ensuite d’Alec et l’aide à se relever en me glissant sous son épaule.

« Tu tiens le coup ? »

Allez, s’il te plait, même si ce n’est pas vrai dit oui que l’on puisse bouger d’ici et que je regagne mon appartement pour moi tout seul.

Le statex que j’injecte à mon pseudo-patient, enfin…à mon patient assez involontaire disons-le, fait pleinement son effet et engourdit suffisamment la douleur du chasseur pour que je l’aide à regagner son domicile sans trop de difficultés. Après avoir ramasser ses affaires et m’être fait traiter de Florence par notre charmant jeune-homme, c’est bras dessous son épaule que je l’aide à se redresser et que nous prenons la sortis de mon appartement. Avec lenteur (le pauvre, je peux aisément comprendre sa douleur…) nous descendons marche par marche l’escalier jusque’à se retrouver au pas de mon véhicule. Ce dernier semble surpris de voir ma charmante petite BMW M2 modifié avec un kit de jupe ainsi qu’un petit ducktail qui rehausse la valise arrière. J’installe le blessé sur le siège passager et prend place côté conducteur. Pied sur l’embrayage, doigt sur le démarreur, je fait vibrer le moteur et entre son adresse dans le GPS du système de navigation du véhicule.

Nous discutons de nos voitures respectives en chemin, de moteurs et bien évidement de force qu’engendre celui-ci. Je sais conduire, je manie très bien le volant et je me retiens de ne pas trop conduire maladroitement, rapide afin de ne pas occasionner de la douleur supplémentaire à notre copain sur le banc du co-pilote. Nous ne mettons pas beaucoup de temps à gagner son domicile. Je me gare devant le plus près possible et aide mon compagnon à descendre de ma voiture.

« Ça va toujours ? Tu crois que tu sera en mesure de t’y rendre sans que je ne doive te porter dans mes bras ? »

J’aide le grand homme à ouvrir les portes et un coup sur le pas d’entré, j’observe le domicile d’un bref coup d’oeil puis pointe un couloir.

« Ta chambre est par là, j’imagine ? »

J’attend la réponse du coco et l’aide à marcher jusque dans sa chambre, où je l’installe dans son lit et le borde. Nah, je déconne. Allons, on est pas rendu là dans notre relation ahah! Je l’aide à s’installer mais ne le borde pas, tout de même. J’enfonce mes mains dans les poches d mon pantalons, celles à l’arrière et soupire un bon coup.

« Bon, maintenant que tu es chez toi et qu’il ne te manque rien… »

J’abandonne un instant mon estropié et me rend là où j’ai laissé son sac d’armes pour y ramasser un petit cruchon de comprimés tout droits sortis de l’hôpital. Ce dernier contient quelques pilules de dilaudid, de quoi être en mesure de se relaxer assez et supporté la douleur, voir même ne plus la ressentir. Je me permet de fouiller dans ses armoires pour lui prendre un verre que je remplit d’eau froide et le rejoins à nouveau dans sa chambre. Je dépose le pot sur sa table de chevet tout en continuant mes explications.

« Je t’ai apporté ça, c’est un analgésique que tu dois prendre aux 4 heures si tu veux demeurer aussi confortable qu’actuellement. Par contre si tu l’oublies, je suis pas responsable de comment tu te sentiras hein. Je te conseil fortement de continuer de les prendre pour au moins les 3 prochains jours, ensuite tu pourra y aller au besoin. De toute façon, tu as 20 comprimés, donc tu ne devrais pas en manquer. »

Je frotte mes mains ensemble, légèrement mal à l’aise d’abandonner ainsi mon patient, mais j’ai très peu dormis dans les dernières heures et j’ai eu un chiffre très lourd au boulot avant de retrouver ce grand galet sur mon porche, donc j’ai bien besoin d’aller me reposer un peu avant mon prochain quart de travail, surtout que je n’ai pas encore terminé à la maison.. je dois changer de nouveau mon lit, et ramasser ses bandages souillés.

« Je te laisse mon numéro ? Comme ça si il ya un pépin ou que tu n’arrives pas à changer toi-même tes pansements… n’hésite pas. Si je suis disponible je viendrai. »

Je marque une pause et fronce les sourcils.

« D’ailleurs, je ne me souviens pas si je te l’ai dit, mais … je suis Samuel, mais tu peux m’appeler Sam. »

C’est ainsi que par cette journée de début Janvier, j’avais fait la connaissance d’un bien étrange chasseur. Qui me laissa le soigner sans réellement avoir le choix et qui ne ronchonna pratiquement pas face à mes soins plus ou moins de brousse, avec les moyens du bord comme je pourrais dire. Je suis bien équiper pour m’auto soigner si j’en ai le besoin, mais pour m’occuper d’un homme dont les côtés sont ruptures, ce fût un peu plus délicat, sans toutefois que je n’ai eu manqué de matériel adéquat. Mais j’en suis arrivé au bout de ma bonne action, outer lui donner des calmants en quantité suffisante pour qu’il endorme sa douleur, je ne peux plus rien pour lui. Il n’a besoin que de repos.

Après avoir déposer l’homme d’à peu près mon âge dans son lit et m’être assuré qu’il était confortable, je donne mon numéro au chasseur comme â, s’il y a un souci il pourra aisément me rejoindre. Je fini par me présenter, comme nous avions oublié cette banalité qui, dans le monde normal, est tout à fait naturel, et ce dernier se présente en retour.

« Enchanté, Alec. »

Je tic un peu à l’entendre m’appeler Sammy, personne ne m’appelait ainsi sauf ma soeur Elle. La seule que j’autorisais à ainsi m’interpellé. Je ne fais pas part de ce léger agacement envers mon patient, il n’a pas besoin de savoir cette information et le remercie lorsqu’il me donne son numéro également.

« Merci, c’est très apprécié. Si j’ai de besoin pour ma voiture je viendrai te voir. »

Je salut le jeune homme et quitte son domicile, silencieux. Outre pour ma voiture, je me noierais mal lui demander de l’aide, surtout que j’essais le plus possible de faire profil bas. Je ne voudrais pas que des rumeurs cours qu’un loup-garou bosse à l’hôpital, ce ne serait clairement pas en ma faveur. Assis dans ma voiture, je reste peut-être 2 minutes à fixer le tableau de bord, silencieux, perdu dans mes pensées. Et s’il avait découvert mon vrai visage, celui du monstre que je cache sous celui de l’infirmier ? M’aurait-il laissé le soigner ? Je quitte finalement les lieux, conduisant un peu sans savoir où aller, ayant tout simplement envie de rouler. Je gagna finalement mon domicile tard dans la nuit, après une bonne défoulante dans les montagnes sous forme animal.