- Il a eut le contrat ?
- Normalement a l'heure qu'il est, oui. Je te fais confiance pour...
- Oui oui, je sais, je sais. Je dois y aller.

La tonalité du téléphone me resta quelques seconde dans l'oreille. Ma'alik m'avait encore trouvé du travail, bon c'était bien en soi, je ne savais pas vraiment quoi faire de ma soirée, mais l'idée d'aller dans un nightclkub me froissait un peu. C'était, pour la plupart du temps, des lieux de débauche et de drague, et je savais qu'a coup sur, moi et mon costard cravate trois pièces, j'allais faire tache. Mais comme le certain William avait payé, et cash en plus, je n'avais pas le choix que j'y aller. J'espérais simplement que c'était pour animer un concours, peu importe le concours, je n'avais pas du tout envie de m'investir plus profondément dans la vie de ce club. Mais le contrat était un contrat a double tranchant : je me donnais a fond, et j'avais l'espérance d'en ressortir sans trace.
J'avais recu cet appel dans le milieu de la matiné. En vrai Ma'alik m'avait sorti du lit, et alors que le téléphone retombait mollement sur le matelas, je restais a observer mon plafond. Aeterna, lové contre moi ronronnait légèrement, il devait être en train de somnoler, et je n'avais aucune envie que lui puisse finir sa nuit, et pas moi.

- Vient ici petit chat, que je réveille en bonne et due forme !

Après une bonne heure a papouiller mon chat... Ou et lui a se défendre a coup de griffe, j'avais fini par échoué, toujours aussi peu réveillé dans ma cuisine, autour d'un bol de lait dans lequel quelques cereales essayaient de ne pas se noyer, ce qui était sans succès face a mon impitoyable cuillère qui les enfoncaient la tête sous le lait a chaque fois un peu plus. Quel cruel je suis. Une fois mon petit déjeuner terminé, je me trainais avec mon verre de jus d'orange jusqu'à la salle de bain, et constatait avec dépit que mes cheveux avaient décidaient de rejouer l'intégrale du Roi Lion. Mais ce n'était pas grave, rien de bien méchant face a l'eau sans pitié issue de la douche. Déposant mon verre sur le coté de lavabo, je me deshabillais, et j'entrais dans ma cabine.
Vous avez remarqué a quel point c'ets TOUJOURS difficile de quitter son pyjama ? Que ce soit pour s'habiller, ou pour se deshabiller, c'est toujours compliqué. A croire qu'ils mettaient des drogues de sortes a son qu'on deviennent dépendant de ce tissu. En tout cas après un frisson l'eau chaude suffit a me faire oublier l'épreuve que je venais de subir, et mes cheveux cessèrent toute révolte.

Je ne me pressais pas, Ma'alik m'a dit que j'étais attendu vers la fin d'après midi, ce qui me laissait le reste de la journée pour moi. Et pas question de rester a toujours dans le salon, après un frottis de nez sur la tête de mon chat, je partit a l'assaut de la ville, bien décidé a prendre un bon smoothie et profité du beau temps.
Vous savez, ce genre de plan n'est jamais quelque chose de très tangible, et au final, je m'étais enfermé, dans une salle obscure. Mais pas pour faire ce a quoi vous pensez, mais pour, tout simplement regardé un film. Un ami qui passait par la me l'avait proposé, et j'avais accepté. Et c'est comme ca que fila mon après midi. Je n'eus juste le temps que de revenir chez moi, je refaire une beauté et enfiler mon trois pièce, qu'il était l'heure pour moi d'aller a ce nightclub dont j'avais réussi a oublié l'existence durant la journée. Armé du papier avec les instructions pour y aller, je me mis en marche dans le soleil couchant.

19h j'étais devant la devanture, a me demandr sincèrement ce que j'allais pouvoir foutre ici. C'était austère, le vigile m'avait deja traité deux fois de mioche, et j'avais aucune idée comment j'allais pouvoir entrer la dedans sans me faire tabasser par le vigile qui était bien décidé a me refuser, même sur présentation de ma carte d'identité. Il disait, l'imbécile, que les gens comme moi n'avaient rien a faire ici, et... Eh ben j'étais d'accord, mais j'avais pas le choix.

- Vous avez raison, mais j'ai été employé ici, votre patron a dû vous en informer !
- Tu sais combien de fois on me fait ce coup là, gamin ? Retourne dans le bac a sable, ici c'ets pas un terrain de jeu.
- Comprenez bien que...

La soirée s'annoncait longue, face a ce gorille...

Alors que j'étais en train de me demander sérieusement si Ma'alik ne s'était pas fichu de moi, et que je n'allais tout simplement pas rentrer chez moi en faisant un pied de nez a tout ce beau monde, vu la mauvaise foi évidente du vigile, un type apparu d'a peu prêt nul part. Grand, élancé, les cheveux noir, cet air tout a fait antipathique, pas de doute, c'était surement le patron, et, en plus de quoi, il vint a ma rescousse en faisant taire le dénommé Simon. Ce a quoi, je rétorquais au conserné avec un regard tout a fait offensant :

- Et toc l'emplumé.

Je sais, c'était gamin, mais il venait de me faire perdre près d'un quart d'heure pour des conneries, alors il l'avait bien mérité. En tout cas, alors que j'insultait bassement le vigile, le patron commenca a me faire des reproches. Et au lieu de baisser la tête et de regarder mes pieds, je pris un air détaché, et je haussais les épaules en entrant :

- C'ets vrai qu'ils sont rarement livrés avec des cervelles.

Je n'oubliais pas que cette ville étaitp lus que dangereuse pour moi, qu'ils risquaient d'avoir ma peau, mais au moins je ne mourrais pas comme une rat enfermé dans son nid. J'étais là, j'existais, et si ce type voulait mettre l'incompétence de son personnel sur mon dos, au moins il le fera en complement d'insubordination. Et toc. En tout cas je n'étais pas de ceux qui tr,emblaient face aux fort. Je... Ne savais pas me battre, mais je n'allais pas rester dans mon coin pour autant. L'homme qui me servirait de patron temporaire, m'expliqua que son gorille ne faisait que son job. Ce qui en soi était vrai, mais quand tu passais quinze minute a galerer, y'avait au moins moyen d'aller DEMANDER. IL ajouta qu'en général ils embauchaient des femmes... « La prochain »e fois tu n'auras qu'a prévenir tes laquets, ca réglera le probleme. » J'avais manqué de le dire a voix haute, mais je me suis retenu : c'ets mon patron, et il avait clairement le droit de faire tout ce qui lui passait dans la tête pour me punir. Autant ne pas... trop... chercher le baton pour me faire battre, même si c'était deja bien bien mal parti.
Nous étions a peine entrés dans le nightclub, qu'il me regarda de pied en cap. Après quelques seconde, il reprit le propos sur les femmes, et là par contre, je ne me retint pas :

-Oui, et a priori je n'en suis pas une. Donc quoi, vous voulez que je parte maintenant, comme ca je libère ma place ? Il est... 19h20. Ce qui vous laisse approximativement deux heures et quarantes minutes pour trouver une remplacante a ma personne.

J'avais vérifié l'heure sur la montre a mon poignet, en partant du postulat que NIGHTclub était un établissement dont la clientelle arrivait vers 21h-22h. Et j'étais aussi sur que n'importe quelle catin ferait l'affaire. Mais pour le respect de ma propre condition, et des leurs, et le respect de ce qui sera mon patron d'un soin, je nous avais épargné la fin de ma phrase. IL continua sur ma tenue. Evidemment, je m'y étais attendu. Aant même qu'il ait commencé, je savait ce qu'il allais dire : ou que j'étais trop mal habillé et qu'il faudrait tout recommencé, ou que j'étais trop bien habillé et que ca allait pas, ou qu'il allait me vouloir en jupe, et a cet instant j'espérais qu'il ne puisse pas lire dans mon esprit, car s'il s'agissait d'un tordu, il en serait tout a fait capable de m'affubler d'une robe longue. J'haussais les épaules : j'avais l'habitude des critiques sur mon trois-pièces, n'empêche que malgré son propos, mon tailleur avait fait de l'excellent travail, a mon goût. Il termina par aborder ce qui m'interessais, la nature du travail, ce qui était simple : divertir et rendre la soirée agréable.
A cet instant, alors qu'il me faisait une légère visite et me laissait le temps de réfléchir, j'essayais de deviner ou j'allais être placé. Mes yeux mobiles furetaient partout, tombaient sur toutes les personnes, et analysaient tout ce que j'y trouvais : des cannes de pole dance, des banquettes larges entourées de tables, un bar, un coin VIP, probablement une backroom dans l'un des coins, des zones plus luxueuses a l'étages. Ou serveur, ou barman.

- Une seule pour gagner du temps : ou vais-je être placé ? N'importe ou a aller de gens en gens, dans le carré vip, au bar ?

Barman ne me dérangeait pas comme travail, j'aimais bien, même. La mixologie était tout a fait fascinante, et même a l'époque quand j'étais un type normal, donc pas un pingouin coincé, je trouvais deja ca interessant. Je pense que j'aurais pu être mixologue, si tout ceci ne m'étais pas arrivé. Donc, barman, c'était un endroit qui m'interessais pas mal, surtout que cela permettait d'être assez proche de la clientelle, tout en ayant un rôle attitré, ce qui me permettait d'échapper aux mains baladeuse. Dans le carré vip, c'était l'ennui assuré, tenu compagnie aux plus riches qui souvent ne te voyaient que comme un sextoy ambulant... meh. Même remarque pour la plèbe, les mains baladeuses en moins invasives, et les filles les plus naturelles en plus. Sinon y'avait serveur, et si j'étais là, y'avait moyen que je me récolte quelques profits dans la manœuvre. Puis mon regard se posa sur les barres de pole dance, et mon regard froid et noir tomba sur le gérant : le message était clair il n'en était pas question.
Puis, c'ets alors que je le regardais, que je réalisais que je n'avais même pas pris la peine de connaître son nom, et Ma'alik n'avait pas pris la peine de me le donner. Bah, beaucoup de gens qui me paient préfèrent souvent reste anonymes, alors c'était mon rôle de leur donner un nom pour la soirée. Et celui ci n'y faisait pas exception, il serait le Marquis. Oui oui, le marquis de Sade, exactement. Je ne sais pas encore s'il était aussi tordu que Sade, ce qui expliquait pourquoi juste le Marquis, mais ce surnom évoluera probablement. Après je ne m'inquietais pas que lui connaisse mon nom... En fait c'était sur qu'il savait comment moi je m'appelais, Ma'alik ne faisaient jamais l'effort de garder ma vie civile secrete. Bah, j'avais l'habitude. Retirant ma veste pour rester en veston et chemise blanche, je la repliais sur mon bras, et lui fit un regard éloquant : j'étais prêt a prendre du service, t'as plus qu'a me dire ou me mettre frère.

Alors que ma question était simple, et qu'il seposait devant moi dans la ferme intension de discuter a cet endroit, je réalisais que j'avais peu être deja fais une c onnerie, mais qu'importe, je savais que de toute manière pour et homme je n'étais qu'un jouet. Donc, reprenons la conversation. Il m'explique simplement qu'il veut m'avoir a l'oeil. Normal, vous me direz, quand un nouveau qui est censé distraire les clients se pointe, il est normal de le surveiller, ne serait-ce que pour être sur qu'il ne deale pas, ou qu'il n'embobine pas la clientelle. Je ne pouvais pas le blamer. Pius il me parle des modifications sur contrat. Je n'étais pas au courant, mais visiblement Ma'alik non plus, vu qu'il ne m'en avait pas parlé. Même si a vue de nez ca s'est négocié dans l'après midi, et que ce n'était pas encore établi. Ce qui m'amuse surtout, c'est de savoir que Ma'alik avait réussi a soumettre cet homme. Ce n'était certes que très temporaire, mais il demeurait qu'il était bloqué par la simple volonté de Ma'alik. Et je suis sur qu'il n'était même pas au courant de cette soumission involontaire. Ah, finalement mon employeur n'était qu'un homme comme moi : l'impression de controler la situation, pour finalement courber l'échine face a plus fort. Ma'alik avait vraiment un talent particulier.
Revenant a ce qu'il me disait alors qu'il s'approche de moi d'un pas symboliquer, j'affronte son regard du mien, sans frémir ni sourciller. S'il avait voulu me faire du mal il m'en aurait déja fait, et de toute façon je n'avais pas a m'inquieter, il venait de le dire lui même : il était soumis a Ma'alik et sa bonne volonté. Donc sans reculer ni ciller, j'affronte son propos. Il commence par me demander avec qui j'ai bosser, et j'aurai aisément répliqué quelque chose comme "La moitié de Fearwood, a peu prêt", mais il ne me laissa pas l'opportinité de me glisser dans son propos. Je note au passage le "gamin" qui me donne qu'un envie c'est de l'appeler "vieillard" en retour, mais pour cette fois je m'en passerait. Ecoutant sa mise en garde, un sourire narquois apparait sur mes traits alors qu'il cherche a me soumettre :

- Parce que tu penses que c'est la première fois que je travaille avec des gens comme toi ? Allons, je suis désolé de briser tes espoirs, mais je ne suis pas protéger par ton autorité. Mais celle de Ma'alik. Et donc il y a peu de chance que Ma'alik change cette ligne, je suis a lui, bien malgré moi. Mais essaie donc, on verra.

IL s'approcha encore, et je devais maintenant lever la tête pour le regarder en face. Je ne bouge toujours pas ; il veut jouer franc jeu, alors je joue aussi. Et s'il veut se poser en position de dominateur ce n'est pas ainsi qu'il va réussir. J'en ai vu des plus violents que toi mon coco, et ta courtoisie feinte ne t'aide pas a instaurer un climat de terreur. IL continua donc, maintenant avec des menaces, et là encore un sourire, cette fois completement torve voire presque fou se dessine sur mes lèvres, alors que je lui répond tranquillement, comme si je parlais a un enfant :

- Voila donc le paradoxe du vampire, j'en avais tant entendu parlé. Tu veux que je sois une petite chose tremblante que tu pourras malaxer a loisir, tout en me demandant d'avoir assez d'esprit pour esperer vainement être ton égal. Ouvre les yeux : si j'avais été un humain lambda, pourquoi suis-je encore debout et rempli de mon sang ? TU aurais pu me battre, me passer a tabac, me plaquer au sol et me vider de mon sang. Tu vas pas me faire croire qu'un simple bout de papier va te museler comme un chiot. Mais assez de provocation. Tu es mon patron, et je fais avec. Sache juste qu'il est inutile de me menacer comme tu le fais. J'ai connu des vampires bien plus agressif que toi, et des loups beaucoup plus incontrolable.

Un nuage passe dans mes yeux, et ma voix tremble légèrement. Je sais qu'il l'a entendu, mais malgré ca, je continue a soutenir son regard, alors que mes mains se serrent autour de ma veste retirée. Ca avait une nuit affreuse, cette nuit la... L'affrontement fini, l'homme se recule et m'indique la suite de la visite. Cette fois on aborde les vestiaires. C'est a la fois un endroit cosy mais aussi public, et c'est surtout le meilleur endroit pour découvrir les autres. Même si pour le moment il n'y avait que nous deux. Et il en profita pour terminer de m'expliquer ma mission : une mission basique somme toute. Ca me plaisait, c'était tout a fait ce que j'avais l'habitude de faire. Ouvrant le premier casier a ma gauche, j'accrochais soigneusement ma veste sur un ceintre que je glissais dans le petit espace pour ensuite refermer la porte grincante. Je ne gardais que mon téléphone dans la poche de mon pantalon, et ma montre, deux accessoires aux propriétées charmantes inexploitées et pourtant si sévères.

IL me libera, me laissa une heure. Donc, a la manière d'un chat dans un nouvel environnement, je furetais. Je commencais par localiser les toilettes, qui étaient un endroit stratégiques de repli, ou pour avoir certaines discussions loins des regards indiscrets. Ensuite je rencontrais le barman je passais trois bons quart d'heure. A nous deux on se mit d'accord sur quels cocktails étaient les meilleurs (nos évis étant différents, il nous fallu un moment pour se mettre d'accord, en bon fan que nous étions), les plus rapides a faire, et ceux sur lesquels je pouvais influencer. EN effet, certains cocktail changent radicalement de couleur et de gout si on ajoute un autre alcool dedans, et c'est a ca que je pouvais jouer. Je pris ausis le temps de le connaitre un peu personnellement, histoire de pouvoir lui envoyer certains clients avec qui il pourrait discuter.
Je gardais, dans un premier temps, mes distances avec les danseuses, car cela me ferait perdre du temps, et ne m'apporterait rien pour ce soir. Une fois mes repérages faits et mon complice d'un soir accoquiné, je retournais dans la salle. Sans m'inquieter ni de l'heure, ni d'être en retard, vu qu'au contraire j'avais terminé mon tour dix minutes avant l'heure, je trouvais ce que j'appelais un repère : c'est a dire un endroit ou je pourrais me poser, et être vu, tout en voyant l'entièreté de la salle. Ce repère avait deux interet : permettre aux clients de venir directement a moi pour me demander des renseignements, ou dans l'autre sens, me permettre de voir ceux qui avaient besoin d'aide. Et si je pouvais me trouver un repère proche de la porte pour accueillir les nouveaux venus, c'était le must.
Finalement a l'heure exacte, j'avais trouvé ma place : un siège assez éloigné du mur, mais qui n'avait rien d'autre derrière lui, proche de la porte pour me permettre d'être le premier vu, et qui me laissait une bonne vue sur la salle. Ne manquait que la partie du bar a droite que je ne voyais pas, mais le sachant je serait vigileant. Alors que j'attendais le patron, je posais ma main sur le dossier en regardant pour la dernière fois consciemment de la soirée ma montre. En rythme, Eliath !

[Haaanw, depuis le temps que je voulais faire cette réponse >.< désolé du délais, j'ai pas eu le temps puis j'ai eu une invité, désolé désolé >.< en espérant que l'attente vaille le coup :P]

La soirée avait commencé un peu plus vite que ca a quoi je m'étais attendu. En effet, les premiers clients étaient arrivés, et je m'étais fais un devoir de les accueillir et de les guider jusqu'au bar : ils avaient fait l'effort d'attendre l'ouverture, alors ils meritaient bien un peu d'attention, et ils semblaient m'en être gré. Une fois la bas, je retournais dans mon repère, et je recommencais tranquillement histoire de prendre mes aises et de prendre de l'assurance. Je réalisais cependant assez vite que la plupart des clients ne faisaient pas attention au fait que j'étais une nouvelle tête et qu'ils ne me connaissaient pas. Donc ou mon cher patron embauchait très régulièrement, ou alors ils étaient simplement pas là pour scruter les employés. Prenant le parti de ne rien dire, je me remis contre mon siège, et attendit tranquillement.
La soirée s'emballa, musique alcool et éclat de rire coulant a grand flot, je pris malgré moi un léger sourire satisfait : j'étais dans mon univers, je savais quoi faire et comment, et je ne fus qu'a moitié surpris de voir le Marquis descendre et faire son animal sociable. Sans m'en rendre compte je pris quelques seconde pour noter les gens a qui il faisait une accolade : tous des gens puissants, pour qui j'avais deja bosser peu être une fois ou deux. Un sourire amusé se dessine sur mes traits, alors que je croise son regard. Du bout du nez il m'indique un homme esseulé. Sans me démonter, je m'en approche, et après quelques seconde pour qu'il capte ma présence, je termine de m'approcher :

- Bonjour, il y a un probleme ?
- Un probleme pas vraiment. Je ne suis pas a l'aise dans ce genre d'endroit. Je suis venu pour des amis qui sont... là bas.

Tournant la tête, je ne vois que la piste de danse. Revenant vers ma cible, un sourire tendre se dessine sur mes traits, alors que je me penche pour lui murmurer tranquillement quelques uns des cocktails que mon collègue m'a proposé, en lui disant simplement :

- A défaut de montrer votre déhancher légendaire, l'alcool pourra vous aider a faire passer la soirée. N'hésitez pas a tester les cocktails jusqu'a ce que vous trouviez celui qui vous interesse, ensuite, si vous n'avez toujours pas eu d'attention de leur part, je vous conseille d'offrir un virgin morito a cette demoiselle, et engagez la conversation. Vous allez voir, la soirée va être beaucoup plus agréable. Et en plus vous n'aurez pas de courbature demain.

Je lui fait un sourire aimable : je devine bien qu'il n'est pas très a l'aise, mais a défaut d'avoir mieux a faire, il m'écoute. La demoiselle, a qui je lui ai conseillé un morito, n'est autre qu'une de mes ancienne patronne, qui m'avait confier qu'elle adorait les virgin morito, et vu que ma cible n'était pas moche, je suis sure que je pourrais abreuver les paparazzi de nouveaux scoop croustillant. En tout cas dès que je le vis prendre un verre, puis un autre, j'hochais la tête : mission réussie. Retournant a mon repère, le Marquis ne tarde pas a me retrouver, après avoir terminé de prendre son bain de parfum. IL m'explique qu'après l'humain que je viens de leurrer, j'allais devoir m'attaquer a un nouveau bout plus interessant : une louve que je ne connaissais pas encore et l'homme a ses cotés. Après un regard de connivence, je m'élance dans la foule, et je me pose devant le couple, cependant, cette fois je n'attends pas qu'ils me captent je sais qu'ils m'ignoreront. Donc simplement je m'approche franchement, et après un sourire, j'ouvre la discussion :

- Bonjour, je suis navré de vous dérangé, auriez-vous une minute pour moi ?
- Quoi, c'ets pour quoi ? répliqua la louve visiblement dégrangée de mon interruption
- Afin de vous remercier de votre fidélité, mon patron m'envoie pour vous offrir un verre de votre choix.
- Pas soif, répliqua l'homme.
- Allons, dis-je en tournant la tête pour regarder l'homme sans me départir de mon sourire aimable, si vous n'avez pas soif, votre compagne elle semble assez interessée.
- Grumbl, d'accord.

Une première victoire. Alors que je guide mes deux cibles vers le bar, je fais signe au barman de faire les deux boissons. Et, par chance, la demoiselle ne sait pas ce qu'elle veut, donc je lui commande l'un de ces cocktails sur lesquels je peux agir. Alors que l'homme s'asseoit a droite, je reste debout a la gauche de la demoiselle. ALors que les boissons arrivent, le barman me donne une petite fiole de vodka, et alors que la louve prend une première lampée, elle me confie qu'elle n'est pas fan du gout, comme ce a quoi je m'attendait. L'homme était trop loin pour que je l'entende, et c'était pas plus mal. Alors que je versais un premier doigt d'alcool fort dans le cocktail, celui ci changea de couleur, sous une levée de sourcil de la demoiselle :

- C'ets de la magie.
- C'ets une blague ? JE peux faire de la magie, ca ce n'est que d...
- Je ne parlais pas du cocktail, mais de ce qui va arriver au gout du cocktail, goutez je vous en prie.

Avec un regard mi-figue, mi-raisin, elle porta le verre a ses lèvres, et son expression se détendit considérablement. De son air renfrogné, elle prit un air sincèrement surprit, et je vis avec satisfaction qu'elle prit une autre gorgée. Et c'ets ainsi qu'on passa deux heures au bar, l'homme repartit danser quand il réalisa que sa compagne était plus interessée par mes boissons. Je lui présentait la gamme avec l'aide du barman, et si les deux premiers verres étaient offert, elle paya le reste, ce qui rentabilisa largement les deux verres offerts. Puis, une fois qu'elle fut lagrmenet abreuvée d'alcool et de de parole, elle eut besoin de calme et de tranquilité. Sans me démonter, je la guidais alors, d'une main doucement posée sur le dos jusqu'au carré vip, un peu a l'écart, et beaucoup plus au calme.

- Ce que ces banquettes sont confortables !
- Elles ne sont pas utilisées par tout le monde, les coussins ne sont pas tassés.
- Incroyable ! Eliath, c'est ca ?
- Tout a fait, madame.
- Va me chercher le premier cocktail que tu m'as fait gouter, il était décidément le meilleur de la soirée. TU as bon gout gamin.
- Je suis ravi de l'entendre.

M'échappant pour lui chercher le cocktail que je mis sur son ardoise -fallait pas déconner non plus- je revins vers elle, et a nouveau, on passa un petite heure dans le carré vip, ou elle s'extasia de la qualité de la nourriture, les coussins lui ont beaucoup plû, et surtout le fait que ce soit plus tranquille, qu'elle était moins écrasée. Alors qu'elle reposait sur mon torse, son coktail a la main, son autre main jouant avec mes cheveux, je glissais ma propre main dans les siens, avant de dire :

- Madame, maintenant que vous avez repris des couleurs, nous ne devrions pas rester ici, j'ai fais une entorse au règlement et...
- Silence, l'humain, j'ai tout l'argent nécessaire, je peux acheter ce batiment si je veux.
- ... Ca je n'en doute pas. Que diriez vous d'aller, a défaut d'achetr le batiment, que nous allions faire votre carte de membre Vip ?
- Guide moi gamin. Ah, attends je veux finir mon verre.

Elle finit son verre, et c'ets ainsi que je la guidais, mon bras lui servant d'appuit a la manière de ses chevaliers d'antan, jusqu'au comptoir ou elle écrivit, d'une main légèrement vacillante, tout ce qui était necessaire pour qu'elle puisse passer le reste de la soirée dans le carré vip. Et elle versa un large accompte pour être membre pendant au moins trois ans, tout en vantant au type de l'enregistrement combien j'étais doué en alcool. Une fois l'enregistrement fait, nous retournâmes au carré, et prétextant devoir aller au toilette, j'allais chercher son homme, et l'y amena... Avais-je mentionné qu'elle avait aussi acheté pour lui ? Pour trois ans ? Une fois libéré de mon entrave, je revins vers WIlliam, en tenant les deux registres, les deux accomptes et le cocktail de la situation. Lui tendant d'abord le verre, je lui fit un sourire charmeur :

- Un verre monsieur ? Vous allez en avoir besoin pour faire passer les deux registres que j'apporte.

Ah, j'étais plutôt satisfait de moi, même si je commencais a avoir un peu soif, n'ayant encore rien bu de la soirée, me refusant absolument a toucher a de l'alcool. Une fois mon rapport fait, je comptais bien m'échapper quelques minutes et profiter d'un graaaand verre d'eau bien fraiche !

Le Marquis était tranquillement assis avec sa cour de courtisane : une sous chaque bras, un verre d'alcool dans une main, le regard acéré sur les prétendantes. Toute l'image d'un baron vampire en action. Même si pour le coup je m'en contrefichait, il m'avait assuré il y avait un peu plus de trois heures qu'il n'était pas interessé par les hommes. En tout cas, alors qu'il demandait a une proie... fille. de se décaler pour me faire de la place, je m'assis entre eux, et lui tendit le papier. Alors que je m'attendais a ce qu'il prenne les formulaires et qu'il me congédie d'un mouvement leste du poignet, il prit la peine de prendre ma boisson, et de m'en offrir une de champagne. C'était tout a fait aimable de sa part, et alors que je prenais le verre en retour et trinquais avec lui avant de prendre une gorgée, je soupirais intérieusement : moi qui voulais ne pas toucher a de l'alcool, c'était raté. D'un autre coté le champagne était un alcool plus léger que les cocktail, et je ne risquais pas grand chose. Surtout pas après un seul verre.
Prenant alors le parti de me joindre a la fête, je pris une deuxième gorgée, alors que mon patron s'attaquait a la lecture des papiers, puis a mon verre. L'accompagnant tranquillement pour boire, je sens néanmoins un poids sur mon épaule : la fille qu'il avait demandé a se pousser, était en train de se servir de moi comme d'un coussin de substitution. Bah, glissant mon bras autour de ses épaule, je l'autrorisais tacitement a se servir de moi, alors que je prenais une nouvelle gorgée de ma flute maintenant a moitié vide. Le Marquis s'occupe d'allumer l'autre fille a son bras, et de mon coté, je me contente simplement de glisser ma main dans les cheveux de la demoiselle, qui se met presque a ronronner de plaisir, me tirant un sourire ravi sur les traits. ALors que le chef était occupé avec la demoiselle a ses cotés, je demandais simplement a la demoiselle contre moi :

- On fatigue ?
- Un peu... J'ai pas beaucoup dormi ces derniers temps.
- Si tu veux je peux t'arranger le coup pour que tu puisses t'échapper plus tôt.
- Tu ferais ca ?

Alors que je resserre légèrement mon étreinte autour de ses épaules, tout en lui souriant maintenant tout a fait simplement, je constate que les filles étaient en train de partir. Je capte le regard de l'une d'elle qui s'apprêtais a demander a ma compagne du moment de les rejoindre, et je lui fais comprendre qu'elle ne viendrait pas danser. Sans plus poser de question vu que ces demoiselles savaient tout a fait dans quoi elles s'embarquaient en trainant avec le MArquis, elles finissent par s'échapper tout a fait, me laissant seul avec ce dernier, dont je sens les mouvements sur la banquette. Tournant enfin la tête vers lui, je lui fit un vrai sourire, alors qu'il me proposais de m'occuper de l'une des demoiselles.

- Ca va, merci, je n'ai pas eu besoin de votre aide. J'ai juste besoin de la confirmation que j'ai la soirée pour moi et que vous n'avez plus besoin de mes services.

Une fois son accord donné, d'une élgère impulsion sur l'épaule de la demoiselle je la fais se relever et je me relève a mon tour, et m'incline auprès de mon employeur en guise de salut final. APrès quoi, je signale a la demoiselle qu'il faut que j'aille chercher mes affaires, ce qui ne prend guere de temps, vu que je ne suis venu qu'avec ma veste. Une fois ma veste sur les épaules de la demoiselle, nous sortons simplement du club. APrès un regard en arrière, j'invite la demoiselle a monter dans ma voiture. Et si vous vous attendiez a ce que je la ramène chez moi, sachez que je fis un crochet chez elle pour la déposer en sécurité, avant de rentrer chez moi, et de me mettre au lit dans un grand soupir de délice.
Eh bah, tu parles d'une soirée.