Je buvais de plus en plus de sang en ce moment. Peut-être parce que je sortais plus et que je faisais plus "d'activités". Ce qui est sûr c'est que durant les quelques décennies que j'ai passée seule, ma réserve se vidait beaucoup moins vite. J'allais me réapprovisionnait en poche de sang en moyenne tous les trois mois. Mais depuis que j'étais arrivée à Fearwood, depuis que j'avais commencé à "m’insérer" dans la société et que j'étais sortie de ma solitude "volontaire", le nombre de poches dans mon réfrigérateur avait considérablement diminué. Je l'avais remarqué un soir, en début de semaine, lorsque j'étais rentré du lycée ou je travaillais désormais en tant que professeure de mathématiques. Mais par manque de conviction et de détermination, j'avais repoussé le moment de partir me réapprovisionner. Cependant je n'avais plus vraiment le choix désormais. Il me restait à tout casser cinq poches de sang, avec ça je pouvais tenir deux/trois jours, peut-être une semaine en "économisant". L'hôpital était tout prêt, je n'aurais donc pas à me priver.
J'avais troqué ma longue robe bleu à volant contre un simple jogging noir, une tenue moins élégante certes, mais nettement plus pratique. J'ais également pris un grand sac de sport, comme ça je pourrais voler un bon paquet de poches et je ne reviendrais que d'ici quelques mois. J'attendis qu'il fasse nuit et que ce soit bien calme pour partir. Trois heure du matin fut l'heure parfaite.
Je mis la capuche de mon suite pour cacher mon visage aux médecins et autres membres du personnels médicales qui pouvaient arpenter les couloirs. J'avais étudié les plans de ce bâtiment avant de venir, je savais donc parfaitement où se trouvait la réserve de sang et j'y fonçais sans prêter attention au reste.
Je déverrouillais très simplement la lourde porte de la réserve. Je souris ; décidément, la sécurité laissait un peu à désirer ici, mais je n'allais pas m'en plaindre ! J'entrais dans la grande et commençais à choisir mes poches. J'en pris de chaque groupe sanguin. Tandis que je remplissais peu à peu mon sac, j'en ouvrit une. "A+" disait l'étiquette. Tant mieux, c'est celui que je préférait. Aaah... C'était vraiment bon de sentir ce liquide légèrement épais, au petit goût métallique couler dans ma gorge...

Alors que je continuais de remplir mon sac avec à peu près tout ce qui me tombait sous la main, j'entendis des pas. Ils étaient assez loin et j'avais encore quelques secondes pour remplir mon sac et m'enfuir. Ou peut-être que je n'en aurais pas le besoin. J'attendis un peu pour savoir si la personne à laquelle appartenait ses pas allait entre dans la réserve, ou juste passer devant sans même y jeter un coup d’œil. Le bruit des pas s'arrêta. Puis reprit ; la personne entra dans le réserve. Et mince. Je n'avais jamais été chanceuse, mais de là à me faire prendre entrain de voler "à manger", je ne pensais pas que cela m'arriverait. J'étais entrain de réfléchir à comment j'allais faire pour me sortir de cette situation sans tuer qui que ce soit (peut-être que je lui effacerais la mémoire avec l'hypnose, je ne l'avais pas beaucoup pratiqué, mais j'étais sûre qu'avec un peu de bonne volonté j'y arriverais), quand sa voix m'interrompit.
- Hé toi ! Lâche ça !! Repose les poches, et sort d'ici ! Si tu m'écoutes il ne t'arriveras rien...
Je me retournais et fit face à cette personne. C'était une femme. Plutôt jolie, elle avait sûrement dans la vingtaine. Elle portait une veste ajustée par dessus un tee-shirt assez sympa. Dans sa main droite, elle tenait une seringue. De l'endroit où je me tenais je n'avais pas réussi à identifier le contenu, mais cela ne présageait rien de bon. J'hésitais un instant. Cette femme savait-elle ce que j'étais réellement ou pensait-elle avoir à faire à un "simple" cambriolage ? Devais-je "sortir les crocs" pour l'effrayer ou faire ce qu'elle me demandait ? Je choisi de ne pas me montrer agressive, cela ne pouvait qu’aggraver les choses. Et si la situation dégénérée vraiment, je n'aurais qu'a lui faire peur et m'enfuir (ou quelque chose de ce genre).
Je levais les mains pour montrer que je ne touchais plus à rien, mais je décidais néanmoins de ne pas retirer ma capuche, moins elle voyait mon visage mieux ce serait pour moi.
- Je veux bien sortir, mais il se trouve que quelqu'un se trouve juste devant, à savoir vous.
J'avais volontairement pris un ton ironique et un chouïa suffisant pour que la femme comprenne que, même si je faisais ce qu'elle me demandait, je n'étais ni à ses ordres, ni à sa merci.

La jeune femme en face de moi ne parut aucunement ébranlée par mes paroles et mon ton plus que froid et même légèrement méprisant. Ce qui n'était pas réellement une bonne chose pour moi. En effet, si elle avait reculé ou même tressailli, je n'aurais eu qu'à montrer mes crocs et forcer un petit peu pour l'effrayer. Mais le fait qu'elle n'ait pas frissonné m'indiquait qu'elle avait sûrement déjà eu à faire à d'autres créatures surnaturelles. Peut-être que nous aurions même à nous battre ; et je n'aimais pas ça...
Elle se décala sur le côté mais toujours en restant près de la porte.
- Allez-y.... Et laissez bien toutes les poches de sang ici....
Evidemment. Elle n'allait pas me laisser repartir avec mon sac remplie et en me faisant un petit signe de la main.
- Bien sûr, mademoiselle ! Répondis-je avec un large sourire qui laissait entrevoir mes canines acérées. J'accompagnais ma réponse d'une petite révérence histoire de paraître encore plus hautaine.
Cette seringue qu'elle tenait toujours dans sa main ne m'inspirait pas confiance. Qui sait ce qu'elle avait put mettre dedans ? Je fis le tour des allées. Je me retrouvais bientôt au niveau de la porte. Tuer avait beau faire partie de ma nature maintenant, je détestais cela plus que tout au monde ; mais si elle tenter quelque chose, je serais obligée de me battre et peut-être même que je la blesserais...

- Bien sûr, mademoiselle !

Voilà ce qu'elle me répondit. Elle avait une façon de me parler que je détestais au plus haut point ! Mais comme toujours, je ne montrai rien, et puis de toute façon après c'est moi qui pourrait rire pendant qu'elle sera en train de me supplier de la tuer le plus rapidement possible. Un léger sourire se mit sur mes lèvres lorsque j'eu cette pensée puis il disparu. Elle s'avançait vers moi, on aurait dit qu'elle se méfiait de moi, je lui faisait peur ? Si c'était le cas, je pouvais être fière de moi ! Car un vampire ne devrait pas être effrayé par une simple humaine comme moi, après tout, ils ont beaucoup de forces, c'est d'ailleurs une des choses qui font d'eux des montres. Je la laissa s'approcher, pour le moment je ne bougeait pas, je voulais vraiment attendre le bon moment, je voulais qu'elle croit que je ne lui ferait rien, jusqu'au moment je me mettrais à l'attaquer, sans qu'elle s'en doute. Je la regardais toujours sans montrer de peur, je restais calme.

- Dépêche toi de sortir...

Je lui dis ceci exprès pour qu'elle avance encore sans se méfier de moi. Je mettais mes mains dans le dos, pour lui faire croire que la seringue n'était pas pour elle. J'étais sûre de moi sur ce coup là, il ne faillait pas que je la loupe !

Cette jeune médecin devait vraiment avoir l'habitude des créatures surnaturelles ou au moins des gens hautains. Personnellement je ne pense pas que j'aurais gardé mon calme si quelqu'un m'avait parlé de cette manière...Un sourire à peine perceptible s'étira sur ces lèvres, sans que je comprenne la raison. Il n'y avait rien de drôle ou de joyeux dans cette situation.
Elle détaillait chaque pas que je faisais. Et continuait de me fixait même quand je m'étais arrêtée.
- Dépêche toi de sortir...
Je ne lui faisais pas confiance mais bon... Je ne pouvais pas rester plantée là éternellement. J'avais rarement eu à faire à des humains aussi "téméraires" -et à des humains tout courts d'ailleurs-, enfin, depuis que j'étais devenue une vampire. La jeune femme en face de moi tenait toujours la seringue dans ses mains, mais elle la cachait dans son dos. J'hésitait encre un moment. Devrais-je réellement lui tournait le dos et avancer ? Oh et puis tant pis ! Si elle tentait de m'attaquer je n'aurais qu'a me retourner et l'attaquer à mon tour, avant de m'enfuir grâce à la vitesse que je possédais désormais. Et puis peut-être que je pourrais même emporter cinq ou six poches de sang. Finalement ce n'était peut-être pas une si mauvaise chose...
Je jetais un dernier regard à la femme et avançais en direction de la sortie.

Je voyais la "jeune" femme s'avançait de plus en plus. Elle allait tomber dans le panneau, je jouais tellement bien la comédie ? Elle avait cependant un peu l'air d'hésiter, mais elle y alla quand même. A peine elle eu le dos tourné, je me tourna aussi rapidement, et d'un geste précis je planta ma seringue dans le dos de cette créature en appuyant dessus pour que le produit pénètre dans son corps. Après lui avoir donné toute la dose -qui était en assez grosse quantité- je me reculai, j'espérai que ça fasse effet rapidement, car sinon elle aller se retourner contre moi, mais même pour cela j'avais un plan de secours. Et la veine de vénus que je venais de lui injecter ne devrais pas tarder à agir de toute façon. Je voulais voir comment elle sentait sur le coup, je lui dis alors, sur un ton plutôt froid :

- Oups, on dirait que tu t'es fait avoir !

Je gardai mon petit sourire machiavélique aux lèvres, tout en étant assez reculée pour prévoir toute attaque. Je n'attendais qu'une chose, c'est qu'elle tombe au sol, pour que je puisse lui faire regretter d'être devenue un monstre.

Je tournais désormais le dos à la jeune femme. Dès que j'aurais quitté son champ de vision je me mettrais à courir, pensais-je.
Soudain, je sentis un picotement dans le dos. Oh non ! Elle avait sûrement planté sa seringue dans mon dos. J'espérais intérieurement qu'elle ne contienne pas de veine de vénus, sûrement en vain... J'essayais de me débattre tant que je le pouvais. Je sentais la femme appuyer sur la seringue déversant tout le liquide toxique dans mon corps. Au début la douleur se réduisait à des picotements dans mon dos, avant de s'étendre peu à peu à mes jambes, mes bras et ma tête. Je pensais pouvoir supporter la douleur encore quelques instants, au moins le temps de l'attaquer. Je me retournais et vis la femme reculais, un sourire narquois au lèvre.
- Oups, on dirait que tu t'es fait avoir !
Bon d'accord, je l'avais peut-être un peu provoquée, mais de là à m'injecter de l'extrait de veine de vénus... Elle aurait put s'abstenir ! Ce n'est pas comme ci je l'avais attaquée et que j'avais essayé de la manger ! Aaaah... Ma tête me lancinait de plus en plus. Je la pris entre mes mains et me pliais en deux jusqu'à ce que je tombe au sol. J'essayais de me traîner jusqu'à la table où j'avais laissé les poches de sang. Je n'y arrivais pas. Je n'arrivais plus à bouger. Mes muscles se tétanisaient. La douleur devenait insoutenable. Mes canines acérées sortirent et mes yeux changèrent de couleurs sans que j'y sois pour quelque chose. J'avais envie de hurler mes aucun son ne sortait de ma bouche. Mes oreilles bourdonnaient. Ma vision devint flou. Je sentais que j'allais m'évanouir. Non ! Il ne fallait pas, je ne voulais pas la laisser gagner... Mais résister était devenue trop difficile, peut-être que si je me laissais aller tout serait plus simple... La dernière chose que je vis avant que ma vision ne se brouille complètement fut cette femme et son sourire machiavélique...

Je m'en voulais d'avoir cédé à la douleur, mais elle était devenue trop importante, et résister s'était avéré tout simplement impossible... J'avais cessé de luter contre ce liquide et il s'était répandue dans tout mon corps en passant par mes veines. Mais ce pourquoi je m'en voulais encore plus, c'était de m'être fait avoir aussi simplement. J'avais hésité à lui tourner le dos avant de sortir. J'aurais du écouter mon instinct, j'aurais du deviner qu'elle manigancer quelque chose. Ou au moins, j'aurais du partir en courant, elle n'aurait jamais pu me rattraper, car il ne faisait aucune doute que cette femme était "juste" humaine. Pourquoi avais-je été si bête, si naïve ?
Je me réveillais plus tard dans une grande pièce relativement sombre. Sûrement une ou deux heures après l'incident dans la réserve, enfin je n'en suis pas sûre, mon évanouissement et mon mal de tête m'avait fait perdre la notion du temps. Mes poignets et mes chevilles me faisaient atrocement mal. Je voulus porter ma main à ma tête, mais je n'arrivais pas à la bouger et une douleur semblable à une décharge électrique traversa mon poignet. Je compris que la femme m'avait attachée à une chaise. Oh, mais pas simplement non, elle avait imbibé la corde de veine de vénus pour m'affaiblir au maximum... Je regardais autour de moi. Malgré ma vision flou, je devinais que je me trouvais dans un sous-sol, sans doute celui-de l'hôpital.
Puis je la vis. Elle se tenait à quelque mètre de moi. Après m'avoir injecté une grande dose de veine de vénus, après m'avoir ligoté et affaiblie ; avait-elle encore peur que je l'attaque ? Cette pensée m'arracha un sourire. Celui-ci disparut aussitôt que je compris que désormais, j'étais à sa merci...
- Qu'est-ce que vous voulez ? Je ne vous ai même pas attaquée... Ah ce sont des excuses peut-être ? Eh bien je suis désolée, je n'aurais pas du vous parler ainsi. Pouvez-vous me détacher maintenant ?
Je savais que cette femme n'aurait pas pris le risque d'attaquer un vampire juste pour des excuses, mais bon, j'espérais en le faisant qu'elle serait plus "gentille" avec moi.

La jeune médecin s'avança vers moi en me regardant dans les yeux. Je suis sûre que si ses yeux pouvaient changer de couleur, il serait devenue aussi noir que les ailes d'un corbeau. Elle paraissait si froide, si cruelle. On n'aurait dit que ce n'était pas la même personne que tout à l'heure...
- Je veux te faire regretter d'être ce que tu es.
Le ton de sa voix lorsqu'elle me parla, était glacial. Un frisson me parcourue l'échine, cette femme commençais presque à me faire peur... Elle ne m'avait pas encore tuée, peut-être était ce mauvais signe ? Voulait-elle me... Torturer ? Je secouais la tête. Il fallait absolument que je garde espoir, sinon mon angoisse me tuerait bien avant que cette femme ne le fasse. Je pris ensuite réellement conscience de ce qu'elle venait de dire. "Etre ce que je suis". Je me mis à rire. C'était surtout nerveux, mais je ne pouvais plus m'arrêter. Elle avait dit cela comme si j'avais choisi d'être vampire. Connaissait-elle au moins la moitié des choses que j'avais endurées ? Je ris de plus belle. Les tensions partaient peu à peu. Je me sentais bien, mais je savais que cette sensation n'était qu’éphémère... Je repris mon souffle et plantai mon regard dans le sien. Il ne fallait pas que je paraisse impressionnée, sinon je perdais avant la bataille.
- Ce que je suis ? Parce que selon vous, je me définit uniquement par ma "race" ? Vous croyez que, puisque je suis une vampire j'aime tuer des gens ? Mais à votre avis, quelle raison me pousse à voler des poches de sang plutôt que de me servir directement sur la personne ?
J'avais déversé un flot de question en espérant la faire réfléchir et peut-être la destabiliser un petit peu. Il ne restait plus qu'à attendre pour voir si cela aurait l'effet escompté.

Elle prenait un air qui voulait me faire croire qu'elle n'avait pas peur de moi. Elle se mit même à rire ! Je ne vois pas ce que j'avais dit de drôle pourtant.. J'avais beau réfléchir je ne comprenais pas la raison pour la quelle elle riait comme cela... Je n'avais jamais vu ça., jamais. C'était bien la première et ça me fit tout drôle. Cependant, je ne me laissai pas distraire par ces sauts d'humeur, je me devais de rester concentrée et de ne jamais baisser ma garde. Même si elle était affaiblie et bien attachée, on doit toujours se méfier, c'est une des premières choses que j'ai apprises lorsque je suis devenue une chasseuse et cela m'a déjà beaucoup aidé auparavant. Après avoir cessé ces rires agaçants, elle me regarda dans les yeux et me dit :

- Ce que je suis ? Parce que selon vous, je me définit uniquement par ma "race" ? Vous croyez que, puisque je suis une vampire j'aime tuer des gens ? Mais à votre avis, quelle raison me pousse à voler des poches de sang plutôt que de me servir directement sur la personne ?

J'avais bien retenue toutes ses questions et j'allais bien évidemment répondre à chacune d'entre elles. Je me demandais ce qu'elle essayait de faire en me questionnant de la sorte, peut-être voulait elle que je change d'avis ? Que je la fasse passer pour une victime ? Elle pouvait tout essayer, il n'y aurait rien à faire. Je n'ai pas consacrer ma vie à devenir chasseuse si c'est pour que maintenant je me résout à ne plus tuer les créatures surnaturelles ! Elle perdait son temps si c'est ce qu'elle voulait que je fasse... et comme elle n'en avait lus beaucoup, elle ferait mieux de ne pas le gaspiller comme elle le fait.

- Oui, vous êtes un vampire, vous êtes une créature monstrueuse, rien d'autre ! Votre humanité vous a quitté dès lors que vous êtes morte pour devenir ce que vous êtes ! Vous n'êtes plus humaine, et vous ne le serrez plus jamais. Même si vous ne buvez pas de sang sur les personnes directement, qu'est-ce qui me dit que vous ne l'avez pas déjà fait ? Je suis même sûre que vous avez déjà tué ! Vous êtes un monstre, et vous le savez.

J'aimais bien insister sur le mot "monstre" car je sais que beaucoup de vampires n'aiment pas qu'on les qualifie de la sorte, cela leur rappelle les moments où ils en ont été un, où ils ont tué sans pitié une personne innocente... Mais d'un côté, je ne disais que la vérité, que ça plaise ou non.

La femme parut surprise quand je me mis à rire. Il faut dire que la situation ne devait pas lui paraître très risible. Et c'est normal, puisqu'elle ne l'était pas. Mes questions ne semblèrent pas la décontenancer énormément non plus. Au contraire, elle paraissait sûre d'elle ; vu l'expression déterminée de son visage, je ne devais pas être la première surnaturelle qu'elle piégeait ainsi. Je la regardais toujours dans les yeux lorsqu'elle me répondit.
- Oui, vous êtes un vampire, vous êtes une créature monstrueuse, rien d'autre ! Votre humanité vous a quitté dès lors que vous êtes morte pour devenir ce que vous êtes ! Vous n'êtes plus humaine, et vous ne le serrez plus jamais. Même si vous ne buvez pas de sang sur les personnes directement, qu'est-ce qui me dit que vous ne l'avez pas déjà fait ? Je suis même sûre que vous avez déjà tué ! Vous êtes un monstre, et vous le savez.
Ils s'étaient passé le mot dans cette ville ou quoi ? C'était la deuxième fois que je me faisais traiter de monstre ! Cela commençait vraiment à m'agacer. Pourquoi pensaient-ils tous que j'étais une personne horrible ? Je continuais de regarder, sans savoir quoi dire, cette femme qui m'avait ligotée à une chaise à l'aide de corde imbibée de veine de vénus. D'ailleurs, mes poignets et mes chevilles ne cessaient de me brûler. Elle avait sûrement raison, je devais être un... un monstre. Après tout, il y avait du vrai dans ce qu'elle disait. J'avais bu le sang d'une personne jusqu'à ce que la vie la quitte... Cela m'est arrivé deux fois. Et la culpabilité d'avoir vidait mon père et une jeune fille innocente de leur sang me rongeait tous les jours. Ils étaient la raison même de mon départ. Je ne voulais que ça recommence, je ne voulais plus devoir tuer quelqu'un ; alors je m'étais enfuie.
Quand je lui répondis, mon ton sentais la colère, je parlais vite et bafouillais.
- Oui, c'est vrai, j'ai déjà tué ! Et j'en paie tous les jours le prix, la culpabilité me ronge sans cesse. J'ai vécu recluse pendant des années pour me sevrer. Je n'ai jamais souhaité blesser quelqu'un ! Je n'ai pas demandé à braver la mort ! Je... Je fais de mon mieux pour vivre comme une humaine, mais il y a une chose que je ne peux pas changer... Je... Je suis obligée de me nourrir de... De sang...
Ma voix avait peu à peu faiblit. J'avais même prononcer les derniers mots en murmurant. Sous le coup de l'énervement, j'avais pratiquement raconter mon histoire à cette femme. Ce n'est pas possible ! Je n'arrivais donc pas à me contrôler dans des moments pareils. Des larmes s'écoulais lentement de mes yeux. Elles me chatouillaient les joues avant de tomber sur mon jogging. Les cordes retenaient mes mains et m'empêchaient de m'essuyer les yeux. Il fallait toujours que je pleure au bon moment moi ! Cette pensée réussit à m'arracher un léger sourire que disparut rapidement.

Pendant un moment, elle semblait réfléchir, du moins penser. C'est ce que je voulais, j'avais réussis encore une fois à mettre mon plan à exécution je voulais qu'elle se rappelle ces moments où elle a tué, où elle a fait le mal. Elle ne m'avait pas dit ce qu'elle avait fait, mais je savais très bien que tous les vampires, quel qu'il soit, on tué au moins une fois dans leur vie, ils ont tous fait ça. Donc j'avais là un bon moment pour lui faire accepter ce qu'elle était: un montre.

- Oui, c'est vrai, j'ai déjà tué ! Et j'en paie tous les jours le prix, la culpabilité me ronge sans cesse. J'ai vécu recluse pendant des années pour me sevrer. Je n'ai jamais souhaité blesser quelqu'un ! Je n'ai pas demandé à braver la mort ! Je... Je fais de mon mieux pour vivre comme une humaine, mais il y a une chose que je ne peux pas changer... Je... Je suis obligée de me nourrir de... De sang...

J'avais réussis à la déstabiliser à la mettre dans un état vraiment... mauvais. Je ne dis pas que je prenais plaisir à voir mes prisonniers dans de tels états, mais je n'étais pas non plus affectée pour autant. Je n'avais vraiment pas de pitié pour ces créatures... D'un côté c'était bien, au moins je n'hésitais pas à les tuer quand il le faillait et bientôt j’allais devoir le faire et elle serait d'accord avec moi, car je vais tellement lui faire regretter d'être ce qu'elle ai qu'elle ne dira pas non à la mort, et la vraie cette fois-ci.

- Tu n'as jamais demandé cela, peut-être, mais maintenant tu es obligée de vivre avec, tu l'as dit toi même. Tu es obligée d'être quelque chose qui se nourrit de la vie des humains, tu ne peux pas t'empêcher de faire du mal. Peut-être crois-tu te contrôler, mais un jour tu recommenceras. Quand on tue une fois, on tue toujours. Et tu ne peux rien y faire. La meilleure chose que tu peux faire pour arrêter de faire le mal, c'est de mourir une bonne fois pour toute.

J'employé toujours un ton froid et méprisant, j'étais sûre de moi et je voulais vraiment la mettre mal à l'aise le plus possible. Apparemment cela avait déjà fonctionner,vu ses larmes, mais pas assez à mon gout. Avant de mourir je veux qu'elle prenne conscience qu'elle une créature ignoble et je veux lui faire payer tout le mal qu'elle a fait.

La jeune femme, dont j'ignorais toujours le nom, m'avait observée minutieusement pendant et ma réflexion. Et également durant le moment où j'avais déballé, sans le vouloir, toute ma vie. Même si je ne l'avais pas fait exprès, j'espérais qu'elle me jugerait moins rapidement, peut-être même qu'elle m'enlèverait ces liens qui ne cessaient de me brûler atrocement les poignets. Mais quand je la regardai, je compris que j'avais tort. Elle paraissait haïr les êtres comme moi, les êtres surnaturels...
- Tu n'as jamais demandé cela, peut-être, mais maintenant tu es obligée de vivre avec, tu l'as dit toi même. Tu es obligée d'être quelque chose qui se nourrit de la vie des humains, tu ne peux pas t'empêcher de faire du mal. Peut-être crois-tu te contrôler, mais un jour tu recommenceras. Quand on tue une fois, on tue toujours. Et tu ne peux rien y faire. La meilleure chose que tu peux faire pour arrêter de faire le mal, c'est de mourir une bonne fois pour toute.
Son ton était toujours glacial et méprisant. Elle essayait sûrement de faire peur. Elle voulait m’impressionner, me mettre à l'aise. Je le devinais car j'avais employé ce même ton hautain, plutôt, dans la salle de réserve de poches de sang, quand je pensais l'effrayer, quand je croyais... qu'elle ne me ferait rien...
Mes larmes venaient de cesser de couler. J'avais repris des forces. Je ne comprenais pas pourquoi cette jeune femme qui semblait si déterminée et avait sûrement comme but de vouloir me tuer, ne l'avait justement pas encore fait. Elle voulu me faire dire ou prendre conscience de quelque chose ? Si c'était le cas, elle perdait son temps, car bien que je le rejette, j'avais pleinement conscience que je n'étais plus humaine, que j'étais une... vampire. Où alors elle allait me torturer...
Je parlais, d'abord pour moi-même.
- Mais que voulez-vous à la fin ? Me tuer ? Me torturer ? Ou peut-être même les deux ? Je continuais en regardant la femme dans les yeux. Je suppose que je n'ai aucun moyen de vous faire changer d'avis ? Ou peut-être... Si je vous proposez une sorte de marcher : je vous aide à trouvais et arrêter de vrai "méchant" surnaturel et en échange vous me laissez prendre quelques poches de sang de temps en temps, mais je me nourrirais principalement sur des animaux...
Je n'étais pas très sûre que le dernière partie du marché plaise à cette jeune médecin... Mais bon, comme dit l'adage, qui ne tente rien n'à rien...

J'attendais de savoir ce qu'elle avait à me dire après cela. Durant un petit instant, elle avait semblait pensive, je dirais même un eu perdue. Elle devait sûrement se remettre en question, comme je l'espérait, ou peut-être pas... Elle finit par dire quelque chose.

- Mais que voulez-vous à la fin ? Me tuer ? Me torturer ? Ou peut-être même les deux ? Je suppose que je n'ai aucun moyen de vous faire changer d'avis ? Ou peut-être... Si je vous proposez une sorte de marcher : je vous aide à trouver et arrêter de vrai "méchants" surnaturels et en échange vous me laissez prendre quelques poches de sang de temps en temps, mais je me nourrirais principalement sur des animaux...

Ses premières interrogations étaient prononcées d'une voix basse, comme si elle se parlait à elle même, alors que je savais pertinemment que ces questions m'étaient adressées. Puis elle me regarda, et la me parla vraiment. Elle venait de me proposer de lui donner des poches de sang en échange de m'aider à attraper des vampires...! Je n'aimais pas ça du tout, vraiment pas. Mais.. Il y avait un côté plutôt utile là dedans, j'allais pouvoir me servir d'elle pour trouver encore plus de créatures surnaturelles à exterminer. Je pris quelques minutes pour réfléchir, oui des minutes et non des secondes. C'était quelque chose de compliqué, en tant que chasseuse exemplaire, je ne devrais pas accepter cela, de plus, ça nuirait à mon hôpital si je dois l'approvisionner en sang... Même si je ne lui en donne que peu. Je soupirai enfin, et lui dit:

- Pourquoi devrais-je te faire confiance ? Si je te libère, tu ne m'aidera pas, tu vas me tuer et ensuite t'enfuir, et encore, tu oserais même aller piquer des poches de sang dans la réserve !

C'était le plus gros danger qui risquait d'arriver si je la libérai. Je ne pouvais pas lui faire confiance... Non c'était inconcevable, je ne pensais vraiment pas qu'une telle chose pourrait être possible, faire confiance à un vampire...

Je continuais de regarder la jeune médecin dans les yeux. Elle parut un peu surprise par ma "proposition". Il faut dire que je n'étais pas vraiment en position de lui demander de me nourrir, ne serait-ce qu'un petit peu... En fait je n'étais pas en position de demander quoi que ce soit. C'est vrai, c'était moi qui était ligotée à une chaise depuis... En fait je n'en avais aucune idée. Je ne sais pas combien de temps c'était écoulé depuis que cette femme m'avait attachée, et encore moins depuis que nous avions quitté la réserve. Je crois que je perds vite la notion du temps...
Mais quoi qu'il en soit, si je ne proposais rien, elle me tuerait certainement...
La doctoresse prit quelques minutes pour réfléchir. Quelques minutes qui me parurent interminable... Je sentais les liens me brûlait de plus en plus profondément les poignets et les chevilles. "S'il vous plaît, réfléchissez un peu plus vite" lui intimais-je mentalement.
Elle reprit enfin la parole après avoir pousser un soupir.
- Pourquoi devrais-je te faire confiance ? Si je te libère, tu ne m'aidera pas, tu vas me tuer et ensuite t'enfuir, et encore, tu oserais même aller piquer des poches de sang dans la réserve !
Je venais de me rendre compte qu'elle me tutoyait, et en réfléchissant un petit peu, cela faisait même un petit moment. Enfin bon, ce n'était rien, je n'aurais qu'à faire la même chose. Après lui avoir dit que je détestais tuer plus que tout au monde, elle pensait encore que je pouvais le faire...
- Non je ne te tuerais pas ! Si j'avais réellement eu l'intention de le faire, je l'aurai fait au moment où tu es entrée dans la réserve. Je déteste tuer, je hais cette partie de moi ! Et pour répondre à ta question, que veux-tu que je fasse pour que je te prouve que tu peux me faire confiance ? Demande-moi, je ferais mon possible...
J'avais carrément hurlé mes premières phrases. J'en avais marre qu'on me prenne pour une meurtrière ! J’espérais tout de même qu'elle ne me demanderait pas quelque chose de trop difficile. J'avais beau être une créature de la nuit, je ne pouvais pas lui décrochais la lune...

Cléore avait l'air de s'énerver. Elle change rapidement d'humeur ! En même temps, pour un vampire, c'est normal... Je savais que les émotions et les ressentis des vampires était multipliés par.... en faite je ne savais pas vraiment par combien, mais c'était au moins par deux. Elle reprit enfin la parole, et je voyais qu’elle n’allait pas parler sur un ton très amical, ça se voyait.

- Non je ne te tuerais pas ! Si j'avais réellement eu l'intention de le faire, je l'aurai fait au moment où tu es entrée dans la réserve. Je déteste tuer,  je hais cette partie de moi ! Et pour répondre à ta question, que veux-tu que je fasse pour que je te prouve que tu peux me faire confiance ? Demande-moi,  je ferais mon possible...

En plus d’avoir beaucoup haussé le ton pour ses premières phrases, elle venait de me tutoyer. Enfin elle venait de se rendre compte que je le faisais ! Elle en a mis du temps… Enfin bref, le plus important était d’analyser ce qu’elle venait de me dire. Elle venait de répéter qu’elle n’aimait pas tuer.  C’est vrai elle aurait pu m’attaquer dès qu’on s’est vu, mais elle ne l’a pas fait. Mais ce n’est pas pour cela que je dois lui faire entièrement confiance, non ! Je vais seulement faire semblant…  Avec le temps j’ai réussis à très bien savoir jouer la comédie.  Je repris, sur un ton calme :

-Oui c’est vrai, tu ne m’as pas tué, ni même attaqué… Peut-être disais-tu vrai, tu n’es peut-être pas un monstre comme les autres, bien que pour moi tu ne seras jamais une amie, sache le quand même ! Alors j’accepte ta proposition, mais fais bien attention à toi, un seul faux pas et je peux te promettre que ce sera la dernière chose que tu auras fait de ta vie!

Pour paraître crédible il faillait bien sûr que je ne devienne pas toute gentille alors que je lui avais quand même très mal parlé et je lui avais bien fait comprendre ce pour quoi je me battais dans ma vie –pour détruire les êtres surnaturels- et donc accepter d’un coup de lui donner toute ma confiance et d’être gentille avec elle aurait paru très étrange et elle aurait tout de suite compris mon petit jeu.

J'attendais presque impatiemment la réponse de la jeune femme. J'espérais que, malgré le fait que je me sois (un peu) énervée, elle ne rejetterait pas catégoriquement mon offre. La doctoresse eut une expression pensive sur le visage. Peut-être était-elle entrain d'analyser, ou de décortiquer chacun de mes mots ou que sais-je encore ? Elle sortie de sa réflexion et me répondit.
-Oui c’est vrai, tu ne m’as pas tué, ni même attaqué… Peut-être disais-tu vrai, tu n’es peut-être pas un monstre comme les autres, bien que pour moi tu ne seras jamais une amie, sache le quand même ! Alors j’accepte ta proposition, mais fais bien attention à toi, un seul faux pas et je peux te promettre que ce sera la dernière chose que tu auras fait de ta vie!
Son ton était relativement calme, mais pas pour autant amical. Enfin bon, je n'allais pas m'en plaindre, moi non plus je n'avais pas une envie particulière de devenir son amie... La jeune médecin avait tout de même reconnu que j'avais raison et en plus, elle acceptait ma proposition ! C'était largement suffisant. Bon j'avais quand même très bien compris que ce qu'elle faisait dans la vie ce n'était pas seulement sauver la vie des gens . elle semblait également s'évertuer à vouloir tuer toutes les créatures surnaturelles qui vivaient sur cette Terre, ou au moins ceux qui vivaient ici, à Fearwood. Pour le moment, je pense avoir éviter ce massacre, mais j'avais aussi compris qu'à la moindre occasion que je lui donnerais de me tuer, elle n'hésiterais pas une seconde.
- Je ne ferais rien. Croix bois de bois, croix de fer, si je mens je vais en enfer. Je n'avais pas résister à cette petite "plaisanterie". C'est comme ça que mes amies et moi scellions nos promesses lorsque nous n'étions encore que des enfants... Il semblait désormais que quoi qu'il arrive, j'y serais maintenant condamnée... Excuse-moi, mais maintenant que nous sommes d'accord, pourrais-tu enlever mes liens ?
J'avais décider d'être polie. C'est vrai, il fallait mieux que j'entretienne les meilleurs relations possibles, même si elles se résumaient au strict minimum, avec cette femme si nous devions... "Collaborer". Et puis ces liens me brûlait littéralement les poignets et les chevilles. La douleur devenait tellement intense que mes mains et mes pieds commençaient à s'engourdir...

Elle semblait avoir l'air de prendre au sérieux tout ce que je venais de dire. Elle était assez naïve pour un vampire,  mais d'un côté c'était tant mieux pour moi ! Elle me répondit assez rapidement mais avec un autre ton que celui qu'elle avaitemployée toute à l'heure.

- Je ne ferais rien. Croix de bois, crois de fer, si je ment je vais en enfer.

Drôle de façon de promettre quelque chose à quelqu'un.. enfin, de toute manière elle aurait pu faire tout ce qu'elle voulait, je ne lui ferais jamais confiance. Pendant que je réfléchissais à ce qu'elle venait de, elle relança la conversation :

- Excuse moi,  mais maintenant que nous sommes d'accord,  pourrais tu m'enlever mes liens ?

Ah oui, je ne pouvais pas la laisser attacher maintenant que je venais d'accepter son "aide". Il fallait donc je la libère. J'espérais qu'elle ne s'enfuirai pas comme je le pensais. Je la regardais et lui répondit en utilisant un ton et un sourire ironique :

- Avec plaisir !

Je fit tomber mon sourire aussitôt avoir dit ces mots et m'avança vers elle. Je defaissais les noeuds et en levais les cordes en les jetant au sol. Je me reculai ensuite un peu et attendaisur de savoir ce qu'elle allait faire.

A la suite de ma demande, la doctoresse me regarda quelques instants. Elle était sûrement en train d'hésiter, mais durant ces quelques secondes qu'une personne lambda n'aurait même pas eu le temps de voir passer, mes chevilles et mes poignets me brûlaient de plus plus en plus violemment. Elle avait du préparer ses cordes en avance, pour les imbiber assez longtemps de manière à ce que la veine de vénus fasse effet même après plusieurs dizaines de minutes. La jeune femme pris finalement la parole, un sourire narquois sur les lèvres.
- Avec plaisir !
Son ton était ironique, mais qu'importe, je ne le relevais pas. Elle s'avança vers moi et commença à défaire mes liens. Elle sembla hésiter rien qu'une seconde, si bien que je me demandais si ce n'était pas mon esprit qui me jouait des tours... Peut-être pensait-elle encore que j'allais m'enfuir ? Eh bien si c'était le cas, elle allait être déçue. La jeune médecin jeta les cordes au sol et recula de quelques pas. Sûrement pour se préparer à une éventuelle attaque qui n'aurait en réalité jamais lieu.
Je me massais les poignets avant de me pencher en avant pour faire la même chose avec mes chevilles. Cela faisait tellement de bien... Je ne ressentais plus aucune douleur. Je me relevais et constatais, comme à chacune de mes blessures, qu'il n'y avait plus aucun trace. Pas la moindre brûlure. Comme si mon corps n'avait jamais été meurtris par cette plante infecte.
Je me levais et fis quelque pas pour me dégourdir les jambes. J'en profitais également pour "inspecter" les lieux. Il faisait plutôt sombre, mais pour ma vision "surhumaine", ce n'était absolument pas un problème. Je dois dire qu'il n'y avait pas grand chose dans ce sous-sol. On ne devait pas souvent descendre ici... Je repérais une porte grise à ma droite.
- C'est par ici qu'on sort ? Demandais-je en désignant la porte et me retournant de nouveau vers la jeune femme qui n'avait pratiquement pas bougée.

Je la regardais, elle se massait les poignets et les chevilles puis elle n'avait plus aucunes traces de brûlures. Cela m'avait toujours un peu impressionnée... je n'arrivais pas à trouver d'explication à ce phénomène. Je crois d'ailleurs qu'il n'y en avait pas. Enfin je sortis de ma réflexion lorsqu'elle se mit debout. J'observais tous ses gestes. Elle se mit à marcher, comme si elle explorer un peu le sous-sol. Il y faisait sombre, bien que j'avais allumer les quelques lampes qui pendaient du plafond, retenues par un simple câble. Tout ici n'était pas très récent, je n'avais pas changé les ampoules depuis... un certains temps. Et comme personne n'y venait, à part moi et les quelques créatures surnaturelles qui croisaient mon chemin de temps en temps. Elle regardait ensuite en direction de la porte.
- C'est par ici qu'on sort ?
Elle se retournais vers moi. Elle venait de poser une question un peu bête. Il n'y avait qu'une seule porte ici, donc c'était évident que c'était celle-ci qui menait à la sortie. Enfin, lorsqu'elle se retourna vers moi, je la regardais, comme toujours, et lui répondit.
- Oui c'est par ici qu'on sort.
Je la regardais quelques instants puis me dirigea vers cette fameuse porte. J'étais toujours sur mes gardes, bien qu'elle n'ait rien fait de mal, jusqu'à présent.