J'étais bien tranquillement installee dans ma salle de classe a testé des composants de météorite soigneusement envoyé par le département des sciences. Grattant avec soin pour extraire un peu de poudre, je le mis sur une plaquette en verre du labo des sciences et l'observait à travers la lentille du microscope. Je notais sur la feuille que j'avais reçu avec la pierre millénaire, le nom des composites ancrés dans la roche. Je ronchonnais et remontait mes petites lunettes sur mon nez. Redressant mon corps, je cliquais l'interrupteur pourme plonger dans le noir de ma salle et observais alors le système solaire qui se mit en marche
J'essayais alors de comprendre comment cette petite merveille d'asteroide avait pu atterir sur notre jolie planète..

Alors que la sonnerie annonçant la fin des cours pour la matinée venait de retentir, la plupart de mes chers élèves se levèrent et dans un mouvement presque bestial sortirent de la salle sans même entendre la fin de ma phrase. Un sourire amusé accompagna mon soupire, j'avais à présent pris l'habitude de ce genre d'attitude et je ne pouvais me permettre d'en vouloir à leur estomac de jeune gens. Accompagnant mes paroles d'un geste j'autorisais aux élèves restant de quitter la salle, les filles en discutant rangèrent fort lentement leurs affaires et dans de doux éclats de rire s'en allèrent. Seul un élève attendit le départ de ses camarades pour me remercier pour le cours, c'était ce cher Adriel. Toujours sérieux et investi, il fit quelques remarques intéressantes sur ce que je venais de leur enseigner, nous discutâmes un peu le temps de rejoindre les escaliers. Nos chemins se séparant, nous nous souhaitâmes une bonne continuation en nous rappelant le prochain cours que je devais lui donner. Plus que le sérieux d'un élève j'admirais chez lui son humanité, sa curiosité mais surtout sa vivacité d'esprit, sans que je n'ai à finir mes phrases il en saisissait bien vite le sens.

En me dirigeant vers la salle des professeurs une idée germa en mon esprit, j’eu soudainement envie de partager mon repas et une discussion avec Cléore. En plus d’être une enseignante de mathématique, j’avais récemment découvert sa nature de vampire et la solitude me pesant de plus en plus je me décidais d’essayer de la connaître d’avantage. Malheureusement la vue de son emploi du temps m’indiqua qu’aujourd’hui je ne pourrai profiter de sa compagnie, mais j’appris aussi qu’une autre de mes collègues, Mlle. Armstrong, devait être disponible cette après-midi. Dans ma vile impolitesse, je partie en direction des laboratoires et salles de sciences, car cette douce blonde que j’eu croisé quelques fois sans réellement partager une parole était professeur de physique. Laissant mes oreilles traîner, je surpris bien souvent des conversations évoquant l’astrologie et il faut savoir qu’à mon époque celle-ci était bien souvent mise en avant, et bien qu’erroné, les découvertes et théories sur le ciel lointain ont, par le passé, fait partie de mon quotidien. Ouvrant les portes unes à unes à la recherche de cette adorable scientifique, une laborantine m’indiqua la salle où devait se trouver « l’inconnue ». Me remémorant l’époque où je fréquentais des physiciens et où, ne pouvant m’exprimer, je tendais l’oreille à la recherche de découvertes nouvelle, je me délectais à ces idées fantasmagoriques énoncé par mes pairs. En réalité, je devais bien avoir un siècle de retard sur ce domaine scientifique, mon retard de connaissance se fit plus marquant quand en ouvrant la porte sans même toquer, mon regard se posa sur un ensemble d’instrument qui entourait la jolie blonde en blouse blanche. Malgré la gêne que je lui imposais, j’offris un grand sourire en lui adressant quelques paroles.

-Bonjour Mlle. Armstrong, veuillez excuser mon intrusion, je suis Erzebeth Bathory, me présentais-je en m’avançant, nous nous sommes croisées quelques fois mais nous n’avons jamais pris la peine de discuter. Bien de vous sembliez assez occupée, dis-je en balayant les objets l’entourant des yeux, puis-je me permettre de vous importuner quelques instants ?

J'étais bien tranquille en train de faire mes expériences quand une jolie tornade châtain entra dans le laboratoire. Je claquai des mains pour rallumer la lumière - oui elle marche aussi par clap - et observait la nouvelle venue.

- Mlle Bathory..

Je plaçais mes plaquettes à l'abri dans une barquette et me levais en retirant ma blouse et mes lunettes de labo. Je rangeais mes affaires tout en lui parlant

- Bien sûr ! Je suis toute à vous durant au moins trois bonne heures. Je n'ai pas cours jusque la et j'ai les terminaux S pendant les deux dernières heures.

Je nettoyais donc ma table pour avoir mis un peu de produit partout. Attrapant ma blouse, je la rentrais dans le placard avec les paires de lunettes étudiants. Chacun de mes élèves avait son propre matériel. Je les autorisais a laisser leurs affaires ici pour éviter de tout se trainer. Au fond de la salle, il y avait donc une dizaine de placards pour mes différentes classes. J'étais heureuse d'enseigner ici. Les élèves étaient cool.. Je ne connais pas énormément le corps enseignant. A part Mlle Bathory qui viens bien évidemment de se présenter. Elle est très jolie. Avec ses cheveux châtains qui lui tombe dans le dos et ses yeux noisettes.

- Asseyez vous, je vous en prie..

Je lui souris en m'assieds aussi face à elle.

Malgré mon entrée quelque peu cavalière, la collègue se redressa gracieusement et en un claquement de main elle fit soudainement apparaître la lumière, tout en m’aveuglant au passage. J’ai toujours abhorré la lumière, enfin lorsqu’elle était abondante, et cela n’est pas uniquement causé par mon état morbide actuel, même de mon vivant j’avais une préférence évidente pour les lieux sombres et calme aussi. Alors que je me présentais tout en m’approchant, la jeune demoiselle se précipita de ranger les sortes de plaquettes en verre qu’elle tenait, je me sentis un peu gênée de la déranger dans son travail mais on me savait d’un naturel arrogant, j’agissais donc bien souvent en conséquence. La belle blonde se débarrassa bien vite de sa blouse, dévoilant au passage de jolie courbe et une tenue aussi féminine qu’élégante, ses lunettes de protections ne tardèrent pas à quitter son petit nez, m’offrant ainsi un regard aussi bon que curieux. Tout en rangeant quelques affaires elle m’assura que je ne la dérangeais point et qu’elle avait devant elle quelques heures, qu’elle m’offrait avec gentillesse. J’observais ses gestes, aussi vifs que doux, alors qu’elle s’activait à mettre dans cet amas de matériels qui semblait être tout droit sortir de l’usine. Au vue des petits regards discrets que la jeune prof me lançait je compris que ma présence l’intriguait autant qu’elle ne semblait pas la gêner. Lorsqu’elle eut finit elle prit place près d’une des paillasses et m’invita à en faire de même en désignant un siège en face. Avec une discrète et subtile révérence, je m’installais à mon tour en croissant automatiquement les jambes et en m’adressant à mon interlocutrice avec mon habituelle gestuelle particulièrement baroque.

-J’espère tout d’abord que je ne vous importune pas, vous sembliez être réellement occupée. Et je dois vous avouez que je n’ai pas de réelle raison de vous déranger, je voulais simplement faire connaissance avec la nouvelle professeure de physique, ajoutais-je avec un sourire innocent. Vous venez de recevoir du nouveau matériel c’est cela ? Demandais-je en désignant le bureau qui croulait sous les nombreux cartons récemment déballé.

J'observais toute ses petites manières lorsqu'elle se mouve et qu'elle s'assoit. Moooh une collègue funeste. Je souris intérieurement tout en gardant un regarde sur mon hôte. Elle à tout dans la grâce et l'élégance. Souvent nous sommes comme ça nous vampires. Avec grâce et élégance. Je lui souris avec douceur.

- Vous ne me dérangez pas je testais juste une météorite que le département des sciences nous envoie d'Harvard ! C'est magnifique !

Je souris encore puis me présente.

- Armstrong Lily-Rose.. Et vous, il me semble que vous êtes madame Bathory.. Erzbeth je crois ? J'ai beaucoup entendu parler de vous dans les couloirs. A ce qui parait vous seriez une boonne professeur d'espagnol..

Je la regarde avec un sourire en coin.

- Nous sommes les seules ici ? Ou il y en a d'autre ?

Je parle bien sur des vampires. Cette belle femme est la première que je rencontre ici. Du coup je me pose quand même la question

D’un soupir fière, presque orgueilleux, j’offrir toute mon attention à la professeure de Physique qui m’observait discrètement. Que ce soit dans ses gestes ou bien dans ses paroles je sentis en elle une souplesse … que dis-je une noblesse d’une autre époque, seuls les Vampires les plus aristocratiques gardait dans leur admirable allure ce petit quelque chose qui rendait compte de leur sang si précieux et éternel. J’eu l’impression de retrouver une vieille amie qui m’offrait en retour un cadeau bien sophistiqué et particulièrement raffiné. Ce qu’elle m’apprit m’intéressa d’avantage lorsqu’elle me le présenta avec cette spécificité si délicate.

- Vous ne me dérangez pas, me rassura-t-elle, je testais juste une météorite que le département des sciences nous envoie d'Harvard ! C'est magnifique ! Mon regarde s’illumina de curiosité et de désir d’en savoir plus.

Tout en me souriant avec tendresse, la jolie demoiselle se présenta :

- Armstrong Lily-Rose.. Et vous, il me semble que vous êtes madame Bathory.. Erzbeth je crois ? J'ai beaucoup entendu parler de vous dans les couloirs. A ce qui parait vous seriez une boonne professeur d'espagnol..

Etonnée par sa réponse, j’inclinais légèrement la tête et posait ma main sur ma poitrine tout en m’inclinant avec humilié et sincérité. Mais d’une voix presque présomptueuse je lui répondis ceci :

-Je vois donc que ma réputation m’a précédé ! J’aime la découverte, la curiosité est innée chez moi. Ainsi je me plais à offrir à qui le veut des connaissances et des expériences qui me sont propres et vous devez bien le savoir, mais la passion d’un professeur incite parfois les élèves à vouloir prêter une oreille attentive à leur domaine d’étude.

Quel plaisir ce fut de partager ces quelques paroles avec une collègue, de telles impressions. J’eu soudain la conviction que mon métier n’était pas aussi dénudé d’intérêt que mes chers élèves pouvaient me donner l’impression parfois. Un léger sourire en coin apparut sur le doux visage de la belle blonde et avec une voix aussi sure que neutre elle me posa une question qui me troublait, en vue du soudain changement de sujet. Changement qui me paru être plus qu’évident quand j’y pensais. Un diabolique sourire éclaira mon visage et tout en remettant en place une mèche, mon regard s’enthousiasma de la tournure que cette discussion prenait.

-Je peux vous assurer ma chère que nous sommes loin d’être une espèce isolée dans cette ville. Fearwood regorge de surprise, mais ce sera monstrueux de ma part de nous les gâcher. Veillez simplement à prendre garde aux chasseurs, nous sommes sur leur territoire et ils sont irritablement redoutables. Sur un autre ton, bien plus léger, je ne pu contenir ma curiosité. Pardonnez mon impolitesse mais de quelle époque venez-vous ?

- La science est une chose qui s'explique.. J'aime voir ceci sous forme d'apprentissage.. Et transmettre certains savoirs acquis avec le temps n'est que trésors pour ma part..

Je souris en la regardant dans les yeux.

- C'est que vous êtes quelqu'un d'intelligent madame Bathory. Une femme qui s'intéresse à la science peut prouver beaucoup de chose.

J'observe ainsi ma consœur d'un regard averti et brillant de la même curiosité que la sienne. Je n'ai encore point rencontrés de chasseur depuis mon arrivée ici. Seulement des élèves sorciers ou loups garous. Je ne me rappelle pas être tombée sur un élève vampire. Juste deux, trois profs au détour d'un couloir. Si, il y a aussi une jeune fille que j'ai rencontrée en ville. Mon attention se porte de nouveau sur ma partenaire.

- Je viens d'une époque assez lointaine. Ma naissance remonte aux années 1658. J'ai été transformée à l'âge de 22 ans.

Je me souviens encore de cette époque de fou, où les hommes buvaient toute la nuit, les femmes servaient juste de butoirs, rien d'autres. Lorsqu'on sortait dans les rues et qu'on se faisait agressée pour une baguette de pain. Mais en tant que vampire, je n'ai pas trop eu à me soucier de la famine. Car à cette époque, je venais d'être transformée et je pus me repaître des personnes dont la vie ne tenait qu'à un fil. Ceux qui était au courant de ma transformation me suppliaient de temps à autre de les aider à partir quand il y avait besoin. Même si parfois, c'était dur, je n'ai pas de regret car les personnes que j'ai fait partir souffraient trop pour rester en vie. C'est en quelque sorte une marque de bienveillance. Je souris en y repensant puis je regarde la météorite que je tiens dans mes mains. Je la range dans un carton puis je les déplacent doucement pour nous faire un peu de place.

- Et vous ? Vous arrivez de quel époque ?

Je souris un peu tout en sortant une thermos de mon sac. C'est du sang animal. C'est une consommation maigre mais on fait comme on peut. J'en serre un verre à ma collègue et en prends un pour moi. On ne risque pas d'être déranger avant 15h autant en profiter.