Physionomie : Une mesure d'un mètre soixante-six et un poids d'environ quarante-neuf kilos, nous pouvons dire que ce petit bout de femme ne fait pas grande peur à tout le monde dès le premier regard. La première chose à retenir chez la jeune humaine sont ses cheveux bruns foncé lui arrivant à hauteur de ses épaules. Ils sont accompagnés de quelques petites mèches plus ou moins claires faisant leurs apparitions de temps à autre, mais parmi sa crinière couleur châtaigne, elles sont tout à fait négligeables. Elle détient notamment des pupilles marron aux reflets dorés. La danseuse possède également un corps plutôt bien proportionné, grâce à la danse, celui-ci a gagné en vigueur et en force musculaire bien qu'il reste en apparence frêle et délicat. Son visage pourrait refléter à celui d'un ange, et pourtant, elle était bien loin de l'être. Un menton légèrement pointu, de légères pommettes saillantes, une bouche légèrement pulpeuse et un nez fin, sa beauté ne laisse pas souvent indifférent.

Caractère : La jeune Française est une personne assez complexe à discerner il faut bien l’avouer. De nature discrète et réservée, Sybil n’a jamais été très à l’aise avec les personnes qui l’entoure, que ce soit au niveau des rencontres, des discussions et les amis ne se font pas nombreux voir quasi inexistant, ce qui est préférable selon elle. En vérité, elle ne voit qu’en premier lieu, le mauvais côté des gens, se formant ainsi une barrière qui se veut protecteur, là encore, selon elle. La sociabilité n’a jamais été un point positif chez elle depuis son enfance. Toutefois, la jeune danseuse a acquis au fil des années un vrai mental d’acier dû aux fortes pressions et à l’exigence imposée dans les grandes écoles de ballet qu’elle a fréquentées. Ces disciplines lui ont permis d’assimiler un certain contrôle de ses émotions, à gérer le stress et la peur dans n’importe quelle situation.

Bien que réservé, Sybil est une femme de caractère qui ne se laisse jamais marcher sur les pieds et ne supporte en aucun l’injustice et l’irrespect. De tendance rebelle, cela lui a causé quelques soucis étant enfant allant parfois même jusqu’à la violence. Car oui, selon la situation engendrée, la « fragile » danseuse peut se transformait en une véritable diablesse et n’hésiterait en aucun cas à utiliser les poings ou sa ruse. Enfin, rassurez-vous, ce genre de comportement est bien plus rare aujourd’hui, quoique...

Un autre cas qui l'a défini également très bien et qu'elle pense toujours à elle en premier et seulement à elle. Oui, elle possède un certain égoïsme mais son parcours tout au long de sa vie encore bien courte malgré tout, lui a incité à devenir ainsi. Enfin pour terminer, Sybil reste tout de même une personne curieuse et cultivée qui a sans cesse soif de découverte, à la recherche de perles rares sur divers sujets. Elle porte notamment un certain intérêt sur l’Histoire du monde en général et particulièrement sur la première et la deuxième guerre mondiales. Si elle n'était pas devenue danseuse, on supposerait qu'elle serait devenue une experte dans le domaine historique, une Historienne.

Bien que solitaire, notre petite dame est une femme qui a bon fond et n'hésiterais en aucun cas à aider quelqu'un en cas de besoin imminent même en sachant que sa vie ne tient qu'à un fil. Car malgré son humanité, elle reste une femme courageuse et déterminée dans ses projets même si ce qu'elle dégage envers les autres ne le reflète pas toujours.

Très vite reconnue pour son talent de danseuse, la jeune femme a bien vite monté les échelons au fil de ces années. Cependant, sa vie n’a pas été aussi rose que ses représentations et sa popularité... Alors laissez-moi vous raconter la troublante histoire d'Estelle Ravigny, une danseuse étoile qui avait séduit et conquit des milliers de spectateurs et danseurs.

Le 11 décembre 1983 naquit Sybil Harcourt, la petite dernière d’une fratrie d’un frère et d’une sœur, tous deux âgés de huit et onze ans. Cette époque n’était sans doute pas des plus douces pour notre benjamine. Durant les premières années de son enfance, cela avait été pourtant tout le contraire, des plus banale et paisible. Sa mère était fleuriste dans la grande capitale de la France qu’est Paris et plus précisément dans les alentours du XIXe arrondissements. Les ventes n’étaient pas des plus florissantes, mais cela leur suffisait amplement pour vivre correctement. Son père quant à lui, d’origine anglaise, travaillait dans la police depuis plusieurs années, risquant sa vie chaque jour pour en sauver d’autres. On pouvait dire que la petite Sybil ne manquait de rien, un foyer, une famille, une école, tout ce dont un enfant avait besoin pour vivre. Enfin, malgré tous ses privilèges minimisés mais suffisants, la petite fille avait déjà son destin tout tracer, entrer dans l’armée et devenir policière comme son père. Son père Charles, voulait que sa jeune fille suit les mêmes traces que lui ainsi que son frère et sa sœur, mais voilà, Sybil n’était pas du même avis. Depuis ses premiers pas, la jeune brune ne jure que pour la danse. Sans cesse elle regardait les plus grands danser, sans cesse elle ne faisait que répéter leurs mouvements, sans cesse elle tombait, sans cesse elle se relevait et recommençait. Le « petit ange » comme ils l’appelaient, avait cette envie d’aller toujours plus loin, toujours plus haut malgré son jeune âge. Cependant, son père observait du mauvais œil sa benjamine, ayant remarqué cette ridicule passion qui lui traversait l’esprit. Sa mère, quant à elle, admirait énormément ses enfants et même la brunette malgré son désaccord avec son père. Entre suivre les règles de la famille et l’amour qu’elle portait à la benjamine, sa mère finissait par l'inscrire dans un club de danse afin qu’elle puisse se trouver dans ce milieu, au grand désarroi de son mari qui avait dû se résigner à accepter. Toutefois et malgré l’offre de ses parents, la jeune française restait une enfant à fort caractère et était arriver à son apogée lorsqu'un jour elle était rentrer une fois de l’école, le nez ensanglanté. Les parents avaient appris aussitôt que la jeune fille s'était battue avec deux camardes de sa classe car ils se seraient moquer d’elle. N’ayant supporté cette injustice, Sybil a jugé cela non pas avec les paroles, mais avec les gestes, ce qu’elle n'avait regretter en aucun cas malgré les avertissements de ses tuteurs.

L’adolescence était arrivée et la jeune fille devenait de plus en plus insupportable au niveau des relations qu’elle entreprenait avec les élèves. La petite brune était toujours aussi impétueuse et avait manqué plusieurs fois d’être renvoyée. Sybil avait toujours eu du mal à comprendre les personnes autour d'elle et à vivre avec eux de façon "normal". Elle s'était toujours trouver différente, à part et n'avait pas la même vision des choses. Pourtant, ces résultats à l’école étaient des plus brillants, notamment sur une matière où elle manquait de raconter tout un roman à chaque cours, car elle dévouait également une certaine passion pour l’Histoire du monde en général. Néanmoins et malgré ces remue-ménages, son talent de danseuse, lui, ne c’était guère amoindri, bien au contraire. La brune avait incroyablement progressé et avait atteint une autre école plus exigeante que celle qu’elle avait côtoyée jusque-là. Les professeurs disaient d’elle que la jeune danseuse possédait une grande grâce, une technique irréprochable, une souplesse remarquable et était dotée d'une grande beauté, elle était faite pour ce métier. Toutefois, et malgré ces réussites, Sybil n’en faisait décidément qu’à sa tête, ce qui allait lui en valoir beaucoup… Un jour, l'humaine avait été prise en flagrant délit en train de tabasser un jeune homme à mort d’à peu près son âge. La jeune brune s'était pourtant juré de ne plus frapper, mais cela avait été plus fort qu’elle sur ce qu'elle avait découvert. Ce garçon en question était en train d’abuser une jeune fille un peu plus loin du bâtiment sous ses propres yeux. Instinctivement, une rage énorme c’était éprise d’elle, qui avait engendré sa perte de contrôle et le comble était arrivé. Heureusement, les professeurs et élèves étaient arrivé à temps pour séparer les deux jeunes gens, elle avait manqué de peu à le tuer.

C’en était décidément trop pour les parents de la jeune Sybil, elle était plus que borné à un point qu’ils n’auraient jamais imaginé. Alors que son père voulait lui faire définitivement arrêter la danse, pensant que sa fille était trop gâtée et qui plus est, en profiter donc pour faire ce qu’elle lui chantait, la famille Harcourt allait recevoir une lettre qui allait à tout jamais changer la vie de la jeune femme âgée alors de vingt ans. Le destinateur n’était autre que le célèbre Corps de Ballet de l’Opéra national de Paris qui réclamait à recruter la douce et intrépide Sybil au sein des danseurs les plus expérimentés afin de devenir, un jour, une danseuse professionnelle. Sur cette nouvelle plus qu’inattendue, Charles ne pouvait encore une fois lui refuser à un tel cadeau qui allait de plus lui assurer un avenir certains. Ce n’est que quelques semaines plus tard qu’elle s'était installé au sein de l’Opéra, en laissant derrière elle sa famille, son foyer, ses habitudes.

Les débuts avaient été pourtant éprouvant pour la jeune femme. Les entraînements étaient rudes, la fatigue se faisait ressentir, le niveau exigé était presque titanesque. Cependant, un professeur avait une foi énorme envers elle et la poussait toujours à allait plus loin, elle avait la capacité de réussir, elle le pressentait. De grande taille, fine et toujours coiffés d’un chignon d’un blond qui ressemblait à de l’or, la nouvelle élève éprouvait une grande admiration envers cette femme qu’elle ne connaissait à peine. Pour prouver son attachement à la jeune ballerine, son mentor lui avait offert un collier qui semblait avoir vécu des siècles de cela en ce bas monde. Elle paraissait si ancienne qu’elle ne pouvait accepter un tel cadeau, cependant elle dû se résigner à l’accepter. Un symbole y était gravé et la jeune femme ne savait sa réelle signification. Son professeur n’était autre qu’une sorcière, mais elle ne le saura sans doute jamais… C’était peut-être la première fois qu’une personne croyait à Estelle, ce qui l'avait beaucoup toucher, mais comme à son habitude, elle ne démontrait jamais ses émotions sauf lorsqu’elle dansait. Enfin, il n’y avait pas seulement le physique qui jouait fastueusement, mais notamment le regard des autres danseuses portées sur elle. Elle était douée, et était une grande menace pour les autres ballerines. Jalousies, concurrences et rumeurs filaient dans les loges mais cela ne déstabilisait en rien notre jeune femme. La vie de ballerine était mise à rude épreuve tous les jours sans que nous le sachions, car derrière les magnifiques spectacles artistique se cachait un vrai rythme infernal qu’il leur faut supportait tous les jours.

« Que peut bien éprouver une ballerine après des heures de travail acharné à la barre ? Que lui disent ses membres endoloris et ses articulations fatiguées ? Qu’il faut tout de même continuer et garder la tête haute. » 

La jeune Harcourt avait vite monté les stades, et ce n’est seulement qu’à sa deuxième année à l’Opéra qu’elle allait avoir le privilège d’être la danseuse principale lors d’une représentation qui n’est autre que le célèbre « Casse-Noisette », un ballet-féerie en deux actes. C’était ainsi que sa carrière de danseuse étoile débutait suite à ce spectacle. Peu à peu, la jeune brune se faisait connaître du public et sa cote de popularité grimpait rapidement. Étant une fille de nature très réservé face aux personnes qui l'entouraient, les débuts avaient été une nouvelle fois, difficiles, néanmoins elle avait su s’adapter au fil du temps en se créant cette « fausse image » de ballerine aimante. Seulement, ce qui l'a rendra à la plus haute place est sans aucun doute ce fameux double rôle de la Reine des Cygnes dans le « Lac des Cygnes » de Tchaïkovskiy qu’elle décrochera à la fin de son spectacle, remarqué par un célèbre directeur artistique. Suite à cela, la jeune femme était alors connue de tous les danseurs en tant que danseuse étoile, voire même dans le monde entier.

Et alors que sa carrière ne faisait que s’accroître, un drame s'était abattu sur elle, tomber de nulle part. La jeune brune avait appris avec horreur que sa mère avait été assassiné non loin de leur habitation par une bête sauvage, elle était morte sur le coup. Sur le moment, Sybil voulait tout arrêter pour rejoindre sa famille, mais elle avait rapidement repris la raison, sa mère n’aurait jamais voulu qu’elle arrête la danse, surtout après tant d’épreuves.. De nature curieuse, la jeune femme avait malgré tout, une drôle d’intuition concernant la façon dont est décédait sa douce mère. Attaqué par une bête ? Cela était impossible, lorsqu’elle y pensait... Ils habitaient en pleine ville de Paris, aucune bête sauvage ne rôde en ses rues. Pour elle, cette affaire n’était pas complètement résolue bien qu'elle gardait ce lourd fardeau au plus profond d’elle, elle avait des doutes.

Enfin comme-ci tout cela ne lui suffisait guère, un autre obstacle allait cette fois-ci bouleverser le destin de la belle. Harcourt avait ces derniers temps, un certain conflit avec une jeune danseuse d’à peu près son âge du nom de Cara. C’était elle aussi une danseuse talentueuse mais maladivement jalouse de la brune. Elle rêvait également de rejoindre les plus grands, mais danser avec les autres danseuses sur scène ne lui suffisait pas, elle voulait être la Reine à tout prix. Alors que notre ballerine se préparait pour une autre représentation du Lac des Cygnes qui se déroulait en Angleterre, Cara entrait brusquement dans sa loge. En fermant à doubles tours la porte, elle s’approchait dangereusement de Sybil lui susurrant quelques mots :

« - Tu ne voleras jamais ma place petite garce ! »

La brune s'était retourné instinctivement en regardant ahurit sa collègue, son regard bleu océan était d’une froideur extrême. Sybil reculait de deux trois pas derrière elle a sa vue en essayant de raisonner la jeune fille, en vain. Elle était décidée à se « venger ». Soudain, sa collègue avait sorti un couteau tout en le dirigeant vers elle, elle l’esquivait de justesse, sur le coup, elle avait vraiment peur pour sa vie. Cara réessayait de la poignarder, avant que la situation ne devient peu à peu une vraie danse mortelle entre les deux jeunes femmes. La jeune Harcourt essayait tant bien que mal de se défendre, en ne voulant blesser la jeune blonde, elle voulait éviter de l'a blesser. Subitement, son adversaire avait réussi à faire chavirer l'Etoile au sol, elle manquait d’avoir le souffle coupé au contact du parquet. Au sol, Sybil s'arrachait à ne pas craquer, à lutter sur ses pulsions colériques, elle luttait contre son démon intérieur, son pire mais aussi son meilleur ennemi. Toutefois, cette fissure s'était bien trop agrandie pour ne point réagir à tant de mépris, elle ne méritait nullement ses coups de bâtons, à tant d'humiliation. En se relevant aussitôt, notre ballerine avait violemment poussé la blonde contre un grand miroir qui s'était brisé en mille morceaux derrière elle avant que son crâne ne se brise contre la coiffeuse.

Alors que le corps sans vie de Cara tombait lourdement à terre, Sybil s'était rendu compte de l’énorme erreur qu’elle venait de commettre. Elle avait assassiné quelqu’un par accident, ou pas ? Malheureusement, son avenir de danseuse c’était arrêter à l’instant précis où la tête de la jeune blonde s'était fracassé sur ce comptoir tacheté à présent de sang. Ne sachant que faire sur le moment, elle restait figée face à ce corps sans vie, sans afficher une moindre émotion sur son visage, mais à l’intérieur d’elle, l’anéantissement était total. Alors que son spectacle allait débuter sur les vingt minutes qui suivaient, Sybil n’avait d'autres choix que de poursuivre ce qu'elle avait commencé. Après la fin du spectacle, la ballerine avait trouvé une solution afin de ne pas être jugé coupable. Elle avait fait croire cela à un accident en "découvrant" le corps sans vie de la demoiselle dans sa loge, un tissu rose sous ses pieds. Elle expliquait alors qu'elle avait dû malencontreusement glisser dessus avant de tomber contre le miroir et se heurter la tête contre la coiffeuse. Bien évidemment, la brune s'était fait emmener au commissariat plus d'une fois par des interrogatoires musclés, ils avaient des doutes bien que Sybil savait mentir et contenir la pression infligés par les agents de police. C'était un matin que l'inspecteur était venu sonner à la porte de la demoiselle afin de lui annoncer que l'enquête était close et jugeait comme un malheureux accident. Étrange, car cet homme qui se tenait devant lui avait encore hier, des doutes sur la danseuse étoile et du jour au lendemain, son avis était tout autre. Très étrange...

Quelques années plus tard, la jeune femme a et gardera ce lourd secret sur les années qui vont suivre, dans un regret le plus total sur ses frêles épaules. Elle enchaînait toujours les spectacles et galas, et la troupe s'était déplacé vers la Virginie pour de nouvelles représentations. C'était ainsi là-bas qu'elle allait vivre une nouvelle vie, tournant une bonne foi pour toutes, ses multiples mésaventures. Des doutes et des secrets gardés, elle ne saurait tarder de découvrir LA vérité.