Je lui souris puis me penche pour l’aider à ramasser ses choses. En me redressant j’analyse rapidement son visage, élancé, claire… des jolies yeux mis en valeur par un maquillage léger. Les mains pleines avec ses papiers, je tente de lui tendre la main pour me présenter, légèrement hésitant.


Je lui tends ses feuilles puis passe une main dans mes cheveux pour les ébouriffer. Une odeur particulière se pointe dans mes naseaux mais je n’y porte pas attention, sachant depuis mon arrivé que ce lycée est rempli de surnaturel. Il se peut très bien que je vienne d’en croiser un.


Je tentai de détendre l’atmosphère aux vues de la position qui me semblait presque sur la défensive de la demoiselle. Je lui pris son horaire des mains puis regarder son premier cours.


L’odeur sentit plus tôt ne disparaissais pas. Je fronçai les sourcils et m’approchai un peu de la demoiselle histoire de la sentir un peu plus.  Hors de tout doutes, je dirais que c’est la même odeur que Lia. Cette charmante demoiselle est qui plus est, un loup-garou aussi ! Ah, que le monde est petit… Décidément, je ne comprendrai jamais pourquoi autant de surnaturels vivent dans cette ville… Nah, jamais !    





Je mémorise son nom dans ma tête puis souris à sa remarque. Effectivement, moi aussi dans les premiers jours de lycée si je n’avais pas eu Lia, j’aurais fini perdu et fort probablement en retard dans la majorité de mes cours.


Mes yeux s’ouvrent grand lorsque mademoiselle Luna prononce le nom de Lia. Ah cette fille, c’est fou à quel point elle en connait des gens ! Elle m’épatera toujours ahah. Je sors mon téléphone et me dirige dans mon album photo pour trouver une photo du petit Malcom. Je lui tends et lui montre.


Elle me dit qu’elle m’attendra alors à la sortis de son cours et je m’empresse de lui répondre « d’accord » puis elle me confirma mon doute. L’odeur provenait bel et bien d’elle. Elle me montre le couloir d’un signe et j’acquiesce à sa demande en prenant le lead vers les salles de cours en question. En cours, je passe mon temps à penser à Luna. Je ne peux m’empêcher de la chasser de mes pensées. Son sourire et son regard, sa manière d’agir qui me parait pleine d’entregent, la demoiselle semble être une personne débordante de vitalité tout comme la charmante Lia, et décidément, aucune des deux ne veux laisser ma curiosité en paix. En sortant de classe, je la remarque adosser contre le mur. Mais c’est qu’elle a une de ses allures de thug la petite ! Je lui souris de pleines dents.


Je me gratte le bras et repenses à ses paroles de tout à l’heure. « Elle s’appelle Lia, tu la connais peut-être ? »


J’allais lui demander de me montrer son emploi du temps, mais une odeur. Cette odeur particulière que porte certains surnaturels… Qui me glisse un frisson de l’échine jusqu’au pied, ce genre d’odeur qui semble parvenir des profondeurs de la terre… Elle n’est pas désagréable en soi, parce que j’imagine que l’odeur des loups doit être mille fois pire pour eux, mais elle n’est en aucun cas un bouquet de roses pour mes nasaux. Celle du Vampire. J’ai de la difficulté à me faire à l’idée que ce lycée soit bondés d’autant de vampire que de loups garous tout comme de sorcières et de chasseurs, c’est hors de mon contrôle. Et depuis que je sais différencier les odeurs des différentes races, du moins, ressentir ce qu’ils sont, je me sens toujours un peu moins à l’aise en présence rapproché de Vampire. Et d’ailleurs, elle se dirigeait droit sur nous. Je ne pus décrocher mon regard du sien.



Luna me confirme que son cours n’était vraiment pas génial, et je ne fournis que pour toute réponse un clin d’œil à la demoiselle. Puis elle me dit qu’en quelques sorte, elle a grandi avec Lia.


La dame titille ma curiosité et je me note à moi-même de lui en demander plus à ce sujet lorsque la suceuse de sang serait partie. Non mais voyons Sam, que se passe-t-il avec toi ? Tu as déjà été plus déplaisant que ça, mais envers une inconnue ? Ressaisi-toi bonhomme! Je me gifle moi-même de l’intérieur et m’étonne que la Vampire connaisse mon nom.


J’allais tendre une main, mais Luna me devance et je garde ma main le long de mon corps, analysant la situation. Je discutais avec Luna. Tranquille. Puis cette demoiselle arrive. Elle se présente. Directe. Elle ne passe pas par mille chemins. Mais! Elle connait mon nom. Pourquoi ? Et comment ? Elle gère les vampires, mais pas les loups-garous, que je sache… Une tempête fait rage dans ma tête.


Je tends finalement la main à Ayane, qui est soit disant tout aussi jolie que Luna. C’est quoi cette conspiration ? Même dans la meute auxquels je m’étais affilié avant que je ne me fasse abandonner par celle-ci dans de piètres conditions, il n’y avait pas d’aussi jolie demoiselle.


Constatais-je. Je lui souris tout de même, retrouvant mes bonnes manières. Puis en oubliant presque la présence de Luna, je lui demande, le regard emplit d’incompréhension ;


Je reste malgré tout légèrement sur mes gardes, on m’a toujours dit de ne jamais faire confiance à un vampire, et comme je n’en ai pas rencontré beaucoup de très près depuis mon arrivé ici omis quelques-uns dans la rue par-ci par-là, je suis quelque peu stressé de me retrouver aussi près.  

J’écoute mademoiselle la Buveuse de sang parler avec Luna, expliquant ainsi que la ville a été bâtit par des familles fondatrices elles-mêmes êtres surnaturels, et que celle-ci –je fais évidement référence à notre reine des vampires, gère le vivants non humains, puis blah blah blah, j’admets être tombé dans la lune le temps qu’elle explique cela à ma compagnonne canine avant de finalement s’adresser à moi et de faire ramener mes yeux à elle. La dame m’explique d’où elle connait mon surnom, ce qui me ramène complètement sur Terre. J’avais, peut-être peut-être pas oublié le fait que si moi je suis capable de faire mes propres recherches sur les gens, alors les autres aussi en sont capables. Luna derrière moi, je la laisse parler avant de prendre parole. Cependant, la louve marque un point. Si elle ne gère pas les loup-garou, elle nous fait une visite de courtoisie ou quoi ?


Ajoutais-je à son intention. Il me semble cependant bien curieux qu’elle dise veiller à la sécurité ici-bas. J’ai vécu ma transformation et j’ai réussi à me débrouiller merveilleusement bien depuis, mais je n’ai jamais guerre apprécier les vampires, du moins certains, à contre cœur d’essayer de leur donner une chance d’être meilleur. Parce que je sais que ce ne sont pas tous les vampires qui sont d’horrible monstre, mais l’imaginaire populaire des légendes de mon coins et mondiale font en sortes que je suis resté plus sur mes gardes les concernant, surtout connaissant mes capacités de loup-garou.

Je suis par contre prêt à faire une exception pour la demoiselle. Cela fait déjà quelques minutes que je l’analyse sans le laisser paraitre, et elle ne me semble pas comme les vampires dans les légendes : d’horribles meurtriers buvant le sang de village entier et laissant des montagnes de cadavres derrière lui sans aucun remords. Je prends un grand respire puis pose mes iris ayant pris une teinte légèrement plus claire montrant au vampire que je suis apte à essayer de lui accorder une certaine confiance alors qu’un mince sourire se dessine sur mes lèvres. Puis mon expression souriante change du tout au tout lorsque je l’entends. Et oui, je me décide à truster une buveuse de sang qu’il faut que je le croise encore. Ce démon ne me fait guerre plaisir. J’avale ma salive alors que je prends une pose plus défensive, protectrice limite, envers Luna derrière moi. Roh-là-là, j’ai déjà de la difficulté à être prêt d’un vampire, imaginez deux!

Je pointe du doigts plusieurs destinations sur une carte de la ville alors qu’Astaroth m’observe méticuleusement, avec son air qui ne cesse de porter un jugement envers moi. Ah c’te con!


Je ricane légèrement; « Allons! Ce que tu peux être difficile comme complice! »

Je ferme les yeux, puis faire virevolter le liquide orangé du whisky dans mon verre avant de porter une mince gorgé à mes lèvres. Juste assez pour humidifier celle du bas. Je me gratte le bras puis passe une main dans mes cheveux, commençant à me lasser du jeu du monstre. Les mains croisées entre-elles, je m’adosse au dossier de ma chaise puis le regarde avec un regard empreint de malice.


« Pourquoi pas, Astha ?, » lui dis-je en haussant les sourcils. Ma journée a passablement mal débuter et j’ai bien l’intention de faire changer le tout et de m’amuser un max. Je vous explique. Vous allez voir ce n’est pas compliquer. D’abords, j’ai été réveiller par un fantôme ayant pris possession de mes rêves et ayant transformer une nuit paisible en compagnie de la charmante Amanda en –encore- un désastre du passé vécu, changeant le tout en une scène mille et une fois plus horrible qu’en réalité. Ensuite, ce même démon s’est foutu de ma gueule alors que, un coup chez moi, j’ai eu à faire pour l’une des premières fois, appel à un service d’aide à domicile pour arranger ma connexion à ce que le monde moderne surnomme les internets. J’ai dû résister à une envie horrible de ne pas lui sauter au coup et le vider de son sang pour que cette même personne puisse m’être utile si jamais la ligne internet devait bugger encore. J’avoue-je ne comprendre pas encore trop bien le fonctionnement malgré toute ses années, mais c’est que je préfère la vieille méthode pour faire des recherches quelconques. C’est déjà bon que je n’aie pas de difficultés avec les téléphones cellulaire. Je n’ai pas pris de chance avec ces engins autant démoniaque qu’Astharoth, je me suis mis sur le coup dès 2002. Puis finalement, je n’arrive pas à me décider de quel endroit aller pour m’amuser un peu.

Ah mais si, pourquoi pas aller faire un joli coucou à la charmante Ayane ? Après tout, elle est plutôt sexy et se pourrait être fort amusant que d’être entre les murs d’une école. Il y a tellement de chairs fraiche, arrgh! J’en bave déjà. Je faire virevolter mon index dans les airs puis pointe directement le terrain du lycée de Fearwood.


Je m’habille simplement, adoptant un style petit ado rebelle/punk que j’apprécie bien, puis sur cette faim qui me tenaille je prends la direction du lycée. Oh là, si vous pouviez sentir cette délicieuse odeur de chaire à poulet toute neuve, tout saine! Mes iris rougeâtres attirent le regard de quelques charmantes demoiselles à qui je renvoie la pareille. Il me faudrait bien leur numéro à ces deux-là!  J’arpente les couloirs, ayant déjà senti l’odeur douce d’Ayane, alors que je l’interpelle à quelques couloirs de distance.


Je laisse trainer le bout de mes doigts le long des casiers simplement pour faire du bruit et l’énerver un peu. Faut bien rigoler un peu non ? Et quoi de plus amusant qu’un vampire énerver ? Un vampire énervé ayant l’attention de toute un lycée ! Oh yeah ! Je tourne le coin puis la vois. Elle se tient debout devant un chien puant, je le sens.

« Ouaah, ça empeste le chien mouillé, erggh. »Dis-je en feignant un frisson de dégoût à l’intention du chien avec lequel la belle Ayane discute. Je m’arrête aux côté d’ayane, puis fait une révérence.

« Salutation, le chien ! » Je me tourne vers Ayane et lui souris d’un sourire radieux. « Ayane », la saluais-je en un mouvement de tête. Et alors que je regarde à nouveau le chiot, je remarque une autre personne dans la petite bande. Astharoth à mon épaule souris et il ne me faut que quelques secondes pour comprendre pourquoi.


« Tout à fait. Bonjour jolie demoiselle! Le monde est petit dites-donc », continuais-je en saluant Luna avec un sourire tout aussi radieux que celui fait à Ayane, en finissant avec un clin d’œil. « Deux filles super sexy et un chiot, quelle magnifique journée! Je n’aurais difficilement espéré mieux, » marmonnais-je pour moi-même et Astharoth.

La demoiselle vampirique confirme à Luna qu’elle ne désire rien de plus que de faire notre connaissance, et même si j’ai décidé de baisé ma garde, cela ne veut pas, pour autant, dire que je la crois à cent pour cent. Je me fais plus discret et écoute les deux demoiselles parler entre elle. Par contre, notre nouveau venu, lui je ne lui fais pas confiance. Aucunement. Il dégage quelque chose de négatif, de démoniaque dirais-je qui plus est. Son regard ténébreux, ses iris rougeâtres ne me laisse aucuns bons présages. Tu veux jouer, buveur de sang ? Pas de problème, j’aime bien les embrouilles, elles ne me gênent pas du tout.

Je sens Luna derrière moi me serrer doucement le poignet et mon instinct de loup prend le dessus. Aussitôt, je me tasse aussi subtilement que possible un peu plus devant Luna pour la protéger, c’est plus fort que moi. Ma mâchoire se crispe.


Sa façon de se tenir, sa manière de gesticuler…tout! Tout chez lui me procure une brûlure dans mon fort intérieur qui menace le loup de se transformer.



Ajoutais-je en retour. Je peux me faire plus subtile, tout comme je ne me laisse pas facilement marcher sur les pieds. J’ai un caractère plus fort que ce que je ne laisse paraitre et alors que mon cerveau réfléchit à mille à l’heure, je penche la balance de mon ton de conversation vers le sarcasme. Peut-être y suis-je allé un peu fort, mais cela ne me dérange pas du tout. Comme citer plus haut, les embrouilles ne m’effraie pas. Cependant, Luna comme Ayane se décident à se manifester.


Azaël ? Sérieusement, qui nomme son gosse de cette façon ?! Je ne peux m’empêcher de réprimer un petit rire sec, puis fixe mes yeux dans les siens après avoir chaleureusement souris à Ayane alors que Luna me devance. La petite demoiselle me lâche et s’approche de Aza… Aze-quelque-chose en le pointant de son joli petit indexe, bouillant probablement de colère au ton de sa voix.


Oh, cela devient intéressant ! Donc si je récapitule, Luna semble bien connaitre notre cher nouveau compagnon, pourrions-nous en savoir plus ? Je crois les bras et toise Luna du regard, un regard curieux, puis me tourne vers le monstre.


Mon ton se veut arrogant, provocateur. J’espère tirer plus d’information sur le pourquoi du comment ils se connaissant, tout en protégeant Luna mais sans me laisser marcher sur les pieds. Ça, c’est en hors de questions ! Personne ne m’insulte, oh non, personne et ce, peu importe le lieu.

Oh, là-là. Je ne peux m’empêcher de sourire, si seulement c’était vrai ! Allons ma belle, nous savons tous les deux qu’en aucun cas je suis sous ta tutelle, tout comme je ne suis sous la tutelle de personne. Je me plis à tes stupides règlement simplement parce que j’espère tirer quelque chose en retour de ta part. C’est comme faire un pacte avec le diable, je tiens ma part du marché, et tu me dois quelque chose en retour. Je porte ma main à ma bouche, le même sourire fendant accroché aux lèvres cependant je ne fais rien sauf passer mon regard de la charmante Luna au chien puant qui n’as pas hésiter une seule seconde à répliquer à mon salut en me traitant d’ordure. Par contre, pitou, sache que tes paroles ne m’affectent pas et que je refuse de me mettre à 4 pattes et de m’abaisser à ton niveau, donc même si tu continu sur ma lancé, tu es perdu d’avance. Niet. Cependant, le ton d’Ayane se voulant plutôt… ehm,comment dire ? subtile au fait de vouloir régler nos différends seulement que nous deux (oh, ma coqine !) , je roule mentalement des yeux puis retiens un ricanement en remarquant Astaroth en train d’imiter Ayane. Par contre, laisser-moi vous dire que la situation ne s’améliore pas, oh non.


C’est le joli petit index pointé sur moi que Luna se montre féroce, maligne envers moi. J’hausse les sourcils puis m’approche rapidement d’elle pour me retrouver à quelques pouces de son visage, les mains relevé face contre elle en signe d’innocence avant d’entre-ouvrir la bouche pour répliquer, mais la parole désagréable de son ami le chiot me pousse à arborer un air ennuyé. Je penche légèrement la tête vers l’arrière en laissant sortir un son à voix basse d’ennui, puis roule la tête vers Mr. Parfait, sans bouger d’un poil ! (oh yes, I did ! Un poil…comme les chiots ont eheh!  )


Son ton arrogant et mais son regard curieux allume une flamme en moi. Vous savez ce genre de brasier qui te donne l’impression que tu as le droit de jouer la carte de l’arrogance x2 puisque ton ennemi numéro du moment a commencé le premier ? (bon j’admets que mon air désinvolte ne dois pas aider, ni mon je-m’en-foutisme, mais peu importe.) Vous ne voyez toujours pas ? Astaroth s’appuie contre le mur près de moi et je parle en sa direction en m’adressant à mon public vivant. Je place mes premiers mots puis glisse le regard façon sensuelle vers Luna.


Je me tourne vers Ayane et lui fait une révérence.


Oh, que je m’amuse, vous n’avez pas idée. Décidément, de me pointer dans ce lycée est de loin ma meilleure idée de la journée, si seulement vous pouviez comprendre ! Mes yeux aussi pétillants pointé sur Ayane, l'excitation grimpe en moi comme un gamin devant un nouveau jouet à Noël.

Ce petit merdeux. Ce vil vampire désagréable. Il a une tronche horrible à faire fuir même la plus jolie des demoiselles. Et en plus, il est mille fois plus arrogant que ce à quoi je m’attendais. Je soupire. Suffisamment fort pour que n’importe qui relativement près de notre attroupement l’entende : par défaut, Mr. le petit connard aussi l’a donc clairement entendu. Il m’appelle Samou-chou, hey boboy! Mais quelle horreur. J’arbore une expression de répugnance et au moment où je cherche à me rapprocher de lui pour le remettre à sa place, Ayane s’interpose et prend la parole. Heureusement, il était grand temps!


Je m’excuse… Mais oui c’est ça, toi aussi tu n’es qu’un vampire. Comme lui. Je suis persuadé que tu n’en as, en fait, rien à battre de nous les lycans. Je bouille de rage à l’intérieur. Cependant, j’ai déjà eu à faire à des situations beaucoup plus frustrantes donc je sais contrôler ma colère. Je dois aussi admettre que d’aider des gens m’a aidé en quelques sortes à contrôler des transformations que je ne désirais pas. Je remarque que Luna à mes côtés, elle par contre, semble avoir quelque peu plus de difficulté que moi niveau transformation. Elle a répondu à sa provocation en le menaçant de le tuer. Je ne vois pas trop comment elle pourrait, surtout dans cet état, mais j’ose espérer qu’elle me le dira le jour opportun qu’elle choisira pour planter un pieu dans le cœur de cet enmerdeur, j’ai bien envie de voir ce détraquer mourir. Voyons Sam, je ne me reconnais même plus. J’ai l’impression de revivre une période plus sombre de ma vie et je n’aime pas ça. Je pince mes lèvres entre elle puis m’approche de Luna.


Tout de suite, un capteur s’allume dans mon subconscient et je me dépêche d’attraper Luna en lui agrippant délicatement les bras. Le cri qu’elle avait laissé échapper il y a quelques instants aurait dû me faire réagir plus rapidement, par contre j’étais trop concentré à chercher du regard toute trace du vampire et de son acolyte féminine venue chercher les embrouilles. Bien qu’Ayane s’était montré accueillante aux premiers abords, l’arrivée de je-ne-sais-plus-son-nom n’avait fait que créer une haine envers cette race de surnaturels buveur de sang et tueurs sans remords.  Bref. Je pose mes yeux dans ceux de Luna et je remarque que ces derniers deviennent de plus en plus jaunes. Mon côté infirmier prend le dessus et d’un ton qui se veut rassurant, je lui dis fermement ;


Je l’aide à se redresser et lui demande mentalement de tenir bon jusqu’à ce qu’il n’y ait plus aucuns humains aux alentours avant de libérer la bête. Avec des gestes délicats, je lui presse les bras sous mes pouces pour tenter de capter des points nerveux sensible au contact qui l’aiderais à se calmer. D’un pas rapidement, je cherche l’issu la plus proche pour sortir du lycée. S’il fallait que quelqu’un la voit sous forme de loup, ce serait la fin de mes aventures à Fearwood, et les siennes aussi je crois bien. Cette ville grouille de beaucoup trop de chasseurs pour pouvoir se promener tout bonnement sans craindre pour sa sécurité. Tout le trajet jusqu’à l’extérieur, je lui murmure des mots pour l’encourager. Que vas-tu faire Samuel ? Dans quel situation es-tu en train de retrouver… Et si ce qui vient de se passer nuisait à ta carrière médicale ? S’ils en avaient des rebonds à l’hôpital ? Pleins de scénario se faufile dans mon esprit et je les chasse d’un clignement de yeux.

Je dirige Luna vers un banc puis la force doucement à s’y asseoir. Le vent frais de l’extérieur devrait l’aider à lui remettre les idées en place, parce qu’à moi, il aide! Et je sais désormais que si je recroise ce Vampire, je me transforme et je lui croque le bras. Oh si ! Tu apprécies la vie, mon pote ? et bien enjoy tes derniers instant…. Eh merde Sam, ressaisit-toi. Ce n’est pas ton genre de désirer la mort de quelqu’un. Toi tu es le Sam tout gentil. Celui qui essaie d’être le plus normal possible. Celui qui donnerait n’importe quoi pour être humain.  Je soupire puis m’accroupi devant Luna. D’un mouvement doux, je glisse les mèches de cheveux rebelles du visage à Luna derrière ses oreilles. Je presse son épaule puis plonge mes iris dans les siens.


Je cherche au plus profond d’elle une petite parcelle de la vrai Luna, et je presse plus fort un peu son épaule, tentant par tous les moyens une manière de calmer son démon.