Fearwood
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Fearwood

Fearwood est une ville où cohabitent diverses espèces, humains, vampires, loups-garous, sorcières. Attention à vos arrières. Ceci est un RPG.
 
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"Un étrange cours de français..." [Erzebeth Bathory & Adriel Vladislova]
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Je jetais un coup d’œil à ma montre en entrant dans le café. 17h30. J'avais une demi-heure d'avance par rapport à l'heure du rendez-vous fixé par ma professeure. Tant mieux, je préférais cela à être en retard ; Shakespeare ne disait-il pas "Il vaut mieux avoir trois heures d'avance qu'une minute de retard" ? Je me dirigeais vers le comptoir et commandais un café au lait avant d'aller m’asseoir à une table libre dans le fond de la salle.
On pourrait trouver cela bizarre qu'un adolescent est ainsi rendez-vous avec une professeure dans un café après les cours ; mais il n'y avait en réalité rien d'étrange à cette rencontre. En effet, la professeure qui devait me rejoindre, Mme Bathory, était enseignante de langue au lycée. Lors de mon inscription dans cet établissement, plusieurs langues m'avaient été proposées, comme l'espagnol, l'allemand, le chinois, ou le français ; parlant déjà couramment le russe et quelques autres langues slaves, j'éliminais directement ce choix. La décision entre les autres langues fut un peu plus dur, mais j'optais finalement pour le français, enseigné par Mme Bathory.
Plus tard, en cours, je me suis rendue que j'étais complètement perdu, et, bien que mon niveau d'anglais soit relativement anglais élevé pour quelqu'un ne l'ayant pas en langue maternelle, parfois, les explications de mots en français dans cette belle langue qu'est l'anglais ne m'éclaire pas beaucoup... J'avais donc demander à ma professeure si elle pouvait me donner une sorte de cours de soutiens. Elle avait gentiment accepté et nous avions donc rendez-vous à 18h00 ce jours là.
Tandis que je sortais mes cours en buvant la dernière gorgée de mon café, des pas résonnèrent dans mon dos...
Sam 24 Oct - 22:30
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J’eu voyagée en de nombreuses régions du monde, mais de tout les horizons que j’ai vu c’est bien ce beaux pays qu’est la France qui m’a le plus marqué, alors quand ce jeune homme m’a demandé de l’aide, je n’ai pu qu’accepter. Alors dans un élan, je lui ai proposé un « cours de soutient » ce jour même, à 18 heure, au café du coin. Savoir qu’une si jeune personne souhaite s’améliore en cette langue que j’affectionnais tant, m’enthousiasma. Cela changeait de ces autres gamins qui n’écoutait même pas et passait toute l’heure à rêvasser, ils ne se rendaient pas compte de l’importance de cette langue, qui est plutôt présente sur le plan économique et politique, et par simple respect pour leur professeur ils devraient écouter, l’apprentissage n’a pas toujours été gratuit. Ces pensées m’empoisonnaient l’esprit alors que je sortais du lycée, mon jeune élève et moi avions rendez-vous dans une demi-heure, il est vrai, mais cette longue journée m’avait épuisée, j’avais besoin d’un remontant. Le café n’étant qu’à quelques rues d’ici, je décidais de m’offrir une petit promenade. Mais celle-ci fut bien courte et alors que je commandais un thé j’observais la salle et tout au fond de celle-ci, j’aperçu une touffe flamboyante. Mon élève m’avait devancé. D’une démarche éloquente et spécifique à ma personne, je fis résonner mes talons de manière à attirer son attention. Il se tourna vers moi et avec un grand sourire, je lui lançais avec un accent de noblesse parisienne et en cette belle langue qu’est le français :
-Puis-je me joindre à vous jeune homme ?
Sam 24 Oct - 23:31
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Comme je le pensais, les pas dans mon dos étaient ceux de ma professeur ; elle était pile à l'heure. Tandis que je la regardais ce diriger vers moi, j'essayais de deviner son âge. Madame Bathory semblait emplie d'une sagesse que seul les années d'expériences permettent d'acquérir, mais dans le même temps j'avais l'impression qu'elle rayonnait d'une jeunesse infinie. Tout cela était assez troublant... Ce n'est que lorsqu'elle prit la parole, que je sortis de mes réflexion.
-Puis-je me joindre à vous jeune homme ?
Evidemment, comme toute professeure de langue, Madame Bathory s'était adressée à moi dans le langage qu'elle enseignait, à savoir le français. Je pris quelques secondes pour traduire ce qu'elle venait de dire. Les mots qu'avaient choisis la professeure était relativement simple, au moins pour le débutant que j'étais, mais la formulation de la phrase me paraissait compliquée. Quoiqu'il en soit, j'avais compris l'essentiel ; si je ne me trompais pas, elle voulait se joindre à ma table. Je souris en cherchant mes mots.
- Bien sûr,... C'est un avec plaisir.
Je ne savais pas si ma réponse était correct, mon français était très approximatif, d'où ce cours de soutien. Cependant, j'avais au moins fait l'effort de lui répondre dans une langue qu'elle appréciait. J'espérais que même si ma phrase n'était pas correct, elle ne m'en voudrait pas trop...
Dim 6 Déc - 18:25
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Attirée par le son de mes pas le jeune garçon pivota, faisait voler sa tignasse blonde et posa sur moi un regard curieux. Que pouvait-il se passer en son esprit ? De ma longue existence j’ai toujours voulu lire dans les pensées humaines. Sans pour autant avoir cette capacité, j’ai avec le temps entrainé mon regard et il m’arrive assez fréquemment de deviner les principales idées de mes interlocuteurs. S’agissant dans ce cas précis d’un « inconnu » (je n’ai eu, avec lui, qu’une brève discussion) je ne savais, à proprement dit, rien de lui. J’observais donc son regard qui me scrutait attentivement, je n’étais donc pas la seule à vouloir en savoir davantage au sujet de mon élève. Alors que je m’approchais toujours je lui lançais d’une voix forte et en articulant suffisamment pour qu’il me comprenne :

-Puis-je me joindre à vous jeune homme ?

Sur l’instant il parut paniqué mais en bon étudiant, qui comme je l’apercevais avait déjà sorti ses affaires, il se ressaisit vite en cherchant les mots justes. Ses sourcils froncés, ses yeux fixés sur un point et ses lèvres qui lentement bougeaient offraient à son visage, habituellement innocent et pur, quelque chose de plus. Une pointe de maturité peut-être. Sa réponse ne se fit pas attendre longtemps.

- Bien sûr,... C'est un avec plaisir.

Il ne semblait aucunement sûr de lui. Il est bien vrai que son erreur était assez importante, avec un minimum de pratique mon évite facilement de se tromper dans l’ordre des mots. Mais il m’avait répondu en cette langue, qui comme je l’eu compris, l’handicapait quelque peu. Et plutôt que je me jeter un simple « oui » il avait fait l’effort de répondre par une petite phrase correctement placée.
J’étais au moins satisfaite de voir que j’avais affaire à un jeune homme quelque peu sérieux. On venait de m’appeler pour me signaler que ma boisson était prête, je prévins le jeune homme que j’allais revenir dans un instant. Avec une rapidité humaine je me saisie de mon thé sur lequel je m’empressais de réchauffer les doigts et tout aussi vite je revins près du jeune blond et m’assit en face de lui. Je m’installais à mon aise, bu une gorgée brûlante de plaisir et enfin je m’adressais à mon élève, en un anglais bien compréhensible cette fois, ne l’effrayons pas trop dès le début.

-Adriel, c’est cela ? Il acquiesça. Fort bien ! Voudrais-tu me préciser ce avec quoi tu as du mal, pendant que je me permets de fouiller dans ton cahier ?

Je l’interrogeais du regard, car au-delà de mon assurance et mon impolitesse, je me respectais, en règle générale, les limites des territoires des autres.
Lun 28 Déc - 2:09
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Je vis sur le visage de ma nouvelle professeure que, comme je le pensais, ma phrase n'étais pas tout à fait correcte... Je me sentais quelque peu honteux. Bien que je ne connaisse pas la nature de mon erreur, j'étais persuadé qu'elle était énorme ; ce qui démontrait, soit dit en passant, l'absolue nécessitée de ce cours de soutien. Je sais, vous pensez sûrement qu'il n'y aucune raison à se sentir honteux quand on a quelques difficultés dans le début de l'apprentissage d'une nouvelle langue ; cependant, j'avais toujours excellé à l'école sans fournir beaucoup d'efforts, alors me retrouver en difficulté cette fois, me déstabilisait un petit peu. Je me promis mentalement de travailler cette langue qui m'était encore étrangère jusqu'à ce que je la maîtrise parfaitement -ou du moins jusqu'à ce que Madame Bathory n'ait plus de reproche à me faire.
Heureusement, et pour mon plus soulagement, la professeure dont je n'arrivais pas à déterminer l'âge, ne parut pas plus énervée que cela...
Soudain un homme appela Mme Bathory. Je me retournais pour constater que la raison de cette appel était le fait que sa boisson était prête. La femme s'excusa et partit chercher son gobelet avant même que j'ai le temps de lui répondre. Elle revint à sa place avec une vitesse tout aussi surprenante. Il y avait dans celle-ci quelque chose de... surnaturel. Non ! m'interdis-je, je ne devais pas penser à cela maintenant (et puis peut-être qu'elle était juste très forte en endurance..). Ma professeure but une gorgé du liquide qu'elle avait commandé avant de me demander, en anglais cette fois-ci, une langue que je maîtrisais beaucoup mieux.
- Adriel, c’est cela ? J’acquiesçais lui signifiant ainsi qu'elle ne se trompait pas. Fort bien ! Voudrais-tu me préciser ce avec quoi tu as du mal, pendant que je me permets de fouiller dans ton cahier ?
Répondant immédiatement à sa requête, je lui tendit mon cahier en précisant tout de même :
- Je vous en prie, allez-y, mais ne soyez pas étonnée de ne pas voir grand chose ; c'est la première fois que je prend des cours de français et, comme vous l'avez sûrement remarqué, j'ai un peu de mal à suivre... Ajoutais-je en baissant la tête et la voix. Puis je lui expliquais mes difficultés : Une des choses qui me pose le plus problème est le vocabulaire ; bien sûr, j'ai conscience que c'est quelque chose que je peux travailler seul chez moi. Précisais-je à la hâte pour lui montrer tout mon sérieux. Ensuite j'ai également des difficultés avec la composition des phrases et je ne sais pas du tout si ma prononciation est correcte...
Cela faisait sûrement beaucoup de choses, mais si je voulais devenir aussi bon en français que je l'étais en anglais, il fallait que je travaille tout ces points. D'ailleurs c'est à cela que servaient les cours particuliers, non ?
Mer 30 Déc - 20:58
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A peine ai-je eu le temps de finir ma phrase que déjà avec enthousiasme et empressement, il se saisi du cahier devant lui et me le tendis à bout de bras. Son minois me paru si tendre, alors qu’il ajouta :
-Je vous en prie, allez-y, m’encouragea-t-il alors que je m’en saisi et l’ouvris, mais me soyez pas étonnée de ne pas voir grand-chose ; c’est la première fois que je prends un cours de français et, comme vous l’avez surement compris, j’ai un peu de mal à suivre…
J’eu du mal à associer ce que j’entendais à ce que je voyais. Son cahier, il est vrai n’était qu’à peine entamé mais en celui-ci se trouvaient les quelques cours que j’ai donné depuis le début de cette année mais pas seulement. J’y retrouvais toutes les remarque que j’eu fait, bien qu’elles ne soient qu’oral et en plus de cela j’y aperçue de nombreuses notes, résultats d’une recherche personnelle, celle-ci complétaient à la perfection les interrogations potentielles. A tout cela s’ajoutait une écriture impeccable et une organisation que même moi je réussi à comprendre, alors que c’est que la première fois que je prends connaissance avec son cours et qu’aucune explication ne m’a été donnée. Les nombreuses couleurs et l’utilisation tout à fait optimale de tout l’espace qu’offre une page, auraient pu désorienter pas mal de monde, mais ce jeune homme a réussi à rendre tout cela très agréable à la lecture. Alors que on avis sur le sérieux et la détermination de mon élève fut enfin fixé. Je me demandais ce qui pouvait l’embêter autant, comme s’il avait lu dans mes pensées il me répondit. Les coudes sur la table, les doigts croisés et le menton posé dessus ; d’un regard intéressé j’observais le jeune Adriel en assimilant ses paroles.
-Une des choses qui me pose le plus de problème est le vocabulaire ; bien sûr, j’ai conscience que c’est quelque chose que je peux travailler seul chez moi
Il avait raison, compléter son vocabulaire est un travail majoritairement personnel que l’on peut faire chez soi. Mais le français étant une langue quelque peu complexe et assez nuancée, n’importe quel mot ne peut être utilisé dans n’importe quelle situation. Pour cela un professeur est nécessaire ! Et puis n’oublions pas les habituelles erreurs de types « malgré que » ou autre faute d’inattention. Je me devais de les signaler à  mon élève en temps et en heure. Il continua sa pensée :
-Ensuite j’ai également des difficultés avec la composition des phrases et je ne sais pas du tout si ma prononciation est correcte …
Ce jeune homme cita là des obstacles récurrents dans l’apprentissage d’une langue nouvelle mais celle-ci était bien sûr nécessaire. Sans penser d’avantage je partageais mes idées avec mon jeune interlocuteur. D’un ton expressément grave je commençais :
-Suite à une rapide lecture de votre cahier, sur lequel je posais une main bienveillante, et à l’écoute de vos remarque je vous sens fort déterminé et invertie, ce qui me plait à voir et m’encourage à vos aider. Comme vous l’avez dis, l’enrichissement du vocabulaire est une tâche personnelle, mais ce serait à moi de vous donner des pistes sur des sujets intéressant à détailler. De plus, je pense qu’il serait profitable pour vous que je me partager votre travail, de manière à ce que je puisse nous corriger ou vous guider. Pour cela, vous confier mon mail serait une bonne idée, je pense, le jeune homme acquiesça, fort bien. Au sujet de la prononciation, je ne peux que vous conseiller le visionnage de série ou film en français mais aussi la pratique, bien qu’erronée, de cette langue. Enfin j’aimerai, si bien sûr cela ne vous gêne pas, que vous m’expliquiez les raisons qui vous poussent à autant approfondir cette langue et qu’attendez-vous comme résultats ?
Ma dernière question, bien d’indiscrète, m’était nécessaire. Je devais savoir si son objectif était un diplôme quelconque, s’il souhaitait apprendre une langue en plus ou juste amélioré encore plus ses résultats.
Ven 26 Fév - 17:32
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Tandis que je parlais pour expliquer les problèmes que je rencontrais dans l'apprentissage de cette nouvelle langue qu'était le français, ma professeure pris le temps d'examiner les notes dans mon cahier que j'avais prise lors des premiers cours. Comme je venais de le lui dire, mon cahier, certes très bien organisé, n'était pas très remplis... J'étais curieux de savoir ce que la femme en face de moi allait en penser. Je n'avais que dix-sept ans, mais je n'aimais pas avoir l'air d'un enfant, et encore moins d'un enfant irresponsable aux yeux des adultes qui m'entouraient, que ceux soient les professeurs, ma famille, ou même des amis. Aussi, bien que je ne connaissais que très peu cette professeure, j'espérais qu'elle me voyait comme quelqu'un de mature et sérieux. Quand Madame Bathory eut fini de lire les quelques pages écrites de mon cahier, elle releva la tête, posa ses coudes sur la table et cala son menton entre ses doigts fixant son regard clair sur moi. Alors que je continuais mes explications, je me sentais un peu mal à l'aise. Les yeux de ma professeure semblait me transpercer, comme si elle me mettait à jour, comme si elle voyait tout mes secrets. C'était assez étrange comme sensation. Pourtant je n'avais pas l'impression de cacher quoique ce soit...
C'est finalement lorsque Madame Bathory prit la parole que je me senti un peu mieux.
-Suite à une rapide lecture de votre cahier et à l’écoute de vos remarque je vous sens fort déterminé et investie, ce qui me plait à voir et m’encourage à vos aider.
Je mentirais si je disais que les paroles de la femme ne m'avait pas rendu fier. Elle me trouvait "investi et déterminé" et "cela lui plaisait", c'était agréable lorsque une professeure qui ne vous connaissait que depuis quelques semaines semblait vous apprécier et prendre plaisir à vous aidez. Certains élèves trouvait sûrement que j'avais l'attitude d'un fayot, mais je trouvais cela toujours très intéressant d'être proche, plus ou moins selon la personne, de nos professeurs.
Ma professeure de français confirma ce que je pensais, à propos du vocabulaire ; c'était quelque chose à approfondir personnellement, elle précisa tout de même que c'était à elle de me donner quelques pistes. La femme brune m'expliqua ensuite ce qu'elle pensait être la meilleure façon pour nous de travailler et me proposa de me donner son mail. J’acquiesçais et sortis un crayon de ma trousse pour m’apprêtais à noter, je préparais également une feuille pour noter le nom des éventuelles films et séries qu'elle allait me donner. Pour finir elle me posa une question.
- Enfin j’aimerai, si bien sûr cela ne vous gêne pas, que vous m’expliquiez les raisons qui vous poussent à autant approfondir cette langue et qu’attendez-vous comme résultats ?
Sa question me prit au dépourvu. Cela ne me gênait pas de lui répondre, c'est juste que je n'avais pas vraiment réfléchi à la raison qui m'avait poussé à demander des cours particuliers de français. J'avais simplement remarqué que j'avais des difficultés pendant que je révisais, et je n'aimais pas cela. Je préférais tout réussir du premier coup. Après réflexion, je me dis également qu'apprendre cette langue ne pourrait être qu'un plus si je faisais un jour, comme je le désirais, un tour du monde. J'en informais donc Madame Bathory.
- A vrai dire j'ai pour projet de partir faire le tour du monde dans quelques années, je pense pour cela qu'il faut que je connaisse un maximum de langues. Et je trouve que le français est une langue qui sonne joliment à l'oreille.
J'espérais avoir répondu à sa question de manière satisfaisante tout en restant honnête. Je sortis ensuite un cahier de brouillon de mon sac prêt à travailler.
Sam 30 Avr - 10:16
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Alors je lui communiquais mon avis sur le sérieux travail qu'il avait accompli, je remarquais un pétillement spécial au fond de ses yeux et un petit sourire. Les appréciations mélioratives ou les remarques soulignant l'entraine avec lequel l’élève suivait un cours, offraient souvent un sentiment d'accomplissement ou de fierté chez les jeunes. N'étant jamais allée à l'école je n'ai jamais connu cela, mais mon besoin de partager mon expérience et de vouloir offrir une éducation aux jeunes m'a poussé vers les métiers de l'éducation, enfin depuis que l'Etat le permis. Bien que cette vocation ne soit que récente, j'ai souvent vue cet éclat de fierté dans les yeux des enfants. Au début je ne comprenais pas pourquoi le regard ou l'avis d'un adulte leur apportait tant de bonheur, puis ce n'est qu'avec le temps que j'en déduis qu'un enfant était semblable à une éponge. Lorsqu'il naissait, il n’avait aucun moyen de se connaître et la seule manière qu'il avait d'avoir un accès à lui-même était par le biais des adultes qui l'entouraient et surtout ce qu'ils lui apprenaient à son sujet. Ainsi si un parent traitait constamment son enfant de bon à rien et lui prédisait un avenir empli de malheur, l’enfant qui n’avait que cette image de lui-même pour se construire croyait son géniteur et agissait ainsi en conséquence. Ce n’est que depuis Dolto que la question de l’éducation fut réellement prise en compte et bien que ses écrits furent tristement déformés, ses paroles ont fait naître en moi cette envie d’offrir à de jeunes enfants une image plus juste d’eux-mêmes, une image leur offrant un bonheur d’avenir. Mon jeune élève avait dépassé ce stade, il pouvait lui même juger de ses qualités et ses lacunes. Cette lumière de satisfaction n'était pas dût aux paroles que j'ai énoncé à son sujet mais plutôt à celles que j'ai affirmé au sujet de son travail. Mes commentaires n'étaient points perçus comme étant ceux d'un adulte mais plutôt comme ceux d'un professeur de langue qui pourrait à juger son travail à sa juste valeur, c’était un peu comme si un coiffeur vous complimentait au sujet de votre coup de cheveux.

Sans me perdre du regard il sortie une feuille et un crayon et au vue de l'entrain avec lequel il acquiesça lorsque je suis proposais de lui communiquer mon mail, j'en conclus que c'était pour le noter et lorsque j'évoquais le visionnage de série ou film je remarquais que la pointe de son stylo effleurait le papier, en attente de noms sûrement. Je comptais les lui communiquer le moment venu. Je voulais avant tout en savoir un peu plus à son sujet et surtout des raisons qui l'avait poussé à vouloir apprendre une telle langue. Ainsi donc je suis demandais ce qui le motivait et dans quel but et pour quel environnement cette langue allait lui être nécessaire.

Un léger moment de réflexion devança sa réponse. Curieuse de le comprendre d’avantage, je le fixais intensément, ne voulait rater aucune de ses expressions corporelles. Tout d’abord il fronça ses sourcils faisant ainsi apparaitre de légère ride du lion, ce qui donna à son visage un air plus mature, accentué par sa stature droite. Mais malgré cette emprise qu’il semblait avoir sur son corps, ses yeux le trahir, ses iris en consente mouvement montraient parfaitement le rythme auquel allaient ses pensées. Pris de court, il chercha surement une réponse satisfaisante à m’offrir, il dût la trouver car son regard se calma mais un agacement le fit se pincer les lèvres. Etait-ce le fait de ne pas rencontrer que des réussites ? Ou peut-être ma question le gênait vraiment, car il est vrai que les raisons qui l’avaient poussé à entreprendre l’apprentissage d’une nouvelle langue ne me regardaient pas. Peut-être était-ce ses parents qui voulaient le voir connaître une langue de plus ? Je dois avouer que la manière qu’il avait de se comporter ou se tenir illustrait à la perfection la bonne éducation qui lui avait été inculquée, mais l’entraine, le sérieux et la détermination dont il faisait preuve montait que ses parents n’avait rien à voir là dedans. D’ailleurs n’était-ce point un élève boursier ? Les traits de son visage, son teint laiteux, ses légères tâches de rousseurs et ses cheveux blonds cendrés m’indiquait qu’il venait surement d’un pays où il devait faire froid, l’Irlande peut-être.

Bien partie dans ma rêverie et mes déductions sans réelle logique, j’ai presque failli ne pas entendre sa réponse.
Il me fit donc part de son projet de voyage à travers le monde, il le dit doucement, il semblait presque hésiter à me partager cette information. Puis il fit rapidement le lien entre son désire et l’apprentissage d’une nouvelle langue. Je dois avouer avoir été fort étonnée par sa réponse. Adriel semble être un jeune homme si calme et sédentaire, sa physionomie svelte prouve qu’il que son énergie le pousse à aimer les activités physiques mais de là à voyager. Apprendre une telle information permit de poser sur mon élève un regard nouveau. Cette soif de voyage, je me reconnais en elle. Cette envie ardente de découvrir le monde et les horizons lointain, je la connais mieux que quiconque. Alors l’imagine d’Alexandre me revint en esprit, c’est lui qui m’a prit sous son aile et c’est lui qui au travers de nombreux voyage m’a fait découvrir les beautés du monde. C’est en ses yeux que l’enfant que j’ai été à commencé à grandir. Cette image de monstre cruel et sadique, que j’ai été –ou qu’on a voulu que je sois-, disparaissait alors que mes yeux s’écarquillaient face à la splendeur de paysages toujours plus exquis et éclatant ou à l’horreur que de réels monstres ont pu provoquer. Et c’est alors qu’est né en moi l’humaine que je n’ai pas su être de mon vivant. Voyage, voir, sentir, gouter, humer, vivre … ce furent les plus beaux cadeaux qui m’ont été offert. Alors qu’Adriel reprit la parole, je posais sur lui un regard tendre. Allait-il lui aussi découvrir ces plaisirs innommables ? Allait-il à son tour se délecter d’estimables préciosités qui trouveront à son regard une grâce unique ? Je l’enviais un peu alors que toute attentive, j’écoutais ce qu’il allait ajouter.

-Et je trouve que le français est une langue qui sonne joliment à l'oreille.

Alors que ces anciennes paroles prenaient la forme d’une huile aux senteurs florales qui doucement coulait en moi, cette simple remarque provoqua en moi une étincelle, un feu ardent fit naître en mon esprit une idée. Bien que banale, celle-ci me parut être nécessaire, je me devais de l’appliquer, sinon il me semblait qu’une erreur grave, même impardonnable, serait commise. Mon élève, comme s’il savait ce que ce qui germait peu à peu en mon esprit, sortit un cahier et pris de quoi écrire. Je m’adressais au jeune homme, patiemment attentif.

-Cher Adriel, bien que l’exercice soit difficile, puis-je me permettre de te proposer une dictée ?

Cette œuvre était parfaite, elle correspondait en tout point à ce que je ressentais et une certitude me poussait à croire que mon jeune élève allait comprendre ce que je voulais lui transmettre. Une urgence subite de lui partager ce texte me brûlait de l’intérieur, ce jeune garçon était à présent spécial à mes yeux, lui seul allait me comprendre, j’en étais plus que sûre.
Dim 3 Juil - 2:08
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Comme précédemment et comme à chaque fois que je prenais le temps de réfléchir après une de ces questions, Madame Bathory me fixa intensément. J’avais l’impression qu’elle me détaillait. Elle observait le moindre de mes mouvements. Cela me donnait la sensation qu’elle pouvait lire dans mes pensées, qu’elle devinait ce que je voulais dire avant même que les paroles ne sortent de ma bouche. Malgré tout son regard perçant ne semblait pas méchant. Ses yeux étaient clairs, mais pas glaçant. Elle jugeait mon travail, mais de manière objective et sans à priori.
Lorsque je lui parlais de mon projet de voyage et de visiter le monde, le regard de ma professeure changea. Elle semblait plus pensive qu’à l’accoutumé. Peut-être avait-elle voyagé, elle aussi lorsqu’elle était plus jeune ? J’étais presque certain qu’elle avait voyagé, au moins France, en organisant des voyages scolaires. Mais en la regardant de nouveau, j’avais la sensation qu’elle avait également voyagé pour elle, de manière personnelle. Cette femme semblait avoir vécu des décennies durant. Je me demandais qu’elles histoires extraordinaires, ma professeure de français avait pu vivre, car j’étais persuadé qu’elle avait vu des choses que je n’imaginais même pas. Son aura, ce que cette femme dégageait était vraiment étrange. Je ne savais pas comment interpréter cela.
Je me faisais très certainement des idées. Madame Bathory était sans doute une femme tout ce qu’il y a de plus banal. Avec des parents surnaturels, j’avais appris à faire attention à chaque signe, à la moindre sensation. Mais cela me poussait souvent à surinterpréter les évènements. Ce qui n’était que de simple coïncidence aux yeux du commun des mortels apparaissaient aux miens comme lié et connecté.
Une étincelle s’alluma dans les yeux de la femme assise en face de moi tandis que je sortais de quoi travailler. Une idée avait germé dans son esprit. Elle semblait avoir choisi un exercice pour commencer ce cours particulier.
- Cher Adriel, bien que l’exercice soit difficile, puis-je me permettre de te proposer une dictée ?
Heureusement pour moi elle s’exprima en anglais. Je n’étais pas encore prêt à suivre en cours entièrement en français. J’en étais même très loin. Son idée de me faire faire une dictée me surpris. La dernière fois que j’en avais fait une devait remonter à une bonne dizaine d’année au moins. Elle m’effrayait un peu aussi. Je restais convaincu que le français était une langue magnifique. Mais je la trouvais dans le même temps particulièrement difficile, avec toutes ces conjugaisons, sa grammaire, l’orthographe et le vocabulaire, les règles qui n’en sont pas réellement au vu du nombre d’exceptions qu’elles contiennent. Comment se souvenir d’autant de chose ?
Après réflexion, je me dis que Madame Bathory voulait sûrement évaluer de manière précise mon niveau grâce à cet exercice. Je doutais fortement de ma réussite, mais j’acceptais tout de même. Je ne pouvais pas refuser. Je n’aurais eu aucune raison valable de le faire, et à quoi bon prendre des cours particuliers, demander à une professeure de se déplacer en dehors de ses heures strictes de travail, pour ensuite refuser de suivre les consignes. Cela n’aurait aucun sens.
- Oh.. Bien sûr. C’est vous la professeure, je vous fais entièrement confiance, pour trouver le bon exercice, affirmais-je.
En réalité je crois que je lui faisais confiance même au-delà des exercices. Elle semblait, en apparence, être l’opposée de ma mère et pourtant je me sentais totalement en sécurité avec elle.
Dim 19 Fév - 1:03
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