Sans m'y attendre, alors que j'étais prêt à écouter ce que notre sauveur, si je peux l'appeler ainsi, avait à nous dire, l'une de ses main agrippa fermement mon épaule ainsi que l'une d'elles à Lia. Dans un mouvement rapide, nos deux corps furent envoyé au sol. Les yeux écarquillés, j'observai celle à la poigne d'acier nous regarder en imitant un signe de silence, à l'aide de son index placé devant ses lèvres. Sans attendre, alors que j'allais prendre parole, je fermer mes lèvres et me concentrai pour écouter. Je tentai de mettre d'avant mes capacités de lycan, histoire de savoir pourquoi la demoiselle venait de faire accroupir sans même nous prévenir. J'entendais un son, certes, mais pour mes oreilles à moi, il. Me semblait être des plus normal. Un son de la nature, tel le vent virevoltant dans les branches, ou bien un cerf passant tout près.... M'enfin, je n'en étais plus trop sûre. Plus j'écoutais, plus le son semblait se rapprocher rapidement de notre place. Je fis aller mon odorat, des odeurs autres que celle de la nature s'élevèrent dans mes nasaux. J'en sentais plusieurs, je ne saurais dire combien exactement.

▻ Courez !

La voix de l'inconnu qui nous avait grandement aidé résonna dans mes tympan tel un mélodie manqué. Se son entraina une réaction à la chaine dans mon intérieur. Mon coeur s'accélère, mon sang pulse dans mes veines à coup de réaction comme de multiples explosions, le propulsant toujours plus rapidement, tous mes muscles s'activent alors que je vois, désormais, les imposantes silhouette se ruer droit sur nous. Comme l'inconnu nous ouvre la course, je ne peux que lui suivre le pas, avec Lia à mes côtés. Sans plus attendre, mon corps se soulève du sol pour s'élancer dans une course folle contre ses être qui ne nous veulent aucun bien. Machinalement, mes jambes avancent, sans regarder en arrière. Pendant un moment, l'idée de me transformer en loup pour aller plus vite me traverse l'Esprit, mais je la chasse rapidement, me disant que c'est possiblement exactement ce qu'ils cherchent à faire en nous persécutant.

Nous poursuivons notre ascendance entre les arbres, nous rapprochant toujours un peu plus de notre cible, sans jamais avoir l'impression de réellement l'atteindre. Nous courrons déjà depuis quelques minutes alors que j'ose jeter un regard derrière, et par mégarde, je trébuche contre une racine qui vient dire bonjour sans prévenir. Je tombe dans un bruit sourd au sol, face contre terre, écorchant au passage la paume de mes mains. Je tente de me redresser et de regagner l'avance que nous avions sur nos pourchassant, mais mon corps ne semble pas vouloir suivre et me donne du fil à retorde. Je trébuche une seconde fois après avoir réussis à me lever, alors que mon coeur ne cesse d'accélérer. Je tente de contenir la bête en moi et je me remet à courir, échappant de peu aux attaquant. Même si je sent que je regagne un peu d'avance, je n'ai toujours pas l'impression que j'arriverai à sortir des bois en un seul morceau. Je lance à l'intention de mes deux partenaires ;

▻ Je n'y arriverai pas !

Dans un ultime enjambement, quelque chose frôle mon mollet sans cependant s'y loger. La brûle que l'objet y procure me fais serrer les dents, mais je n'abandonne pas pour autant. Je refoule encore une fois une envie folle de me transformer, accélère toujours le pas pour tenter de regagner les demoiselles en cavales. Il n'y en aura pas de facile, je peux vous le dire.

Autant Lia que l'inconnue criaient après moi. M'incitant à continuer, persévérer, ne pas abandonner. La louve qui tantôt menait la danse, tenait désormais mon bras avec une force qu'un humain normal n'aurait jamais eu. Elle me força à me relever, aider des encouragements de mon amie. Je n'avais pas d'autre choix, je devais continuer. La sortis qui me semblait pourtant si loin, ne l'était pas tant que ça, en fait. Je sentis l'excitation me monter dans les veines, alors que mon pied se posa d'un geste rapide à l'extérieur des bois, en compagnies toujours des deux demoiselles. La brûlure à ma jambe semblait être engourdit par la course folle et l'adrénaline qui ne cesse de faire battre mon coeur plus rapidement. Par contre, nous ne cessions toujours pas de courir. Je ne saurais dire si c'était plus par crainte d'être toujours visible, ou si c'était parce que notre instinct nous le dictait. Un peu des deux, oserais-je dire. Sans ralentir la cadence, nos trois silhouettes se faufilait dans les ruelles, empêchant nos pourchassants d'être apte à nous trouver. Un coup au calme, notre sauveuse lâcha mon bras. D'un regard à mon bras vers elle, je porta une main à l'endroit où elle me tenait. On pouvait y voir la trace de ses doigts sur ma peau. Je frotta un peu la zone, histoire de ramener le sang dans mon bras. Elle me demanda si je pouvais continuer, comme seule réponse de ma part : un léger signe de tête affirmatif alors que nous reprenions notre déambulation. Inutile de vous avouer qu'en réalité, cette fille n'en avait rien à faire de mon infirmation ou de ma confirmation. Du moment que nous pouvions nous camoufler dans la ville et semer c'est êtres puérils, tout irait bien.

À la reprise de notre course, mon souffle demeurait constant malgré la circulation sanguine propulsant le sang dans mes veines tel les millions d'explosions qui, dans le moteur d'une voiture, lui permettent d'avancer. Si j'étais humain, je crois qu'il y a longtemps que j'aurais écrasé au sol de fatigue, par manque d'endurance cardiovasculaire n'étant pas l'homme qui s'entraine le plus en ville. D'un battement de paupière, je chasse cette vilaine pensée envers moi-même et m'efforce de suivre les dames dans le labyrinthe de rues. Tantôt en zigzaguant entre les mortels, tantôt en longeant les murs tel des voleurs. Notre folle déambulation s'arrêta entre deux grands camions. La dame se replia un peu sur elle, histoire de reprendre son souffle. De mon côté, je tâchai de garder mon corps le plus droit possible, la tête relativement haute histoire de bien oxygéné mon système. À la suite d'un grand respire, entre un second de sorte que mon rythme cardiaque redevienne régulier plus rapidement;

▻ On tiens le coup;

soufflais-je en posant mes yeux sur Lia. Cette dernière semblait tenir le coup aussi, et sans le vouloir j'avais répondu en nos noms. De grâce, j'espérais qu'elle me corrige si tel n'était pas le cas. Qu'elle contredise mes paroles ou simplement qu'elle en ajoute pour confirmer le tout. Par la suite, alors que l'inconnu avait été vérifier sur l'extrémité des camions si nos assaillants étaient toujours à nos trousses, je portai une main à l'épaule de Lia et la pressa avec légèreté, pour soutenir qu'on s'en était bien tiré. Accompagné d'un petit sourire, je laissa retomber ma mains qui me semblait désormais si lourde, toujours en faisant de long et grand respire. Maintenant que nous étions immobiles, je sentais de plus en plus la douleur à ma jambe gagner de l'ampleur. L'adrénaline avait bien fait ses effets et m'avait empêcher tout le long de notre folle mésaventure de ressentir quelconque douleurs que ce soit mais, désormais il en était tout autrement. Les dents serrés, je serra lentement mes poings, essayant de changer ma douleur de place en enfonçant mes ongles dans les paumes de mes mains. Sans succès alors que je sentais le liquide rougeâtre se glisser sous le bout de mes ongles, je tâchai de rester normal et d'agir tel un homme devant ces deux demoiselles.

▻ L'idée me semble bonne, on peut se mêler aux gens de cette fête, ils n'y verront que du feu.

Je fais un clin d'oeil aux deux dames pour agrémenter mes mots et sans attendre une seule réponse de leur part, je quitte ma cachette et part en quête d'alcool. Quelque chose d'assez fort qui pourrait engourdir mon mal, tiens. Me faufilant entre les silhouettes de toute formes, en bousculant quelques unes au passage sans faire exprès, je gagne un petit comptoir libre-service. Dessus, des verres de plastique rouges et bleus jonchent une nappe jaune canari, certains empilé avec droiture, d'autre renversé sur le côté. Au travers, de grands bols avec deux ou trois sortes de croustilles se battent pour utiliser un max d'espace, ayant laissé des corps au combat sur le champs de bataille entre les verres. Quelques bières, également, tente de se battent au corps à corps, pendant que l'une déverse son sain sur le sol, goutte par goutte. En l'espace de quelques secondes, je regarde la scène catastrophique sous mes yeux, ne trouvant pas ce que je cherche. J'empoigne une bière pas encore ouverte, l'ouvre puis aspire la brou qui s'en échappe rapidement. Alors que j'aspire cette horrible mousse au goût amer, mon regard ce porte sur une bouteille à moitié consommé de rhum blanc. Et puis tant pis! Je bois une gorgé de la bière puis agrippe avec fermeté les restes du 1,14 L, puis en prend une grande gorgé également. Je ne suis pas certain que ce mélange d'alcool aura l'effet escompté, mais au moins j'aurai essayé. En me retournant, je me butte à Lia et celle qui nous a sauvé. Tout sourire, je lève mes deux consommations, puis lance un ;

▻ Heeyyy ! festif. Ma douleur fait un mal de chien, j'ai l'impression d'avoir le coeur qui bat dans la jambe. Mais tant pis, si je dois agir comme un gamin pour me cacher de ses chasseurs et engourdir mon mal, alors ainsi soit-il.