Fearwood
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Fearwood

Fearwood est une ville où cohabitent diverses espèces, humains, vampires, loups-garous, sorcières. Attention à vos arrières. Ceci est un RPG.
 
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Un étrange pas de deux [Sybil Harcourt & Cléore A. Carew]
Cléore A. Carew
Alors moi c'est : Cléore
Je suis agé(e) de : 133 ans
Je suis : un vampire
Et j'adhère à l'alignement des : surnaturels
Mon métier c'est : Professeure de littérature
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Je suis ici depuis le : 14/09/2020
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♥ MEMBRES
Cléore A. Carew
Un Étrange Pas de deux

Sybil Harcourt & Cléore A. Carew


Je regardais par la grande fenêtre de mon appartement. Le ciel était plein de nuages gris, l’atmosphère était lourde. Je me demandais s’il allait pleuvoir. J’aimais bien la pluie. Quand j’étais enfant ma mère disait que la pluie lavait tous les chagrins, toutes les peines et toutes les colères. J’aimais croire à ce genre de contes. C’est à ce moment là que de grosses gouttes s’écrasèrent violemment contre ma vitre. Je détournai le regard. Tout cela n’était que des enfantillages. Si la pluie pouvait réellement effacer les chagrins, je n’en serais pas là aujourd’hui. Je ne pleurerais pas, seule, dans cet appartement qui m’apparaissait soudainement si froid. Pleurer ? Mais oui, j’étais bel et bien en train de pleurer. Je pris brusquement conscience de mon corps et des larmes qui coulaient sur mes joues. Au vue de la tâche qui s’étalait sur mon pantalon cela faisait même plusieurs minutes que je pleurais à chaudes larmes. Je frottais frénétiquement cette tâche qui apparaissait sur mon pantalon beige avant d’essuyer grossièrement mon visage avec mes mains. Je ne savais même pas pourquoi je pleurais. Depuis quelques décennies c’était comme si j’étais devenue moi-même le chagrin, une sorte d’allégorie de la peine et des pleurs.
Je sursautais lorsqu’un flash lumineux m’aveugla. Le tonnerre ne tarda pas à se faire entendre. Il fallait que je sorte d’ici. Je me sentais coincée dans ce petit appartement à l’air chaleureux. J’avais besoin de sortir, de me changer les idées. J’avais besoin d’air frais pour respirer. J’attrapais ma cape de pluie et mon sac à main d’un geste vif avant de claquer la porte derrière moi. En un rien de temps je fus en bas de mon immeuble. Je pris une grande inspiration. L’odeur de la pluie, de la terre mouillée emplit mes narines. Le sentiment d’oppression que je ressentais quelques instants auparavant s’effaça peu à peu.

Je marchais au hasard des rues quand une idée me vint. Quelques jours auparavant j’avais aperçu des programmes de spectacle indiquant qu’une compagnie de danse venait d’arriver en ville. De plus cette troupe venait de France, et si mes souvenirs étaient bons une étoile la menait. En fouillant dans ma mémoire, le nom de Sybil Harcourt m’apparut. Je tournai à gauche en direction du petit opéra. Je creusai un peu plus et son visage me revint. Une femme brune aux traits du visage fin et aux regards mystérieux et mélancolique, une allure élancée, mais c’est normal pour une danseuse classique et a fortiori pour une danseuse étoile.
J’avais moi-même pris des cours de danse pendant quelques années. Je dois admettre que j’avais adoré ça. Cette sensation de légèreté, se laisser porter par la musique… Mais j’aimais aussi la rigueur de cette discipline classique, le travail et la persévérance qu’elle enseignait. Pour être honnête je n’avais aucun don particulier pour cet art et mes cours se sont arrêtés lorsque nous avons déménagé aux Etats-Unis à l’initiative de mon père. Lorsque nous étions en France ma mère avait insisté et il avait cédé, mais une fois « chez lui » il avait annoncé qu’il trouvait cela futile et m’avait à la place payé un autre précepteur.

Le bâtiment était assez gros mais pas vraiment imposant. En tout cas, bien moins que l’Opéra Bastille ou l’Opéra Garnier mais c’était normal. Paris me manquait quelque fois, c’était l’époque de l’enfance et de l’insouciance. Je poussais la lourde porte du bâtiment pour me mettre à l’abri de la pluie qui n’avait toujours pas cessé. Je ne fus pas très bien accueilli. Un homme assez baraqué me pria plus ou moins gentiment de retourner me faire mouiller. Je n’avais pas fais tout ce chemin pour rien, je l’informais que j’allais rester et me détendre et il me laissa passer. Bon ok, j’ai peut-être usé de la suggestion que je possède en qualité de vampire. Il faut bien trouver quelques avantages à cette condition.

J’avançai dans le dédale de couloir en suivant la musique. J’ouvris le plus délicatement une porte. C’était la bonne. Dans la pièce qui ressemblait à un petit amphithéâtre se trouver une poigné de danseur, un pianiste et sûrement le chorégraphe à l’avant-scène. Je pris place au dernier rang, toujours sans un bruit. Je posais ma veste trempée sur le fauteuil à côté du mien. Je reconnu de loin la fameuse danseuse étoile de loin et je me concentrai pour essayer de deviner le sujet des répétitions. Je commençais à me détendre. Tout était agréable ici, la chaleur, les sons, jusqu’à l’odeur qui parvenait à mes narines…
Codage par Libella sur Graphiorum
Ven 30 Oct - 23:23
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